
Guerre commerciale: Dassault Aviation espère que l'Europe va se battre
L'application de droits de douane de 30% sur l'aéronautique dégraderait fortement l'écart de compétitivité avec les concurrents américains du constructeur des avions d'affaires Falcon.
C'est dans un environnement marqué par une forte incertitude, et cela sur tous les fronts, que Dassault Aviation* a présenté, ce mardi, ses résultats semestriels 2025. «Nous évoluons dans un contexte géopolitique marqué par la poursuite de la guerre en Ukraine et de l'aggravation des tensions au Moyen-Orient», a rappelé Éric Trappier, PDG du groupe français, en préambule. «En France, le budget des armées devrait augmenter, ce qui a été confirmé par le président de la République et le premier ministre... sous réserve d'avoir un budget voté par l'Assemblée nationale. Et face aux droits de douane de Donald Trump, nous sommes en attente du résultat final des négociations entre l'Europe et les États-Unis. Toute taxation en plus sur les avions français aggraverait les problèmes de compétitivité qui sont déjà en faveur des avions américains.»
Difficile, dans ce cadre, de se projeter alors que Washington menace d'appliquer des taxes de 30% sur tous les produits européens exportés aux États-Unis…
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- Le Figaro
Air France victime d'une «fuite de données» à la suite d'un «accès frauduleux»
Les données les plus sensibles, comme les numéros de cartes et de passeport, ne sont toutefois pas concernées, rassure la compagne aérienne. Sueurs froides pour les milliers de passagers de la compagnie. Air France a annoncé avoir été confrontée ce mercredi 6 août à une «violation de données» ayant exposé certaines informations personnelles de ses clients. L'entreprise précise qu'il s'agit d'un accès frauduleux à un système informatique exploité par un prestataire tiers, rapidement identifié et sécurisé. «Nos équipes de sécurité informatique, en collaboration avec le fournisseur de service concerné, ont rapidement pris les mesures nécessaires pour remédier à la situation et ont renforcé les mesures de protection afin d'éviter que cela ne se reproduise», précise le communiqué envoyé par l'entreprise. L'incident a également été signalé à la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL), autorité de régulation française en matière de protection des données. Données sensibles épargnées Air France se veut rassurante quant à la nature des données dérobées. «Les données telles que les informations de carte de crédit, les numéros de passeport, le solde de miles Flying Blue, le mot de passe ou les informations de réservation n'ont pas été divulguées», assure-t-elle. En revanche, d'autres éléments personnels ont bel et bien été exposés : «Celles-ci concernent vos précédents contacts avec notre service client et peuvent inclure : votre prénom, votre nom de famille, vos informations de contact, votre numéro Flying Blue et votre statut, ainsi que l'objet de vos demandes formulées par email». Publicité Si ces données ne permettent pas à elles seules un accès direct à un compte, leur utilisation potentielle dans des tentatives de phishing ou d'usurpation d'identité inquiète. La compagnie appelle à la vigilance : «Nous vous recommandons d'être vigilant face à toute communication inhabituelle susceptible de mentionner vos informations personnelles (...). Les données impliquées dans cette violation pourraient être utilisées pour rendre les messages de piratage plus crédibles». Air France invite ainsi ses clients à redoubler de prudence en cas de messages ou d'appels suspects, et à «vérifier leur authenticité avant toute action».


Le Figaro
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«Ce n'est pas viable»: face aux procédures judiciaires, Bayer envisage d'arrêter de produire du glyphosate
Pour le géant allemand de l'industrie chimique, les frais sont trop lourds depuis le rachat de Monsanto, fabricant de l'herbicide à la mauvaise réputation. Devant le coût sans cesse croissant des procédures judiciaires dont il fait l'objet, Bayer pourrait renoncer à commercialiser le glyphosate, son herbicide controversé. « À moins que la situation ne change, nous allons devoir arrêter de produire du glyphosate parce que ce n'est tout simplement pas viable », a lancé mercredi le président du directoire de Bayer, Bill Anderson, lors d'une conférence détaillant les résultats du premier semestre. En avril, ce dernier avait déjà prévenu que « nous approchons d'un point où (ces contentieux) pourraient nous obliger à cesser de vendre ce produit ». Malgré sa mauvaise réputation, le glyphosate reste autorisé en Europe et sous conditions aux États-Unis. À lire aussi Le glyphosate favorise-t-il le cancer ? Une nouvelle étude relance le débat Publicité Les procédures judiciaires ont déjà coûté plus de 10 milliards de dollars Le groupe espère encore « réduire significativement le risque juridique d'ici fin 2026 », a-t-il précisé. Si de nouvelles plaintes affluent constamment aux États-Unis, un prochain arrêt de la Cour suprême américaine devrait avoir un impact sur le sort de dizaines de milliers d'entre elles, et permettre à Bayer d'être enfin fixé. Le chimiste allemand espère aussi clore un certain nombre de procédures au moyen d'accords à l'amiable. Les procédures judiciaires liées au glyphosate, accusé d'être cancérigène, ont déjà coûté plus de 10 milliards de dollars au groupe allemand. Et, fin juillet, Bayer a à nouveau provisionné 1,2 milliard d'euros pour faire face à de futurs litiges, qui s'ajoutent à 5,7 milliards d'euros provisionnés par le passé. Un véritable gouffre pour le chimiste, déjà lourdement endetté (à hauteur de 32 milliards d'euros) après l'acquisition de Monsanto et de son herbicide en 2018, pour 63,5 milliards de dollars. Devant ses difficultés financières, Bayer a dû procéder en avril à une augmentation de capital.


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Ces pubs Zara interdites au Royaume-Uni à cause de mannequins trop maigres
PRÊT-À-PORTER - « Irresponsables ». Deux publicités du groupe de vêtements espagnol Zara, des photos publiées sur son site Internet, ont été retirées par le régulateur britannique de la publicité, qui a estimé qu'elles mettaient en scène des mannequins à la « maigreur malsaine ». Ces images, publiées dans des carrousels liés à des fiches produit, « ne doivent plus apparaître sous la forme qui a fait l'objet de la plainte », écrit l'Advertising standard authority (ASA) dans sa décision, diffusée ce mercredi 6 août. L'ASA estime que, dans l'une des photos, qui montre un mannequin en chemise oversize, un « point focal » est créé autour de la clavicule, qui ressort « visiblement ». La position du modèle, « combinée au port d'un haut ample » donne en outre « l'impression » que ses bras, ses épaules et sa poitrine sont « très minces ». « Des directives et des contrôles stricts » La seconde image montre un mannequin en robe courte, visage « légèrement émacié », clavicule « visiblement saillante » et jambes « particulièrement minces ». Zara a indiqué lors de l'enquête avoir suivi les recommandations britanniques, en demandant aux deux modèles concernées « un certificat médical attestant de leur bonne santé, délivré par des médecins spécialisés dans le diagnostic des troubles alimentaires », avant de les embaucher. « Nous nous engageons à proposer un contenu responsable et suivons des directives et des contrôles stricts dans la sélection et la photographie des mannequins », a assuré un porte-parole de Zara au Royaume-Uni auprès de l'AFP, confirmant que les images avaient été retirées. Zara a déclaré à l'ASA qu'aucune des images n'avait été modifiée au-delà de « modifications très mineures de l'éclairage et des couleurs ». La marque a ajouté qu'elle suivait les recommandations d'un rapport intitulé « Fashioning a Healthy Future », publié en 2007 par la UK Model Health Inquiry. Dans des cas similaires, l'ASA a déjà banni des images de Next ou de Marks & Spencer cette année.