Dernières actualités avec #compétitivité


Le Parisien
12 hours ago
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« Des vacances à Majorque ne doivent pas devenir inabordables » : en Allemagne, le gouvernement veut baisser les taxes sur l'aviation
L'Allemagne fait machine arrière. Le gouvernement dirigé par Friedrich Merz a déclaré lundi vouloir annuler la hausse des taxes sur les billets d'avion décidée par la coalition précédente, fortement critiquée par les compagnies aériennes qui y voient un frein à leur compétitivité. « L'augmentation de la taxe sur le transport aérien doit être annulée », a déclaré le coordinateur du gouvernement en charge du tourisme, Christoph Ploss, dans une interview au quotidien Bild , en précisant que cette question serait au menu des discussions sur le budget 2026. Issu des rangs conservateurs de la CDU, Christoph Ploss, membre de la coalition avec les sociaux-démocrates du SPD, souhaite également réduire les redevances aéroportuaires allemandes, estimant que le maintien de coûts trop élevés menace les liaisons aériennes au départ de l'Allemagne. La dernière hausse de la taxe allemande sur les billets d'avion est entrée en vigueur en mai 2024, sous le gouvernement du chancelier social-démocrate Olaf Scholz . Son montant avait été porté à 15,53 euros (contre 12,73 euros auparavant) pour un vol court-courrier, 39,34 euros pour un vol moyen-courrier et 70,83 euros (contre 58,06 euros) pour un long-courrier. La taxe a rapporté environ 1,9 milliard d'euros à l'État cette année-là. Cette taxe visait également à réduire le nombre de vols et donc les émissions de gaz à effet de serre alors le transport aérien — qui bénéficie d'une exemption de taxes sur le kérosène à l'international — représente 2,5 % à 3 % des émissions mondiales de CO2 dans le monde. En réaction, deux compagnies aériennes à bas coûts, l'allemande Eurowings et l'irlandaise Ryanair, avaient annoncé à l'automne 2024 envisager de supprimer de nombreuses liaisons vers et depuis l'Allemagne, pointant du doigt une fiscalité jugée excessive. « Les vacances bien méritées à Majorque ne doivent pas devenir inabordables », a argué Christoph Ploss dans Bild, en référence à l'une des destinations de vacances favorites des Allemands. En France, une augmentation de la taxe sur les billets d'avion , de 2,63 euros à 7,30 euros pour un billet en classe économique vers la France ou l'Europe, a été inscrite dans le budget 2025. Le ministre chargé des Transports, Philippe Tabarot, a dit son souhait mi-juillet de voir une « pause » sur cette taxation de l'aérien. « On voit que la taxe sur les billets d'avion de l'an dernier a probablement ralenti un petit peu l'attractivité de notre pays », a-t-il défendu.


Le Parisien
5 days ago
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- Le Parisien
L'Union Européenne propose une hausse du budget à 2 000 milliards d'euros, rejet immédiat de Berlin
La Commission européenne a dévoilé mercredi sa proposition de budget de 2028 à 2034, fixé à 2 000 milliards d'euros, avec des moyens supplémentaires pour la compétitivité et la défense , suscitant le rejet immédiat du gouvernement allemand qui a jugé cette hausse « inacceptable ». C'est le budget européen « le plus ambitieux jamais proposé », a affirmé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen lors de la présentation du budget, donnant le coup d'envoi de deux ans de négociations souvent difficiles entre Européens. L'exécutif érige la compétitivité et l'innovation en priorité, avec 451 milliards d'euros, confirmant le tournant pro-entreprises de l'Union européenne en pleines tensions commerciales avec les Etats-Unis de Donald Trump . Trois ans après le déclenchement de la guerre en Ukraine , Bruxelles souligne aussi sa mobilisation en faveur de la défense (131 milliards intégrés à l'enveloppe compétitivité), et promet 100 milliards de soutien supplémentaire à Kiev de 2028 à 2034. « Il s'agit d'un engagement à long terme » pour « la reconstruction de l'Ukraine », a déclaré le commissaire européen en charge du budget, Piotr Serafin. De quoi faire rugir le Premier ministre hongrois Viktor Orban . « L'Ukraine bénéficierait d'une aide financière massive, tandis que les agriculteurs européens seraient perdants », a fustigé le dirigeant nationaliste, proche de Moscou. La transformation de la politique agricole commune (PAC) va être au coeur de la longue bataille qui s'annonce. Selon la Commission, 300 milliards d'euros seront consacrés aux « revenus des agriculteurs », alors que le budget précédent de la PAC représentait 387 milliards de 2021 à 2027, dont 270 milliards d'aides directes aux exploitations. Bruxelles explique le différentiel par une nouvelle architecture budgétaire et le transfert de certaines sommes vers la politique de cohésion, ce qui alarme la profession. Le Copa-Cogeca, lobby des agriculteurs européens, a lancé les hostilités dès mercredi devant la Commission en réunissant quelques centaines de manifestants contre ce « mercredi noir pour l'agriculture ». « Cette proposition est une provocation », « personne n'a intérêt à défier les agriculteurs européens. Si ce message n'a pas été entendu, nous reviendrons », a prévenu le patron de la FNSEA (le premier syndicat agricole français) Arnaud Rousseau , présent à Bruxelles. Echaudée par le mouvement de colère agricole de 2024, la Commission se veut pourtant rassurante. Les 300 milliards sont un « minimum » que les Etats pourront compléter avec d'autres fonds européens, a dit le commissaire à l'Agriculture Christophe Hansen. La présentation d'ensemble de la Commission fait l'objet de réactions contrastées. « Une augmentation substantielle du budget de l'UE est inacceptable à l'heure où tous les Etats membres font des efforts considérables pour consolider leurs budgets nationaux », a déclaré mercredi soir le porte-parole du gouvernement allemand, Stefan Kornelius, dans un bref communiqué. « Nous ne soutiendrons pas non plus la taxation supplémentaire des entreprises proposée par la Commission », a-t-il ajouté. Même son de cloche pour les Pays-Bas, l'un des pays « frugaux » qui réclament régulièrement des économies à l'UE, qui juge également ce budget « trop élevé ». La France, par la voix du ministre délégué chargé de l'Europe Benjamin Haddad, a elle qualifié la proposition de la Commission d'« ambitieuse ». Au Parlement européen, les deux rapporteurs Siegfried Muresan (PPE, droite) et Carla Tavares (sociale-démocrate, gauche), jugent la hausse affichée très insuffisante car elle s'explique pour partie par l'inflation et par le remboursement de l'emprunt européen contracté pendant la pandémie de Covid-19 . Le précédent budget, de 2021 à 2027, devait mobiliser 1 200 milliards d'euros mais il a été complété par un plan de relance de 800 milliards pendant la crise sanitaire. Et il a fallu faire des choix, tant l'équation budgétaire de l'UE relève du casse-tête. Déjà exsangues, les Etats membre ne veulent pas mettre davantage dans le pot commun, à l'image de la France qui a assuré mercredi qu'elle verserait à l'UE moins que prévu en 2026. Ce, alors même que la liste des dépenses européennes ne cesse de s'allonger. La Commission cherche donc de nouvelles ressources. Elle propose un prélèvement supplémentaire sur le tabac, une contribution des grandes entreprises ou une nouvelle taxe sur les déchets électroniques non recyclés. Le tout alors que les écologistes craignent que les contraintes budgétaires poussent à sacrifier les crédits consacrés à la protection de l'environnement. Quels seront les arbitrages dans deux ans? « Comme d'habitude, tout se finira par cinq jours de négociations » lors d'un sommet entre les 27, prédit un fonctionnaire européen. Avec en creux, la division persistante entre les Etats « frugaux » et ceux comme la France qui plaident pour un nouvel emprunt commun européen .


Le Figaro
6 days ago
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- Le Figaro
Couple franco-allemand : Emmanuel Macron reçu par Friedrich Merz à Berlin le 23 juillet
Le nouveau chancelier chrétien-démocrate Friedrich Merz recevra le président français outre-Rhin pour la première fois depuis son investiture, alors que de nombreux chantiers sont sur la table au niveau bilatéral et européen. Le président français Emmanuel Macron se rendra à Berlin mercredi prochain, le 23 juillet, pour rencontrer le chancelier Friedrich Merz avec lequel il souhaite renforcer la coopération franco-allemande, a indiqué mercredi le gouvernement allemand. C'est le premier déplacement du président français à Berlin depuis l'investiture du dirigeant conservateur à la tête du gouvernement allemand, début mai. Friedrich Merz s'était rendu à Paris dès le lendemain de sa prise de fonction. «Outre la coopération bilatérale, les questions d'actualité relatives à la politique européenne et internationale occuperont certainement une place importante dans les discussions», a indiqué à la presse un porte-parole du chancelier. Publicité Une coopération plus active sur les questions de défense et de compétitivité économique Les deux hommes ont affirmé à plusieurs reprises vouloir redonner de l'élan au partenariat franco-allemand dans une Europe confrontée à des défis majeurs, des menaces douanières de Donald Trump à la guerre en Ukraine. Ils souhaitent notamment une coopération plus active sur les questions de défense et de compétitivité économique ainsi que la politique migratoire. Alors que l'Europe cherche à muscler ses capacités de défense, Paris et Berlin doivent aussi tenter de débloquer le projet d'avion de combat européen Scaf, qui rencontre des difficultés récurrentes concernant la répartition des tâches entre industriels de chaque pays.


Le Parisien
6 days ago
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- Le Parisien
Bayrou, le déficit et les jours fériés : au boulot !
Au boulot ! François Bayrou ne s'est pas contenté, mardi, d'annoncer des efforts financiers pour éviter à la France le « surendettement ». Le Premier ministre veut aussi faire « travailler plus » les Français. Une nécessité, tant nous avons oublié que « pour distribuer, il fallait produire », a-t-il souligné. Le constat est validé par nombre d'économistes ; la volonté de préserver la compétitivité des entreprises, fidèle à la ligne macronienne. Mais concrètement, cela signifie suppression de jours fériés , durcissement des arrêts maladie, rabotage des indemnités chômage, assouplissement du droit du travail, fusion des aides sociales pour creuser l'écart avec les revenus d'activité. Courageux… ou suicidaire ?


Le Figaro
06-07-2025
- Business
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Anne de Guigné: «Le débat sur la suppression d'un jour férié fait rage… en Allemagne»
Réservé aux abonnés CHRONIQUE - En 2024, la France est restée la lanterne rouge de l'OCDE en termes d'heures travaillées par habitant. Emmanuel Macron n'aura réussi à faire bouger les lignes que marginalement. Comme un vent d'esprit de responsabilité ? En France, les fortes chaleurs ont inspiré à LFI une demande de congé canicule. Proposition à peine énoncée, déjà écartée par le gouvernement. Loin de ces rêves de sieste dans la torpeur, le Sénat, soutenu par l'exécutif, a adopté cette semaine une proposition de loi autorisant boulangers et fleuristes à faire travailler leurs salariés le 1er mai. Un peu plus tôt, les syndicats, après des mois d'opposition, se sont rendus à la raison d'un âge légal de départ à la retraite de 64 ans. Face aux gigantesques défis qui attendent le pays pour se maintenir dans la course à la compétitivité, ces petits pas apparaissent bien dérisoires. Ils pourraient néanmoins signaler une prise de conscience d'un décalage français. Le dernier rapport de l'OCDE sur les heures travaillées paraît en effet implacable. Une fois de plus, la France s'affiche comme la lanterne rouge des pays de l'OCDE, bien loin des standards européens. Selon les données de l'organisation…