
Bayrou, le déficit et les jours fériés : au boulot !
François Bayrou
ne s'est pas contenté, mardi,
d'annoncer des efforts financiers
pour éviter à la France le « surendettement ». Le Premier ministre veut aussi faire « travailler plus » les Français. Une nécessité, tant nous avons oublié que « pour distribuer, il fallait produire », a-t-il souligné. Le constat est validé par nombre d'économistes ; la volonté de préserver la compétitivité des entreprises, fidèle à la ligne macronienne.
Mais concrètement, cela signifie
suppression de jours fériés
, durcissement des arrêts maladie, rabotage des indemnités chômage, assouplissement du droit du travail, fusion des aides sociales pour creuser l'écart avec les revenus d'activité. Courageux… ou suicidaire ?
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Le Parisien
7 hours ago
- Le Parisien
Droits de douane : Lombard dénonce un accord « pas complet » avec les États-Unis, le Medef lui aussi mécontent
Un texte clairement insatisfaisant. L'accord commercial conclu entre l'Union européenne et les États-Unis n'est « pas complet » et « le travail continue », a déclaré lundi soir le ministre français de l'Économie, ajoutant veiller « à ce qu'il soit amélioré ». « Cet accord n'est pas complet. Il y a une base, c'est 15 %, et des exemptions qui ne sont pas encore toutes détaillées », a déclaré Éric Lombard dans un entretien au quotidien Libération , publié sur le site lundi soir. « Le travail continue » car « l'accord n'est pas finalisé et nous veillerons à ce qu'il soit amélioré ». Du côté des exemptions, « c'est certain pour l'aéronautique et les pièces détachées de cette industrie », ajoute-t-il. « Les discussions doivent se poursuivre pour les produits pharmaceutiques, on comprend que certains génériques seront exemptés, sur l'acier, sur l'aluminium, sur les produits chimiques, sur les semi-conducteurs et sur les vins et les produits agricoles ». Pour les spiritueux, le ministre reste au conditionnel, bien que le ministre français délégué au Commerce extérieur Laurent Saint-Martin ait d'ores et déjà cité ces biens parmi les exemptions. Interrogé sur l'autre volet de l'accord, à savoir les 750 milliards de dollars d'achat d'énergie et les 600 milliards d'investissements aux États-Unis, Éric Lombard répond que « l'Europe veut mettre fin à toute dépendance au gaz russe, qui fournit encore 20 % du GNL (gaz naturel liquéfié). L'essentiel des 750 milliards vise à cette stratégie de désensibilisation ». Quant aux 600 milliards de dollars d'investissement, « c'est une estimation des flux d'investissements attendus jusqu'à 2029 provenant des entreprises européennes » mais « c'est une décision qui appartient aux acteurs privés ». Pour Éric Lombard, cet accord « met fin à une incertitude qui pénalise notre économie » : face à l'« offensive » des États-Unis, « l'Europe n'avait le choix qu'entre de mauvaises solutions. C'est un mauvais accord mais la moins mauvaise des solutions ». Quant aux répercussions des droits de douane, « les premières estimations établissent un impact modeste sur notre économie », a déclaré le ministre. Évoquant une révision de la prévision de croissance 2025 attendue à la rentrée, il a souligné que « nous verrons si l'impact négatif de la hausse des droits de douane est compensé par l'impact positif de la levée de l'incertitude ». Actuellement, la prévision de croissance est de 0,7 %. De son côté, le Medef, première organisation patronale française, a appelé lundi l'Union européenne à renforcer sa puissance économique, estimant qu'elle ne pouvait pas « être la variable d'ajustement » des politiques commerciales américaine et chinoise. « S'il est un moindre mal et préserve certaines de nos filières stratégiques, cet accord illustre la difficulté qu'a encore l'UE à faire valoir la puissance de son économie et l'importance de son marché intérieur. Il y a donc urgence à approfondir ce dernier », a déclaré le Medef dans une réaction écrite transmise à l'AFP. Il a appelé à « mettre en œuvre » les rapports de l'ancien président de la Banque centrale européenne Mario Draghi (sur l'innovation et la compétitivité) et de l'ancien Premier ministre italien Enrico Letta (sur le marché unique) et à « diversifier nos accords commerciaux avec le reste du monde ». « Le Medef l'exige désormais », a-t-il insisté. « L'Europe ne saurait être la variable d'ajustement des politiques américaine et chinoise », a-t-il ajouté. Le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont conclu dimanche en Écosse un accord douanier prévoyant que les produits européens exportés aux États-Unis soient taxés à 15 % , avec des exemptions sectorielles comme l'aéronautique. Donald Trump avait menacé d'appliquer un taux de 30 % à partir du 1er août en l'absence d'accord.


Le Parisien
8 hours ago
- Le Parisien
Droits de douane : la Chine et les États-Unis concluent leur première journée de pourparlers commerciaux à Stockholm
Vers une pause plus longue sur les droits de douane ? Des délégations chinoise et américaine ont achevé à Stockholm la première journée d'un nouveau cycle de négociations , qui se poursuivra mardi et qui pourrait aboutir à une prolongation de la trêve tarifaire obtenue à Genève en mai. Les discussions, qui se sont déroulées dans le bâtiment de Rosenbad, où se trouve le cabinet du Premier ministre suédois, ont pris fin vers 19h50 et reprendront mardi, a précisé le Trésor américain devant la presse. Des journalistes de l'AFP ont vu les délégations des deux principales puissances économiques mondiales quitter les lieux, peu après cette déclaration. Aucune information sur leur contenu n'a été communiquée. Se tenant au lendemain d'un accord commercial conclu entre Américains et Européens, ce 3e cycle de négociations sino-américaines doit durer près de deux jours, suivant un format similaire à celles de Genève et de Londres. Pékin a dit lundi espérer qu'elles se tiendront dans un esprit « de respect mutuel et de réciprocité ». La Chine entend « réduire les malentendus, renforcer la coopération et promouvoir un développement stable, sain et durable des relations sino-américaines », a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Guo Jiakun, lors d'une conférence de presse régulière. Les discussions à Stockholm visent à prolonger la pause de 90 jours négociée en mai à Genève , qui avait mis fin aux représailles des deux côtés du Pacifique à l'origine de surtaxes prohibitives. L'objectif devrait être atteint, selon le quotidien chinois South China Morning Post , qui révélait dimanche que la trêve devrait être étendue de 90 jours supplémentaires. Ces pourparlers ont lieu au début d'une semaine décisive pour la politique commerciale du président Donald Trump, les droits de douane appliqués à la plupart des principaux partenaires commerciaux des États-Unis devant connaître une brusque hausse le 1er août. En l'état, les produits entrant aux États-Unis pourraient être taxés entre 10 % et 50 % - le taux le plus élevé viserait le Brésil , tandis que les voisins canadiens et mexicains écoperaient d'une surtaxe de 35 % et 30 %, respectivement. De quoi augmenter la moyenne des droits de douane appliqués aux produits importés, déjà à son niveau le plus élevé depuis le début des années 1930, selon les données du centre de recherche Budget Lab de l'Université de Yale. Pékin pourrait se sentir privilégié : certes, ses produits encaissent 30 % de surtaxe en plus des droits de douane en place avant le 1er janvier, mais la trêve leur permet d'échapper pour l'heure à de nouvelles surtaxes. Pour l'heure, aucun accord sur le fond n'a été trouvé entre les deux pays, mais des progrès ont été réalisés sur des sujets jugés essentiels de part et d'autre. Washington a ainsi obtenu un relâchement des restrictions d'exportation des terres rares chinoises quand Pékin a vu son accès aux semi-conducteurs américains les plus performants être en partie rétabli. Un prolongement de la trêve indiquerait une « volonté de continuer à discuter de part et d'autre », selon Thibault Denamiel, chercheur pour le CSIS à Washington. En attendant l'étape suivante : une rencontre entre Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping. Dans l'immédiat, les marchés réagissent lundi positivement, après la conclusion des négociations commerciales entre les États-Unis et l'Union européenne (UE). À l'issue d'une rencontre entre Donald Trump et la présidente de la Commission européenne en Écosse, le président américain a annoncé dimanche que l'UE avait accepté de se voir imposer 15 % de droits de douane et s'engageait à investir 600 milliards de dollars supplémentaires aux États-Unis, sans précisions sur l'échéance. Sous le feu des critiques, Bruxelles a présenté l'accord commercial avec les États-Unis de Donald Trump comme le « meilleur » compromis possible dans un contexte « très difficile ». Néanmoins, Washington n'est pour l'heure parvenu à décrocher que cinq autres accords commerciaux - et plus souvent des déclarations d'intention que des accords formels. L'Indonésie, le Japon, les Philippines, le Royaume-Uni et le Vietnam ont jusqu'ici pu s'entendre avec Washington et vu leurs droits de douane potentiels réduits, a priori entre 15 et 20 % pour la plupart d'entre eux. Pour les autres pays, le 1er août devra bien marquer l'entrée en vigueur des surtaxes annoncées par Donald Trump.


Le HuffPost France
8 hours ago
- Le HuffPost France
Autoroutes fermées, trafic aérien perturbé... de nouveaux incendies déclenchés près de Marseille
INCENDIE - Un violent incendie au nord de Marseille a provoqué ce lundi 28 juillet après-midi la fermeture des autoroutes A7 et A51, dans les deux sens, au niveau de l'échangeur entre ces deux axes, perturbant au passage le trafic aérien de la deuxième ville de France. L'incendie, qui a totalement détruit « les bâtiments d'une société de caravaning », générant un énorme nuage de fumée noire, est parti au niveau de l'échangeur 517, sur les communes de Septèmes-les-Vallons et des Pennes-Mirabeau, à une vingtaine de kilomètres au nord de Marseille. C'est à quelques centaines de mètres à peine, déjà aux Pennes-Mirabeau, qu'était parti un important sinistre le 8 juillet, après qu'une voiture avait pris feu sur l'A55, plus à l'est. Le feu avait alors parcouru 750 hectares de broussailles et de pinèdes et atteint Marseille, ravageant une soixantaine de bâtiments au total dans le quartier de L'Estaque. Face à ce nouveau sinistre, 400 pompiers ont été mobilisés, aidés de 100 engins au sol et d'importants moyens aériens, avec quatre Canadair, deux avions Dash et deux hélicoptères bombardiers d'eau selon un communiqué de la préfecture des Bouches-du-Rhône. L'objectif était d'éviter la propagation du feu « vers le massif de l'étoile », qui borde la ville de Marseille au nord, et de « protéger des habitations éventuelles », ont indiqué les pompiers dans un communiqué, appelant les automobilistes et à ne pas « emprunter les axes principaux ni les axes secondaires » pour permettre aux secours d'intervenir. Le trafic aérien perturbé Parti vers 16h40, le feu n'évoluait plus vers 20h00, après avoir parcouru 11 hectares, toujours selon la préfecture. Mais il restait actif dans les décombres du concessionnaire de camping-cars touché. Son origine n'était pas connue lundi soir. Dans les premiers kilomètres à proximité du feu, l'organisme de mesure de la qualité de l'air AtmoSud a relevé des « niveaux élevés de particules fines et ultrafines » et des « concentrations élevés de multiples polluants gazeux ». Au-delà des importantes perturbations au trafic routier provoquées par la coupure des deux autoroutes au niveau de l'échangeur, le trafic aérien a lui aussi été touché : « Les vols au départ et à l'arrivée sont perturbés », a ainsi précisé l'aéroport de Marseille-Provence sur son site internet. Contacté par l'AFP, le personnel de la maison d'accueil spécialisée pour adultes en situation de handicap des Tourelles, située dans un grand domaine arboré, à Septèmes-les-Vallons, a confirmé à l'AFP que les pompiers étaient sur place et que les consignes étaient de rester confinés. Entre le personnel et les résidents, une cinquantaine de personnes étaient sur place lundi en fin d'après-midi. Vigilance rouge En vigilance rouge aux feux de forêts pour la troisième journée consécutive, le département des Bouches-du-Rhône était frappé par un important mistral lundi, avec des rafales atteignant parfois les 90 km/h. Dès le début de l'incendie, la préfecture des Bouches-du-Rhône avait alerté les habitants des deux communes sur leurs téléphones portables, via un message FR-Alert, les appelant à « éviter » le secteur et à ne pas tenter de monter sur Aix-en-Provence ou de descendre sur Vitrolles par les voies secondaires, pour éviter les panaches de fumée. Aux alentours de Marseille, deux autres feux ont mobilisé des centaines de pompiers lundi, à Martigues et Port-de-Bouc. Mais tous les deux étaient « fixés » lundi en fin d'après-midi et des opérations de noyage étaient en cours durant la soirée. Dix jours après l'incendie parti des Pennes-Mirabeau le 8 juillet, un autre sinistre avait dévoré près de 250 hectares de pinède à Martigues, au nord-ouest de Marseille.