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Le Stade de France, levier de développement de Saint-Denis

Le Stade de France, levier de développement de Saint-Denis

Les Echos3 days ago
Pour le grand public, c'est une prestigieuse enceinte qui, depuis plus de 20 ans, accueille les rencontres sportives et concerts. Mais à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le Stade de France a avant tout été un levier de développement pour une grande partie de la ville.
La construction de ce stade de 80.698 places, prévu pour accueillir la Coupe du Monde de Football de 1998, a en effet permis la renaissance du quartier de la Plaine. Cette zone de 700 hectares constituée d'anciennes friches industrielles, est en effet devenue, après l'événement sportif, un vaste quartier d'affaires.
« C'était une grande fierté pour les habitants. Pour la première fois, Saint-Denis ne récupérait pas une activité dont Paris ne voulait pas mais une infrastructure de portée internationale. Mais si nous l'avons accepté, ce n'était pas pour le stade en lui-même, mais pour tous les équipements qui allaient avec », assume Patrick Braouezec. Maire (PCF) de Saint-Denis de 1991 à 2004, il a porté la candidature de la ville pour accueillir l'enceinte. « Au départ, l'Etat avait opté pour une construction à Melun-Sénart. Mais la droite s'y opposait, et c'est au moment de la cohabitation en 1993 que le nouveau Premier ministre Edouard Balladur m'a contacté ».
Son prédécesseur Marcelin Berthelot s'était opposé à la candidature de sa ville. Patrick Braouezec, lui, y voit tout de suite une opportunité. « J'ai accepté à la condition que l'Etat finance plusieurs projets qui nous tenaient à coeur : la couverture de l'autoroute, la reconstruction de la gare du RER D, la construction d'une nouvelle gare du RER B, la prolongation du métro jusqu'à l'université de Saint-Denis et la création d'un pont pour traverser le canal. Tout cela, nous ne l'aurions jamais obtenu sans la Coupe du Monde ! », se souvient l'ancien édile.
C'était une grande fierté pour les habitants. Pour la première fois, Saint-Denis ne récupérait pas une activité dont Paris ne voulait pas mais une infrastructure de portée internationale.
Patrick Braouezec, Maire (PCF) de Saint-Denis et 1991 à 2004
Surtout, ces nouveaux équipements et le coup de projecteur offert par la compétition ont attiré l'attention des promoteurs, relançant un projet de revitalisation du quartier vieux de dix ans. « L'idée était d'y bâtir un quartier mixte, avec des logements, commerces et loisirs, mais de commencer par les bureaux, qui en ont été la locomotive », explique Patrick Braouezec.
Depuis l'année 2000 et l'installation de l'assureur Generali, première grande entreprise à y poser ses bureaux, la Plaine Saint-Denis est surtout perçue comme un quartier d'affaires, ses logements étant moins visibles des passants. Pêle-mêle, l'opérateur Orange, la marketplace Showroomprive et même récemment le gazier GRDF y ont élu domicile. Le quartier, parfois comparé à un « petit La Défense », a en effet pendant plusieurs années été très attractif grâce à des valeurs immobilières bien plus basses que dans ce quartier des Hauts-de-Seine.
Un quartier à transformer
Mais depuis le Covid et la crise de l'immobilier de bureau, cette attractivité a du plomb dans l'aile. Bon nombre d'immeubles de la Plaine sont aujourd'hui vétustes, quittés par les entreprises pour des locaux -plus petits- ailleurs en Ile-de-France. Plus d'un quart des surfaces de bureaux sont vides. A tel point que l'intercommunalité Plaine Commune prépare une étude sur le potentiel de transformation des bureaux en logements ou hôtels.
La dynamique du Stade de France lui-même, en revanche, ne semble pas faiblir. Alors qu'il a accueilli plusieurs épreuves olympiques durant les Jeux l'année dernière, il doit passer ce 5 août entre les mains d'un nouveau concessionnaire, GL Events. Celui-ci promet notamment d'augmenter le nombre de dates programmées et d'ouvrir le Stade à de nouveaux sports.

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Propriété d'une fondation, le fort de Vaise à Lyon sort d'une période troublée
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Les Echos

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Propriété d'une fondation, le fort de Vaise à Lyon sort d'une période troublée

Comme les autres forts protégeant Lyon, Vaise a tenu un rôle qui se discute du point de vue de l'art militaire. En revanche, il a tenu son rôle sur un autre champ de bataille, celui des tribunaux. Par deux fois, la Cour d'Appel a débouté Jean-Jacques Renaud, 93 ans, fils et héritier de l'artiste et architecte lyonnais Pierre Renaud (1888-1954), qui demandait avec d'autres Renaud la restitution du fort et des biens immobiliers qui font vivre la Fondation Renaud, propriétaire du fort. Retour en arrière : en surplomb de la Saône dans le 9e arrondissement de Lyon, le fort de Vaise illustre la première couronne de défense dessinée par le général Hubert Rohault de Fleury (1779-1866) après la Révolution. Rappelons que les Autrichiens sont entrés dans Lyon en 1814 puis en 1815. Conçu pour une soixantaine de soldats et quelques canons, il ne sera érigé qu'après la révolution de 1830, comme Montluc et le fort de Loyasse. Ces verrous ont ensuite intégré la ceinture plus vaste du général Séré de Rivière après la défaite de 1870, dont font partie les forts de Feyzin, Bron et Francheville. Associations autour du patrimoine L'Armée l'a cédé à la ville en 1927, qui l'a détruit en partie pour percer le boulevard Saint-Exupéry en 1965. Les seuls faits d'armes de ce discret fortin sont d'avoir abrité des réfugiés polonais après la Seconde guerre mondiale. Dans les années 1960, Pierre Renaud, condisciple de l'architecte Tony Garnier, demeure non loin dans une maison bourgeoise en bord de Saône, dont le parc a été identifié par la commune comme zone tampon d'une station de pompage d'eau potable. En échange de sa parcelle, Pierre Renaud accepte la partie du Fort encore debout, soit 1.700 mètres carrés. Encombrant échange. L'architecte y aménage une dizaine de studios de rapport, dont le dernier a été libéré en 2018. Puis ses fils créent une fondation en 1994 pour placer tous leurs biens. Ils l'installent au fort et obtiennent la reconnaissance d'utilité publique. Au départ, l'idée est de défiscaliser. Les fils de Pierre Renaud, Jean-Jacques et Serge, avaient placé leurs propres biens dans cette fondation, dont une soixantaine d'appartements et maisons dont les loyers assurent le fonctionnement de l'institution. Mais les représentants de l'Etat ont estimé que la gestion n'était pas assez rigoureuse. Tableaux et mouchoirs d'instruction Acheteurs compulsifs ou collectionneurs avisés, les Renaud père et fils ont amassé quelque 8.000 pièces, dont beaucoup de tableaux de peintres lyonnais entre 1850 et 1950, ainsi que des dessins de l'architecte Tony Garnier. « Il y a une étonnante collection de mouchoirs d'instruction, qui rappelaient aux poilus comment réviser un fusil ou poser un garrot. Un collaborateur permanent de la Fondation est chargé de l'inventaire », indique Jean-Michel Bossard, ex-directeur général de la région Rhône-Alpes puis de Clermont Métropole, nommé directeur provisoire par l'administrateur judiciaire de la Fondation Renaud. « Aujourd'hui, nous hébergeons la délégation régionale de la Fondation du patrimoine et d'autres associations du même secteur, soit une douzaine de salariés au total », ajoute celui qui dirige la fondation depuis 2021. Récemment créé, l'Institut Tony Garnier a ainsi rejoint le fort de Vaise. Nouveau conseil d'administration Au-delà du contentieux, il reste un fort en pleine ville difficile à chauffer mais qui se visite. Depuis 2019, la Fondation Renaud accueille des artistes en résidence et des expositions. La société d'événementiel GEM y organise des séminaires d'entreprises. La question juridique étant réglée, la Fondation Renaud constitue un nouveau conseil d'administration. Outre Jean-Jacques Renaud, 93 ans, ce CA comprend la métropole et la ville de Lyon, le département du Rhône, ainsi que la ville de Villefranche-sur-Saône en raison du partenariat avec le musée Paul-Dini, et la collection privée Tomaselli. Il décidera dans les prochains mois ce qu'il adviendra du fort de Vaise, de son trésor immobilier, ainsi que du château fort de Serrières à Trept (Isère), lui aussi propriété de la fondation.

Transformer Paris en « ville éponge », le plan de la capitale face au dérèglement climatique
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Transformer Paris en « ville éponge », le plan de la capitale face au dérèglement climatique

PARIS - Devenir une « ville éponge » pour assurer sa survie face au dérèglement climatique. La mairie de Paris a présenté jeudi 7 août son nouveau plan de gestion des eaux pluviales, qui vise à désimperméabiliser le maximum d'espaces de la capitale, particulièrement minérale. « Aujourd'hui, Paris est à 75 % imperméable. On veut inverser la donne en en faisant une 'ville éponge' sur au moins 55 % de son territoire d'ici à 2050 », a exposé à la presse Antoine Guillou, adjoint à la maire de Paris Anne Hidalgo en charge de la propreté de l'espace public et de l'assainissement. Le nouveau plan « Parispluie », déclinaison du plan climat adopté à l'automne dernier, prévoit en ce sens de rendre 40 % du territoire perméable, principalement en végétalisant l'espace, et de déconnecter 15 % des surfaces du réseau des égouts, pour y limiter les rejets d'eaux de pluie et valoriser celles-ci. Depuis le premier plan du genre, adopté en 2018, « 150 hectares ont été végétalisés et désimperméabilisés, et 130 hectares déconnectés du réseau, permettant d'éviter que 950 000 m3 d'eaux de pluie soient rejetés dans les égouts », a expliqué l'élu socialiste. « Réintégrer le cycle naturel de l'eau » En moyenne, 40 millions de m3 d'eaux pluviales sont rejetés chaque année dans les réseaux d'égouts parisiens, où elles se mêlent aux eaux usées. En cas de pluies intenses, le réseau sature et pour éviter un débordement, le surplus est déversé dans la Seine. Limiter ces rejets contribue à améliorer la qualité de l'eau du fleuve, au bénéfice de la baignade, ouverte au public depuis cet été, et de la biodiversité, fait valoir la municipalité. La mairie vient de lancer une expérimentation sur des parcelles végétalisées dans le quartier de la Butte-aux-Cailles. Les bordures des jardinières de la rue comportent des ouvertures permettant aux eaux de pluie qui s'écoulent dans le caniveau d'aller directement dans la terre, et de « réintégrer le cycle naturel de l'eau », a détaillé Cyril Doizelet, ingénieur en gestion des eaux pluviales à la mairie. « Au total, ce sont 700 m2 de trottoirs et de chaussée dont les eaux pluviales sont gérées à la source, soit environ 430 m2 d'eau de pluie non rejetées aux égouts chaque année », selon l'expert. Si l'expérimentation réussit, la ville souhaiterait généraliser le dispositif à l'ensemble des rues à faible circulation, c'est-à-dire moins de 5 000 voitures par jour, où le risque de pollution des eaux de chaussées est le plus faible.

Chine : au moins 10 morts et 33 blessés dans des inondations à la périphérie de Pékin
Chine : au moins 10 morts et 33 blessés dans des inondations à la périphérie de Pékin

Le Figaro

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  • Le Figaro

Chine : au moins 10 morts et 33 blessés dans des inondations à la périphérie de Pékin

Les intempéries se poursuivent partout en Chine. Taïwan et Hong Kong sont également touchés de plein fouet par des pluies diluviennes. Dix personnes sont mortes et 33 portées disparues suite à des inondations subites dans la province de Gansu, dans le nord-ouest de la Chine, ont rapporté les médias d'État vendredi. «Depuis le 7 août, des pluies torrentielles continues ont provoqué des crues soudaines», a rapporté la chaîne de télévision nationale CCTV, précisant que «10 personnes sont décédées et 33 sont portées disparues». Cela vient faire suite aux 82.000 évacuations à Pékin ainsi qu'aux pluies torrentielles à Hong-Kong et Taïwan. Publicité «Un effort absolu» Le président Xi Jinping a ordonné un «effort absolu» pour sauver les personnes disparues, a indiqué la chaîne de télévision CCTV, qui appartient à l'État chinois. Au vu de la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes, le président a ordonné à toutes les régions de Chine de redoubler d'efforts pour identifier les risques, a ajouté la chaîne. Des vidéos partagées par les pompiers sur le réseau social Weibo ont montré des secouristes guidant des personnes à travers des eaux grises tumultueuses dans un village, tandis que des photos publiées par le gouvernement du Gansu ont dévoilé des rues couvertes de pierres et de limon. Les catastrophes naturelles arrivent fréquemment en Chine, particulièrement durant l'été où certaines régions sont frappées par de fortes pluies, tandis que d'autres souffrent d'une chaleur écrasante. Le mois dernier, des pluies diluviennes dans le nord de Pékin ont tué 44 personnes, la banlieue rurale ayant été plus sévèrement touchée.

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