
Guerre commerciale : Donald Trump brandit de nouvelles menaces contre l'Europe
DÉCRYPTAGE - La première salve de droits de douane a un impact encore limité sur l'économie mondiale.
En attendant la conclusion d'accords commerciaux - mais ce terme s'applique-t-il à des négociations qui consistent à mettre un couteau sous la gorge de ses partenaires ? -, les menaces américaines continuent de pleuvoir. Les pays partenaires sont toujours dans le viseur. Comme il l'a déjà fait pour 14 États, Donald Trump a envoyé de nouvelles lettres d'avertissement à six pays (Algérie, Brunei, Irak, Libye, Moldavie, Philippines). Et il réitère le même chantage envers l'Union européenne qui, après des semaines de pression, paraît sur le point de se résigner à un deal plutôt docile.
Sous la pression de l'Allemagne et de l'Italie, elle serait prête à accepter un accord comparable à celui conclu par Londres. Cela passerait par une surtaxe de 10 % sur les exportations européennes, avec des exceptions pour des secteurs clés comme l'automobile ou les alcools. L'UE espère conclure un accord « dans les prochains jours » a réitéré mercredi un porte-parole de la Commission européenne, seule compétente…
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TÉMOIGNAGES - De nombreux jeunes choisissent les plages espagnoles ou italiennes aux stations balnéaires françaises. Quelles sont les raisons de ce désamour ? Un été français ? Oui, mais pas pour tout le monde. D'après une enquête d'Ipsos publiée en mai 2025, plus d'un tiers des Français (35%) considère que les vacances d'été idéales devraient se dérouler dans un autre pays. Il s'agit en majorité des 18-34 ans, influencés en grande partie par le prix élevé des billets de train. À moins d'avoir un abonnement annuel, cela revient souvent aussi cher, voire plus, qu'un billet d'avion vers un l'Europe, par exemple. Résultat : malgré une volonté de voyager de manière plus responsable, en évitant l'avion pour de courtes distances, les étudiants ou les jeunes actifs favorisent des destinations européennes pour rentabiliser leurs séjours. Météo, envie de dé confient au Figaro les autres raisons qui les poussent à renoncer à l'Hexagone. Publicité «J'ai préféré partir en Espagne» Cela fait un an que Régis a commencé à enseigner dans un collège à Marseille. En tant que professeur d'anglais de 25 ans, il gagne près de 1700 € nets par mois. Pour profiter de ses deux mois de congé d'été, il pensait passer au moins une semaine à Paris, avec son groupe d'amis. C'était avant de voir les prix des billets de train reliant la capitale à la cité phocéenne. Les montants étaient aussi élevés qu'un trajet en avion vers l'Espagne. «J'en avais pour presque 300 €, et même si je m'y suis pris un peu tard, je trouvais que ça faisait trop cher pour rester en France», constate-t-il. Alors pour ce mois de juillet, le groupe d'amis va finalement décompresser à Majorque. Un autre atout du plus grand pays de la péninsule ibérique ? «Je préfère aller en Espagne pour l'ambiance festive» ajoute-t-il. «Ce n'est pas rentable» La plage du Centenaire, à Nice, sur la Côte d'Azur. EUGENIU FRIMU / frimufilms - En été, Augusta, 22 ans, voyage en majorité en Asie ou en Amérique du Sud. Cette année, elle souhaitait se recentrer sur la France, mais elle a vite déchanté. «J'ai vu des billets pour Nice à 140 €, en plus des logements, atteignant facilement plus de 100 € la nuit sur Airbnb. Pour une telle somme, je pourrais tout aussi bien partir découvrir une autre culture, ça ne donne pas envie de rester en France», s'exprime l'étudiante en communication résidant en Picardie. Des tarifs dont elle ne peut s'affranchir en prenant l'avion puisqu'elle refuse d'emprunter les airs pour de si petits trajets. «La voiture n'est pas non plus une option, car il faut bien 10 heures pour descendre dans le Sud, on perd une journée entière sur place», souligne-t-elle. Même pour un simple week-end à Dinard, chez une amie, les tarifs ont freiné ses envies : à quatre heures de train de chez elle, l'aller coûte jusqu'à 80 € en août. Pas de place au changement cette année : elle ira finalement au Portugal, pour ses plages et ses prix attractifs. «Hors de question d'avoir de la pluie» Le port de Sarandë, en Albanie, et son eau turquoise. Andrew Mayovskyy / Andrew Mayovskyy - La côte basque ? Très peu pour Chloé, qui garde un souvenir amer de l'été dernier. «C'était ma seule semaine de vacances, et je n'ai pas pu bronzer au soleil comme j'en rêvais, j'étais déçue», se plaint la community manager Parisienne de 24 ans, encore marquée par les orages et la pluie presque quotidienne. Publicité Cette année, la jeune femme ne veut pas risquer de revenir la peau pâle d'un week-end entre copines. «Comme on ne part pas longtemps, on a choisi l'Albanie, car la météo y est plus fiable», explique-t-elle. Mais ce n'est pas la seule raison : les prix aussi sont plus attractifs. Le trio a trouvé une offre à 230 € par personne – vol et hôtel compris – pour trois jours en bord de mer à Saranda, au sud de la Riviera Albanaise. De quoi se laisser tenter. «Je n'irai pas voir ma famille cet été» Depuis son enfance, Gaspar, 25 ans, passe ses étés près de Perpignan, chez sa tante. Ce Francilien attendait avec impatience de pouvoir retourner sur le littoral catalan à la fin du mois de juillet... Ce qui n'aura finalement pas lieu. «Les billets aller-retour depuis Paris coûtaient 250 €. C'est tellement cher que, pour une fois, je n'y vais pas», justifie le jeune Data analyst. Pour ses vacances, il préfère sillonner des pays étrangers. «Entre rester en France ou changer de pays, le choix est vite fait. Et si on s'y prend en avance, on peut même partir deux fois en avion dans différentes villes d'Europe», observe-t-il. Fin août, un aller-retour Paris–Dublin s'élève à 66 €, ou jusqu'à 95 € pour certains trajets en avion low cost vers Londres ou Milan. Le budget reste proche de celui d'un trajet national, ce qui convient à celui qui veut visiter un maximum de villes en Europe. 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La maison de mode Loro Piana, propriété de LVMH, épinglée pour exploitation d'ouvriers en Italie. (Photo d'illustration) LUXE - Une nouvelle marque prestigieuse épinglée en Italie. La maison de mode Loro Piana, propriété du géant français du luxe LVMH, a été placée sous « administration judiciaire » en Italie pour avoir « facilité par négligence » l'exploitation d'ouvriers chez des sous-traitants, selon le verdict du tribunal de Milan, ce lundi 14 juillet. Cette mesure, d'une durée d'un an, a un objectif « plutôt de prévention que de répression » afin d'éviter qu'une entreprise ne soit entraînée dans des circuits criminels, selon la même source. Dans un communiqué, les carabiniers du service de défense des conditions de travail disent avoir « exécuté un décret d'administration judiciaire du tribunal de Milan » contre cette maison, réputée pour ses vêtements en cachemire, jugée « incapable d'empêcher et d'endiguer des phénomènes d'exploitation de main-d'œuvre dans le cadre de la production » de ses collections. Loro Piana est accusée de « ne pas avoir mis en place les mesures adéquates pour vérifier les conditions réelles de travail (...) des sociétés sous-traitantes » . Les juges du tribunal de Milan estiment que la direction de Loro Piana a « facilité par négligence » l'exploitation de main-d'œuvre, à cause d'une « carence généralisée de modèles d'organisations et d'un système d'audit interne défaillant » . Selon les enquêteurs, la maison confiait la confection de vêtements à une société dépourvue de toute capacité productive, laquelle recourait elle-même à une autre société, qui à son tour faisait appel à des ateliers employant des ouvriers chinois en Italie pour faire baisser ses coûts. Dans ces ateliers étaient exploités des ouvriers en situation irrégulière sans respecter la législation sur la santé et la sécurité sur le lieu de travail, notamment pour « les salaires, les horaires de travail, les pauses et les vacances » . L'enquête a débuté en mai dernier après la plainte d'un ouvrier chinois passé à tabac par son patron parce qu'il réclamait le paiement de ses arriérés de salaires. Les carabiniers ont constaté que des ouvriers étaient logés dans des « dortoirs construits abusivement et dans des conditions hygiéniques et sanitaires en dessous du minimum éthique » . Deux ressortissants chinois propriétaires d'ateliers ont été déférés devant la justice pour exploitation de main-d'œuvre, ainsi que deux Italiens pour violations des normes sur la santé et la sécurité sur le lieu de travail. Sept ouvriers dépourvus de titres de séjours ont aussi été renvoyés devant la justice. Le tribunal a aussi infligé des amendes d'un montant de plus de 181 000 euros et des sanctions administratives d'environ 60 000 euros. Les activités de deux ateliers chinois ont en outre été suspendues « pour violations graves en matière de sécurité et recours au travail au noir » . Dans un communiqué parvenu lundi soir à l'AFP, Loro Piana affirme ne pas avoir été au courant des activités de son sous-traitant et quand la société a été informée, le 20 mai dernier, « elle a interrompu tout rapport avec le fournisseur concerné en moins de 24 heures ». « Loro Piana condamne fermement toute pratique illégale et réitère son engagement continu dans la protection des droits humains » , selon la même source. Loro Piana avait été acheté par LVMH en 2013. L'actuel président de la société est Antoine Arnault, fils aîné de Bernard Arnault, patron de LVMH, dont un autre fils, Frédéric, est directeur général de cette filiale italienne. Plusieurs prestigieuses maisons de mode, dont Armani, ont déjà été épinglées par la justice italienne dans des affaires similaires. L'autorité italienne de la concurrence a ainsi contraint en mai la marque de luxe Dior, appartenant également à LVMH, à verser deux millions d'euros d'aide aux « victimes d'exploitation » dans le cadre d'une enquête sur les conditions de travail de ses sous-traitants. L'autorité avait toutefois exclu toute « infraction » .