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L'ancien international français, Wilfrid Hounkpatin vise une qualification à la Coupe du monde avec le Sénégal

L'ancien international français, Wilfrid Hounkpatin vise une qualification à la Coupe du monde avec le Sénégal

L'Équipe08-07-2025
Le pilier droit de Montpellier, plus appelé en équipe de France depuis 2021, affronte ce mardi la Namibie en quarts de finale de la Coupe d'Afrique des nations organisée en Ouganda. Le vainqueur de ce tournoi sera qualifié pour la Coupe du monde.
Wilfrid Hounkpatin (33 ans), le pilier droit de Montpellier, ne jouera plus en Équipe de France. Néanmoins, sa carrière internationale n'est pas terminée. Il va changer de maillot, et revêtir celui du Sénégal, le pays de son père. Ce mardi, il affronte la Namibie, en quarts de finale de la CAN 2025 qui se tient en Ouganda, dans la capitale Kampala.
Les autres matches opposeront également ce 8 juillet le Zimbabwe au Maroc, le Kenya à l'Ouganda et l'Algérie à la Côte d'Ivoire. Le vainqueur de cet événement sera qualifié pour la prochaine Coupe du Monde, édition 2027, en Australie. Le malheureux finaliste rencontrera une équipe asiatique, avec l'espoir d'accéder à un tournoi de repêchage. La Namibie et le Zimbabwe sont les deux grands favoris de la compétition qui s'achèvera le 19 juillet.
Seul joueur du Top 14
« Ce sont eux qui m'ont sollicité, nous avait expliqué il y a quelques semaines le pilier droit de Montpellier, le seul joueur de Top 14 de sa sélection. Je connais bien Omar Sy, il fait partie du staff de la sélection. On a joué ensemble à Rouen. À l'époque, on évoluait en Fédérale. Il me demandait déjà de jouer pour le pays. Il savait que mon père était sénégalais. Mais Richard Hill, l'entraîneur de Rouen, pensait que je rejoindrais les Bleus. Je le prenais pour un fou. Avec le temps, il a eu raison. »
Omar Sy l'a appelé en début de saison, pour prendre des nouvelles : « Il était content pour moi, content de me voir jouer avec Montpellier. Il ne m'a pas appelé pour me parler du Sénégal... » Mais au fil de la conversation, le sujet la sélection est réapparu.
« J'ai réfléchi plusieurs mois. Comme je n'ai pas été appelé en Bleu depuis longtemps, je me suis dit que c'était mort... Jo Caudullo et Bernard Laporte m'assuraient le contraire, qu'un rappel, notamment pour le Tournoi, était possible. Une partie de moi y a cru. Avec l'envie de revenir dans la lumière, de prendre une revanche. Les résultats étaient bons avec Montpellier. Je ne me sentais pas mal. En mêlée, c'était plutôt bien aussi. Dans ma tête, j'y ai cru. Pour Fabien Galthié, la forme du moment, ça compte. Et comme j'étais en forme... Mais après, j'étais lucide. Je me suis dit qu'avec mon cas, l'affaire que j'ai eue, c'était peut-être compliqué... »
Prison avec sursis
L'affaire dont il parle, c'est sa condamnation par le tribunal de Castres, en avril 2024, « pour violences conjugales... » à 12 mois de prison avec un sursis probatoire de deux ans, et à l'obligation de suivre des soins psychologiques et un stage de sensibilisation sur les violences intrafamiliales.
Le 8 janvier 2024, à son domicile, il avait craqué, et pour une histoire de téléphone qu'il voulait récupérer, il avait défoncé la porte de la chambre, serré fort le cou et les poignets de la mère de ses enfants, laissant des traces, « comme un tatouage », avait-on entendu lors de l'audience. Devant la cour, il s'était excusé : « J'ai conscience que j'aurais dû agir différemment. Je regrette vraiment d'être entré dans cette chambre, je regrette profondément cette dispute, cette déclaration. »
« Je voyais que parler du Sénégal me faisait du bien... Je peux aider sur le terrain, mais aussi en dehors, conseiller des jeunes »
Wilfrid Hounkpatin
Sa décision de rejoindre le Sénégal semble faire partie de sa thérapie. « Je voyais que parler du Sénégal me faisait du bien... Je peux aider sur le terrain, mais aussi en dehors, conseiller des jeunes. Il y a peut-être aussi des jeunes qui hésitent à rejoindre le Sénégal ou une nation africaine, ou se posent des questions. Ils pensent que ça va les déstabiliser pour leur carrière en club, car ce n'est pas le XV de France, ça peut leur porte préjudice. Si ça te fait plaisir, il faut y aller. Le rugby, c'est un plaisir. Si je peux faire évoluer certaines mentalités... Le Sénégal, c'est le pays de mon père. J'y suis allé pour la première fois, en 2022. J'ai envie de me connaître, de découvrir mes origines, la culture du pays de mon père. C'est parlant pour moi. »
En apprenant la nouvelle, son père était fier. « Il m'a toujours encouragé même dans les moments les plus durs. Lui aussi m'a conseillé de foncer. Il m'a dit que j'allais faire du bien au pays, que le nom Hounkpatin, c'était quelque chose. Je représente la France, mais aussi le Sénégal. Je suis issu de plusieurs cultures. C'est une richesse. Mon père m'a toujours tenu ce discours. Il faut être fier de ces origines, de ces multiples origines, et ne pas écouter ceux qui disent autre chose. »
Une publication partagée par Denise Namale (@denisenamale)
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