L'hygiène avec un chat à la maison
Même si les chats sont assez autonomes pour maintenir une bonne hygiène personnelle, il est important de leur apporter des soins particuliers afin de leur assurer un milieu de vie sain, et ce, dès le brossage des poils.
Britanie Sullivan
La Presse
Pour son chat
Le nettoyage
« Puisque le chat est un grand toiletteur, les soins nécessaires sont un peu différents de ceux apportés à un chien », expose Frédéric Sauvé, vice-doyen aux affaires cliniques et à la formation professionnelle à la faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Montréal.
Par conséquent, il n'est pas nécessaire de laver son chat, sauf s'il est particulièrement sale (après être allé en dessous d'une voiture, par exemple). À ce moment-là, il est préférable de simplement nettoyer la zone souillée avec un linge humide. Un shampoing sec en poudre ou en mousse peut être une autre option sans rinçage pour laver son chat.
Malgré tout, « dès qu'on applique quelque chose sur le pelage d'un chat, il ne le tolère pas super bien. Si je veux faire un shampoing à mon chat, ça va être un peu la guerre », affirme M. Sauvé.
Toutefois, les « chats nus, comme les chats sphinx, ont tendance à faire plus de sébum sur leur peau et à développer des surcroissances de levures [pouvant engendrer des démangeaisons et des rougeurs]. Ils pourraient donc requérir davantage de soins pour enlever l'excédent de sébum », explique-t-il, en ajoutant que cela peut se faire au bain ou à la débarbouillette.
Les autres soins
Il est essentiel de brosser son animal pour retirer les poils morts et éviter les amas de poils. En effet, la formation de nœuds peut mener au rasage de son chat, lui laissant simplement du poil au niveau de son visage, de ses pattes et de sa queue.
« Si votre chat a des mottons de poils, il ne faut surtout pas les couper avec des ciseaux. Cela peut amener à une catastrophe. Souvent, les gens vont vouloir couper un motton, mais ils coupent la peau. Il existe des peignes spéciaux pour défaire les mottons, et on les enlève en peignant tranquillement à partir de la base », fait savoir Michel Pepin, collaborateur aux communications de l'Association des médecins vétérinaires du Québec (AMVQ).
PHOTO DIMA BERLIN, ARCHIVES GETTY IMAGES
Il est essentiel de brosser son animal pour retirer les poils morts et éviter les amas de poils.
De plus, « il ne faut pas avoir peur de toucher et de regarder régulièrement son animal et, ainsi, prêter attention à ses dents, à ses yeux et à ses oreilles, entre autres. Cela fait partie de l'hygiène corporelle de son animal », insiste-t-il.
Ce dernier précise que cette habitude permet de prévenir des douleurs et des maladies chez son animal.
Le lavage des dents peut se faire avec une brosse à dents et un dentifrice pour les chats, avec de la nourriture ou avec des jouets. L'idéal est d'habituer les chats à cette pratique régulière dès leur jeune âge et de le faire quotidiennement. Brosser les dents de son chat aide à prévenir l'accumulation de tarte et d'autres problèmes dentaires.
Les sécrétions qui coulent des yeux peuvent être retirées à l'aide d'un petit linge propre.
Il n'est généralement pas nécessaire de laver les oreilles de son chat. Si un vétérinaire recommande à un propriétaire de le faire, il faut savoir qu'on « n'utilise jamais de [cotons-tiges] chez les chiens et les chats. La conformation du conduit d'oreille est différente de chez l'humain, on peut donc faire des dommages », précise Frédéric Sauvé.
La coupe des griffes est aussi importante. Même si certains maîtres coupent les griffes de leur animal chaque mois, la fréquence peut varier en fonction de la race de l'animal et de son mode de vie.
L'entretien à la maison
Le lit
De nombreux acariens se trouvent dans le lit des chats. « Dans la majorité des cas, les acariens ne sont pas trop problématiques. Ils sont microscopiques et il y en a dans toutes les maisons. Mais certaines personnes sont asthmatiques et d'autres sont allergiques aux acariens. Elles peuvent donc développer des problèmes plus sérieux », expose M. Sauvé.
Même que des chats peuvent être allergiques aux acariens, ce qui peut causer des démangeaisons.
Par conséquent, il est recommandé de laver le lit de son animal une fois par semaine. Si l'on dort avec minou, il est aussi préférable de laver fréquemment les couvertures, les draps et les taies d'oreiller de son propre lit. Avoir des housses, pour recouvrir une couette de lit et les coussins du salon, par exemple, peut aider.
PHOTO MARYNA IEVDOKIMOVA, ARCHIVES GETTY IMAGES
Des chats peuvent être allergiques aux acariens, ce qui peut causer des démangeaisons.
« Les acariens n'aiment pas trop la chaleur, donc dès qu'on lave à l'eau chaude ou qu'on sèche à haute température, on élimine les acariens », fait remarquer le vice-doyen à l'Université de Montréal.
Protéger son animal contre les tiques et les puces est aussi à considérer pour éviter des infestations.
Les autres bonnes habitudes
Il est important de fréquemment changer l'entièreté de la litière de son chat, mais aussi de prendre des moments pour laver le bac (ou les bacs) qui la contient. Il est recommandé de réaliser ces tâches chaque semaine. Néanmoins, la fréquence de nettoyage peut varier, notamment en fonction du nombre de chats qui utilisent un bac à litière et du nombre de bacs dans notre demeure.
D'ailleurs, « je recommande aux gens d'avoir un calendrier pour qu'il n'y ait pas d'oublis. Il faut aussi penser à enlever les petits besoins de la litière tous les jours », soutient Michel Pepin, de l'AMVQ. Ce dernier souligne qu'un manque d'hygiène de ce côté peut favoriser la malpropreté de son animal, qui pourrait être tenté de faire ses besoins ailleurs. Un bon nettoyage de la toilette de son animal permettra aussi d'éviter les mauvaises odeurs.
Après avoir nettoyé le bac à litière de son chat, il est recommandé de se laver les mains. Le lavage des mains est aussi important après avoir manipulé son animal, surtout si l'on touche des régions du corps moins propres, comme les pattes ou la bouche, au moment de l'entretien de son chat.
« Souvent, les gens se font lécher le visage ou donnent des becs à leur chat ou à leur chien. Mais on ne recommande pas ça puisqu'il y a beaucoup de bactéries dans les gueules d'animaux », explique M. Pepin.
Pour éviter l'accumulation de poils morts au sol, passer fréquemment l'aspirateur est aussi une bonne habitude à avoir.
PHOTO VALERIY_G, ARCHIVES GETTY IMAGES
Passer fréquemment l'aspirateur est une bonne habitude à avoir pour éviter l'accumulation de poils morts au sol.
Quant aux bols de nourriture et d'eau, « on les nettoie chaque jour et on remplit le bol d'eau régulièrement », rappelle-t-il, puisqu'un chat pourrait ne pas vouloir manger des résidus alimentaires en raison d'un certain manque d'hygiène.
Hashtags
Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes
La Presse
10 hours ago
- La Presse
La santé publique signale un deuxième décès lié à la chaleur
La santé publique de Montréal demande aux urgentologues de signaler tout décès suspecté d'être lié à la chaleur les jours où Environnement Canada publie des avertissements de chaleur pour la ville. La santé publique signale un deuxième décès lié à la chaleur La Direction régionale de la santé publique (DRSP) de Montréal signale un deuxième décès lié à chaleur dans la métropole, depuis qu'un avertissement de chaleur est en vigueur depuis plusieurs jours pour tout le sud de la province. La Presse Canadienne La porte-parole du DRSP, Caroline Denis, a confirmé que le décès est survenu avant 17 h. Il s'agit du septième décès lié à la chaleur survenu cette année selon la santé publique de la ville. La santé publique de Montréal demande aux urgentologues de signaler tout décès suspecté d'être lié à la chaleur les jours où Environnement Canada publie des avertissements de chaleur pour la ville. Mardi, la température maximale a atteint 34,5 degrés Celsius, un record pour un 12 août. Selon le site d'Environnement Canada, le mercure a atteint 28 degrés Celsius mercredi dans la journée. Durant les avertissements de chaleur, l'agence recommande de se tenir à l'écart du soleil lorsque possible, de bien s'hydrater et de « surveiller les premiers signes d'épuisement dû à la chaleur ». « Les signes peuvent comprendre des maux de tête, des nausées, des étourdissements, la soif, une urine foncée et une fatigue intense », indique Environnement Canada. L'agence indique que la soirée de mercredi pourrait être la « dernière soirée de chaleur » depuis le début de la vague de chaleur extrême.
La Presse
15 hours ago
- La Presse
Le nombre de personnes survivant au cancer du poumon a doublé
Le rapport publié mercredi indique que le nombre de personnes encore vivantes cinq ans après le diagnostic est passé de 13 % à 27 % entre 1992 et 2021. Le nombre de personnes survivant au cancer du poumon a doublé (Toronto) Statistique Canada indique que le taux de survie après cinq ans des personnes atteintes d'un cancer du poumon a doublé depuis les années 1990. Nicole Ireland La Presse Canadienne Le rapport publié mercredi indique que le nombre de personnes encore vivantes cinq ans après le diagnostic est passé de 13 % à 27 % entre 1992 et 2021. Il indique que de nouveaux traitements, notamment l'immunothérapie, qui incite le système immunitaire du patient à attaquer les cellules cancéreuses, ont contribué à améliorer le taux de survie au cancer du poumon. Mais ce type de cancer est toujours responsable de près du quart de tous les décès par cancer au Canada, plus que tout autre type de cancer. Statistique Canada indique que les cancers dont le taux de survie après cinq ans est de 90 % ou plus comprennent les cancers de la thyroïde, des testicules, de la prostate et du sein, ainsi que le mélanome. Les cancers présentant les taux de survie les plus faibles, inférieurs à 10 %, comprennent le mésothéliome (cancer de la membrane qui entoure la plupart des organes internes) et le cancer des voies biliaires du foie, peut-on aussi lire dans le rapport. Selon le document, ces cancers, ainsi que le cancer du pancréas, sont souvent diagnostiqués à un stade avancé, alors que le cancer s'est déjà propagé. La couverture en santé de La Presse Canadienne est soutenue par un partenariat avec l'Association médicale canadienne. La Presse Canadienne est seule responsable de ce contenu journalistique.
La Presse
17 hours ago
- La Presse
Des hibiscus vivaces, énigmatiques, spectaculaires
La lignée de ketmie des marais Summerific de la maison Proven Winners produit des hibiscus vivaces buissonnants comme ce magnifique « Cherry Choco Latte ». Énigmatique ketmie des marais. D'abord son nom à l'étymologie arabe, son origine nord-américaine, du sud de l'Ontario à la Floride, la taille spectaculaire de ses fleurs. En réalité, il s'agit d'une des plus grandes fleurs produites par une plante vivace sous nos climats. Imaginez une fleur simple, formée par cinq pétales qui atteint de 25 à 30 cm de diamètre. Fin juillet, début août, c'est le début d'un grand spectacle chez les hibiscus vivaces. Prenez place ! PHOTO FOURNIE PAR WALTERS GARDENS La ketmie des marais « Berry Awesome » est la variété la plus populaire de la lignée Summerific de Proven Winners. PHOTO TIRÉE DE WIKIMEDIA COMMONS Ketmie des marais dans son milieu naturel en Ontario. Les nombreuses variétés offertes en jardinerie sont issues de croisements complexes avec plusieurs autres espèces d'hibiscus. PHOTO ARMAND TROTTIER, ARCHIVES LA PRESSE L'hibiscus « Blue River ll » est blanc pur en dépit de son nom. PHOTO FOURNIE PAR WALTERS GARDENS La ketmie des marais « Berry Awesome » est la variété la plus populaire de la lignée Summerific de Proven Winners. 1 /3 Une longue floraison Semées en serre à la fin de l'automne, certaines ketmies font leur apparition en jardinerie dès la mi-juillet. C'est le cas de la lignée Luna, populaire en raison de sa taille réduite, mais peu rustique au point d'être considérée parfois comme une annuelle. Elles n'ont jamais survécu à l'hiver chez moi. Dans la platebande, les hibiscus des marais attendront habituellement la mi-août avant de fleurir, un peu plus tard que leur petit cousin, l'hibiscus de Syrie, un autre hibiscus vivace, aux fleurs plus petites, mais tout aussi spectaculaires en raison de leur abondance et de leurs coloris. Le terme français ketmie fait allusion à la grande famille de la guimauve, la plante qui servait jadis à confectionner la friandise du même nom. Si on trouve encore la plante dans son aire d'origine, ce sont ses multiples cultivars qui nous en mettent plein la vue. On en compte des dizaines, tous plus spectaculaires les uns que les autres en raison de la taille de leurs fleurs, mais aussi de leur beauté, chaque inflorescence étant dotée d'un cœur foncé qui contraste toujours avec le coloris des pétales. Certains ont même la coquetterie de nous offrir un joli feuillage pourpre très foncé. Présente dans tous les centres de jardin, la maison Proven Winner en offre à elle seule une quinzaine de variétés sous le nom Summerific. Elles sont appréciées pour leur longue et abondante floraison, les fleurs étant réparties un peu partout sur la tige et non pas seulement au sommet comme c'est souvent le cas. Si les fleurs des ketmies des marais sont plutôt éphémères – elles ne persistent normalement qu'une seule journée –, la floraison est continue et se prolonge jusqu'en septembre, jusqu'à l'ouverture du dernier bourgeon floral. PHOTO FOURNIE PAR WALTERS GARDEN La ketmie des marais « Edge of the Night » nous offre un feuillage pourpre très foncé contrastant avec ses fleurs roses. PHOTO FOURNIE PAR WALTERS GARDENS La ketmie des marais « Perfect Storm » a une forme buissonnante spectaculaire lorsqu'elle est en fleurs. PHOTO FOURNIE PAR WALTERS GARDEN La ketmie des marais « Edge of the Night » nous offre un feuillage pourpre très foncé contrastant avec ses fleurs roses. 1 /2 Un départ très lent La ketmie des marais met beaucoup de temps à démarrer au printemps. Elle abuse même de notre patience, car il faut souvent attendre presque à la mi-juin pour que les premiers signes de vie se manifestent. Si bien qu'il arrive souvent qu'on doute de sa survie. Si elle rattrape facilement son retard printanier pour atteindre environ 1,5 m de hauteur, il est prudent de la placer loin des plantes qui pourraient faire ombrage à la retardataire sous peine de retarder sa croissance. Hibiscus moscheutos, de son nom scientifique – le dernier terme faisant une allusion étrange à une quelconque odeur de musc –, est rustique dans la zone 4 avec protection de paillis, alors que dans la grande région métropolitaine de Montréal (zone 5), certains spécimens poussent fidèlement chez moi depuis 20 ans sans protection hivernale. La ketmie des marais préfère le plein soleil et un sol bien drainé même si la plante d'origine vit dans un milieu humide. Il est d'ailleurs recommandé de l'arroser souvent. Certains conseillent aussi un engrais balancé à dégagement lent (10-10-10 ou autre) lorsque les premières tiges émergent du sol. L'automne, on coupe les tiges à 15 cm du sol. PHOTO FOURNIE PAR PROVEN WINNERS-COLOR CHOICE Les ketmies de Syrie peuvent produire des centaines de fleurs de fin juillet à septembre. Ci-dessus, « Azurri Blue Satin ». PHOTO FOURNIE PAR PROVEN WINNERS-COLOR CHOICE La gamme de couleurs des ketmies de Syrie varie du blanc pur à diverses teintes de bleu et de rose comme ce « Paraplu Pink Ink ». PHOTO FOURNIE PAR PROVEN WINNERS-COLOR CHOICE L'Hibiscus syriacus « Sugar Tip » produit des fleurs doubles. PHOTO FOURNIE PAR PROVEN WINNERS-COLOR CHOICE Les ketmies de Syrie peuvent produire des centaines de fleurs de fin juillet à septembre. Ci-dessus, « Azurri Blue Satin ». 1 /3 Un arbuste, des centaines de fleurs En dépit de son nom, Hibiscus syriacus (ou ketmie de Syrie) nous vient d'Asie (Chine, Corée, Inde), mais il a voyagé partout dans le monde en provenance justement de Syrie. C'est un arbuste aux tiges ligneuses qui peut atteindre 3 mètres. Ses fleurs de 5 à 8 cm de diamètre n'ont peut-être pas le panache de la ketmie nord-américaine – bien que cela soit fort discutable –, mais il en produit des centaines sur plusieurs semaines. Certains en ont déjà compté plus de 1000. Quelques variétés sont tout en nuances de bleu. La ketmie de Syrie se contente d'un arrosage normal, mais apprécierait une fertilisation printanière riche en phosphore. Rustique en zone 5, elle préfère être protégée des vents d'hiver. Toutefois, je la cultive chez moi depuis des années sans protection, parfois au grand vent, et sans fertilisation particulière. Il est déjà arrivé une ou deux fois que les branches gèlent jusqu'au sol, sans que cela affecte pour autant la survie de l'arbuste dont la reprise a été vigoureuse. On taille uniquement s'il prend trop d'ampleur à notre goût. L'opération printanière se fait quand il est encore en dormance, les fleurs émergeant sur les nouvelles tiges. Il faut dire que dans la famille, on se lève tardivement, et, comme sa cousine, il pourra créer une certaine angoisse tant les premières feuilles mettront du temps à faire leur apparition. Patience avant de sortir le sécateur ou la pelle ! Votre attente sera récompensée au centuple. Le hic avec les hibiscus vivaces, c'est qu'ils sont aussi appréciés des scarabées asiatiques qui s'en prennent aux feuilles et aux fleurs. Sortez votre aspirateur portatif. Par ailleurs, si vous utilisez des pièges, placez-les loin de vos fleurs sous peine d'attirer encore davantage de scarabées dans la platebande !
