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De la Kings League à un but et un carton rouge dès ses débuts en pro : la folle première en Ligue 2 de William Harhouz

De la Kings League à un but et un carton rouge dès ses débuts en pro : la folle première en Ligue 2 de William Harhouz

L'Équipea day ago
Auteur de l'égalisation du Mans à la 90e+11, William Harhouz a été expulsé quelques instants plus tard, samedi à Guingamp en ouverture de la Ligue 2 (3-3), pour son tout premier match professionnel. Un destin fou pour un joueur encore en Kings League et en National 3 il y a trois mois.
William Harhouz se souviendra très longtemps de ses débuts en professionnel. Cet attaquant de 25 ans, recruté par Le Mans à l'intersaison, a disputé ses premières minutes en Ligue 2 samedi, à l'occasion du nul spectaculaire à Guingamp (3-3) en ouverture de la saison 2025-2026. Et il n'a pas fait de la figuration : entré en jeu à la 78e à la place d'Antoine Rabillard, le Parisien de naissance a égalisé au bout du temps additionnel, d'une belle reprise du droit de près (90e+11).
Ivre de joie, il a enlevé son maillot pour fêter son but et logiquement écopé d'un jaune. Une minute trente plus tard, sans doute emporté par son élan, Harhouz a fait preuve d'un excès d'engagement sur un tacle avec les deux pieds devant Albin Demouchy et écopé d'un deuxième jaune (90e+12), juste avant que l'arbitre ne siffle la fin de la rencontre.
« Je ne peux qu'être heureux, malgré les décisions arbitrales, je vis mon rêve d'enfant, a-t-il déclaré au micro de beIN Sports juste après la rencontre, avant de revenir sur son carton rouge. C'est à moi d'être mature sur certaines choses, il y a eu l'excitation de ce premier match en pro et du but. On ne va pas juger les décisions arbitrales, mais ça me servira de leçon et me permettra de revenir plus fort. »
Encore en National 3 l'an passé
Pour comprendre cette joie, il faut se replonger dans le parcours d'Harhouz, longtemps sous les radars du football pro. Passé par plusieurs clubs d'Île-de-France (Ivry, Red Star B) dans sa jeunesse, il a lancé sa carrière en sénior au FC 93, en National 2, lors de la saison 2021-2022.
Barré dans le club de Bobigny, il est redescendu d'un étage pour évoluer aux Lusitanos Saint-Maur, club de N3 qu'il a mené à la montée la saison dernière. Ses bonnes performances à ce niveau lui ont permis de faire un saut en Kings League, au sein de l'équipe d'AmineMaTue au printemps dernier, puis d'avoir une première chance en pro à 25 ans, chez le promu manceau.
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Marseille est souvent considérée comme une ville à part, différente du reste de la France, avec une culture populaire affirmée et un esprit frondeur. L'Argentine, de son côté, est également un pays singulier en Amérique latine, animé d'un patriotisme fort, mais historiquement ouvert aux peuples venus d'ailleurs. » Chercheur associé à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Thibault Bechini a consacré sa thèse aux migrations italiennes entre Marseille et Buenos Aires. « Dans les années 1870, ce sont les deux villes dans le monde qui ont accueilli le plus d'Italiens, retrace-t-il. Cela a vraiment laissé une marque importante, dans la proximité culturelle et la mentalité. Cela va de pair avec le fait que ce sont aujourd'hui deux villes très populaires, ouvertes sur le monde, avec du brassage et des flux continus. Elles ont aussi pour point commun d'avoir été prospères dans la première moitié du XXe siècle avant de connaître de graves difficultés économiques. 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Camille, un des fondateurs du groupe dans les années 1980 et ami de Desroches, dont le frère est l'un des capos actuels, confie : « Petit à petit, on s'est intéressés à l'Argentine avec Maradona, qui a marqué toute une génération, un personnage fantasque, fort et faible à la fois, une alchimie entre des qualités exceptionnelles et des défauts immenses. Toutes ces contradictions nous plaisaient. » Encore aujourd'hui, le « Che Guevara » demeure l'un des emblèmes des Winners et les groupes, à l'image des Fanatics, ont perpétué la tradition argentine, comme celle des « papelitos », ces lamelles de papiers lancées à l'entrée des joueurs. « Les ultras marseillais se sont d'abord référés aux cultures italienne et grecque, car il y avait des échanges et une proximité géographique, mais il y a ensuite eu un jeu de distinction, une volonté d'aller chercher des références ailleurs, plus lointaines, à Boca Juniors notamment, grâce à l'émergence d'Internet, complète Ludovic Lestrelin. 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