
Gérer un marché mondial à partir de Rosemont
Les nouveaux bureaux de Yapla sont maintenant situés dans Rosemont, à deux pas du Cinéma Beaubien et du parc Molson. C'est un quartier fort prisé par des résidants et des commerces de proximité, mais pas exactement par des entreprises en pleine expansion à l'international. Pourquoi donc avoir choisi ce lieu ?
Entre autres parce que Pascal Jarry le juge particulièrement agréable pour ses employés, à qui il a demandé de revenir travailler au bureau au moins un jour par semaine.
« Il nous fallait un port d'attache, et le quartier ici est vraiment extraordinaire, avec le cinéma, le parc, les petites boutiques et ainsi de suite. Si je voulais imposer le retour, il fallait que, dans une certaine mesure, l'endroit soit assez agréable », mentionne le fondateur de l'entreprise, qui louait autrefois des bureaux dans le Mile End.
Il a aussi eu une occasion d'affaires : Yapla s'est associée avec la société immobilière Rosemont BC4 pour acheter la bâtisse, située coin Beaubien et Des Écores, et qui arbore maintenant le nom de l'entreprise en grosses lettres orange. C'est là que se retrouvent la soixantaine d'employés de l'entreprise, à intervalles qui varient selon s'ils sont à Montréal, ailleurs dans la province… ou de l'autre côté de l'océan.
PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE
« Si je voulais imposer le retour [au bureau], il fallait que, dans une certaine mesure, l'endroit soit assez agréable », dit le fondateur de Yapla.
Objectif monde
La dernière fois que La Presse a parlé de Yapla, c'était au printemps 2024, alors que l'entreprise se lançait sur le marché italien.
En guise de rappel : le produit de Yapla est une plateforme de paiement et de gestion tout-en-un qui permet à des organisations à but non lucratif de créer un site web, faire leur comptabilité, gérer des évènements et des membres, recevoir des dons ou encore envoyer des infolettres.
Son modèle de financement est de type « Robin des Bois », lance en riant un peu Pascal Jarry. C'est-à-dire que 95 % des clients utilisent la version gratuite de Yapla, et les 5 % d'organisations restantes s'abonnent à l'une des versions payantes et financent les services de l'entreprise.
Ces organisations sont généralement plus grosses et ont des besoins plus extensifs – pensons à un ordre professionnel, une fondation d'hôpital ou d'université.
La croissance par la France
Pascal Jarry est informaticien de formation, et il a eu l'idée de créer la plateforme Yapla à force d'enchaîner des clients associatifs qui avaient tous des besoins similaires, et pas tellement de moyens pour engager une équipe qui s'occupe de toutes ces fameuses « tâches connexes ».
Comme il a travaillé en France pendant six ans avant de lancer son entreprise à Montréal, il lui est apparu tout naturel de se développer d'abord vers le marché français plutôt que vers l'Ontario ou les États-Unis.
Il a bien fait : un partenariat avec la banque française Crédit Agricole, qui est devenue actionnaire minoritaire de Yapla et qui distribue la technologie à ses clients, lui a permis d'aller chercher plusieurs nouveaux comptes. Actuellement, Yapla compte 80 000 clients, alors qu'en 2024, c'était 50 000.
« La France est un vecteur important de croissance », affirme Pascal Jarry, qui vise une croissance annuelle des transactions et de l'utilisation de la plateforme de 40 %.
PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE
Pascal Jarry, fondateur et PDG de Yapla
Quant au marché italien, l'entrepreneur remarque que les organisations et associations y sont en général beaucoup moins numérisées qu'en Amérique du Nord et en France. Seulement 20 % de la clientèle italienne de Yapla utilise les fonctions de transactions en ligne, alors qu'au Québec, c'est pratiquement la totalité des organisations qui le font.
« On fait donc en Italie un gros travail d'information. Mais ça fait aussi en sorte qu'il n'y a pas beaucoup d'acteurs sur le marché là-bas. On met donc des efforts à convaincre, expliquer, former, on donne beaucoup de webinaires… mais le potentiel est vraiment intéressant pour nous parce qu'on occupe le marché avant que les gens réalisent qu'ils en ont besoin, donc quand ils le réaliseront, on sera déjà là », dit-il.
Le volume de transactions annuel géré par Yapla dépasse les 100 millions. S'il veut poursuivre ses objectifs de croissance, Pascal Jarry devra éventuellement attaquer le marché anglophone.
C'est déjà commencé : une spécialiste en marketing a été engagée à Toronto, et mènera les projets d'expansion d'abord vers l'Ontario, puis probablement dès l'an prochain vers les États-Unis.
Du beurre infusé en épicerie
PHOTO FOURNIE PAR LES BEURRÉS
Stéphanie Bélanger et Lounes Laoudi se lancent en affaires avec des capsules de beurre aromatisé.
Un couple d'entrepreneurs vient de lancer Les Beurrés, entreprise qui commercialise des capsules de beurre aromatisé offertes en quatre saveurs, comme « truffe forestière » ou encore « citron confit et fines herbes ». Stéphanie Bélanger et Lounes Laoudi étaient déçus de voir que l'offre en épicerie se limitait généralement au beurre à l'ail, ce qui leur a donné envie de se lancer. Les produits sont déjà en vente dans certains Metro et IGA, et les entrepreneurs ont déjà des plans d'avenir : l'ouverture d'une usine de transformation à Québec d'ici 2026, le développement d'un produit végane ainsi que l'entrée sur le marché des hôtels, restaurants et institutions.
Acquisition pour Acti-Sol
PHOTO FOURNIE PAR ACTI-SOL
Paul Pomerleau et Claudia Désilets, respectivement directeur général et présidente d'Acti-Sol, posent avec les gammes de produits des deux entreprises qui n'en forment maintenant qu'une.
L'entreprise Acti-Sol, qui fabrique et commercialise des fertilisants naturels, a fait l'acquisition des Engrais Naturels McInnes, aussi spécialistes de la production d'engrais naturels. « Cette transaction nous permet d'élargir notre gamme de produits sans fumier et de mieux répondre aux besoins diversifiés de notre clientèle », mentionne dans un communiqué Claudia Désilets, présidente d'Acti-Sol, qui fait partie du Groupe Inovo. L'entreprise Les Engrais Naturels McInnes, fondée en 1989, fabrique 12 produits déclinés en plusieurs formats, et la marque distincte sera maintenue. L'acquisition s'accompagne d'une transition sur deux ans, durant laquelle la production se déplacera de Stanstead à Bedford.
Proaction International rejoint dss+
PHOTO FOURNIE PAR PROACTION INTERNATIONAL
Denis Lefebvre, président et chef de la direction de Proaction International
La firme montréalaise Proaction International, spécialisée en gestion de la performance opérationnelle et en coaching en leadership et propriétaire de la plateforme numérique UTrakk, a été achetée par dss+, géant suisse de la consultation. « Cette alliance renforce notre présence à l'international et combine des expertises parfaitement alignées pour générer une performance durable », indique dans un communiqué Denis Lefebvre, président et chef de la direction de Proaction International. L'entreprise fondée en 2004 emploie plus de 130 experts qui conseillent ses clients dans les secteurs manufacturier, industriel, agroalimentaire, aérospatial, de la construction, de la santé et du commerce de détail. Le réseau dss+ s'étend dans 41 pays.
70 000 $
PHOTO TIRÉE DU SITE WEB DE PME MTL
Le Complexe Seagram accueillera des PME dans l'arrondissement de LaSalle.
C'est l'enveloppe disponible pour des subventions visant à inciter des PME à s'installer au Complexe Seagram, ancien fleuron de l'industrie de la distillation qui vise à devenir un pôle économique d'envergure à LaSalle. L'argent provient de l'arrondissement, en collaboration avec PME MTL Grand Sud-Ouest. La grille de sélection donnera la priorité aux entreprises en activité depuis quelques années, qui génèrent de l'emploi et se démarquent sur le plan de l'innovation ou du développement durable. Le site comprend des espaces d'entrepôts et de bureaux, et sa superficie totale est de 815 000 pieds carrés (75 716 mètres carrés).
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