
Technique, précision et « un bon sens tactique » : la France accueille son premier championnat d'Europe de Kubb
y ont laissé une réputation et une langue
. Mais les hommes du Nord ne pratiquaient pas encore le sport de leurs descendants suédois, le Kubb (à prononcer koube, « bloc de bois » dans un dialecte suédois), apparu dans le pays scandinave au XIXe siècle et remis au goût du jour dans les années 1990, avant de se développer en France plus récemment. Une nouvelle étape de ce développement est franchie depuis hier et jusqu'à ce samedi 5 juillet 2025, avec l'organisation du championnat d'Europe de la discipline à Port-Jérôme-sur-Seine (
Seine-Maritime
).
Le déroulement du jeu est relativement simple. Sur un terrain rectangulaire, en utilisant des bâtons, il faut faire tomber les blocs – les fameux kubbe – de son adversaire avant de renverser le roi. Renverser ce dernier avant tous les autres blocs fait en revanche perdre instantanément la partie. Des parties qui se pratiquent à un contre un, trois contre trois ou six contre six.
Bien entendu, ce sport est très répandu dans les pays nordiques, mais des équipes d'un bon niveau se sont aussi formées en Suisse, Belgique, Italie, aux États-Unis et au Japon, notamment. « C'est un jeu d'adresse qui nécessite de la technique, de la précision et un bon sens tactique », détaille Ludovic Langlois, président de la fédération française du sport Kubb (FFSK). «
C'est complètement différent du Mölkky
. On le joue en deux sets de huit points, en maximum 23 minutes. Et le règlement est très précis. Il fait 40 pages. »
La FFSK compte à ce jour cinq clubs dans l'Hexagone, dont trois en Normandie, et une centaine de licenciés. Le sport prend de l'ampleur « car on peut le jouer en famille et sur toutes les surfaces », analyse le président de la fédération.
Au stade de Port-Jérôme-sur-Seine, environ 400 compétiteurs de 16 nations européennes, plus des Américains en invités d'honneur, s'affrontent ainsi pour décrocher le Graal.
« Comme pays organisateur, nous pouvions engager 60 joueurs. Ils sont une cinquantaine de Français venus d'Île-de-France, de Vendée, du Nord et bien entendu de Normandie », chiffre Ludovic Langlois. « Les autres pays ont pu aligner leurs 30 meilleurs joueurs. La compétition est très relevée : plusieurs champions du monde sont présents. »
Deux titres seront décernés ce samedi, en individuel et par équipe. Mais ce n'est que le début de l'aventure du Kubb en France. Si le championnat d'Europe se déroulera en Autriche l'an prochain, Ludovic Langlois prévoit déjà d'organiser un championnat national en 2026. Un championnat auquel il participera bien évidemment, étant donné qu'il fait partie des meilleurs joueurs français avec son fils, Loïc, tous deux étant licenciés au Kubb Game Follevillais, près du Havre (Seine-Maritime).
Le prochain championnat du monde de Kubb aura pour sa part lieu du 31 juillet au 2 août 2025, sur l'île suédoise de Gotland.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Figaro
24 minutes ago
- Le Figaro
Tour de France : combien touchera le vainqueur de l'édition 2025
Lors de la 112e édition du Tour (5-27 juillet), la meilleure prime sera réservée, comme de coutume, à celui qui ramènera le maillot jaune à Paris. Honneur au maillot jaune. Le 27 juillet prochain sur les Champs-Élysées, le coureur qui remportera le Tour de France empochera la meilleure prime parmi la dotation globale de 2,578 M€ réservée pour cette 112e édition. Le vainqueur de la Grande Boucle récoltera ainsi la coquette somme de 500.000€. Le deuxième du classement général gagnera «seulement» 200.000€ et le troisième, 100.000€. Des gains similaires à l'édition 2024 dominée par Tadej Pogacar devant Jonas Vingegaard, le Slovène et le Danois étant à nouveau les grands favoris cette année. À découvrir Le classement du Tour de France 2024 Derrière le podium final, les coureurs placés jusqu'à la 19e place du général recevront chacun une prime décroissante. Enfin, 1.000€ seront réservés à chaque participant qui termine la course entre la 20e et la dernière place. Publicité Les gains réservés aux coureurs du Tour de France 2025 selon leur classement général : 1er : 500.000€ 2e : 200.000€ 3e : 100.000 € 4e : 70.000€ 5e : 50.000€ 6e : 23.000€ 7e : 11.500€ 8e : 7.6000€ 9e : 4.500€ 10e : 3.800€ 11e : 3.000€ 12e : 2.700€ 13e : 2.500€ 14e : 2.100€ 15e : 2.000€ 16e : 1.500€ 17e : 1.300€ 18e : 1.200€ 19e : 1.100€ 20e au dernier : 1.000€ Une prime cinq mois élevée qu'à Wimbledon Notons, tout de même, que ces dotations font pâle figure en comparaison à celles offertes aux joueurs de tennis disputant Wimbledon, le Grand Chelem londonien qui a lieu chaque année à la même période que la Grande Boucle. Par exemple, un(e) éliminé(e) au premier tour sur le gazon londonien empoche 77.400€ (!), tandis que les vainqueurs du tournoi (hommes et femmes) verront 3,5 M€ tomber dans leurs caisses. Une somme supérieure à celle remportée (2,55 M€) à Roland-Garros par Coco Gauff et Carlos Alcaraz, lauréats cette année. 2,55 M€, soit cinq fois plus que les 500.000 euros promis au vainqueur du Tour de France… Au départ de Lille ce samedi 5 juillet, les 184 coureurs ne seront, en plus, pas tous en chasse du maillot jaune à Paris. Certains feront des victoires d'étapes et des autres maillots distinctifs (vert, blanc, blanc à pois rouges) leurs objectifs personnels. Pour garnir leur palmarès et, aussi, offrir des primes à leur équipe respective. Puisque, durant le Tour de France et plus globalement toutes les grandes courses cyclistes, les dotations de victoires ou maillots distinctifs sont d'abord distribuées à l'équipe du coureur récompensé en question. Ce dernier accepte ensuite, généralement, que l'argent soit redistribué à parts égales à ses coéquipiers et au staff technique, indispensables chaque jour pour sa réussite.


Le Parisien
24 minutes ago
- Le Parisien
« Tu as les épaules larges, je te vois bien maçon » : sur les traces du combattant de MMA Taylor Lapilus
« Elle mérite un petit coup de propre, les murs sont un peu fatigués. » Taylor Lapilus n'a pas mis les pieds dans cette salle du gymnase Caulaincourt du Mée-sur-Seine depuis plusieurs années, mais il y retrouve rapidement ses habitudes. Il tâte le tapis bleu et rouge, effleure les murs qui commencent à se délabrer et fait remonter ses souvenirs. C'est ici que le combattant de MMA , 33 ans, a découvert le grappling et le jujitsu, tremplins vers sa discipline actuelle. Il a donc logiquement décidé de nous y emmener lorsqu'on lui a proposé de nous conter sa vie.


Le Figaro
an hour ago
- Le Figaro
Wimbledon : «Je ne vais pas jeter mon exploit contre Zverev à la poubelle», lance Rinderknech après un revers «contre un joueur à (sa) portée»
Pour son cinquième jour consécutif sur les courts, Arthur Rinderknech, dernier Français en lice, a cédé face à Kamil Majchrzak (6-3, 7-6 [4], 7-6 [6]), au troisième tour. Il n'a pas cherché d'excuses et a tiré un bilan positif de son tournoi. Dominé par le Polonais Kamil Majchrzak (6-3, 7-6 [4], 7-6 [6]), 109e au classement ATP, le dernier des Bleus, Arthur Rinderknech, a mis en avant la performance de son adversaire, très solide ce vendredi : «J'ai perdu aujourd'hui, j'ai tout donné, je n'ai pas beaucoup de regrets, il m'a posé pas mal de problèmes. Il a très bien joué aussi. Il n'a vraiment pas raté grand-chose. Il a un jeu compliqué à lire. Il jouait de sa ligne et prenait tout en demi-rebond, comme s'il jouait en indoor sur un "greenset" parfait». Et d'ajouter : «On n'était pas sur les mêmes jauges physiques aujourd'hui. Parfois il y a des matchs gagnés par celui qui est peut-être un peu plus fatigué ou qui a passé un peu plus de temps sur le court donc, ce n'est pas une excuse du tout. Encore une fois, chapeau à lui. Quand j'ai réussi à mettre en place mes frappes, il a réussi à me contrer avec un revers assez bluffant, chez lui. Même en coup droit. Je pensais que son coup droit était un peu plus faible. Et de mon côté avec la fatigue, je n'ai pas réussi à servir suffisamment bien. C'était la bagarre et je suis fier de m'être battu pendant trois heures et d'avoir eu quand même balle des balles de set au 2e et au 3e. Les opportunités étaient là, et il a très bien joué sur ces points-là aussi.» Je n'avais pas 100% de mes capacités et de ma réactivité. Publicité Le Breton d'adoption confessant qu'il lui avait peut-être été moins lucide que lors des deux tours précédents. «À partir du moment où je joue un premier tour comme celui que j'ai joué, c'est extrêmement compliqué de tout de suite rebasculer et rester dans le tournoi, émotionnellement, mentalement, note-t-il. J'ai réussi à le faire au deuxième tour, non sans mal, parce qu'évidemment que c'était très compliqué, physiquement et mentalement, mais j'ai bien tenu mentalement. Aujourd'hui, physiquement, j'étais présent, évidemment, dès le début, mais je n'avais pas 100% de mes capacités et de ma réactivité. Mais j'avais ce qu'il fallait pour être capable de gagner le match. Mentalement, contrairement aux deux premiers tours, j'ai eu un ou deux petits passages où je me suis agacé et qui m'ont coûté quelques points par-ci, par-là. » À lire aussi Wimbledon : dernier Français en lice, Rinderknech éliminé au troisième tour À l'heure de bilan, et malgré l'occasion en or ratée, de disputer son premier 8e de finale en Grand Chelem à 29 ans, Rinderknech a tenu un discours très positif : «Il y a plein de choses extrêmement positives et je vais continuer à construire et définitivement lancer ma saison. C'est ma première victoire sur un top 5, qui plus est en Grand Chelem. Je ne peux évidemment pas la jeter la poubelle, parce que j'ai perdu au troisième tour, contre un joueur à ma portée. Ça fait quatre jours de suite que je joue comme un dingue toute la journée. Je ne peux pas me plaindre, C'était un superbe tournoi et j'ai eu la plus belle victoire de ma carrière, les plus belles émotions de ma carrière.» La suite, ce sera si le physique tient, les deux semaines sur terre battue à Gstaad et à Kitzbühel. Avec ou sans Lucas Pouille, son coach pour la saison son gazon ? «On va discuter tranquillement autour d'un bon petit dîner, ou d'un petit verre de vin avec Lucas, comme on aime le faire. Mon souhait serait de prolonger l'aventure tant qu'il le peut.»