
Droits de douane : en France, les oppositions dénoncent l'accord entre l'UE et les États-Unis
Sur tous les bords de l'échiquier politique, les oppositions ont dénoncé dimanche l'accord douanier entre les États-Unis et l'Union européenne, annoncé un peu plus tôt par Donald Trump et Ursula von der Leyen, estimant qu'il nuisait à la souveraineté française. Pour Marine Le Pen, cet accord est «un fiasco politique, économique et moral». «La Commission (européenne, NDLR) a accepté des clauses asymétriques que jamais la France elle-même, gouvernée par un exécutif patriote, n'aurait acceptées. Des centaines de milliards d'euros de gaz, ainsi que des armements, devront être importés chaque année depuis les États-Unis», a dénoncé la patronne du Rassemblement national, en parlant de «capitulation en rase campagne pour l'industrie française, et pour notre souveraineté énergétique et militaire».
Même constat à gauche, où le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a estimé que «tout a été cédé à Trump». «Droits de douane, obligation d'achat, taxe de 5% sur le PIB : le libéralisme, la concurrence libre et non faussée et autres règles du Traité de Lisbonne sont une mauvaise blague», a-t-il dénoncé, en dressant «le choix de l'insoumission à l'Empire et le non-alignement» comme la «seule alternative possible».
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«Vassalisation»
Pour le secrétaire général du Parti socialiste et eurodéputé Pierre Jouvet, cet accord est celui de la «vassalisation». «Se satisfaire d'avoir écopé de 'seulement' 15% de droits de douane? Mais ce sont nos emplois, nos productions et l'environnement qu' Ursula von der Leyen a sacrifié en promettant 600 milliards de dollars d'investissements aux États-Unis et l'achat de gaz naturel liquéfié», a-t-il dénoncé.
Selon les premiers éléments de cet accord commercial tant attendus entre Bruxelles et Washington, les États-Unis vont imposer des droits de douane de 15% sur les produits européens importés et l'UE s'est engagée à 750 milliards de dollars d'achats d'énergie et à 600 milliards d'investissements supplémentaires aux États-Unis.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui a parlé d'un «bon accord», a précisé que les deux puissances économiques ont décidé de lever tous leurs droits de douane sur certains de leurs produits, dont l'aéronautique.
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