
Vol de données personnelles : peut-on demander un dédommagement à l'entreprise d'où vient la fuite?
DÉCRYPTAGE - Les fuites de données sensibles se multiplient. Si les sociétés fautives doivent souvent payer des amendes à l'État, elles peuvent aussi se voir dans l'obligation d'indemniser directement la victime en cas de préjudice.
Bouygues Telecom, et, quelques heures plus tard, Air France. Deux mastodontes, détenant des millions de données personnelles (Iban, noms, prénoms, adresses, numéros de téléphone…), qui ont été victimes de cyberattaques d'ampleur le 6 août dernier. L'actualité récente prouve que les fuites de données ne sont plus isolées. Les entreprises, détentrices d'informations cruciales, sont régulièrement sanctionnées pour manquement à leurs obligations de cybersécurité, et versent des notes salées à l'État. Ainsi en 2024 le géant Meta a écopé d'une amende de 251 millions d'euros pour une faille de sécurité ayant permis à des pirates d'accéder à des données personnelles. Mais ces sociétés sont-elles redevables envers le client lui-même ?
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- Le Figaro
Une ressortissante chinoise soupçonnée d'espionnage avait une antenne de 7 mètres dans son jardin de Haute-Garonne
Une quinquagénaire qui serait liée à une entreprise d'État impliquée dans le développement de missiles chinois a été repérée par les services de renseignement français à quelques kilomètres d'un site jugé «stratégique». Il est rare qu'un petit village du sud de la France se retrouve au cœur d'une affaire d'espionnage. C'est pourtant ce qui est arrivé à Boulogne-sur-Gesse (Haute-Garonne), une petite commune d'environ 1500 habitants au début de l'année 2022. Lors d'un contrôle, l'agence nationale des fréquences (ANFR), qui gère l'ensemble des fréquences radioélectriques en France, se rend compte qu'une maison est équipée d'une antenne qui n'a pas à être là. Et pour cause, la maison se trouve non loin du Téléport d'Aussaguel, un site radioélectrique proche de Toulouse équipé de onze antennes satellites qui envoie des signaux et des données numériques partout dans le monde. D'après nos confrères de franceinfo, ce site piloterait notamment des satellites construits par Airbus et Thalès et utilisés par le Centre national d'études spatiales (CNES). Alertés par l'ANFR, les services de renseignements ouvrent une enquête, car l'antenne serait en capacité d'intercepter les communications entre des appareils en orbite et le Téléport d'Aussaguel. Publicité De son côté, le parquet de Saint-Gaudens ouvre son enquête, tout en collaborant avec la cellule de la Direction du renseignement et de la sécurité de la défense dépêchée sur place. «Dans cette affaire il y a deux enquêtes, un volet judiciaire 'pur' et un volet qui concerne une atteinte aux intérêts de la nation», confie au Figaro le procureur de la République de Saint-Gaudens. «Je comprends bien que l'utilisation de l'antenne ne me concerne pas. Mais le fait est que cette dernière était placée à un endroit stratégique. C'est une zone d'interdiction, donc l'emplacement fait qu'il y a une infraction», poursuit-il. Ancienne employée d'une entreprise d'État Lorsque le magistrat dépêche la force publique sur place pour constater l'installation, les agents découvrent une antenne «de 5 à 7 mètres» plantée dans le jardin. «On comprend assez vite que ça ne sert pas à faire de la radio», ironise Christophe Amunzateguy. Sur place, ce dernier décrit une scène digne d'un James Bond : «Lorsqu'on est entré dans la maison, on a trouvé une salle avec de grandes armoires remplies de matériels informatiques ainsi qu'une caméra qui surveillait l'extérieur. Mais quand on est arrivé, tout était débranché», relate le magistrat. Il confirme que la maison en question était occupée par une ressortissante chinoise qui avait «entre 45 et 50 ans» et qui parlait parfaitement bien français. Cette dernière vivait avec un ancien employé de chez Airbus et avait un gros patrimoine «avec pas mal d'appartements sur Toulouse». Le procureur affirme d'ailleurs que le couple n'était pas du village, «ils étaient surtout sur Toulouse, cette habitation était plutôt un lieu choisi avec un simulacre de maison, je n'ai jamais cru qu'ils habitaient là», indique-t-il. D'après les informations de franceinfo, la ressortissante chinoise s'appellerait Dong H., et serait une ancienne employée de l'Académie chinoise de technologie spatiale, une entreprise d'État qui participe au développement des missiles chinois. Installée par des sociétés espagnoles L'intéressée serait même la présidente d'une société, potentiellement écran, baptisée STAHD Europe, filiale d'une entreprise chinoise spécialisée dans l'opération de station de communication par satellite. Une entreprise déjà soupçonnée d'espionnage à plusieurs reprises à travers le monde. Toujours est-il que lorsque le procureur ordonne une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), la suspecte et son avocat ont opposé «un énorme dossier civil impliquant plusieurs cabinets de conseil. Ça avait l'air d'être une grosse affaire, même si on ne saura jamais si c'était vrai ou pas», insiste Christophe Amunzateguy. L'avocat expliquait alors que sa cliente représentait une société de communication qui souhaitait «émettre des donnés, mais ce n'était pas clair du tout», se rappelle le magistrat. Ce que le procureur affirme avec certitude, c'est que l'antenne est restée dissimulée environ trois mois. «Ce qu'on a bien voulu me dire, c'est que l'antenne est arrivée par petits bouts et a été montée par des sociétés espagnoles», confie-t-il. Il souligne également que tout cela se passe dans un territoire rural expliquant toute cette installation a pu se faire à l'abri des regards. Au final, aucune condamnation n'a été prononcée puisqu'il n'y a «aucune preuve formelle» que cette antenne a émis, «même si on pense que c'est le cas», avoue le magistrat. Ce dernier assure que l'antenne a été démontée début 2023 tout en certifiant que ce n'est pas lui qui était aux opérations à ce moment-là. Pour ce qui est de la ressortissante chinoise, «depuis, aucune nouvelle, la maison est inhabitée».


Le Figaro
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Alimentation stricte, glycomètre, sommeil millimétré : dans la vie extrême des Français adeptes de Bryan Johnson, le millionnaire qui cherche la vie éternelle Quand certains idolâtrent le gourou américain Bryan Johnson et copient son mode de vie ultra-strict, où toutes les données corporelles sont mesurées, d'autres se tournent vers des check-up onéreux ou un bilan de santé complet coûte parfois plus de 4000 euros. Ce business à plusieurs dizaines de milliards de dollars séduit autant qu'il fascine. L'immeuble haussmannien, au cœur du quartier Vendôme à Paris, est particulièrement cossu. Pour y entrer, une grande porte noire est verrouillée par un écran à reconnaissance faciale. Théo Deschamps-Peugeot, responsable du chiffre d'affaires de Zoï, la start-up française qui veut révolutionner la santé et la longévité, approche son visage de l'écran. Il doit s'y reprendre à deux fois pour nous faire pénétrer dans les locaux futuristes de la société lancée en 2023 par l'ex-conseiller d'Emmanuel Macron Ismaël Emelien et l'entrepreneur Paul Dupuy, en s'inspirant des idées du médecin Claude Dalle, décédé cette année. Ici, pas de décor hospitalier - donc inhospitalier. Les couloirs sont ornés de bois clair à l'architecture avant-gardiste ; ceux qui distribuent les chambres sont entièrement peints en noir. On se croirait dans Black Mirror, la série dystopique de Netflix qui montre les dérives de la technologie. « Des lumières, une odeur et des matériaux naturels qui donnent envie, mettent un peu…


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