Paléo Festival: toutes les facettes de David Guetta
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Avant de tourner la boule de Paléo, toutes les facettes de David Guetta
Le plus connu des DJ français ne laisse personne indifférent. «Fun facts» et morceaux choisis avant son show ce dimanche à Nyon.
Boris Senff
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Francois Barras
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Andrea Di Guardo
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Alexandre Lanz
Superstar DJ, compositeur et producteur, David Guetta est dans son élément sur scène, comme ici, au Stade Vélodrome durant la Fête de la musique, à Marseille en 2025.
AFP
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En bref : L'ancien roi des soirées Fuck Me I'm Famous rayonne désormais dans les plus grands festivals mondiaux.
Son ascension internationale s'est concrétisée grâce à sa collaboration avec les Black Eyed Peas.
Madonna a refusé de collaborer avec lui uniquement à cause de son signe astrologique…
David Guetta en clôture de Paléo, ce dimanche, on ne peut pas rêver mieux pour accompagner les feux d'artifice. Là où d'autres groupes français se vexaient face aux vannes d'humoristes qui les taquinaient un peu, David Guetta a toujours gardé la tête haute et le sourire en coin lorsqu'il faisait les frais de moqueries qui le réduisaient à un clavier à quatre touches.
Le DJ aurait donc aussi de l'humour
Certaines qualités humaines ne trompent pas. Comme lorsqu'il accueillait ce jeune fan en situation de handicap dans les coulisses d'un de ses shows en Suisse, il y a quelques années. Il avait pris le soin et le temps de s'occuper de lui. Tout le staff était stupéfait, reconnaissant en lui une sincérité rare dans le showbiz. David Guetta n'attend pas que la caméra tourne pour être sympa avec ses fans. Et comme il n'y a pas de fumée sans feu, on n'atteint pas son niveau de popularité sans avoir un petit quelque chose en plus. Comme Céline Dion dans un autre registre, David Guetta fait déplacer les foules. Parmi la horde qui se réunira ce dimanche, il y a les aficionados de la première heure, mais aussi les plus jeunes, éblouis par les paillettes d'Ibiza que le DJ propage partout sur son passage. Pour allier l'impatience au plaisir, décortiquons sa vie, son œuvre en quelques points. (ALA)
David et Cathy Guetta, le «power couple» façon Groseille
Flanqué à ses débuts de sa Cathy légendaire comme Popeye de son Olive, David et sa moitié étaient inséparables. «Power couple» de pacotille avant les Beckham et les Obama, le duo de la night façon TF1 s'employait à démocratiser sans en avoir conscience le statut désormais ringardos de VIP. La nuit après les célèbres soirées blanches d'Eddie Barclay à Saint-Tropez leur appartenait. Elle, guest-list en main tandis que lui officiait aux platines, le duo de choc créait les très distinguées soirées Fuck Me I'm Famous au Pacha d'Ibiza au début des années 2000. Toute une époque. Celle de la grande illusion d'une clique clinquante, qui pensait enfin goûter au glamour en portant des ceintures Louis Vuitton. (ALA)
Itinéraire astral d'un scorpion pailleté
On a trop vite fait de se moquer de David Guetta. Pas si vite. Mine de rien, ce saltimbanque des platines traverse les décennies en fendant les fuseaux horaires tel une boule à facettes entre Paris, Saint-Tropez et Ibiza. Où il fait danser les foules agglutinées à ses pieds. Parti de rien, ébloui par la nuit, David Guetta, c'est un peu le rêve américain à la sauce franchouille. Et qu'on se le dise, il n'y a pas de mal.
Gaillardement, il a construit son empire, de bric fluo et de broc en toc. Avant les autres, il a compris que le diable se cache dans les featurings. Et de préférence, avec des pop stars sexy pour capitaliser sur leur aura.
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Sia, Rihanna, Kelly Rowland, Ava Max et Aya Nakamura ont toutes succombé. Toutes, sauf une. Lors d'un business lunch en vue d'une collab, Madonna demandait son signe astrologique à David. Lorsque ce dernier lui a répondu: «Scorpion», la Queen of Pop a aussitôt rétorqué: «Désolé, cela ne va pas être possible.» Moralité de cette fable astrologique: même une superstar n'a pas d'emprise sur l'astre la plus étincelante de la galaxie. (ALA)
Appelez-le Simon
Il y a ceux pour qui la techno exprime la déconstruction sonore du mythe fordiste et ceux qui estiment que la musique électronique ne se montre que sous un jour simple, trop simple. Plus qu'un autre, David Guetta a fait les frais d'une interprétation sommaire qui réduit le minimalisme electro, sa modestie de moyens récurrente, à un défaut. Les Guignols ne se sont en tout cas pas gênés pour dauber le DJ français sur cet axe, le dépeignant comme un champion de la musique à une seule note ayant fait ses classes avec le jeu Simon – antédiluvien jouet à quatre touches, tout de même… David Guetta n'a jamais revendiqué une complexité extrême et il faut lui laisser un sens de l'humour plutôt sympathique. En 2014, lors de notre dernière interview, il réagissait avec décontraction à l'acharnement des marionnettes de l'info: «Je trouvais ça hyperdrôle et pas complètement faux non plus: j'essayais de faire des titres assez simples. Mais ce n'est pas parce que c'est simple que c'est facile à faire!» (BSE)
Le succès par la case USA
Il n'y a pas que Led Zeppelin pour avoir explosé après avoir conquis les États-Unis. David Guetta fait aussi partie de ces artistes dont le triomphe international est passé par une reconnaissance américaine. En 2009, sort «I Gotta Feeling», nouvelle version du «Love Is Gone» de son album «Pop Life», composée par Fred Rister. Petit détail, le morceau est endossé par les Black Eyed Peas dans leur album «The E.N.D.». La formation de will.i.am magnétise les charts et le DJ, qui s'apprête à sortir l'album «One Love» en profite massivement. Son «Sexy Bitch» – «Sexy Chick» dans la version dite propre – avec Akon, tape lui aussi très fort.
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La sortie quasi simultanée de ces deux titres déverrouille le circuit américain… Commentaire du principal intéressé: «Les radios américaines ne passaient pas du tout de dance music, tout était down tempo. Pour eux, c'était donc une révolution de jouer ce genre de titres. Cela a changé le format des radios et celui de la pop music américaine. C'est assez incroyable: je ne pensais pas atteindre ce point-là. Et comme l'Amérique a une grosse influence sur le reste du monde…» (BSE)
Plagiat ou hommage?
Il n'y a pas que l'aisance de David à appuyer sur des touches qui étonne. Sa capacité à rendre hommage à des airs inventés par d'autres l'a régulièrement contraint à se justifier d'accusations de plagiat et de demandes de compensations financières. Sans doute que la position dominante du multimillionnaire aiguise les appétits – et sans doute aussi que les mélodies en trois notes courent rarement le risque d'être indubitablement originales… On a également reproché au prolixe DJ de sous-traiter la création de ses tubes à une arrière-boutique remplie de compositeurs à sa solde. Elvis et Johnny faisaient de même, mais ils avaient leur voix comme plus-value. Les fans rétorqueront que David sourit très bien sur scène. (FBA)
David Guetta à la Fête de la musique, à Marseille en 2025.
AFP
«David Guetta a éteint le racisme»
Quelques jours après le meurtre de George Floyd de la main d'un policier de Minneapolis, David Guetta se produisait en live depuis un toit de New York. En plein Covid, le set du DJ était retransmis en live sur la Toile. Vient alors le moment de faire un hommage à la victime afro-américaine, et à tout ce que l'affaire soulève aux États-Unis. Jusque-là, tout va bien.
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David Guetta livre alors un discours bafouillant sur le racisme, complètement creux, avec de la basse festive en arrière-fond. «Shootout to his family», s'écrie alors le DJ, avant d'envoyer un drop digne d'une soirée arrosée à Ibiza, en complet décalage avec les lourds propos tenus auparavant. Sa danse et son sourire terminent d'enfoncer le clou de l'affaire. C'en est trop pour internet. David Guetta devient la risée de YouTube, et des dizaines de parodies sont réalisées, des millions de vues sont écoulées. «Le jour où David Guetta a éteint le racisme», lit-on dans les commentaires plus ironiques les uns que les autres. Mais le DJ pensait bien faire, on ne l'oubliera pas. (ADG)
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