
Après son élimination face à Jannik Sinner en demi-finales de Wimbledon, quelle suite pour Novak Djokovic ?
Novak Djokovic n'avait perdu aucune demi-finale à Wimbledon depuis 2012. Et venait de disputer sept finales d'affilée. Ça laissera un vide dimanche. Il y avait comme une ''hype'' Djokovic - ce n'est pas toujours le cas _, derrière cet accomplissement majeur qu'aurait été ce 25e titre à 38 ans et 52 jours.
« Alcaraz et Sinner sont les meilleurs en ce moment, mais j'aimerais voir Djokovic remporter un nouveau Chelem, ce serait génial, disait ainsi Billie Jean King durant la quinzaine. Je le lui souhaite pour qu'il ait le plus grand nombre de Chelems... » Ce ne sera pas pour cette fois.
« Merci Wimbledon, le tournoi des rêves. Et aux fans, votre soutien signifie tout. Vous avez mon coeur. A bientôt. »
Novak Djokovic
Ce samedi, le Serbe est parti de son All England fétiche avec un dernier message posté sur les réseaux sociaux. « Je veux féliciter Jannik pour sa grande performance. C'était très spécial d'être de retour à SW19, de partager le buzz et d'avoir ma famille avec moi. Merci Wimbledon, le tournoi des rêves. Et aux fans, votre soutien signifie tout. Vous avez mon coeur. À bientôt. » Important, cet ''À bientôt''.
Il a donc confirmé, comme il l'avait annoncé vendredi soir, qu'on le reverra sans doute ici dans un an, et qu'il continuera cette quête qui n'appartient qu'à lui, pour étendre son record. Devenir le plus vieux joueur de l'ère Open à remporter un Majeur en reportant l'échéance de quelques mois de plus, ou pour d'autres défis, qui sait, d'ici aux JO de Los Angeles de 2028 noté dans l'agenda.
Blessures à répétition
Après la sèche défaite face à Sinner (6-3, 6-3, 6-4), Djokovic avait tout à la fois célébré son corps si choyé qui lui avait rendu tant de services durant toutes ces années, tout en regrettant qu'il le lâche plus souvent désormais, à quelques mois de la quarantaine, pour finir diminué ou « avec le réservoir vide » dans les derniers jours que sont les odyssées en Grand Chelem.
Sur les six derniers, depuis Roland-Garros l'an passé, il s'est blessé lors de la moitié d'entre eux. Avec le ménisque à Paris avant de faire forfait pour son quart de finale contre Casper Ruud et sa reprise sans entraînement à Wimbledon après une courte opération.
Puis les ischio-jambiers en feu à Melbourne le conduisant à un nouvel abandon en janvier en pleine demie face à Zverev. Pour finir par cette cuisse mal en point après une chute face à Cobolli en quarts de finale, et une demi-finale presque bradée, sans glisser une seule fois, contre un intenable Sinner.
« Je n'ai jamais vraiment pensé à ne pas entrer sur le terrain, racontera-t-il à nos confrères serbes. Je ne me sentais pas si mal à l'échauffement, mais j'avais joué plus en position statique. Mais dès le milieu du premier set, il y a eu quelques échanges plus agressifs, côté de mon coup droit, où j'ai dû pousser. C'est à ce moment-là que j'ai senti que mon état s'aggravait... »
Nouvelle ère
Voilà sept tournois du Grand Chelem qu'il laisse passer sans un titre, depuis son succès à l'US Open 2023. Le seul homme à avoir battu Sinner et Alcaraz dans un même tournoi (Masters 2023) doit désormais se convaincre qu'il peut gagner un gros titre à plus ou moins brève échéance dans cette nouvelle ère.
Avec ce drôle de bilan pour réfléchir (4-1 en sa faveur contre l'Espagnol lors des cinq derniers matches, 0-5 contre l'Italien). Et bien sûr espérer aussi que le physique ne le lâche plus, puisqu'on est presque sûr qu'il ne négligera aucune de ses routines.
« Il peut jouer jusqu'à Los Angeles, disait son ancien coach Goran Ivanisevic au journaliste serbe Sasha Ozmo, avant la demi-finale. Novak doit juste gérer sa nervosité. Parfois, cela affecte ses performances. Mais ce Wimbledon n'est pas sa dernière chance, il a aussi une chance à l'US Open. À Melbourne cette année, s'il n'avait pas été blessé, Zverev n'aurait jamais pu le battre, et la finale avec Sinner aurait été intéressante. »
Rassuré par son niveau, Novak Djokovic se donne le droit de vivre encore un bout d'aventure avec toute sa famille. Tout le monde a eu l'air de bien apprécier la quinzaine. « Je ne pense pas que cette blessure me tiendra éloigné des terrains trop longtemps, concluait-il face à la presse serbe. J'ai eu des blessures similaires récemment et j'ai réussi à revenir relativement vite. Je pense que je peux atteindre un niveau optimal pour l'US Open, afin de pouvoir jouer au plus haut niveau. »

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