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Après la canicule, la neige fait son retour à 1800 m en montagne

Après la canicule, la neige fait son retour à 1800 m en montagne

24 Heures08-07-2025
La limite du zéro degré, qui atteignait plus de 5000 mètres d'altitude, est descendue à 2300 mètres d'altitude. Ce retour hivernal sera cependant de courte durée. Publié aujourd'hui à 16h00
La neige est tombée sur le col du Stelvio, près de la frontière suisse.
Passo dello Stelvio/DR
Un retour soudain de la neige dans les Alpes suisses marque ce mardi 8 juillet, avec une limite des chutes de neige s'établissant entre 1800 et 2100 mètres, selon Météo Suisse . Ce phénomène contraste fortement avec la récente vague de chaleur qu'a connue le pays.
La limite du zéro degré, qui atteignait plus de 5000 mètres il y a quelques jours lors de la canicule, a chuté à 2300 mètres. Ce changement brutal de conditions météorologiques intervient alors que l'été semblait bien installé sur la Suisse. Les cols alpins sous la neige
Plusieurs cols alpins ont été touchés par ce retour hivernal. Le col de la Flüela, dans les Grisons, présentait ce mardi matin une chaussée entièrement recouverte de neige. Des températures négatives et des chutes de neige ont également été observées sur les cols du Julier et de Splügen. Les Alpes valaisannes et uranaises n'ont pas été épargnées, notamment les cols du Susten et de la Furka. Le col du Stelvio, proche de la frontière suisse, a enregistré d'importantes chutes de neige durant la nuit.
En plaine, les températures resteront sous la barre des 20 degrés ce mardi, avec des précipitations sur une grande partie du territoire. Des averses importantes sont attendues dans l'après-midi et en soirée. Une alerte de degré 2 pour fortes pluies a été émise dans certaines parties des Alpes et pourrait rester en vigueur jusqu'à 21 h.
Ce retour hivernal sera cependant de courte durée. Dès mercredi, les températures remonteront en plaine pour atteindre entre 18 et 22 degrés. D'ici à la fin de la semaine, l'été devrait reprendre ses droits avec des températures pouvant atteindre 28 degrés.
Les précipitations de ce début de semaine feront néanmoins du bien à la nature. Car la sécheresse fait déjà parler d'elle, comme le relève Meteonews . Jusqu'ici, l'année 2025 a été nettement trop sèche, de sorte que la sécheresse est déjà un sujet de préoccupation majeur. Les débits des rivières et les niveaux des lacs sont parfois à des niveaux records. S'il n'y a pas de précipitations importantes dans les mois à venir, l'eau pourrait manquer et la production d'énergie hydroélectrique risque de diminuer.
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Claude Béda est journaliste à la rubrique vaudoise de 24 heures. Licencié en sciences sociales et politiques, passionné par les sujets de société et la vie des gens d'ici, il a couvert plusieurs régions du canton, avant de rejoindre la rédaction lausannoise. Plus d'infos
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Notre sondage révèle l'ampleur d'un fléau désormais considéré comme un problème de santé publique par l'OMS. Témoignages et solutions face à ce défi contemporain. Publié aujourd'hui à 18h47 Et si la solitude était le véritable mal du siècle? IMAGO En bref: Se sentir seul, inutile, mal-aimé. C'est l'une des pires choses pour l'être humain, animal social par nature. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de tirer la sonnette d'alarme. La solitude représente «le défi de notre époque» et provoque de graves problèmes de santé. Nous avons demandé à nos lecteurs à quelle fréquence ils ressentent ce sentiment de solitude . Nous voulions également savoir ce qu'ils faisaient pour lutter contre l'isolement, et si cela les aidait. Plus de 700 personnes ont participé à cette enquête non représentative. Plus d'un lecteur sur dix se sent «seul en permanence». Au niveau international comme en Suisse, on évoque une «épidémie de solitude masculine». Notre enquête confirme cette tendance. Les lecteurs masculins de moins de 65 ans sont légèrement plus nombreux que les lectrices à se sentir «seuls en permanence». Dans le groupe d'âge des plus de 65 ans, la tendance s'inverse. Tous âges confondus, près d'un homme sur trois affirme ne jamais se sentir seul, avec 28%, contre moins d'une femme sur cinq. Plusieurs facteurs favorisent l'isolement: l'âge, les maladies chroniques, la précarité financière, le statut d'étranger ou de célibataire, la monoparentalité et la honte. Même la vie au sein d'une famille nombreuse peut donner une impression de solitude. Parmi ceux qui se sentent seuls «de manière constante» ou «de temps en temps», 92% ont tenté de changer leur situation. Nous avons classé leurs témoignages en quatre catégories et publions ici une sélection de courriers en version abrégée. Quand la solitude s'installe Malgré de nombreuses tentatives pour se faire des amis, que ce soit lors de sorties ou en groupe, les efforts ont échoué. Marie S.* (*tous les noms ont été changés) représente les 65 ans et plus. Elle souffre de solitude permanente. «J'essaie de nouer des contacts, mais c'est très difficile. Quand je rencontre quelqu'un, cela ne dure pas. Je passe chaque jour isolée dans un grand appartement. La journée est deux fois plus longue. Je suis toujours seule, il m'arrive de ne parler à personne pendant des semaines.» Lea M.*, 15-29 ans, vit aussi dans une solitude qui dure. «Il est difficile de se faire des amis. C'est un tabou, une mission presque impossible, les rapports sont inauthentiques. Dans la vie quotidienne – travail, école, université, association – les contacts restent souvent superficiels. Beaucoup ont déjà quelqu'un ou se sentent bloqués.» Salomé G.*, 30-65 ans, évoque une solitude temporaire. «Je trouve très difficile et épuisant de nouer de nouveaux contacts ou de raviver d'anciens liens depuis ma séparation, après un long mariage sans enfants. J'ai encore du mal à croire que j'ai pu me retrouver dans cette situation.» La solitude est devenue l'un des principaux problèmes de santé du XXIe siècle. WOLFGANG MARIA WEBER/IMAGO Pierre W.*, 30-65 ans, vit seul en permanence. «Je suis dans des associations et sur des applications de rencontre . Je cherche aussi activement à entrer en contact avec des proches, mais je n'ai pas encore trouvé de relation solide.» Danièle L.*, 30-65 ans, souffre elle aussi de solitude régulière. «Cours de danse et autres, événements spéciaux, excursions, loisirs, inscription sur un site de rencontre, paroisse, invitations, rien ne porte ses fruits sur du long terme. Je pense que cela a aussi à voir avec la mentalité en Suisse. Les gens sont gentils, mais quand ils ont leur propre cercle, on n'y entre pas. On reste en dehors.» Rosa I.*, 65 ans et plus, a l'impression de vivre dans une solitude partielle. «Je fais souvent des rencontres lorsque je me promène avec mon chien, et j'aimerais parfois discuter avec les gens. Mais il est rare que quelqu'un s'attarde.» Sandra H.*, 30-65 ans, partage ce sentiment. «J'ai été malade pendant des années, toujours à l'hôpital. J'ai perdu mes contacts sociaux. On me croyait déjà morte alors que j'étais encore en vie.» Anne K.*, 65 ans et plus, vit seule durablement. «Je suis touchée par la pauvreté. Beaucoup de choses sont pour moi inaccessibles. Des connaissances ont pris leurs distances, ma famille aussi.» Sabrina G.*, 30-65 ans, est très souvent seule. «J'ai tenté de me créer un réseau en tant que mère célibataire , travaillant presque à plein temps. J'ai un bon métier. Sur internet, en faisant du sport. Je n'y suis pas parvenue. Nos réalités de vie et nos intérêts sont trop différents.» Iris H.*, 30-65 ans, éprouve parfois un sentiment de solitude. «Je me sens plutôt seule car, entre la famille, les enfants et le travail, je n'ai pas le temps de voir mes anciennes amies. Elles vivent la même course effrénée que moi et manquent également de temps et d'énergie. Ce ne sont pas les contacts qui manquent, c'est la qualité qui fait défaut.» Antoinette U.*, 30-65 ans, elle aussi, en souffre un peu. «Sans chien, je serais très seule.» Comment vaincre la solitude? Parfois, de vieilles amitiés ressurgissent ou des liens familiaux aident. Parfois de nouveaux liens se sont créés lors d'activités. Certains témoignent de bonnes expériences avec des applications de rencontre comme Meetup ou Spontacts , côté Suisse alémanique. André N.*, 93 ans, ne se sent jamais seul. «Je n'ai pas le temps de me sentir isolé, bien que je vive sans aide depuis le décès de ma femme il y a quatre ans. 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NEIL MILTON/IMAGO Adèle T.*, 30-65 ans, se dit seule de temps en temps. «J'ai rencontré des gens sur différentes plateformes et j'ai fait de belles rencontres.» Louise G.*, 65 ans et plus, aimerait parfois voir davantage de monde. «J'organise des lectures, des cercles de yoga et je fais partie d'une chorale. Mais cela n'atténue le sentiment de solitude que le temps de l'activité. Rentrer chez moi devient pesant. Il faut réfléchir chaque jour à qui contacter, rencontrer ou inviter, ce qui demande un effort constant.» Eva K.*, 65 ans et plus, est du même avis. «Après la retraite, tous mes contacts sociaux ont disparu. Je participe à présent aux activités de Pro Senectute et je me sens mieux.» Patricia M.*, 65 ans et plus, ne connaît pas la solitude. «Mon mari est mort quand j'avais 43 ans. Nous n'avons pas eu d'enfants. J'ai toujours investi beaucoup de temps et d'énergie dans mon mariage, mon travail, ma famille et mon cercle d'amis. On récolte ce que l'on sème. Aujourd'hui, j'ai 66 ans, je vis seule et je suis heureuse. Je ne me sens pas mal. Je fais partie intégrante de plusieurs groupes, portée et aimée. En tant que demi-italienne, j'ai aussi beaucoup de contacts grâce à cette culture.» Aude F.*, 30-65 ans, aimerait plus de liens. «Je loue des chambres à des étudiants et à des touristes. Comme ça, je ne suis jamais seule à la maison.» Philippe W.*, 65 ans et plus, ne redoute pas la solitude. «Je suis actif en tant que président d'un club de cuisine. Je participe à divers groupes automobiles sur Facebook. J'entretiens activement mon cercle d'amis. Beaucoup de mes pairs sont trop paresseux, passifs et peu motivés. Je préfère me déplacer avec des personnes parfois beaucoup plus jeunes.» Aider les autres Le bénévolat est généralement perçu comme une démarche bénéfique pour tous, tout comme les invitations faites aux personnes isolées. Philippine S.*, 65 ans et plus, affirme ne pas en souffrir. «Je ne suis pas seule, car je fais du bénévolat dans le domaine social. Je recommande vivement de s'engager, un retour gagnant-gagnant.» Le bénévolat est possible aussi bien dans la protection de la nature et des animaux que dans le domaine social. BIRDLIFE Karin L.*, 30-65 ans, prétend ne jamais être seule. «Je rends visite aux personnes âgées du village. Les visites surprises font plaisir aux deux parties. Mais parfois elles génèrent un refus. Il faut l'accepter sans frustration.» Pauline S.*, 30-65 ans, a besoin d'être seule de temps en temps. «Je rends régulièrement visite à une collègue à la maison de retraite. Cela nous aide toutes les deux.» Aimer être seul Enfin, il y a aussi ceux qui célèbrent la solitude. Pour certains, le désir d'être seul naît d'une expérience de vie. Pour d'autres, il existe depuis toujours. Sophie F.*, 65 ans et plus, ne redoute pas la solitude. «Je ne me sens pas seule, même si j'ai peu de contacts. Je suis malentendante à cause d'une maladie. Au début, j'avais du mal, puis j'ai découvert qu'il y a beaucoup de choses que l'on peut faire avec plaisir, même seule. Je vais à la salle de sport et je fais 8000 pas par jour avec mon podomètre. Je me déplace en train. Le soir, je suis contente d'avoir la paix. Il y a la télé et internet.» Leo U.*, 30-65, apprécie la solitude. «Je n'ai jamais été et ne suis jamais seul. J'aime être seul.» Alessia M.*, 30-65, se sent rarement seule. «J'aime être seule. Beaucoup sont accompagnés et pourtant se sentent seuls. Je préfère être seule qu'en mauvaise compagnie. Je sais m'occuper ou ne rien faire.» François M.*, 65 ans et plus, en a besoin. «J'apprécie les moments où je suis seul.» Traduit de l'allemand par Emmanuelle Stevan À propos de la solitude Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Alexandra Kedves travaille comme journaliste culturelle. Elle écrit principalement sur le théâtre et sur des sujets de politique sociale et éducative. Elle a étudié la philologie allemande, la philologie anglaise et la philosophie à Constance, Oxford et Fribourg-en-Brisgau. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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