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Victoria Mboko : « Tout est possible »

Victoria Mboko : « Tout est possible »

La Presse14 hours ago
Certaines histoires s'écrivent toutes seules, parce qu'elles arrivent par hasard et que le récit s'impose. D'autres sont faites pour être écrites. Comme si c'était écrit dans le ciel.
La victoire de Victoria Mboko contre Elena Rybakina, mercredi soir en demi-finale de l'Omnium Banque Nationale, est une histoire faite pour être écrite. Ce gain en trois manches de 1-6, 7-5, 7-6 (4) s'inscrit non seulement dans l'histoire du tennis canadien comme l'un des matchs les plus significatifs et mémorables, mais surtout, il nous oblige à croire que ce n'est que le début pour Mboko. Et qu'en finale, « tout est possible ». C'est elle-même qui l'a suggérée, secouée, épuisée, mais ravie, sur le court central après son match. La foule était si bruyante qu'elle devait couvrir son oreille gauche avec sa serviette pour entendre les questions de l'animateur au centre du terrain.
La première manche, remportée aisément par la neuvième tête de série, annonçait le pire. Mboko semblait avoir atteint sa limite. En deuxième manche, les deux assaillantes ont puisé dans leurs dernières ressources. Grâce à trois bris, dont un sur le dernier jeu, Mboko a pu revenir dans le manche et forcer un chapitre ultime.
Avant la troisième manche, Rybakina a passé près de six minutes à la salle de bain. Pendant cette pause, Mboko est restée active en pratiquant ses services. Les « Vicky, Vicky, Vicky ! » enterraient même le bruit des avions qui passent dans le couloir aérien situé au-dessus du stade.
Ces encouragements l'ont propulsé. Ils lui ont surtout permis de survivre. Comme ce fut le cas après une blessure au poignet droit subie sur une chute pendant le deuxième jeu. La Canadienne a reçu des traitements pendant l'arrêt de jeu suivant. « Sans ce soutien [de la foule], je ne pense pas que j'y serais parvenue ». Après le match, elle a confirmé que son poignet « allait vraiment mieux. »
Elle s'est battue sur chaque point. Mais Rybakina a obtenu une balle de match à 5-4, au service. Malgré sa courte expérience, Mboko a géré la situation comme une vétérane. Elle a forcé la championne de Wimbledon en 2022 à deux fautes directes évitables avant de confirmer le bris grâce à un retour de service gagnant pour faire 5-5.
Chacune des joueuses a pris le service de son adversaire pour pousser ce match déjà long de deux heures et demie à la limite, au bris d'égalité.
« En bris d'égalité, tout devient stressant. Tout va plus vite. Tous les points comptent. Il faut juste mettre les balles en jeu et se battre aussi fort que possible. »
Les erreurs de Rybakina se sont enchaînées. Trois fois, elle a mis un peu trop de force sur sa relance pour pousser la balle derrière la ligne de fond. Les deux joueuses se tenaient jusqu'à 4-4.
Coup droit gagnant long de ligne. 5-4 Mboko.
Revers trop long de Rybakina. 6-4 Mboko. Les amateurs ont sorti leurs téléphones cellulaires pour filmer la suite.
Balle de match. Longue frappe de Rybakina à l'extérieur. 7-4. Sous une lune rouge presque pleine, Mboko a lâché sa raquette avant de porter ses mains à son visage. Sa place en finale était assurée. Celle dans l'histoire du tennis canadien aussi, si elle n'était pas déjà cimentée après ses exploits de la semaine.
La jeune femme de 18 ans a serré la main de son adversaire puis celle de l'arbitre avant de se retourner et d'envoyer des baisers à une foule qui l'avait déjà noyée d'amour. Mboko a pris son entraîneuse Nathalie Tauziat dans ses bras. « Quand j'ai gagné, j'ai regardé mon box et j'ai vu qu'ils étaient très contents. J'étais contente de les voir sourire et sauter. »
Le conte de fées continue de s'écrire. Sans baguette ni pouvoir magique, la Canadienne continue d'écrire sa propre histoire. « La chose dont je suis la plus fière, c'est d'être revenue de l'arrière, d'avoir gardé mon calme et d'être restée patiente. »
La force de Mboko
En première manche, rien n'allait pour Mboko. La Canadienne se faisait bombarder sans pouvoir contre-attaquer. Au service, la coqueluche des partisans n'était pas de taille contre la meilleure serveuse du circuit.
« Rybakina jouait du très bon tennis. Je n'avais pas vraiment le temps de réfléchir à la manière dont je pouvais m'améliorer. Je voulais rester avec elle. »
PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE
Elena Rybakina
À ce stade-ci du tournoi, compte tenu du parcours de Mboko, personne ne devrait être surpris par la tournure des évènements. Mais avant la rencontre, tous les éléments pointaient en faveur de Rybakina en raison de son curriculum vitae. « Toutes les filles de la WTA jouent très bien. Elles ne font pas d'erreur, elles n'ont pas beaucoup de faiblesses. C'est très difficile de jouer [contre elles]. Mais Rybakina a un très gros service, elle a aussi [de bonnes frappes]. Elle a beaucoup de puissance et de constance. »
Alors qui aurait cru qu'une joueuse classée trop loin pour obtenir une place dans le tableau principal avant le tournoi aurait pu rivaliser avec cette gagnante de neuf titres WTA ? Même si on ne connaîtra jamais la réponse, c'est pourtant ce qui s'est produit. Une victoire sans appel qui offre à Mboko une place en finale d'un tournoi WTA 1000, un bond au 34e échelon du classement et un sourire qu'elle n'a jamais été capable de ranger, même plus d'une heure après son match.
Après ses deux dernières victoires, La Presse a demandé à Mboko, chaque fois, s'il s'agissait du plus beau jour de sa vie. Les deux fois, elle a hésité, refusant de se compromettre. Mercredi, la réponse ne pouvait être plus claire lorsque la question lui a été posée pour une troisième fois. « Oui », a-t-elle lancé en riant et sans hésiter.
Pour l'histoire
Les marques et les records du passé tombent après chaque victoire de Mboko. D'après les données offertes par Tennis Canada, l'Ontarienne est la première joueuse canadienne à atteindre la finale de l'Omnium canadien à Montréal.
Elle est aussi devenue la première joueuse canadienne à battre trois anciennes championnes de tournois du grand chelem en simple lors d'un même tournoi. Plus tôt cette semaine, Mboko avait aussi pris la mesure de Sofia Kenin et Coco Gauff.
Maintenant, reste le trophée à soulever. Avant qu'il en soit question en point de presse, Mboko a juré n'avoir jamais envisagé un tel scénario. « J'aurai la chance de lever ce magnifique trophée, mais il me reste un match. Je me concentre sur le présent. »
Elle devra toutefois commencer à y penser tranquillement, car mine de rien, elle se retrouve à deux manches de remporter le titre le plus important de sa carrière. Dans moins de 24 heures, son rêve pourrait devenir réalité. Et l'histoire qui devait être écrite le sera.
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