
Ados français juifs débarqués d'un vol Vueling Valence-Paris : une plainte déposée pour atteinte à la sécurité aérienne
l'expulsion d'enfants de confession juive d'un vol Valence (Espagne) - Paris mercredi
. D'après les informations du Parisien, rapportées ce samedi par la Guardia civil espagnole - l'équivalent de la gendarmerie française - une plainte a été déposée pour atteinte à la sécurité aérienne. De qui et contre qui ? Pour l'heure, aucune réponse n'a été apportée, y compris de la part de Vueling.
La responsable des moniteurs la colonie de vacances est, elle, visée par une procédure judiciaire. D'après la Guardia Civil, une procédure a été engagée à son encontre « pour délit contre l'ordre public, résistance et désobéissance à un agent de l'autorité ». Selon les forces de l'ordre, elle aurait « agressé l'un des agents » lors de leur intervention.
Mercredi, alors qu'une cinquantaine d'enfants et leurs accompagnateurs s'apprêtaient à quitter Valence pour Paris-Orly, ceux-ci ont été débarqués de l'appareil. La compagnie Vueling parle d'une « attitude fortement conflictuelle, mettant en péril le bon déroulement du vol », notamment pendant les consignes de sécurités. Ce qui aurait poussé le commandant de bord à faire appel aux forces de l'ordre. Ces dernières ont, dès jeudi, également parlé de « mauvaise conduite à bord de l'avion ».
Des soupçons d'antisémitisme ont rapidement gagné les réseaux sociaux. La Guardia civil assure n'avoir jamais eu « connaissance de la confession religieuse des personnes débarquées ».
Mais « Club Kineret » a démenti tout acte violent ou problématique de la part d'un membre de la colonie, affirmant que « le seul élément commun à l'ensemble du groupe était leur visibilité religieuse » : « Certains enfants portaient une kippa, d'autres des symboles identitaires juifs (Étoile de David) ». « L'usage de quelques mots en hébreu a visiblement suffi à déclencher une mesure d'une extrême gravité, collective, humiliante, et discriminatoire », ajoute l'organisme.
Un témoin présent dans l'avion, indépendant au groupe, a également confié au Parisien ne rien avoir vu ou entendu qui puisse justifier une expulsion.
Dans le détail, la Guardia civil précise ce samedi que 52 passagers - « tous de nationalité française, dont 44 mineurs et huit accompagnateurs » ont été débarqués de l'avion. « Le commandant de bord a signalé que le groupe en question avait un comportement très perturbateur, manipulant de manière répétée le matériel d'urgence et interrompant activement la démonstration de sécurité effectuée par le personnel de cabine », affirme-t-elle.
« Après plusieurs tentatives d'intervention de la part des membres de l'équipage et du copilote, les passagers ont refusé de mettre fin à leur comportement. Compte tenu du risque que ce comportement représentait pour la sécurité opérationnelle de l'avion, le commandant de bord a demandé l'intervention de la Guardia civil afin de débarquer le groupe de passagers susmentionné », détaillent encore les autorités espagnoles.
Selon leur récit, les forces de l'ordre arrivent alors dans l'avion, parlent « au commandant et, avec son autorisation, procèdent au débarquement ». « Une fois à l'intérieur de l'avion, ils ont observé plusieurs moniteurs discuter vivement avec l'équipage, puis adopter une attitude agressive envers les agents, la responsable des moniteurs allant jusqu'à pousser et agresser l'un des agents. »
« Elle a donc été maîtrisée et menottée », poursuivent les autorités espagnoles, dans leurs éléments transmis au Parisien. Selon la mère d'un adolescent de la colonie, interrogée par l'AFP, la monitrice, âgée de 21 ans, avait été « plaquée au sol et emmenée manu militari » après avoir voulu empêcher la saisie des téléphones des jeunes.
La Guardia civil précise également que « 23 des mineurs et deux moniteurs ont été transférés sur un vol d'une autre compagnie et les autres ont passé la nuit dans un hôtel ». « À 13h50 le 24 juillet, les six derniers membres du groupe ont quitté les lieux. »
Jeudi, « Club Kineret » a annoncé avoir déposé plainte « à l'encontre de la compagnie Vueling pour le traitement infligé à notre groupe d'enfants et ses moniteurs ». « Les faits sont clairs, graves, établis et corroborés par de multiples témoignages. Ils décrivent une scène d'une brutalité rare, injustifiée, et manifestement empreinte de partialité », ajoute-t-il.
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