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Arrestations de 200 manifestants soutenant un groupe propalestinien jugé « terroriste » à Londres

Arrestations de 200 manifestants soutenant un groupe propalestinien jugé « terroriste » à Londres

Le Parisien2 days ago
La répression policière s'intensifie contre Palestine Action. Un total de 200 partisans de l'organisation ont été arrêtés samedi lors d'une manifestation de soutien à Londres à ce réseau propalestinien, interdit depuis début juillet et classé comme « organisation terroriste », a indiqué sur X la police londonienne. Cette interdiction a été jugée « disproportionnée » par l'ONU.
« Nous avons désormais arrêté 200 personnes sur Parliament Square », devant le Parlement britannique, a-t-elle écrit, expliquant avoir arrêté ou être « en train de le faire » toutes les personnes ayant brandi la pancarte « Je m'oppose au génocide, je soutiens Palestine Action ».
Arrest update: We have now made 200 arrests in Parliament Square this afternoon.
We're aware of comments made by protest organisers which include misinformation. We've responded to those below: pic.twitter.com/SC2MGdk3pP — Metropolitan Police (@metpoliceuk) August 9, 2025
Sur place, des manifestants ont brandi d'autres pancartes comme « Agir contre le génocide n'est pas un crime » ou « Free Palestine ». « C'est un impératif moral d'être ici », a déclaré Mathilda, qui ne souhaite pas donner son patronyme.
I've just finished marching on the Palestine demonstration & have come to Parliament Square where people are being arrested for peacefully protesting against the proscription of Palestine Action. It's a disgrace that people are being arrested for upholding our democratic rights. pic.twitter.com/UdrhJyRTXZ — John McDonnell (@johnmcdonnellMP) August 9, 2025
La guerre dans la bande de Gaza a été déclenchée après l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 qui a entraîné la mort de 1 219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes. Les représailles israéliennes ont depuis fait au moins 61 330 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par l'ONU.
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« S'ils veulent m'arrêter, je ne m'enfuirai pas et je ne me cacherai pas », a ajouté cette septuagénaire venue spécialement de Bristol, à l'ouest de Londres, et qui était assise aux côtés d'autres manifestants avec la pancarte soutenant le groupe interdit.
« Rien à me reprocher »
« Qu'ils nous arrêtent tous », a renchéri Richard Bull, un Londonien de 42 ans dans un fauteuil roulant. « Ce gouvernement est allé trop loin. Je n'ai rien à me reprocher. » De nombreux drapeaux palestiniens étaient visibles dans la foule, à quelques pas de laquelle étaient alignées des voitures de police.
La police avait mis en garde les participants contre les « potentielles conséquences pénales » de leurs actes. Les personnes arrêtées n'ont pas opposé de résistance, beaucoup formant un « V » de la victoire avec leurs doigts, sous les applaudissements d'autres manifestants.
Arrested for holding a placard that read "I oppose genocide. I support Palestine Action" pic.twitter.com/KCnVbtPlIz — Saul Staniforth (@SaulStaniforth) August 9, 2025
Palestine Action a été ajoutée début juillet à la liste des organisations considérées comme « terroristes » au Royaume-Uni, après des actes de vandalisme perpétrés par ses militants, notamment sur une base de l'armée de l'air.
Prochaine vague d'actions en septembre
Le groupe Defend Our Juries organise depuis des manifestations pour protester contre cette interdiction. « Nous continuerons tant que le gouvernement tentera de faire taire ceux qui dénoncent sa complicité dans des crimes de guerre », a réagi Defend Our Juries dans un communiqué.
« Nous sommes déjà de plus en plus nombreux à nous préparer pour la prochaine vague d'actions en septembre. »
Le gouvernement britannique affirme que les sympathisants « ne connaissent pas la vraie nature » de Palestine Action. « Ce n'est pas une organisation non violente », a assuré la ministre de l'Intérieur Yvette Cooper, disant disposer d'« informations inquiétantes » sur ses projets.
Plus de 200 partisans avaient déjà été interpellés avant la manifestation de samedi, selon Tim Crosland, un représentant de Defend Our Juries. Trois personnes ont été inculpées en vertu de la loi antiterroriste jeudi pour avoir exprimé leur soutien au mouvement, une infraction passible de jusqu'à 6 mois de prison. L'appartenance à un groupe interdit ou l'incitation à le soutenir peut valoir jusqu'à 14 ans de prison.
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