
États-Unis : le déficit commercial se réduit sous l'effet d'une baisse des importations
C'est un peu mieux que ce qu'avaient anticipé les analystes, qui envisageaient un déficit commercial à 61 milliards de dollars en juin, selon le consensus publié par MarketWatch. Dans le détail, la baisse des importations de biens représente la quasi-totalité de la réduction du déficit commercial, avec un recul de 3,7%. Cette baisse concerne en particulier les produits pharmaceutiques, le secteur automobile et le pétrole, des secteurs qui ont été menacés ou se sont vus appliquer des droits de douane, ou qui ont vu les prix de production reculer.
Publicité
Les exportations américaines sont également en baisse, dans des proportions moindres cependant (-0,5%), un recul qui concerne principalement l'or et les métaux. Les exportations de machines et d'avions civils ont en revanche progressé. Si l'on s'attarde sur la répartition géographique, le déficit commercial avec la Chine confirme son fort recul, signe du ralentissement des échanges commerciaux entre les deux pays, qui ne le place plus en tête des déficits commerciaux, à tout juste 9,4 milliards de dollars.
Cela place le déficit dans les échanges avec la Chine, derrière ceux avec le Mexique (16,3 milliards), le Vietnam (16,2 milliards), Taïwan (12,9 milliards) et l'Union européenne (9,5 milliards). Concernant les pays européens, le déficit se concentre toujours autour des mêmes pays: l'Allemagne, la France, l'Irlande et l'Italie. Les États-Unis affichent en revanche un surplus avec les Pays-Bas et la Belgique.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Figaro
3 hours ago
- Le Figaro
Le pétrole recule face aux craintes d'une offre trop abondante
Les cours de l'or noir ont reculé mercredi, lestés par la perspective d'une l'accélération de la production de brut à l'échelle mondiale et par la hausse surprise des stocks de pétrole aux États-Unis. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, a perdu 0,74% à 65,63 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en septembre, a reculé de 0,82% à 62,65 dollars. L'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) «prévoit une baisse significative du prix du pétrole, car la croissance de l'offre mondiale (...) dépasse largement la croissance de la demande de produits pétroliers», selon le communiqué accompagnant le rapport, publié mardi. Un avis renforcé mercredi par celui de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) qui a revu à la hausse la croissance mondiale de l'offre de pétrole, citant l'augmentation des quotas de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) comme principal facteur de cette révision. Publicité En outre, les prix du brut se sont d'autant plus enfoncés en cours de séance après l'annonce d'une hausse surprise des stocks hebdomadaires de pétrole aux États-Unis. Les réserves commerciales ont augmenté d'environ 3 millions de barils lors de la semaine achevée le 8 août, alors que les analystes s'attendaient au contraire à une baisse d'environ 912.000 barils, d'après la médiane d'un consensus établi par l'agence Bloomberg «La progression a surpris la plupart des analystes (...) ce qui contribue à peser sur les prix», commente auprès de l'AFP John Kilduff, d'Again Capital. L'analyste s'inquiète par ailleurs de voir la demande d'essence se détériorer dans les prochaines semaines, alors que la période estivale touche bientôt à sa fin. Par ailleurs, le marché pétrolier reste prudent avant la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine vendredi. «La possibilité d'une avancée diplomatique, comme l'assouplissement des sanctions sur le pétrole russe, pourrait augmenter l'offre mondiale et peser sur les prix», estime Daniela Sabin Hathorn de Au contraire, l'analyste prévient que l'escalade des tensions pourrait pousser les États-Unis à resserrer l'étau sur les acheteurs d'or noir russe tel que l'Inde, et faire grimper les prix. Cette rencontre suscite à la fois «beaucoup d'inquiétude» et «un certain espoir», conclut M. Kilduff.


Le Figaro
6 hours ago
- Le Figaro
L'abondance de maïs fait chuter les prix américains, au plus bas depuis un an
Les cours du maïs évoluent mercredi à des niveaux plus vus depuis l'été dernier aux États-Unis, après la publication d'un rapport anticipant des récoltes américaines plus massives que prévu, tandis que les prix du soja repartent à la hausse. À Chicago, le grain jaune subit une lente mais persistante érosion des prix depuis le printemps. Alors que le boisseau (environ 25 kg) s'échangeait aux alentours de 4,90 dollars en avril, son prix n'était plus que de 3,71 dollars à la clôture mardi. Les analystes s'attendent depuis des mois à une très bonne récolte, portée notamment «par des conditions météorologiques extraordinaires», explique Damien Vercambre, courtier à Inter-Courtage. Mais les cours ont encore plus fléchi après la parution mardi d'un rapport mensuel du ministère américain de l'Agriculture (Wasde) relevant les prévisions de récolte mondiale de maïs pour la future campagne, grâce à des rendements hors norme aux États-Unis. Publicité «La forte variation dans les surfaces cultivées» Selon ces projections, la production américaine de maïs lors de la campagne 2025-2026 devrait désormais tutoyer les 425 millions de tonnes, du jamais vu, avec pour conséquence une production mondiale attendue à 1,29 milliard de tonnes, là encore un record. Le ministère américain de l'Agriculture prévoit également que le rendement aux États-Unis devrait atteindre «un niveau record de 188,8 boisseaux par acre» (0,4 hectare). Face à cette profusion de maïs, l'USDA s'attend à ce que le boisseau soit payé en moyenne 3,90 dollars aux agriculteurs, contre 4,20 dollars précédemment. «La véritable surprise pour le secteur a été la forte variation dans les surfaces cultivées» avec une hausse du côté du maïs, note Alan Brugler, de Brugler Marketing and Management. «Les traders s'attendaient à un rapport baissier, mais celui-ci a largement dépassé les prévisions, c'est pourquoi les cours sont tombés», appuie Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors. Cela a aussi entraîné les prix du blé vers le bas, la céréale ayant lâché plus de 1,5% à 5,05 dollars le boisseau mardi à Chicago, et ce malgré une légère révision à la baisse des stocks de fin de campagne dans le rapport Wasde. Le soja «nerveux» Après avoir lui aussi connu une baisse ces derniers mois, le soja se montre désormais «hypernerveux face à toute nouvelle», assure Gautier Le Molgat, PDG d'Argus Media France. Dans la nuit de dimanche à lundi, le président américain a appelé sur sa plateforme Truth Social la Chine à «quadrupler ses achats de soja américain». Ces propos, qui ouvrent la possibilité d'une demande accrue, ont suffi à faire grimper les cours de l'oléagineux en début de semaine. Cible de choix de Donald Trump dans sa guerre commerciale, Pékin a jusqu'ici sensiblement réduit ses achats de soja américain. «Au cours de la dernière décennie, la Chine a investi des milliards de dollars dans les infrastructures de transport et d'importation du Brésil (pour) réduire sa dépendance vis-à-vis du soja américain», souligne Dewey Strickler. La progression du soja a également été soutenue par la publication du rapport Wasde mardi. L'USDA «a retiré des surfaces cultivées en soja ce qui donne moins de production et un stock de fin de campagne minime aux États-Unis», souligne Damien Vercambre. «Ce stock est plus petit que prévu ce qui pousse les fonds à racheter du soja», ajoute l'analyste.


Le Figaro
8 hours ago
- Le Figaro
La Suisse abaisse sa prévision de déficit 2025 grâce aux recettes fiscales du négoce des matières premières
La Suisse a fortement revu à la baisse sa prévision de déficit pour 2025 grâce aux recettes fiscales générées par le négoce des matières premières, même si elle se montre prudente pour la TVA face au ralentissement de la croissance économique. Pour 2025, le pays alpin a divisé par quatre sa prévision de déficit budgétaire pour la ramener à 200 millions de francs suisses (212 millions d'euros), contre 800 millions de francs de déficit attendu auparavant, selon un communiqué du Conseil fédéral (gouvernement) et de l'administration fédérale des finances. Les prévisions pour les recettes fiscales ont «dépassé les attentes en 2024» et ont été rehaussées pour 2025, suite à «des recettes supplémentaires pour les années fiscales 2022 et 2023 provenant du canton de Genève et, plus précisément, des sociétés de négoce de l'énergie et des matières premières», selon ce communiqué. Elles ont «fortement» contribué à la hausse du produit de l'impôt sur le bénéfice, avec «environ 900 millions» attendus pour 2025, quantifie le communiqué. Publicité La Suisse abrite de nombreuses sociétés de négoce dont beaucoup sont basées à Genève à l'instar notamment de Vitol ou encore de Trafigura, qui est basée à Singapour, mais dispose d'un important centre d'activités à Genève. D'autres sont basées dans le canton de Zoug, au centre de la Suisse, à l'image notamment de Glencore. «Cette évolution étant due à l'augmentation des prix des matières premières, elle constitue un phénomène temporaire», souligne cependant le communiqué. Des droits de douane relevés à 39 % Les cours de nombreuses matières premières s'étaient envolés en 2022 à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, mais avaient ensuite reflué avec toutefois des épisodes de forte volatilité qui tendent à faire gonfler les transactions au niveau des sociétés de négoce. Le gouvernement et l'administration fédérale des finances s'attendent en revanche à ce que le produit de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) s'avère «inférieur de 200 millions au montant prévu au budget», détaille le communiqué alors que les perspectives de croissance se détériorent. Mi-juin, le ministère de l'économie avait abaissé ses prévisions de croissance à 1,3% pour 2025 (contre 1,4% auparavant) et à 1,2% pour 2026 (contre 1,6% précédemment) au vu du climat d'incertitude persistant qui pèse sur l'économie mondiale. Depuis, la Suisse a été sonnée par les droits de douane imposés par la Maison Blanche, qui les a relevés à 39 %, contre 31 % initialement prévus. «Pour l'heure, il est difficile de prédire comment les entreprises suisses réagiront», note le communiqué, qui explique que «les droits de douane américains se répercuteront sur les finances avec un décalage», même s'il ne devrait pas encore avoir de «conséquences marquantes» en 2025.