
Maine-et-Loire : six personnes victimes de botulisme hospitalisées, des carottes seraient en cause
botulisme
dans le secteur de Cholet (Maine-et-Loire). Selon l'Agence régionale de santé (ARS) Pays de la Loire, « à ce stade, six personnes ont présenté des symptômes sévères entre le 7 et le 14 juillet nécessitant leur hospitalisation », indique-t-elle dans un communiqué.
Le botulisme est une affection neurologique aiguë provoquée par une toxine extrêmement puissante produite par une bactérie appelée clostridium botulinium, rappelle l'ARS
sur son site
. « Ces bactéries ne se développent qu'en l'absence d'oxygène », c'est pourquoi les aliments les plus souvent impliqués sont
les aliments sous vide, en conserves et les salaisons
de fabrication familiale ou artisanale.
Dans le cas des intoxications à Cholet, « les investigations réalisées auprès des personnes malades et de leurs proches s'orientent vers la consommation de carottes mises en bocal de façon artisanale », indique l'ARS, qui précise qu'aucun de ces aliments n'a été commercialisé.
L'Agence régionale de santé poursuit ses recherches « pour savoir combien de personnes au sein de la sphère familiale et amicale ont également consommé ces aliments ».
Selon l'ARS, le botulisme est une maladie « potentielle grave » qui se déclare après une période d'incubation de 12 à 72 heures en moyenne, quand il est d'origine alimentaire. Si les personnes ayant partagé les mêmes aliments manifestent des symptômes identiques, leur sévérité peut s'avérer variable. Cela peut aller de troubles digestifs pouvant être fugaces à des douleurs abdominales, des nausées, des vomissements ou encore des
diarrhées
.
Il existe aussi des risques plus graves d'atteinte oculaire (défaut d'accommodation, vision floue), de sécheresse de la bouche accompagnée d'un défaut de déglutition voire d'élocution et de symptômes neurologiques (paralysie plus ou moins forte des muscles).
Si le botulisme est mortel dans 5 à 10 % des cas, sa mortalité est élevée quand le traitement n'est pas immédiat. Le traitement du botulisme est essentiellement symptomatique et requiert, dans les formes sévères, des soins respiratoires intensifs avec une ventilation assistée.
L'ARS rappelle qu'à l'ouverture d'un produit en conserve ou bocal, « s'il existe un doute, notamment une odeur ou une couleur anormale, si la conserve n'émet pas de bruit à l'ouverture, si la boîte de conserve est gonflée, il convient de jeter le produit et ne pas le consommer ».

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