
Petits lutins et gros chiffres : le très discret magot des Schtroumpfs
ENQUÊTE - Hollywood sort au cinéma une nouvelle aventure des lutins bleus dont l'influence s'étend dans le monde entier. Une flamboyante réussite de la fille du créateur Peyo qui gère la PME familiale depuis une maison ordinaire près d'un lac en Wallonie.
Ce 28 juin, Bruxelles attend Rihanna. Elle doit fouler le tapis bleu déroulé sur la Grand-Place pour l'avant-première mondiale des Schtroumpfs, le film . Ce doit être le point d'orgue de 48 heures de festivités. Mais « Bad Riri » a penché du côté obscur, celui du sorcier Gargamel et de son chat Azraël. Arrivée avec deux heures trente de retard, elle a pris la pose quinze minutes à peine face aux caméras avant de filer à l'anglaise pour Paris. Sans saluer la fan zone. Sans adresser un mot ni à la princesse Delphine, fille de l'ex-roi Albert II, ni aux 700 invités. Sans poser avec la fille de Peyo, créateur des Schtroumpfs. Sans porter la robe prévue pour elle par un couturier du plat pays. Quel affront pour les Belges!
Sur le papier, le plan de Paramount, du bourgmestre et de Véronique Culliford, fille de Pierre Culliford dit Peyo (1928-1992), était pourtant parfait. Grâce à Rihanna qui prête sa voix à la Schtroumpfette dans la version américaine, les influenceurs devaient s'intéresser…
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Dans « Sorry, Baby », vous ne verrez pas la scène la plus sombre du film, et cela le rend encore plus fort
CINÉMA - Star de Twitter pour ses vidéos comiques avant que le réseau social ne devienne X, Eva Victor arrive sur grand écran. Après avoir conquis le festival de Sundance et la Quinzaine des cinéastes à Cannes, le premier film de la réalisatrice américaine, produit par Barry Jenkins, sort dans les salles françaises, ce mercredi 23 juillet. Il s'intitule Sorry, Baby, et est un vrai bijou. Son histoire, c'est celle d'Agnes. Installée dans une petite ville universitaire au milieu de la nature, la grande brune au ton pince-sans-rire a de la visite ce week-end : sa meilleure amie new-yorkaise, Lydie. Si cette dernière doit lui annoncer une grande nouvelle (elle est enceinte), Agnes, elle, n'a pas grand-chose de neuf à lui dire. Elle n'a jamais déménagé de la maison qu'elles partageaient pendant leurs études de lettres, ni même décoré son bureau de professeure, poste qu'elle a décroché il y a de ça plusieurs années. Seule chez elle en compagnie de son chat, Agnes couche, certes, de temps en temps avec son gentil voisin, mais il lui est encore impensable de le présenter à Lydie. Agnes n'est pas coincée dans sa vie, mais elle a besoin de temps. Besoin de temps pour se reconstruire après l'agression sexuelle dont elle a été victime. C'était il y a quatre ans. Alors qu'elle avait rendez-vous avec son directeur de thèse à l'école, celui-ci décale la réunion à la dernière minute chez lui. Elle reprend la voiture, se gare à deux pas, frappe à sa porte, et entre. Découvrez ci-dessous la bande-annonce : Le spectateur, lui, n'est pas convié. La caméra reste dehors. Elle filme immobile la maison où se déroule le drame à la manière d'un time lapse. On voit le soleil se coucher, les heures défiler. L'inquiétude monte chez nous. Agnes finit, elle, par sortir. Tandis que son agresseur la regarde partir, elle descend les marches du perron. Elle est ailleurs. « J'ai presque écrit le film pour ce moment. Quand Agnes entre, elle quitte son corps, et c'est comme si on avait accès à son esprit. On regarde et on n'est pas capables de donner un sens à ce qui se passe », raconte au magazine Trois Couleurs Eva Victor. La cinéaste non-binaire (qui s'identifie aux pronoms elle et iel) tient également le rôle principal. « Je crois qu'Agnes ne comprend pas ce qui s'est passé jusqu'au moment où elle en parle au médecin, poursuit-elle. Et je voulais qu'on la croie quand elle raconte, sans forcément avoir besoin de voir la chose parce que, dans la vie, on n'a jamais l'occasion d'être dans la pièce où le drame se déroule. » Le traumatisme, selon Sorry, Baby Quand elle rentre à la maison, elle retrouve sa coloc. Lidye voit bien que quelque chose ne va pas. « Mon pantalon est déchiré », lui dit Agnès, déboussolée. Elle lui raconte. Il était insistant. Malgré ses multiples refus, il l'a déboutonnée. Elle a essayé de se dégager, puis se souvient s'être figée en sentant sa colonne vertébrale se refroidir. Entre elles deux, les mots d'agression sexuelle ne sont jamais prononcés. Elles appellent ça « la chose ». Seul un docteur à l'hôpital, où Agnes se rend pour obtenir un kit du viol et se faire dépister, dit les termes, avec bien moins de tact. « Je n'ai pas envie que les gens soient effrayés, mon film est censé nous tenir la main quand on le regarde », explique la cinéaste au Time, selon qui Sorry, Baby essaie de créer « son propre langage ». « Je ne sais pas si notre société dispose de tous les mots nécessaires pour parler de ce sujet, et je pense que notre monde a vraiment du mal à faire preuve de nuance, poursuit-elle. C'est une bonne chose qu'il y ait davantage de travaux dessus, car chaque expérience de traumatisme sexuel est différente, et chacun mérite de pouvoir s'exprimer sur sa propre expérience. » Les touches d'humour Loin de Promising Young Woman, Don't Worry Darling, Blink Twice et de bien d'autres long-métrages qui ont fleuri à Hollywood après #MeToo, Sorry, Baby ne sensationnalise pas le traumatisme. Il raconte ses effets déstabilisants sur son héroïne, et la façon dont sa famille choisie - son chat, sa meilleure amie - l'a aidée à garder la tête hors de l'eau, voire à ne pas se tuer. Le résultat est non seulement réaliste, mais il est aussi émouvant, tendre et même drôle là où on ne l'attend pas. La bizarrerie, l'ironie et le ridicule parfois de son personnage y sont certainement pour quelque chose. « Plus que de filmer la violence ou les agressions, c'était la guérison qui m'intéressait », raconte son autrice dans les notes de production. Elle dit l'avoir écrit à une époque où, traversant une situation similaire à celle de son héroïne, elle aurait aimé le regarder. C'était en 2019, en pleine pandémie de Covid-19 à l'abri du monde, isolée dans l'État du Maine. Aujourd'hui, son film sort en salles, et fait l'effet d'un grand câlin. À elle sans doute. À nous, surtout.


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« Superman » : James Gunn regrette la manière dont Henry Cavill a appris qu'il n'était plus Clark Kent
CULTURE - « C'était vraiment injuste pour lui ». Le réalisateur James Gunn est revenu sur le moment « terrible » où il a dû annoncer à l'acteur britannique Henry Cavill, titulaire du rôle dans Man of Steel, qu'il devait rendre la cape de Superman. Le super-héros est désormais incarné par l'Américain David Corenswet. En 2022, le réalisateur des Gardiens de la Galaxie avait été engagé par Warner Bros pour superviser la production, et l'une des premières tâches sur sa liste était d'engager un nouvel acteur pour incarner le super-héros venu de Krypton, rappelle le journal l 'Independent. Warner Bros avait annoncé prématurément à Henry Cavill qu'il reviendrait dans le rôle de Clark Kent. Lors de sa prise de fonction aux côtés de Peter Safran, James Gunn n'en avait pas été informé et a finalement dû expliquer à l'acteur que ce n'était pas le cas. Henry Cavill dans un nouveau costume ? Au cours d'un épisode du podcast Happy Sad Confused, le réalisateur du nouveau Superman, un succès au box-office depuis sa sortie le 9 juillet au cinéma, a raconté : « Nous nous sommes assis, et il [Henry Cavill] a été un vrai gentleman, un super gars ». L'acteur lui a demandé une seule faveur : annoncer la mauvaise nouvelle lui-même. « Je me suis dit : 'C'est la classe' », a poursuivi James Gunn. Le réalisateur a également déclaré qu'il « adorerait faire jouer » Henry Cavill dans un futur film de l'univers DC, révélant : « J'en ai parlé avec lui lors d'une conférence de presse ». Il n'a pas précisé les pistes envisagées, mais rien est impossible. Superman est de nouveau arrivé en tête du box-office nord-américain la semaine dernière avec des recettes s'élevant à 57,3 millions de dollars, selon les estimations de dimanche du cabinet spécialisé Exhibitor Relations. Ce nouvel opus grand budget de Warner Bros et DC Studios a récolté de nombreuses critiques positives et a dépassé les 400 millions de dollars au total depuis sa sortie il y a plus de dix jours (235 millions en Amérique du Nord, 171 millions à l'international).


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82e Mostra de Venise : Julia Roberts, Cédric Jimenez, Jude Law… Défilé de stars et de grands films en vue
Très attendue, la sélection officielle de la 82e Mostra de Venise, qui se déroulera du 27 août au 6 septembre, et qui fait suite à une 81e édition déjà marquée par des films très forts l'an dernier , a été dévoilée ce mardi. Et elle apparaît encore plus alléchante que prévu. Revue de détails. C'est du côté des films présentés hors compétition que les principaux poids lourds vont défiler sur la Lagune. Et autant commencer par la fin : le réalisateur de « Bac Nord », le Français Cédric Jimenez , aura l'honneur du très médiatisé film de clôture avec son « Chien 51 » (sortie en salles chez nous le 15 octobre). Adapté du roman d'anticipation de Laurent Gaudé , il raconte une enquête de police dans une ville de Paris futuriste divisée en trois zones étanches. Ce tapis rouge final promet d'être étincelant, puisque le casting du film, emmené par Gilles Lellouche et Adèle Exarchopoulos , embauche notamment Louis Garrel, Romain Duris, Valeria Bruni Tedeschi et Artus… Mais ils ne pourront rivaliser, en termes de popularité, avec la venue de Julia Roberts, star du nouveau film de Luca Guadagnino (« Call Me by Your Name », « Challengers » ), « After the Hunt ». « In the Hand of Dante », de Julian Schnabel, sera aussi montré hors compétition, avec une affiche ahurissante : Oscar Isaac, Jason Momoa, Gal Gadot, Al Pacino, Gerard Butler et… Martin Scorsese en tant qu'acteur dans un grand rôle ! Un autre grand cinéaste sera présent, Gus Van Sant, pour « Dead Man's Wire » avec Peter Skarsgaard. Outre le film de clôture de Cédric Jimenez, la France sera particulièrement à l'honneur cette année à Venise avec trois cinéastes retenus en compétition : François Ozon pour son adaptation de « L'Étranger » d'Albert Camus avec Benjamin Voisin , Valérie Donzelli pour « À pied d'œuvre » avec Bastien Bouillon et Virginie Ledoyen, et Olivier Assayas pour « Le Mage du Kremlin », consacré à l'entourage de Vladimir Poutine, avec une distribution internationale — Paul Dano, Jude Law (qui interprète Poutine), Alicia Vikander, Jeffrey Wright… Leurs films seront en lice pour l'obtention de la récompense suprême, le Lion d'or, face à de très grands noms du cinéma international. À commencer par les Américains : Noah Baumbach pour « Jay Kelly » avec George Clooney , Kathryn Bigelow (« Zero Dark Thirty ») pour « House of Dynamite » avec Rebecca Ferguson et Idris Elba, Benny Safdie pour « The Smashing Machine » avec Dwayne « the Rock » Johnson et Emily Blunt… Sans oublier Jim Jarmusch pour « Father Mother Sister Brother » avec là aussi un casting de rêve : Cate Blanchett , Tom Waits, Charlotte Rampling, Adam Driver, Vicky Krieps… Également en compétition : l'Italien Paolo Sorrentino pour « La Grazia » — film d'ouverture — avec Toni Servillo, le Mexicain Guillermo Del Toro et son très attendu « Frankenstein » avec Oscar Isaac, Jacob Elordi et Mia Goth, le Grec Yorgos Lanthimos pour « Bugonia » avec le couple Emma Stone/Jesse Plemons et Alicia Silverstone, ou le Sud-Coréen Park Chan-Wook pour « No Other Choice ». Enfin, un film choc risque de beaucoup faire parler : « The Voice of Hind Rajab », signé de la Franco-tunisienne Kaouther Ben Hania (« Les Filles d'Holfa ») consacré à la mort d'une fillette palestinienne en 2024 à Gaza sous un bombardement israélien , qui avait alors fait le tour du monde. Le film sera nourri d'enregistrements sonores de l'époque. Décidément, la France sera très représentée à la Mostra cette année, puisque plusieurs cinéastes intègrent les différents jurys. Pour celui de la compétition, présidé par l'Américain Alexander Payne, le réalisateur de « La Loi du marché », Stéphane Brizé, officiera aux côtés de l'Iranien en exil Mohammad Rasoulof . Et la section Orizzonti, consacrée aux découvertes, sera présidée par Julia Ducournau, dont le nouveau long-métrage, « Alpha », sera sorti en salles une semaine auparavant (le 20 août). Enfin, Venise a désormais la particularité de sélectionner des séries inédites, présentées hors compétition. Deux productions françaises y seront montrées lors de cette 82e édition : « Un Prophète », adaptée du film de Jacques Audiard, et coproduite par Canal +, ainsi que « Etty », coproduite par Studio TF 1, basé sur l'inoubliable journal intime de la Néerlandaise de confession juive Etty Hillesum, morte à 29 ans à Auschwitz en 1943.