logo
La science qui traque les malfaiteurs

La science qui traque les malfaiteurs

La Presse21 hours ago
On soupçonne un acte illégal. Mais voilà, il faut le prouver. Est-ce que ce sont bien les restes de la victime qu'on a découverts dans le congélateur du suspect ?
Le laboratoire d'expertise biolégale analysera le tout en utilisant les techniques les plus récentes, et notamment des outils génétiques.
« Notre rôle, c'est de prendre des pièces à conviction, de donner aux agents un rapport scientifique pour les aider à monter un dossier le plus solide possible, déclare la biologiste Cécilia Hernandez. Si nécessaire, nous serons appelés comme témoins experts à la cour. »
Quelques petites précisions. La victime est un chevreuil. Le suspect est soupçonné de braconnage. On parle d'agents de protection de la faune. Et le laboratoire d'expertise biolégale est lié au ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.
« Nous offrons un service de conseils et d'analyses scientifiques, surtout aux agents de la faune, pour les aider dans leurs enquêtes sur la réglementation liée à la chasse, à la pêche et au bien-être animal », précise Cécilia Hernandez.
C'est un peu le pendant 'chasse et pêche' du laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale de la police.
Cécilia Hernandez, biologiste au laboratoire d'expertise biolégale
Cette année, le laboratoire d'expertise biolégale fête ses 60 ans.
« On avait demandé à un vétérinaire de créer ce laboratoire en 1965, note Mme Hernandez. Ça s'appelait alors le laboratoire d'analyse des viandes parce qu'au départ, il s'agissait davantage d'identifier l'espèce à partir de la viande. On faisait aussi de premières expertises à partir du poil d'animal. »
PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE
Les requêtes adressées au laboratoire d'expertise biolégale portent souvent sur les orignaux et les chevreuils.
Les technologies ont évolué, mais le travail de base demeure le même. Il s'agit d'aider les agents de la faune à éclaircir les circonstances d'un acte illégal – du braconnage, par exemple –, d'en trouver l'auteur, et d'établir une preuve scientifique pour leur permettre de faire avancer leurs enquêtes.
Chasse et pêche
À l'automne, les requêtes sont surtout liées à la chasse.
« Ces poils appartiennent-ils à un mâle ou à une femelle ? Est-ce qu'on peut faire un lien entre le poil trouvé sur une scène d'abattage et la viande saisie dans un congélateur ? Cette tache de sang appartient à quelle espèce animale ? », énumère Cécilia Hernandez.
L'été, les requêtes touchent davantage la pêche.
« On peut nous demander d'identifier des espèces à partir de filets qui n'ont pas de peau. De dénombrer le nombre de poissons parmi tous ces filets. On peut aussi nous demander, mais moins souvent, si le poisson a été capturé grâce à un hameçon ou un filet. »
PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE
Saisie de pièces à conviction lors du démantèlement d'un important réseau de braconniers, en 2014
La vétérinaire du laboratoire peut être appelée à déterminer la cause de la mort d'un animal. Elle peut analyser la carcasse, chercher des projectiles.
« Elle fait aussi des dossiers de garde en captivité, dans des zoos ou des refuges animaliers, indique Mme Hernandez. Est-ce que l'enclos est sécuritaire pour le public ? Pour l'animal ? Est-ce que les besoins en nourriture de l'animal sont comblés ? »
Qui a mordu ?
Et puis, parfois, un autre genre de dossier rebondit au laboratoire d'expertise biolégale : une personne se fait mordre par un coyote ou un ours. Comment s'assurer de mettre la main sur le vrai coupable ?
C'est notamment arrivé en 2019 dans un parc du Bas-Saint-Laurent. Lors d'une activité de camping, un enfant s'est fait mordre par un coyote. Les agents de la faune ont capturé un coyote à proximité et les scientifiques du laboratoire ont été en mesure de confirmer qu'il s'agissait du même animal en comparant son ADN à celui qu'ils avaient récupéré sur le vêtement de l'enfant. Les agents ont ainsi pu rassurer les autres vacanciers : le coupable était hors d'état de nuire.
« Nous avons fait ce genre d'analyse pour la première fois en 2014, indique Cécilia Hernandez. Depuis 2018, on a eu à peu près une dizaine de cas, qui impliquaient majoritairement des coyotes et des ours. »
La plupart du temps, ces évènements surviennent dans des campings, ou auprès de joggeurs.
C'est lié à la cohabitation avec la faune sauvage. C'est important pour nous, c'est une question de sécurité du public, il ne faut pas qu'il y ait de récidives.
Cécilia Hernandez, biologiste au laboratoire d'expertise biolégale
Le laboratoire d'expertise biolégale ne comprend qu'une toute petite équipe : deux biologistes, une technicienne de laboratoire et une vétérinaire à temps partiel. Elles sont pratiquement toutes issues du laboratoire de feu Louis Bernatchez, à l'Université Laval, qui utilisait la génétique pour étudier l'écologie des poissons.
« C'est après avoir suivi son cours au bac que j'ai eu la piqûre, déclare Cécilia Hernandez. Le fait d'utiliser des outils génétiques pour répondre à des questions, c'est un peu ça qui m'a allumée. »
Et puis, il y a l'amour de la nature, de la faune.
« L'idée, c'est de faire perdurer la ressource pour tous, pour les prochaines générations. Pour les pêcheurs et les chasseurs, mais aussi pour les amateurs de plein air. On aime tous se promener en forêt et voir un cerf ou un orignal. »
Suggestion de vidéo
Danse sur la Mistassibi Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos
Video Player is loading.
0:29
Lecture
Skip Backward
Skip Forward
Désactiver le son
Current Time
0:00
/
Duration
0:00
Loaded :
0%
0:00
Stream Type LIVE
Seek to live, currently behind live
LIVE
Remaining Time
-
0:00
Picture-in-Picture
Plein écran
This is a modal window.
Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window.
Text
Color White Black Red Green Blue Yellow Magenta Cyan
Opacity Opaque Semi-Transparent Text Background
Color Black White Red Green Blue Yellow Magenta Cyan
Opacity Opaque Semi-Transparent Transparent Caption Area Background
Color Black White Red Green Blue Yellow Magenta Cyan
Opacity Transparent Semi-Transparent Opaque
Font Size 50% 75% 100% 125% 150% 175% 200% 300% 400% Text Edge Style None Raised Depressed Uniform Drop shadow Font Family Proportional Sans-Serif Monospace Sans-Serif Proportional Serif Monospace Serif Casual Script Small Caps
Reset Done
Close Modal Dialog
End of dialog window.
Une vidéo énergique de kayak sur la rivière Mistassibi, au Lac-Saint-Jean.
Voyez la vidéo au complet
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Bel amour
Bel amour

La Presse

timean hour ago

  • La Presse

Bel amour

Cette chronique a été publiée le jeudi 7 janvier 1999, en page A1. Nous la republions sans altérer les mots utilisés par l'auteur à l'époque. Sonne le glas, Bel amour est mort pendant le verglas. La vieille toussait, crachait, ne voulait parler à personne. Elle avait même lancé ses souliers au médecin. Danielle Laporte, bénévole au centre d'hébergement de Belœil, s'est assise à bonne distance de la vieille sans rien dire. Il lui a fallu plusieurs heures pour s'approcher, lui parler, et finalement la convaincre de se laisser mener à l'hôpital. La vieille est morte à l'hôpital le surlendemain. Les microbiologistes ont identifié le virus assez commun qui l'a tuée : une des 16 souches de l'influenza. Danielle Laporte est morte quatre mois plus tard, des suites d'une infection causée par ce même virus. « C'est fou ce que je m'ennuie de ma blonde », dit Germain Duclos, le compagnon de Danielle Laporte qui émerge à peine de son cauchemar. Tous deux orthopédagogues, Germain et Danielle travaillaient ensemble, écrivaient des livres ensemble, vivaient ensemble, une complicité qui attendrissait leurs proches : « Plusieurs de nos amis et collègues appelaient Danielle Bel amour, le surnom que je lui avais donné. C'est ce qu'elle était pour moi depuis dix ans, mon bel amour, ma compagne, ma collègue. » « Quand le verglas est arrivé, nous nous sommes proposés comme bénévoles au centre d'hébergement de Belœil. Peu de temps après le décès de la vieille dame, Danielle a eu une grippe, accompagnée de violentes douleurs thoraciques. Hospitalisée de toute urgence, on lui a trouvé une infection de l'enveloppe du cœur, puis le même virus s'est attaqué au cœur lui-même. Bel amour était en train de mourir. C'était le 19 janvier. Danielle Laporte est transférée à l'Institut de cardiologie où, en attente d'un nouveau cœur, on la branche sur un cœur mécanique. Un énorme truc qu'on n'avait encore jamais installé dans la cage thoracique d'une femme. Neuf jours dans le coma. Durant ce temps, on l'ouvrira cinq fois pour enlever des caillots. On trouve enfin un cœur à greffer, à London, Ontario, le 1er février. Une équipe médicale va le chercher en Challenger. Germain Duclos attendait dans le parking de l'Institut de cardiologie : « Il était 5 h 35 du matin quand l'ambulance est arrivée entre deux voitures de police qui faisaient hurler leurs sirènes. Dans l'ambulance, une glacière. Dans la glacière, le nouveau cœur de ma blonde… La transplantation a parfaitement réussi. Les chirurgiens ont esquissé un petit pas de danse, se sont tapé dans les mains. Bel amour était sauvée. Elle est sortie de son coma le 14 février, elle a su qu'elle avait un nouveau cœur le jour de la Saint-Valentin, c'était une fille qui ne manquait pas d'à-propos… Mais notre vrai anniversaire d'amoureux tombait le 26 février, ça faisait dix ans que nous nous étions rencontrés. Par signes (elle ne pouvait communiquer qu'en battant des cils) nous avons eu cet échange qui me détruit chaque fois que j'y repense : — Qu'est-ce qui te ferait plaisir, un bijou ? Elle fit signe que non. Pas de bijou. — Un voyage quand tu seras sur pied ? Non plus. Pas de voyage. — Quoi ? Lettre par lettre, elle m'a dit : m-e-m-a-r-i-e-r. J'ai pleuré. Moi qui lui disais tout le temps que je l'aimais assez pour ne pas la marier… » Longue et difficile convalescence à l'Institut de réadaptation. Son système immunitaire très affaibli par les médicaments antirejet, Danielle s'épuisera à se défendre d'incessantes infections. Fin avril, elle est réadmise d'urgence à l'Institut de cardiologie. « Le 9 mai – Germain Duclos se souvient de tous les jours, de toutes les heures du calvaire de Bel amour – le 9 mai, elle me parle de la mort pour la première fois. Elle me demande de m'occuper de ses fils, si ça tourne mal. Le 12, ce sont ses dernières paroles : 'Germain, calme-toi !' Le 20 elle meurt. » Germain Duclos a passé le reste de l'année en zombie. La douleur est partie. Reste une infinie tristesse. « Je m'ennuie terriblement de ma blonde… »

La vie mon vieux
La vie mon vieux

La Presse

time2 hours ago

  • La Presse

La vie mon vieux

Cette chronique a été publiée le samedi 18 février 1995, en page A5. Nous la republions sans altérer les mots que l'auteur a utilisés à l'époque. Comme je le dis souvent aux étudiantes en communication qui viennent m'interviewer : une chronique est une tranche de vie. Mais qu'est-ce que la vie ? Ah ça, mesdemoiselles. La vie c'est… c'est la vie, mon vieux. — Pardon ? Pourquoi je dis toujours « mon vieux » ? Préféreriez-vous que je dise « la vie, mon aîné » ? La vie mon néné ? La vie, mon tôton ? Je respecte trop mes lecteurs. La vie mon vieux, donc. Disons d'abord que la vie est un cadeau, comme cette chronique, mais plus gros. Et qu'elle se présente différemment. Vous avez sans doute noté que cette chronique se présente souvent comme un enchaînement de petits flashes, de petites histoires, séparés par des petites étoiles. Pas la vie. La vie est une concrétion, un agrégat de choses hétéroclites et indissociables. Si vous voulez, la vie est comme le catalogue que je viens de trouver dans mon courrier. En première page on m'annonce que je viens de gagner deux magnifiques lampes à l'huile qui ajouteront le romantisme à mes soirées intimes. Ces lampes me seront remises gratuitement pour tout achat de 35 $ ou plus. Eh bien la vie est ainsi. Un magnifique cadeau qui vient avec tout achat de 35 $ et plus. La difficulté est de choisir, dans le catalogue de la vie, ce que l'on achètera pour 35 $ et plus. La boucle d'oreille amaigrissante à 9,95 $, qui neutralise la faim, en agissant, par acupuncture magnétique, sur le système nerveux ? Le WhisperXL à 24,95 $ ? Comme son nom le suggère, le chuchotement (whisper) extra-large (XL) est un appareil auditif qui permet d'entendre un chuchotement à 100 pieds. Je vous laisse imaginer l'usage que les journalistes malhonnêtes font de ce diabolique appareil. Des éléphants en céramique à 29,95 $ ? Résumons-nous, la vie est un catalogue dans lequel il est parfois bien difficile de choisir. C'est pourtant le choix, qui fait que l'homme est un homme. When a man cannot choose he ceases to be a man. Shakespeare. On rit pu. Mais il y a un truc. Et c'est une chose qu'il faut toujours garder à l'esprit : la vie est pleine de trucs. When a man cannot choose, y peut toujours passer le catalogue à sa fiancée. Reconnaissons-le : la vie est terriblement domestique. Et si le choix fait de l'homme un homme, il ne fait pas nécessairement de la femme une ménagère bien équipée. Ainsi il n'est pas question de choisir entre une râpe multi-usages à 24,95 $ et un coupe-pâte à 7,99 $ pour denteler le dessus des tartes. Cela prend les deux. Comme cela prend un ouvre-pot pour dévisser le bouchon des tubes de vernis à ongles. J'allais oublier la quick-mop à 9,99 $, à fibres de chamois qui absorbent jusqu'à 13 fois leur poids en eau. Vous saviez, vous, qu'il y avait des chamois à fibres ? Avouez : vous étiez certain qu'ils avaient tous des poils ? C'est une autre chose qu'il faut se rappeler sans cesse : la vie elle est pleine de surprises, et il faut se garder des certitudes. J'allais oublier, enfin, tout aussi indispensable, la gaine invisible, garantie à vie, qui rajeunit la silhouette à 14,95 $. Ce qui me fait me souvenir, et c'est la dernière chose que je vous dirai de la vie mon vieux pour aujourd'hui, ce qui me fait me souvenir, que, comme les gaines invisibles, la vie aussi est garantie à vie.

La Cour supérieure autorise l'action collective
La Cour supérieure autorise l'action collective

La Presse

time14 hours ago

  • La Presse

La Cour supérieure autorise l'action collective

Aux côtés d'autres familles de victimes de traitements expérimentaux effectués à Montréal pour le compte de la CIA, Julie Tanny se bat depuis plusieurs années pour obtenir justice. La Cour supérieure du Québec a autorisé jeudi leur action collective. Mme Tanny avait 5 ans lorsque son père est entré à l'Institut Allan Memorial de l'Université McGill. Électrochocs puissants, comas forcés, privation de sommeil, cocktails médicamenteux, tentatives de reprogrammation mentale : il y aurait subi une foule de sévices qui l'ont changé à jamais. « Ils utilisaient des décharges électriques conçues pour effacer la mémoire de votre cerveau. Ensuite, ils vous mettaient dans une chambre, dans un coma, et faisaient tourner des magnétophones. Tout cela était complètement fou, ils pensaient qu'ils pouvaient ainsi remplacer les pensées dans votre tête », explique Mme Tanny. L'objectif des expérimentations menées dans le plus grand secret par le Dr Donald Ewen Cameron : laver et reprogrammer le cerveau de ses cobayes. Entre 1948 et 1964, en pleine guerre froide, il a fait vivre l'horreur à plusieurs centaines de victimes au nom d'un projet de recherche nommé MK-Ultra. Elles pourraient être jusqu'à 400, selon Mme Tanny. « Je n'ai jamais été prête à porter plainte seule, mais quand un groupe a commencé à se former, ça nous a fait nous sentir plus puissants. Vous savez, vous portez plainte contre le gouvernement, contre l'université, contre l'hôpital, contre la CIA. Ce ne sont pas de petites institutions », explique-t-elle. Dommages physiques et psychologiques L'action collective qui vient d'être autorisée par la Cour supérieure du Québec permettra aux victimes, à leurs familles immédiates et à leurs successions de poursuivre collectivement l'hôpital Royal Victoria et l'Université McGill, dont relevait l'Institut Allan Memorial, ainsi que le gouvernement canadien pour leurs rôles présumés dans cet épisode sombre de l'histoire médicale montréalaise. La Cour d'appel du Québec a statué en 2024 que le gouvernement américain ne pouvait pas être poursuivi au Canada pour son rôle allégué dans les expériences menées à Montréal. La poursuite avance que l'hôpital Royal Victoria et l'Université McGill auraient toléré les traitements expérimentaux controversés et que le gouvernement canadien aurait participé à leur financement. Ce faisant, ils auraient contribué aux dommages physiques et psychologiques subis par les patients. Dans une publication scientifique citée par le juge, le Dr Cameron, aujourd'hui décédé, affirmait que ses expérimentations pouvaient mener à une désorientation spatio-temporelle, à des pertes de mémoire importantes, à la perte de la connaissance d'une deuxième langue ou même de son statut d'époux et à des difficultés physiques, comme l'incapacité de marcher sans aide ou l'incontinence. « Quand ma mère est allée lui rendre visite [là-bas], il était comme un enfant », explique Mme Tanny en parlant de son père. Elle évoque d'autres problèmes à plus long terme possiblement liés à l'exposition répétée à des électrochocs de 50 à 75 fois plus puissants que la normale thérapeutique. « Mon père a eu deux crises cardiaques et un AVC important à l'âge de 60 ans, ce qui l'a laissé sans capacité de communication et paralysé, et il est resté dans cet état pendant 18 ans. » La Cour jugera du mérite de la position des victimes plus tard dans le processus, mais la juge Dominique Poulin a statué que la preuve qu'elles avaient présentée était suffisamment étayée pour permettre à la poursuite d'aller de l'avant. À ce stade, aucune somme associée aux réclamations n'a été évoquée publiquement par les parties. Me Jeff Orenstein, avocat des demanderesses, se réjouit de ce jugement. Malgré les défis associés à la documentation des faits, puisque de nombreux documents datant de cette époque ont été détruits, il est sûr d'en arriver à une conclusion apaisante pour les familles éprouvées. « Ça fait déjà 70 ans que les patients et leurs familles cherchent la justice. En 2025, pour la première fois, ils ont d'après moi une chance de l'obtenir. » McGill, l'hôpital et le gouvernement invoquent la prescription Devant la Cour, les défendeurs ont mis de l'avant les décennies écoulées depuis les faits allégués pour tenter de faire rejeter la demande d'autorisation. Le juge a statué que ce débat sur la prescription ne pouvait être tranché à ce stade du processus. Ce n'est pas la première fois que l'Université McGill, l'hôpital Royal Victoria et le Procureur général du Canada plaident que les poursuites liées aux expérimentations du Dr Cameron auraient dû être intentées il y a des années. Dans une autre poursuite, qui n'est pas une action collective, une soixantaine de familles demandent elles aussi des indemnisations pour les traitements subis à l'Institut Allan Memorial dans les années 1950 et 1960.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store