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« Être champion olympique ne t'assure pas un statut qui te permettrait de gagner sans bien jouer » : analyse d'une bonne claque après le flop des Bleus face à la Slovénie

« Être champion olympique ne t'assure pas un statut qui te permettrait de gagner sans bien jouer » : analyse d'une bonne claque après le flop des Bleus face à la Slovénie

L'Équipe31-07-2025
L'équipe de France est complètement passée à côté de son quart de finale contre la Slovénie (1-3). Un loupé qui suscite de grosses interrogations en vue du Mondial en septembre.
Une demi-heure après la sortie de route des Bleus contre la Slovénie (1-3) en quarts de finale de la Ligue des nations (VNL), Benjamin Toniutti avait encore la colère froide au bout du fil, hier depuis Ningbo (Chine). « On a pris une bonne claque », lâchait le capitaine aux 402 sélections. L'équipe de France a perdu l'un des deux titres de son merveilleux été 2024, certes beaucoup moins prestigieux que l'or olympique, mais dans une compétition estivale dont elle avait atteint le dernier carré sept fois sur les neuf dernières éditions.
Elle a surtout été méconnaissable dans le jeu. Il faut sans doute remonter au 8e de finale de l'Euro 2021 contre les Tchèques (0-3) pour trouver trace d'un rendez-vous manqué dans de telles proportions. C'est un sévère rappel à l'ordre avant le Mondial aux Philippines (12-28 septembre), l'objectif majeur de la saison.
Ils ont péché dans tous les secteurs
Partout. En attaque et au service, les doubles champions olympiques ont empilé les erreurs : 40 fautes directes, dont 28 sur leurs mises en jeu. « Mais il y a aussi eu de l'imprécision dans les choses faciles, où on est d'habitude très forts et où aujourd'hui (hier) on a été nuls, se désole Toniutti. On a déjoué individuellement et collectivement. » À l'image de ce ballon retombé au milieu d'une défense bleue amorphe ; ou de ce contre slovène que Trévor Clévenot, habituellement un modèle de justesse, croyait dehors mais qui a accroché la ligne. Le sélectionneur Andrea Giani a semblé lui aussi très passif dans son coaching, tardant à réagir face aux difficultés en réception et au centre notamment.
Ngapeth a manqué
La star Earvin Ngapeth (genou), Jean Patry (malade), Kévin Tillie (au repos) et Barthélémy Chinenyeze (genou), resté dans le carré des remplaçants : les Bleus étaient privés de quatre éléments majeurs. La stabilité en réception de Ngapeth et de Tillie aurait sans doute été précieuse sous la pression du service slovène. À la pointe, Théo Faure, auteur d'une compétition brillante en l'absence de Patry, s'est montré irrégulier jeudi, malgré des stats correctes (17/31).
« Ça ne doit pas être une excuse, tranche Toniutti. Il manquait des joueurs à la Slovénie aussi. Et l'équipe avait montré sur toute cette VNL qu'elle était capable de rivaliser avec les meilleurs. » C'est sans doute dans les têtes que les anciens ont le plus manqué, dans la capacité notamment de Ngapeth à insuffler de la folie. Ce n'est pas encore cette semaine que la France remportera une compétition sans son icône.
Un avertissement pour le Mondial
Avec des effectifs et une motivation qui fluctuent selon les équipes, la Ligue des nations n'est pas forcément révélatrice. En 2021, les Bleus avaient triomphé aux JO de Tokyo six semaines après avoir été inexistants en demi-finales de la VNL contre le Brésil (0-3). Patry, Tillie et Chinenyeze seront de retour pour le Mondial philippin, Ngapeth en principe aussi. Mais le précédent de l'été 2023 invite à la plus grande prudence : une blessure similaire avait empêché le génie bleu de donner toute sa mesure à l'Euro, achevé à une frustrante 4e place.
Avec ou sans son totem, ce groupe talentueux, qui semblait en pleine confiance depuis un an, devra tirer les leçons du flop slovène. « Il y a des moments dans le sport où tu dois te relever : c'est maintenant, soulignait Benjamin Toniutti. Tout n'est pas à jeter dans cette VNL. Mais cela montre que le niveau mondial du volley est très élevé. Être champion olympique ne t'assure pas un statut qui te permettrait de gagner sans bien jouer. » Les Bleus n'attendront sans doute pas de revenir en France pour analyser la longue liste de leurs manquements dans ce quart de finale.
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