
Sous Donald Trump, le FBI utilise le détecteur de mensonges pour évaluer la loyauté des employés
Cet outil peut être utilisé par le FBI dans le cadre d'enquêtes sur des soupçons de trahison contre les États-Unis, ou la révélation de secrets d'État. Sa fiabilité est pourtant contestable, étant donné qu'il se base sur des réponses physiologiques comme le rythme cardiaque, la respiration ou la pression artérielle, des éléments qui ne peuvent suffire pour affirmer avec certitude que quelqu'un ment.
Mais depuis la nomination de Kash Patel, fidèle de Donald Trump, le polygraphe est surtout employé pour traquer ceux qui auraient osé critiquer leur nouveau patron ou ses adjoints, ou bien transmis des informations confidentielles à la presse.
Selon le New York Times, plusieurs dizaines d'agents auraient déjà été soumis au verdict du détecteur de mensonges pour évaluer leur loyauté. Le journal cite un exemple révélateur : plusieurs membres ont été interrogés pour savoir qui avait révélé aux médias que Kash Patel avait réclamé une arme de service. Une demande qui avait surpris étant donné que celui-ci n'est pas un agent à proprement parler, et qui révèlent à quel point le directeur de l'agence tient à verrouiller et contrôler ses équipes.
« La fragilité personnelle de Patel »
Ces révélations s'inscrivent dans la démarche de transformation totale du FBI que veut mener Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche, fustigeant les enquêtes que l'agence avait menées sur lui par le passé. La nomination de Kash Patel, trumpiste convaincu et adepte de théories complotistes sur « l'état profond » ou sur le « vol » de l'élection présidentielle 2020, en disait long sur la volonté du président américain de mettre au pas les services de renseignement.
Depuis le début de l'année, de nombreux agents du FBI ont été suspendus jusqu'aux plus hauts rangs de l'organisation. D'autres ont fait le choix de partir d'eux-mêmes, craignant que Kash Patel ou ses proches n'exercent des représailles à leur encontre pour avoir mené des enquêtes qui leur déplaisaient par le passé. Même des personnes mises à pied ont été sommées de revenir au bureau… pour passer par le polygraphe.
« La loyauté d'un employé du FBI va à la Constitution, pas au directeur ni au directeur adjoint. Cela en dit long sur la fragilité personnelle de Patel que ce genre de choses lui tienne autant à cœur », a déclaré au New York Times James Davidson, un ancien agent ayant passé 23 ans au sein du Bureau.
« Sous Patel et Bongino, l'expertise technique et la compétence opérationnelle sont volontiers sacrifiées au profit de la pureté idéologique et de la politisation incessante des effectifs », complète Michael Feinberg. Ce dernier était un agent du FBI jusqu'au printemps, et a été menacé de passer au polygraphe en raison de… son amitié avec un ancien agent qui avait été licencié pour avoir envoyé des messages se moquant de Donald Trump.
Pour garder son poste, Michael Feinberg affirme qu'on attendait de lui qu'il « rampe, implore le pardon et jure fidélité dans le cadre de la révolution culturelle du FBI ». Il a fait le choix de démissionner avant de passer par ce test. De son côté, le FBI a refusé de réagir à ces révélations, se contentant d'évoquer

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Parisien
17 hours ago
- Le Parisien
Yvelines : tombé dans le Scrabble à 6 ans, il est devenu champion du monde !
Darkweb, konjacs, sextiez… À eux seuls, ces mots peuvent rapporter gros au Scrabble, jeu de société conçu par un chômeur new-yorkais dans les années 1930. Tous les grands joueurs le savent : il y a des astuces à connaître. D'abord, les mots faciles à faire comme « wu » ou « ewe », avec 11 ou 12 points à la clé, puis ceux de 7 lettres incluant J, K, Q, W, X, Y, Z, des jetons qui rapportent 8 ou 10 points. Mais est-ce suffisant pour devenir le meilleur ? Pas forcément.


Le Figaro
a day ago
- Le Figaro
Investissements massifs, moteur de recherche enrichi... Comment Sundar Pichai a dopé Google à l'intelligence artificielle en l'espace d'une décennie
Réservé aux abonnés RÉCIT - L'ingénieur célèbre le 10 août ses 10 ans à la tête du géant américain. Le PDG a parié très tôt sur l'IA, qui a fait décoller ses revenus publicitaires, avant de vaciller face à la menace ChatGPT. C'est une date symbolique dans l'histoire de Google. Le 10 août 2015, Sundar Pichai prenait les rênes du leader de la recherche en ligne. Entré en 2004 dans l'entreprise en tant que chef de produit, cet ingénieur d'origine indienne succédait alors à Larry Page, cofondateur du groupe, revenu aux commandes quatre ans plus tôt. Le manager a grimpé à grande vitesse les échelons de Google, d'où il supervisera la création de piliers de l'entreprise tels que le navigateur Chrome, Gmail, Google Maps, Google Drive, puis le système d'exploitation mobile Android. Sundar Pichai avait tapé dans l'œil de Twitter et Microsoft, qui songeaient à le nommer PDG. Il a choisi de rester chez Google, qui s'apprêtait à se réorganiser pour donner naissance à Alphabet. Il prendra la tête de cette maison mère en 2019. Le discret manager, qui a grandi en Inde dans une famille modeste avant d'intégrer les universités de Stanford et Wharton, incarne une certaine idée du rêve américain. À découvrir PODCAST - Écoutez le dernier épisode de notre série Questions Tech Dix ans après cette nomination…


Le Parisien
a day ago
- Le Parisien
« Un sacré défi » : pourquoi les États-Unis ambitionnent de construire un réacteur nucléaire sur la Lune
D'après des documents internes obtenus par le média américain, l'agence spatiale américaine (Nasa), devrait demander dans les 60 jours l'avis de l'industrie pour un réacteur de 100 kilowatts. L'agence rechercherait même des entreprises capables de lancer ce réacteur d'ici cinq ans. L'administrateur intérimaire de la Nasa Sean Duffy, également secrétaire aux Transports des États-Unis, devrait préciser le programme dans les prochains jours.