Basket : «On est plus à la recherche de joueurs qui peuvent créer et marquer», Fauthoux justifie la mise à l'écart de Ntilikina
Pas d'Euro pour Frank Ntilikina. Sous Vincent Collet, qui l'avait lancé du côté de Strasbourg avant son départ en NBA, le meneur de jeu de 27 ans était devenu un habitué de l'équipe de France. Sauf blessure, l'ex-sélectionneur a toujours convoqué son ancien poulain pour les tournois internationaux, de la Coupe du monde 2019 (médaille de bronze) aux JO de Paris l'été dernier (médaille d'argent), en passant par les Jeux de Tokyo (médaille d'argent). Changement de décors avec la prise de fonction de Freddy Fauthoux.
Après avoir congédié Yoan Makoundou en début de semaine, le nouveau sélectionneur a coupé trois nouveaux joueurs vendredi, avant le match de préparation contre la Grande-Bretagne (74-67), à Pau, à savoir les jeunes NBAers Moussa Diabaté et Ousmane Dieng (champion NBA au printemps dernier sous les couleurs du Thunder d'OKC), qui ont fait leurs grands débuts en Bleu lundi contre le Monténégro (81-75), mais aussi Frank Ntilikina. À date, les Tricolores sont au nombre de 14, eux qui profitent actuellement de trois jours de repos avant de se rendre à Badalone pour y affronter l'Espagne, le 14 août. Deux jours plus tard, même affiche, mais à Paris. L'équipe de France terminera sa préparation le 24 août à Athènes, contre la Grèce de Giannis Antetokounmpo. Rappelons que l'EuroBasket 2025 se jouera du 27 août au 14 septembre (Lettonie, Chypre, Finlande, Pologne).
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On a fait ce choix pour créer un peu plus de danger à l'extérieur. Freddy Fauthoux
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Ntilikina regardera donc tout cela de loin. Interrogé sur l'éviction du meneur du Partizan en conférence de presse vendredi, après le succès contre les Britanniques, Fauthoux a ainsi justifié son choix devant les journalistes : «On a pas mal discuté avec lui. On est plus à la recherche de joueurs qui peuvent créer et marquer des points. Ce n'est pas le point fort de Frank aujourd'hui… Sa grosse qualité, c'est de défendre et de tirer sur des phases arrêtées. On a fait ce choix pour créer un peu plus de danger à l'extérieur». Dont acte.
Il ne reste donc plus que quatre vice-champions olympiques dans le groupe France, Matthew Strazel, Isaïa Cordinier, Bilal Coulibaly et le capitaine Guerschon Yabusele. A la mène, Fauthoux dispose actuellement de trois joueurs, le Monégasque Strazel, titulaire contre le Monténégro et la Grande-Bretagne, Théo Malédon (Real Madrid) et Sylvain Francisco (Zalgiris Kaunas). Touché à l'épaule, ce dernier n'a pas joué vendredi au Palais des Sports.
Du poids et de l'expérience à l'intérieur
Reste à savoir s'ils seront tous les trois du voyage à Katowice. Fauthoux pourrait aussi n'en prendre que deux, en décalant un arrière (Okobo, Hifi ?) à la mène de temps en temps. Pour ce qui est du secteur intérieur en revanche, où il fallait tout reconstruire sans Victor Wembanyama, Rudy Gobert et Mathias Lessort, les choses sont déjà claires, avec Mam Jaiteh (Dubaï) et Vincent Poirier (Anadolu Efes Istanbul) au poste 5 et Guerschon Yabusele (New York Knicks) et Jaylen Hoard (Maccabi Tel Aviv) au poste 4, avec Alex Sarr (Washington Wizards) pour naviguer entre les deux positions.
«On a privilégié l'expérience qu'ont les autres au niveau international et en Euroligue. On est partis sur des postes 5 plus costauds et avec de l'expérience, plus Alex (Sarr), qui peut jouer 4 ou 5, même Guerchon. Et pour Ous, c'est un peu pareil, avec une très forte concurrence à son poste, avec Guerschon et Jaylen», a explicité le sélectionneur, par ailleurs chaudement accueilli par le public palois vendredi soir. Logique, il a passé 17 ans sous les couleurs de l'Elan béarnais... Pour ce qui est de l'équipe de France, le «Petitou» s'apprête en revanche à vivre sa première grande compétition internationale dans le costume de sélectionneur. Avec encore deux joueurs à couper d'ici là.
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