
Un immeuble incendié risque de s'effondrer à Paris
Les flammes qui ont détruit le bâtiment dans la nuit de mardi à ce mercredi ont pu être maîtrisées. Malgré l'intervention de 180 pompiers, le risque d'effondrement persiste. Publié aujourd'hui à 10h56
Les pompiers parisiens ont maîtrisé l'incendie d'un immeuble en construction vers 1 h 40. Malgré l'extinction du feu, le risque d'effondrement du bâtiment de huit étages demeure.
Capture d'écran X
En bref:
Les pompiers ont réussi à éteindre vers 1 h 40 du matin l'incendie qui a ravagé, dans la nuit de mardi à ce mercredi, un immeuble en construction dans le XIIe arrondissement de Paris, selon les informations communiquées par la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) au « Parisien ». Malgré l'extinction du feu, le risque d'effondrement du bâtiment de huit étages demeure, bien qu'il soit moins important que la veille.
L'incendie s'est déclaré en fin d'après-midi, mardi, dans cet édifice situé rue du Charolais, entre Bercy et la gare de Lyon. Le bâtiment, qui devait être l'élément central du futur quartier des Messageries, a été gravement endommagé par les flammes, qui l'ont calciné et sérieusement fragilisé.
À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe.
«Le risque d'effondrement est moins important mais pas totalement écarté», ont averti les pompiers ce mercredi matin. Malgré un refroidissement significatif de la structure, les autorités restent vigilantes, car «on n'est pas à l'abri» d'un effondrement, selon la BSPP. 180 sapeurs-pompiers
Une quinzaine de pompiers demeurent mobilisés autour de l'immeuble pour assurer une surveillance qui devrait se poursuivre «au moins toute la journée». À l'issue de cette période, les architectes de la préfecture de police de Paris devraient prendre le relais pour évaluer l'état de la structure, comme lors de l'incendie de la mairie du XXIIe arrondissement survenu fin janvier.
Le bâtiment sinistré, prévu pour une livraison fin 2025, devait offrir 10'000 m² de surface sur huit étages. Il était destiné à accueillir des bureaux pouvant être transformés en logements, illustrant le concept de réversibilité dans la construction moderne.
Durant l'intervention, qui a mobilisé environ 180 pompiers, une riveraine a été légèrement blessée après s'être pris les pieds dans un tuyau des soldats du feu. Il s'agit de la seule personne blessée, indirectement liée à cet incendie. L'immeuble étant vide, personne n'a été directement touché par les flammes. Par mesure de précaution, les magasins et l'hôtel situés à proximité avaient été évacués, et un périmètre de sécurité avait été établi.
De précédents incendies à Paris Newsletter
«Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde.
Autres newsletters
Claude Béda est journaliste à la rubrique vaudoise de 24 heures. Licencié en sciences sociales et politiques, passionné par les sujets de société et la vie des gens d'ici, il a couvert plusieurs régions du canton, avant de rejoindre la rédaction lausannoise. Plus d'infos
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


24 Heures
17 hours ago
- 24 Heures
Ce lien surprenant entre la Suisse et la célèbre Légion étrangère française
Le légendaire corps de l'armée de terre française a défilé ce lundi sur les Champs-Élysées, à Paris, pour la fête nationale française. Retour sur les origines helvétiques de cette redoutable troupe d'élite. Publié aujourd'hui à 14h00 Mis à jour il y a 7 minutes Environ 40 000 Suisses auraient servi dans la Légion étrangère depuis sa création en 1831 (ici, des «pionniers» lors d'un défilé du 14 Juillet sur les Champs-Élysées à Paris). AFP Cet article du 12 juillet 2022 a été mis à jour et republié sur notre site le 17 juillet 2025. La fête nationale française a lieu ce vendredi 14 juillet et l'événement est marqué chaque année par un défilé militaire sur les Champs-Élysées à Paris. Pour l'édition 2025 , ce sont au total plus de 5000 militaires à pied, plus de 90 avions et hélicoptères, 150 véhicules et 200 chevaux de la Garde républicaine qui, de 10 heures à midi environ, ont paradé sur la célèbre avenue de la capitale française. Dans le long cortège, une troupe en particulier est très attendue par les (télé)spectateurs. Il s'agit de la Légion étrangère . Ce légendaire corps de l'armée de terre française constitue l'une des unités d'élite des forces militaires de l'Hexagone. Il a toujours participé au défilé du 14 Juillet. La Légion étrangère marchant plus lentement que les autres unités (au rythme de 88 pas par minute, contre 120 en général), elle apparaîtra, comme d'habitude, à la fin du défilé des troupes à pied. Fer de lance de l'armée française, autant respectée que redoutée par les autres armées à l'étranger, véritable fierté nationale outre-Jura, la Légion étrangère est pourtant, dans une certaine mesure, la plus suisse des troupes françaises. En effet, ses origines sont étroitement liées aux soldats suisses. Récit. Des soldats suisses dès sa création La Légion étrangère est créée par le roi de France Louis-Philippe dans une ordonnance datée du 10 mars 1831. Deux raisons principales expliquent cette création. L'une est militaire: il faut dépêcher des renforts en Algérie, dont la France a lancé la conquête un an plus tôt mais où ses troupes s'enlisent face à la résistance farouche des «indigènes». Et comme l'opinion publique est hostile à l'envoi de troupes supplémentaires, les autorités optent pour l'engagement de mercenaires étrangers. L'autre raison est sociale: les autorités cherchent à contrôler les éléments jugés indésirables et/ou potentiellement dangereux de la population française de l'époque (meurtriers, criminels de droit commun, évadés, mendiants, mercenaires désœuvrés, exilés politiques et immigrés sans le sou), et pourquoi pas en les employant de manière utile.Dès sa création, la Légion rassemble différents corps étrangers de l'armée française, parmi lesquels des soldats suisses. Sur les sept bataillons formés en 1831, trois sont composés notamment d'Helvètes. Rappelons que la France (comme d'autres états) utilise depuis plusieurs siècles déjà des mercenaires suisses, réputés pour leur professionnalisme, leur bravoure et leur loyauté. Un Suisse pour premier commandant Cette nouvelle troupe est alors destinée à combattre hors du territoire continental du royaume de France (mais elle interviendra plus tard sur le sol de l'Hexagone, dès la guerre franco-allemande de 1870-1871). La première occasion sera donc l'Algérie. En 1831, cinq bataillons de légionnaires étrangers sont dépêchés sur place. Trois d'entre eux sont notamment composés de Suisses.C'est aussi un Suisse qui dirige l'expédition; Christophe Antoine Jacques Stoeffel. Cet ancien officier de l'armée napoléonienne est considéré comme le premier commandant de la Légion étrangère. La conquête de l'Algérie est le baptême du feu de la Légion étrangère. C'est aussi là qu'elle enregistre ses premières gloires, une trentaine d'années avant la bataille mythique de Camerone au Mexique. Environ 40 000 engagés suisses Par la suite, de nombreux autres Suisses rejoindront la Légion étrangère et combattront pour la France dans plusieurs guerres et sur différents continents, légalement ou non. Des dizaines de milliers de citoyens helvétiques masculins ont servi sous le fanion vert-rouge de la Légion étrangère depuis sa création en 1831. Un paradoxe pour un pays neutre. D'ailleurs, un tel engagement est-il légal? C'est la question que nous avons posée à la justice militaire suisse. Et la réponse est claire: c'est non. Le Code pénal militaire suisse, plus précisément son article 94, qui traite du service militaire étranger, stipule que «tout Suisse qui, sans l'autorisation du Conseil fédéral, aura pris du service dans une armée étrangère, sera puni d'une peine privative de liberté de 3 ans au plus ou d'une peine pécuniaire». De plus, «celui qui aura enrôlé un Suisse pour le service militaire étranger ou aura favorisé l'enrôlement sera puni d'une peine privative de liberté de 3 ans au plus ou d'une peine pécuniaire de 30 jours-amende au moins. La peine pécuniaire est cumulée avec la peine privative de liberté.» En outre, «en temps de guerre, le juge pourra prononcer une peine privative de liberté». Toutefois, un ressortissant suisse qui accomplit un service militaire dans un autre État, dans lequel il réside et dont il possède aussi la nationalité, n'est pas punissable, précise le même article. Mais il n'a pas toujours été défendu aux Suisses de s'engager dans la Légion étrangère, comme le rappelle Swissinfo . En 1859, les autorités helvétiques décidèrent d'interdire aux ressortissants de la Confédération de s'enrôler dans les armées d'autres pays. Sauf dans la Légion. Car ce corps était considéré par Berne comme une armée nationale et non pas comme une troupe de mercenaires. Mais, en 1927, la modification du Code pénal militaire helvétique interdira l'engagement des Suisses dans la Légion, au risque sinon de sanctions, neutralité de la Confédération oblige. Cela ne dissuadera pas certains Suisses de s'engager dans la Légion. Ceux qui se présentaient aux bureaux de recrutement en France trichaient sur leur identité et leur âge, et cela d'autant plus facilement que les autorités militaires françaises se montraient peu regardantes, celles-ci ayant besoin de soldats. Dès lors, comment expliquer que les Suisses peuvent s'engager, par contre en toute légalité, dans la Garde pontificale du Vatican, aujourd'hui encore? Sur ce point, la justice militaire suisse ne souhaite pas répondre, la question étant politique. Une autre source officielle à Berne, qui tient néanmoins à rester anonyme, le sujet étant sensible, nous explique qu'en fait les autorités suisses ne considèrent pas la Garde pontificale comme une armée mais comme une force de police. Ainsi, dans un procès-verbal du Conseil fédéral daté du vendredi 15 février 1929 , disponible sur le site internet des Archives fédérales suisses, on lit qu'«il est difficile de considérer la garde papale comme une armée étrangère au sens de l'article 94 du Code pénal militaire; cette troupe étant une simple garde de police, quiconque pourra y prendre du service, comme actuellement, sans l'autorisation du Conseil fédéral». Si les Suisses peuvent s'engager dans la Garde pontificale du Vatican, à la différence de la Légion étrangère, c'est parce que les autorités helvétiques ne la considèrent pas comme une armée mais comme une force de police. AP Au total, selon diverses sources, dont les Archives fédérales suisses , on estime qu'environ 40 000 Suisses ont servi dans la Légion étrangère depuis sa création il y a bientôt deux cents ans. Rien que pour les guerres d'Indochine (1946-1954) et d'Algérie (1954-1962), l'historien alémanique Peter Huber estime, dans son livre consacré au sujet *, entre 7000 et 8000 le nombre d'engagés helvètes dans la Légion (surtout des Alémaniques). À noter, sur cette même période, le documentaire du cinéaste neuchâtelois Daniel Künzi, «C'était la guerre» **, qui traite des légionnaires suisses lors de ces deux conflits coloniaux. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Comme bien d'autres étrangers qui ont rejoint la Légion, les engagés suisses ont, selon les cas, cherché à fuir la misère, à échapper à des poursuites judiciaires, voire à se battre pour la France par francophilie, ou, tout simplement, ont aspiré à l'aventure et à «voir du pays». Certains d'entre eux ont ainsi trouvé dans la Légion un refuge, un foyer, une famille, un emploi, un sens à leur vie. Combien de Suisses figurent aujourd'hui dans les rangs de la Légion étrangère? Impossible à savoir, d'autant que leur engagement y est interdit par le Code pénal militaire suisse depuis 1927. Sur le site internet officiel de la Légion , on peut lire que cette unité compte plus de 9000 hommes (les femmes n'y sont pas admises), soit 11% des effectifs totaux de l'armée de terre, qui sont issus de 140 nationalités différentes. Sans plus de détails. Rompez, vous n'en saurez pas plus! Ces Suisses célèbres de la Légion La Légion étrangère a compté dans ses rangs plusieurs Suisses célèbres. Parmi eux, un homme politique, le Bernois Ulrich Ochsenbein, l'un des sept premiers membres du Conseil fédéral et l'un des initiateurs de la Constitution fédérale de 1848. Après avoir perdu sa réélection en 1854, il rejoignit la Légion, où il grimpa jusqu'au grade de général de division. Y servirent aussi des intellectuels, comme le dramaturge genevois Michel Viala, l'écrivain neuchâtelois Blaise Cendrars ou encore l'écrivain austro-suisse Friedrich Glauser. Les couleurs de la Légion sont d'origine suisse Ajoutons que c'est aussi aux Suisses que la Légion étrangère doit ses couleurs officielles vert et rouge. Le vert était à l'origine celui de la vareuse et la garance celle du pantalon que portaient les soldats helvètes de la 2e Légion étrangère, surnommée «légion suisse», levée en 1855 par Napoléon III pour aller combattre en Crimée. Son existence sera éphémère puisqu'elle sera transformée, un an plus tard seulement, en 1er régiment étranger, qu'on continuera d'appeler «régiment suisse» jusqu'en 1859. Les couleurs officielles vert et rouge de la Légion étrangère (ici sur le fanion disposé au bout du fusil d'assaut du légionnaire à gauche) sont héritées de l'uniforme des soldats suisses de la 2e Légion étrangère, surnommée «légion suisse», créée en 1855, avant d'être supprimée l'année suivante. AFP Les Suisses sont cités dans l'hymne de la Légion L'empreinte des Suisses dans la Légion étrangère se retrouve jusque dans le «Boudin», le célèbre hymne de ce corps d'armé musique du «Boudin» est signée vers 1850 par l'ingénieur Wilhem, avec des arrangements de Dussenty, chef de musique du 1er régiment étranger. Mais on ignore l'identité de l'auteur des paroles, indique le site internet du magazine français «Historia» . À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Les paroles, justement. Elles commencent par le célèbre: «Tiens, voilà du boudin», répété trois fois. Mais le «boudin» dont il s'agit n'est pas la spécialité charcutière à laquelle on pense spontanément. Il s'agit en fait de la toile de tente pliée de manière serrée, dont la forme évoque cette préparation culinaire. Par extension, le «boudin» désigne le paquetage du légionnaire dans son intégralité. Le refrain du «Boudin» fait référence aux engagés suisses: «Pour les Alsaciens, les Suisses et les Lorrains.» La suite parle des Belges en des termes peu flatteurs: «Pour les Belges, y en a plus, pour les Belges, y en a plus, ce sont des tireurs au cul», répété deux fois. Pourquoi les Suisses et les Belges sont-ils cités dans le «Boudin»? Pour comprendre, il faut se replacer dans le contexte de la guerre franco-allemande de 1870-1871, explique la radio française Europe 1 . Lorsque le conflit éclate, le roi des Belges Léopold II fait rappeler au pays tous ses ressortissants qui se sont engagés dans la Légion étrangère. Car le jeune État belge, créé en 1830, est un pays neutre, comme la Suisse. Les légionnaires belges doivent donc restituer leur paquetage (leur «boudin»), sous les railleries de leurs désormais 1871, la Légion suspend les engagements volontaires d'étrangers. Elle n'autorise plus que l'incorporation des Suisses, mais aussi des Alsaciens et des Lorrains. L'Alsace et la Lorraine ayant été perdues par la France au profit de l'Allemagne, de nombreux jeunes issus de ces deux régions s'enrôlent dans la Légion pour ne pas devenir Allemands et éviter de faire leur service militaire côté «boche». La Légion sur tous les fronts Depuis le premier tiers du XIXe siècle, les légionnaires ont servi dans des dizaines de guerres et d'opérations militaires, où leurs actions ont souvent été remarquées: Algérie (guerres de conquête et d'indépendance), guerre franco-prussienne de 1870-1871, Première et Deuxième Guerres mondiales, Indochine, guerre du Golfe, ex-Yougoslavie, Rwanda, Afghanistan et Mali, notamment. En France, ses garnisons sont réparties dans une douzaine de localités en métropole (continent et Corse) et en outre-Mer. L'entraînement des légionnaires est réputé pour être particulièrement poussé, ce corps étant le fer de lance de l'armée de terre française. Des légionnaires du 3e régiment étranger d'infanterie s'entraident pour franchir un mur sur un parcours du combattant, au Centre d'entraînement en forêt équatoriale, en Guyane française. AFP ** «C'était la guerre», documentaire consultable gratuitement avec l'accord de son auteur sur Vimeo (code: spm2013). Nos artciles sur le service militaire et l'armée suisse Newsletter «La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Fabrice Breithaupt est journaliste et secrétaire de rédaction RP depuis 1995. Il s'occupe des questions transfrontalières franco-suisses, mais aussi d'immobilier, d'emploi et de formation. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
20 hours ago
- 24 Heures
Un incendie dans un centre commercial en Irak fait plus de 60 morts
Le Hyper Mall de Kut avait ouvert il y a cinq jours. Des familles désespérées continuaient de chercher leurs proches disparus jeudi. Publié aujourd'hui à 11h32 Mis à jour il y a 6 minutes Le Hyper Mall de Kut a été ravagé par les flammes dans la nuit de mercredi à jeudi, faisant plus de 60 morts. AFP Un incendie, qui a ravagé dans la nuit un centre commercial récemment ouvert de l'est de l'Irak, a fait plus de 60 morts, a annoncé le gouvernement jeudi, alors que des familles désespérées cherchaient encore leurs proches. Les autorités ont ordonné une enquête sur l'incendie survenu dans la ville de Kut, dans un pays où les normes de sécurité sont souvent ignorées. Au moins deux personnes ont déclaré à l'AFP avoir perdu cinq membres de leur famille, qui étaient allés au centre commercial Hyper Mall pour faire des provisions avant le dîner. «Le tragique incendie a coûté la vie à 61 citoyens innocents, la plupart morts asphyxiés dans des salles de bains. Parmi les victimes figurent 14 corps calcinés qui n'ont pas encore été identifiés», a indiqué le Ministère de l'intérieur. Des sources médicales avaient fait état plus tôt de plus de 50 morts. «Nous avons de nombreux corps non identifiés», a indiqué l'une de ces sources. Jeudi matin, les secours poursuivaient leurs recherches pour retrouver des personnes disparues, selon un correspondant de l'AFP à Kut. L'incendie, dont les causes restent inconnues, s'est déclaré tard mercredi soir, semble-t-il, au premier étage avant de se propager rapidement. Le feu a ensuite été maîtrisé. Panique au centre commercial Les ambulances ont continué à transporter des victimes jusqu'à 4 h du matin, remplissant les lits d'un hôpital de Kut, à quelque 160 kilomètres au sud-est de Bagdad. Un correspondant de l'AFP a vu des corps calcinés à l'hôpital. Le centre commercial avait ouvert seulement cinq jours auparavant, a-t-il précisé. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des personnes en pleurs, attendant désespérément des nouvelles de leurs proches. Un homme, effondré au sol, se frappe la poitrine en hurlant de douleur: «Ô mon père, ô mon cœur». Des dizaines de personnes se sont rassemblées devant l'hôpital, vérifiant chaque ambulance à son arrivée. Certaines se sont effondrées au sol, submergées par l'angoisse. Parmi elles, Nasir al-Quraishi, un médecin d'une cinquantaine d'années, a raconté qu'il avait perdu cinq membres de sa famille dans l'incendie. «Un désastre nous a frappés. Nous sommes allés au centre commercial pour acheter à manger, préparer à manger et échapper aux coupures d'électricité à la maison», a-t-il ajouté. «Un climatiseur a explosé, le feu a éclaté et nous n'avons pas pu nous échapper». Réaction des autorités en Irak Le gouverneur de la province de Wasit, Mohammed al-Miyahi, a décrété trois jours de deuil et indiqué que les autorités locales engageraient des poursuites contre le propriétaire du bâtiment et du centre commercial. Il a ajouté que les premiers résultats seraient communiqués dans un délai de quarante-huit heures. «Cette tragédie est un grand choc […] et impose une révision rigoureuse de toutes les mesures de sécurité», a-t-il souligné. Le premier ministre Mohamed Chia al-Soudani a ordonné une «enquête approfondie» afin d'identifier les «lacunes» et de prévenir de nouveaux drames. Le Grand ayatollah Ali al-Sistani, la plus haute autorité de l'islam chiite en Irak, a présenté ses condoléances aux familles des victimes. D'autres incendies: Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
a day ago
- 24 Heures
La censure menace François Bayrou, premier ministre de l'austérité
Le chef du gouvernement français a fâché l'ensemble de l'opposition en présentant son projet de budget 2026. Il pourrait chuter cet automne. Ariane Hasler - Correspondante à Paris Publié aujourd'hui à 19h36 Le premier ministre français, François Bayrou, apparaît plus fragilisé que jamais après avoir présenté une cure d'austérité drastique pour le pays. AFP En bref: «L'Himalaya»: c'est ainsi que François Bayrou qualifie le projet de budget 2026 depuis plusieurs mois: un peu plus de 40 milliards d'euros à trouver, une cure de rigueur jugée incontournable pour ramener le déficit de la France à 4,6% l'an prochain. Depuis cette métaphore, non seulement la situation financière du pays ne s'est pas magiquement améliorée, mais Emmanuel Macron a annoncé dimanche vouloir lester les dépenses pour 2026 de 3,5 milliards d'euros supplémentaires pour la Défense. De quoi compliquer encore la tâche de son premier ministre dont la survie à son poste – sans majorité nette au parlement - est éminemment fragile. Mardi, lors de sa présentation du projet de budget qui sera débattu à l'automne, François Bayrou a déployé le champ lexical de l'urgence et de la gravité: «danger mortel», «moment critique», «écrasement de la France par la dette», une dette qui augmente de «5000 euros à chaque seconde». Le moment est périlleux pour les finances de la France, il l'est aussi pour son premier ministre. Et il le sait bien. Il a conclu son discours d'une heure en déclarant n'avoir «que des risques» à courir en présentant ses annonces avec un gouvernement «à la merci des oppositions». Menaces de censure Et en effet, à peine l'exercice terminé, celles-ci le menaçaient déjà de censure, avec une mesure cristallisant les critiques: la suppression de deux jours fériés, potentiellement le lundi de Pâques et le 8 mai. Le principe, mais aussi la date du 8 mai, victoire des alliés sur le régime nazi, ont déclenché l'ire de la gauche et du Rassemblement national. Son président, Jordan Bardella, y voyant «une attaque directe contre notre histoire, contre nos racines, et contre la France du travail». François Bayrou jugeant, lui, cette date pertinente pour alléger le mois de mai et ses fameux «ponts» de jours fériés, «un véritable gruyère» (sic) pour la production économique en France. Au total, il espère récupérer 4,2 milliards d'euros avec ces suppressions. Mais cette mesure n'est pas la seule à avoir attiré les foudres des oppositions, parfois coordonnées, parfois disparates. C'est le cas par exemple de la mise en place d'une «année blanche», soit le gel des dépenses publiques à leur niveau de 2025 sans indexation en 2026 pour, par exemple, les retraites, ou la modération des dépenses sociales - notamment dans la santé -, ou encore la suppression de certaines mesures d'équité fiscales. «Le premier ministre n'aura pas notre mansuétude» «Si François Bayrou ne revoit pas sa copie, nous le censurerons», a prévenu, sur X, Marine Le Pen. Le centriste a mordu sur plusieurs des lignes rouges annoncées par la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale, comme la désindexation des retraites ou la hausse du niveau général des impôts, sans faire, en contrepartie, de concessions sur ses demandes financières, comme la contribution française au budget de l'Union européenne. Pire pour le parti, pas un mot sur les immigrés. «Il est impossible de faire accepter à nos électeurs des mesures de purge sociale sans toucher aux étrangers, et même pas aux étrangers en situation irrégulière», s'est ainsi étranglé Jean-Philippe Tanguy, le Monsieur Économie du parti. À gauche aussi on s'insurge. Eric Coquerel, député LFI et président de la puissante Commission des finances, a qualifié le «plan Bayou» de «musée des horreurs néolibérales». «Bayrou déclare la guerre sociale», s'est indignée de son côté la cheffe des députés LFI Mathilde Panot. Conclusion de Jean-Luc Mélenchon: «Nous approchons du point de non-retour. Il est urgent de mettre fin à la macronie. Il faut faire partir Bayrou.» Le leader insoumis annonçant qu'une motion de censure sera déposée lors de l'examen du budget en septembre. Prêts à discuter Les LR, eux, se sont ménagé un temps de réflexion avec une conférence de presse en fin de matinée mercredi. Ils estiment que le plan budgétaire de François Bayrou pour 2026 a «le mérite de chercher des solutions», mais doit être «corrigé et amélioré». Laurent Wauquiez, patron des députés LR, dénonçant «la somme des réactions irresponsables de tous ceux qui rejettent tout en bloc» et saluant les économies annoncées sur «la question des agences et des opérateurs de l'État» ou «la lutte contre les arrêts de travail abusifs». Mais le plan du premier ministre «recourt de façon importante à des augmentations d'impôts» et «pèse fortement sur la France qui travaille», a déploré Laurent Wauquiez, souhaitant porter «l'effort maximal sur la baisse de la dépense». Quoi qu'il en soit, les LR se déclarent prêts à discuter. Dans le socle de la majorité disparate de François Bayrou, si d'aucuns, comme Edouard Philippe, ancien premier ministre et patron du groupe Horizons à l'Assemblée nationale, critiquent «ce plan d'urgence» qui «ne propose pas de réelle transformation, aucune réforme structurelle des politiques publiques qui ne fonctionnent plus», ils s'engagent toutefois à discuter afin d'améliorer le plan en question. Le PS, pivot? Prêt à discuter aussi, mais avec des réserves: le PS, entre les mains duquel repose en partie le salut de François Bayrou. En cas de dépôt de motion de censure, le parti à la rose peut faire pencher la balance pour ou contre le premier ministre. Et ça n'est pas gagné pour ce dernier. Preuve en est le commentaire du patron du PS, Olivier Faure, après le discours: «Ce n'est pas un plan de redressement, c'est un plan de démolition de notre modèle français. Ce n'est pas une année blanche qui s'annonce, mais une année noire pour les Français.» Mais la porte est encore ouverte: «Nous ferons nos propres propositions et nous verrons comment réagira le gouvernement.» Une position jugée trop modérée chez LFI, qui «attend évidemment les socialistes au rendez-vous» de la censure. À noter enfin que le premier ministre a reçu ce mercredi un soutien à double tranchant, celui d'Emmanuel Macron. Le président saluant un budget qui a «la vertu du courage, de l'audace et de la lucidité». Pas de quoi décrisper les ennemis du macronisme. Entre des alliés aux dents longues et pas toujours loyaux et des oppositions qui pourraient cette fois-ci bel et bien décider de s'allier pour le faire tomber, le parcours à très hauts risques de François Bayrou dans l'Himalaya budgétaire se poursuit. Les dernières actualités de la France Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.