
Attendue, la légalisation du site de Paléo ne bouleversera pas le visage du festival
La plaine de l'Asse, terre d'accueil de Paléo depuis 1990, est un champ à deux visages. Zone agricole la plupart du temps, elle se mue, à la fin juillet, en une fourmillante ville de 50'000 habitants.
KEYSTONE
En bref:
La plaine de l'Asse, terre d'accueil de Paléo , est un champ à deux visages. Zone agricole la majeure partie du temps, elle se mue, à la fin juillet, en une ville de 50'000 habitants. Vieux d'au moins vingt ans, le projet de légaliser les terrains du festival vient d'être emmanché, à la demande du Conseil d'État.
Si les événements qui empruntent des parcelles agricoles sont nombreux – par exemple les girons de jeunesses – la singularité du festival nyonnais est de devenir, chaque année durant six jours, la troisième ville de Suisse romande. «Nous avons un statut particulier, celui d'être une manifestation à la fois provisoire et pérenne», note Mario Fossati, secrétaire général de Paléo .
Paléo possède un statut particulier, celui d'être une manifestation à la fois provisoire et pérenne.
KEYSTONE/Archives 2024
L'élaboration d'un plan d'affectation cantonal (PAC) permettra de «régler les éléments déjà présents sur le site en conciliant les enjeux liés à la tenue du festival avec les enjeux territoriaux et environnementaux», précise la Direction générale du territoire et du logement (DGTL).
Récemment, un document cadre a été signé par le Canton et les cinq communes concernées. Ces entités collaboreront durant l'élaboration du PAC. Paléo sera aussi inclus dans le processus, et financera 60% des études. Le site de Paléo passé au peigne fin
Au cours de ces prochains mois, les installations pérennes ou provisoires, les fondations, les espaces dédiés au camping ou encore les parkings seront passés au peigne fin par différents experts, qu'ils soient hydrologues, pédologues ou archéologues.
«Le PAC Paléo n'apportera pas de modifications concrètes ou visibles sur le site, rassure d'emblée la DGTL. La plupart des surfaces sont destinées à l'agriculture le reste de l'année et cela ne sera pas modifié.» Zones sensibles au sein du festival
Il n'empêche que certaines infrastructures sont situées dans des secteurs particulièrement sensibles, telles que le cordon boisé bordant le canal, la partie nord-ouest du site (qui fait partie du Parc Jura vaudois) ou encore le camping (région archéologique).
S'il n'est pas exclu qu'elle présente des contraintes, la superposition de deux zones distinctes devrait accorder aux organisateurs une plus grande liberté pour façonner l'avenir de l'open air. «Aujourd'hui, nous sommes relativement figés dans notre configuration, car bon nombre d'installations ne seraient plus aux normes si on les reconstruisait», indique Mario Fossati.
Ainsi, un groupe de travail sera mis en place du côté des collaborateurs du festival. «Nous sommes amenés à nous projeter et à dresser des scénarios plausibles, par exemple en termes de mobilité du futur. Il ne faut pas oublier qu'une fois en vigueur, le PAC rendra tout retour en arrière plus difficile.»
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Marine Dupasquier est journaliste à la rubrique Vaud & Régions depuis 2020 et couvre essentiellement la région de Nyon. Sensible aux thématiques locales, elle a effectué ses premières piges au Journal de Morges. Plus d'infos
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