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Comment des escrocs ont arnaqué en série leurs victimes dans les gares romandes

Comment des escrocs ont arnaqué en série leurs victimes dans les gares romandes

24 Heures3 days ago
Un homme a soutiré des milliers de francs en se disant en détresse. Malgré son recours au Tribunal fédéral, il purgera dix mois de prison et sera expulsé. Publié aujourd'hui à 11h57
L'affaire a été jugée par le Tribunal fédéral à Lausanne.
24heures/Odile Meylan
L'arnaque était bien rodée. Aborder des passants dans les gares, inventer une histoire tragique, montrer de fausses preuves et repartir avec plusieurs centaines de francs. Le Tribunal fédéral vient de mettre un terme définitif à ce parcours criminel en confirmant les jugements du Tribunal de Lausanne et de la Cour cantonale vaudoise, condamnant un ressortissant européen à dix mois de prison et à l'expulsion du territoire pour huit ans.
Entre novembre et décembre 2021, cet homme et son complice ont ciblé des personnes dans plusieurs gares romandes, dont Lausanne. Leur technique: se présenter comme étant en détresse, prétendre avoir une voiture en panne, un frère hospitalisé ou une mère dans le coma. Pour convaincre leurs victimes, ils n'hésitaient pas à montrer des photographies toutes prêtes – fausse pièce d'identité, prétendue facture de garage, photos d'un proche supposément hospitalisé. Une arnaque bien huilée
L'arnaqueur et son acolyte ne se contentaient pas de demander de l'argent, ils adaptaient leur stratégie aux réactions des victimes. Ils commençaient par demander une somme, puis augmentaient leurs exigences une fois la confiance établie. Pour rassurer leurs victimes, ils prenaient en photo leurs cartes bancaires ou leur donnaient un numéro de téléphone portable feignant une intention de remboursement.
Dans un cas, ils ont même réussi à obtenir trois versements successifs de la même personne, totalisant 1300 francs. Le lendemain, l'escroc a encore rappelé cette même victime par le biais d'un nouveau raccordement téléphonique. II lui a indiqué que son frère était mort et qu'il avait besoin d'un montant supplémentaire de 2000 fr. afin de transporter son corps, alors qu'il s'agissait encore de mensonges pour tenter de lui soutirer plus d'argent. Expulsion contestée
La justice a également retenu contre l'homme sa participation à un vol organisé dans une entreprise vaudoise, où environ 2500 kilogrammes de cuivre ont été dérobés après effraction.
L'homme, qui comptait déjà cinq condamnations antérieures en Suisse, a contesté avoir fait preuve de «rouerie particulière», estimant que la «coresponsabilité des dupes» excluait toute astuce de sa part.
Il s'opposait aussi à son expulsion en invoquant l'accord sur la libre circulation des personnes. Argument rejeté par le Tribunal fédéral qui a souligné son casier judiciaire, son absence d'attaches en Suisse et le risque de récidive.
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Claude Béda est journaliste à la rubrique vaudoise de 24 heures. Licencié en sciences sociales et politiques, passionné par les sujets de société et la vie des gens d'ici, il a couvert plusieurs régions du canton, avant de rejoindre la rédaction lausannoise. Plus d'infos
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Fondée en 2003 dans le cadre du nouveau Département de la sécurité intérieure, chargé de la protection du territoire dans le sillage du 11 septembre, cette police fédérale de 21'000 employés est habituée aux controverses. En 2018, quand le premier gouvernement Trump a mis en œuvre une politique de séparation de familles de migrants à la frontière, des associations et l'aile gauche du Parti démocrate ont appelé à «abolir» ICE en réaction à ce qu'elles présentaient comme un long historique de violations des droits de l'homme et de traitement inhumain des détenus (fouilles sans autorisation, profilage racial, abus physiques et sexuels…). Rapport sur les dérives de l'ICE Dans un rapport de 1600 pages sorti en 2023, des inspecteurs fédéraux, qui se sont rendus dans des prisons opérées par ICE dans seize États entre 2017 et 2019, ont jugé que les conditions d'incarcération dans certains endroits étaient «barbares», «dangereuses et sales». 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