
Élisabeth Baume-Schneider défend l'apprentissage du français
Publié aujourd'hui à 19h35
La conseillère fédérale Élisabeth Baume-Schneider observe avec «inquiétude» les motions parlementaires voulant repousser l'apprentissage du français à l'école secondaire en Suisse alémanique (image d'archive).
KEYSTONE/Adrien Perritaz
Élisabeth Baume-Schneider a fustigé jeudi à Rorschach (SG) les attaques faites dans certains cantons alémaniques à l'encontre de l'apprentissage du français à l'école primaire. À l'occasion de la fête nationale, la Jurassienne a prôné le multilinguisme et la diversité culturelle de la Suisse.
«Nous devons avoir conscience que notre pays ne peut fonctionner à long terme que si nous sommes capables de nous intéresser aux autres régions linguistiques», a déclaré la cheffe du Département fédéral de l'intérieur (DFI), selon la version écrite de son discours.
Élisabeth Baume-Schneider a expliqué que le Conseil fédéral observait avec «inquiétude» les motions parlementaires, déposées notamment à Zurich, Saint-Gall ou encore Lucerne, voulant repousser l'apprentissage du français à l'école secondaire.
Pour la Jurassienne, une telle décision reviendrait à remettre en cause le compromis linguistique trouvé entre les cantons, ce qui créerait plus de problèmes que ça n'en résoudrait.
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La cheffe du DFI a voulu montrer que cette diversité linguistique rendait la Suisse profondément européenne. «Nous sommes le seul pays à être étroitement liés à trois grands espaces culturels. Nous devons aussi en grande partie notre succès économique, auquel contribuent fortement notre recherche et nos hautes écoles, à notre relation constructive avec l'Europe», a-t-elle noté.
Dans ce contexte, Élisabeth Baume-Schneider a souligné la volonté du Conseil fédéral de stabiliser et moderniser la relation de la Suisse avec l'Union européenne. Une relation d'autant plus importante lorsque le système international devient «plus instable» a-t-elle déclaré.
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Le comité référendaire refuse que l'annonce de sa conférence de presse soit publiée. Du jamais-vu, qui illustre les tensions qui minent le camp du non. Publié aujourd'hui à 16h10 Le comité opposé à l'identité électronique a lancé sa campagne ce mercredi. En bref: Le scrutin sur l'identité électronique prend décidément une drôle de tournure. Surtout si on regarde du côté des référendaires. Alors que le dépôt des signatures a été marqué par une gifle et des insultes, le lancement de campagne, lui, s'est déroulé sur fond de cachotterie. Voyez plutôt. C'est ce mercredi 6 août que le comité «Loi sur l'e-ID Non» a présenté ses arguments contre la loi soumise au peuple le 28 septembre. Il avait choisi le centre de presse du Palais fédéral pour le faire. Or, décision surprenante, il avait demandé au préalable que cette conférence de presse ne soit pas rendue publique, préférant contacter les médias directement. C'est du jamais-vu. 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