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Enterrer son animal avec soi? Un droit qui inquiète les défenseurs des animaux

Enterrer son animal avec soi? Un droit qui inquiète les défenseurs des animaux

24 Heuresa day ago
Berne veut permettre l'inhumation commune des humains et de leurs animaux. Une décision qui fait craindre des euthanasies abusives. Publié aujourd'hui à 17h26
Dans la ville de Berne, les cendres d'animaux domestiques pourraient à l'avenir être inhumées avec des humains en tant qu'offrandes funéraires.
Thierry Gachon/Keystone
Dans l'Égypte antique , non seulement les humains, mais aussi les chats et les chiens étaient momifiés et déposés dans les tombes. À l'avenir, cela pourra également être possible dans la ville de Berne. Toutefois, les animaux devront être incinérés plutôt que momifiés, et le volume de leurs cendres ne pourra pas dépasser 5 litres. Sur le plan juridique, les animaux ou leurs cendres sont considérés comme des offrandes funéraires.
L'organisation bernoise de protection animale, Tier im Fokus , exprime des sentiments partagés face à la révision totale envisagée du règlement sur les cimetières. «Sur le fond, nous saluons le fait que Berne veuille permettre l'inhumation commune de l'homme et de l'animal», déclare le porte-parole de l'association, Tobias Sennhauser, qui siège également au Conseil municipal de Berne depuis le début de l'année. Mais la nouvelle loi comporte aussi des risques: «Nous craignons que des animaux en bonne santé soient tués.»
Le conseiller municipal et militant pour les droits des animaux Tobias Sennhauser craint que des animaux en bonne santé ne soient tués.
Raphael Moser/Tamedia
D'après Tobias Sennhauser, la possibilité d'enterrements communs pourrait, sans le vouloir, encourager l'euthanasie prématurée d'animaux en bonne santé pour garantir une inhumation conjointe. Il rapporte un cas concret: «Une personne a fait euthanasier ses chats pour les faire enterrer avec elle.»
La Ville de Berne ne doit en aucun cas encourager l'abattage d'animaux en bonne santé, affirme Tobias Sennhauser. C'est pourquoi l'organisation Tier im Fokus demande l'introduction d'une clause explicite dans le règlement des cimetières, excluant de la sépulture les animaux euthanasiés uniquement dans le but d'une inhumation conjointe.
Au cimetière de Nordheim à Zurich, il existe depuis 2021 une offre de sépulture collective.
Andrea Zahler
Interrogé sur les modalités de contrôle, Tobias Sennhauser explique qu'une solution pragmatique existe. Lorsque des personnes réservent une tombe pour elles-mêmes et leur animal de compagnie, elles doivent signer une déclaration sur l'honneur attestant que leur animal n'a pas été euthanasié spécialement pour une inhumation conjointe.
Par ailleurs, à la suite de la révision du règlement, tous les vétérinaires seront informés que les animaux euthanasiés uniquement en vue d'une inhumation commune ne seront pas admis dans les cimetières communaux. Ils seront ainsi encouragés à ne pas procéder à ce type d'euthanasie. Les euthanasies d'animaux en bonne santé sont légales
En principe, la loi autorise l'euthanasie d'animaux domestiques en bonne santé, même sans raison valable. Le Conseil national a récemment rejeté une proposition d'interdiction dans ce sens.
Le risque de telles mises à mort prématurées demeure toutefois incertain. Il est impossible de vérifier si le cas mentionné précédemment, dans lequel une personne aurait fait abattre son chat avant sa propre inhumation, s'est réellement produit. «Malheureusement, la source ne peut pas être divulguée», explique Tobias Sennhauser.
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Andres Marti est journaliste basé à Berne. Il a étudié l'histoire ainsi que la langue et la littérature allemande à Berne et à Berlin. Plus d'infos
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Le militaire Fernand Carrel a pris son «dernier envol»
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time2 hours ago

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Le militaire Fernand Carrel a pris son «dernier envol»

Grande figure de l'aviation militaire suisse, ce fribourgo-lausannois avait défendu avec succès l'achat du F/A-18 dans les années 90. Publié aujourd'hui à 18h30 Fernand Carrel en octobre 1999. KEYSTONE Fernand Carrel est décédé le 30 juillet, indique l'avis mortuaire signé de lui seul dans 24 heures du 6 août. «Lorsque vous lirez ce message, j'aurai pris mon dernier envol vers les champs d'azur et d'étoiles illimités.» Ainsi débute les quelques lignes de celui qui fut commandant des forces aériennes, comme il le précise dans son ultime signature. Né le 5 juin 1937 dans une famille modeste, ce fribourgeois grandit à Lausanne. Il a le rêve de piloter des avions dès l'âge de 11 ans et se consacre entièrement à le réaliser. Après des études à l'EPFL, il obtient son brevet de pilote militaire de milice en 1959. Ingénieur au sein de l'administration communale lausannoise, il défend le projet d'aérodrome d'Etagnières, dont la capitale vaudoise est partie prenante. Le peuple vaudois dit non en 1966. Le bref parcours professionnel de Fernand Carrel dans le civil s'achève là. L'année suivante, à 30 ans, il devient pilote militaire de carrière. D'abord responsable des essais d'avions, il gravit les échelons jusqu'à devenir commandant des forces aériennes, fonction qu'il exerce de 1992 à 1999. La célébrité par l'aviation militaire À l'aise avec les médias, le pilote se prête volontiers au jeu de la célébrité. Dans un portrait de la TSR en 1985, le journaliste aborde la question de son célibat. «(…) Je suis plutôt une exception, la plupart de mes collègues sont d'heureux pères de famille (…). Il est vraisemblable que je suis aussi un peu un extrémiste dans cette façon d'envisager cet apostolat aéronautique», répondait-il. Il est alors déjà un des visages romands de l'armée. En 1989, c'est la secousse. Un gros tiers des citoyens suisses dit oui à l'abolition de l'armée. Quatre ans plus tard, une nette majorité rejette le gel de l'acquisition nouveaux avions de combat, alors que Berne commande 34 exemplaires du F/A-18. Victoire pour le militaire de carrière, dont la mission a été de défendre l'appareil made in USA face à l'opinion publique. L'armée entame sa cure de minceur avec «Armée 95». Fernand Carrel s'illustre alors comme le défenseur de référence d'une aviation militaire critiquée pour son coût et prône l'ouverture à une collaboration internationale. En 1997, le public découvre qu'il lui est arrivé de piloter en solo, malgré son âge et ses hautes responsabilités. Il lui est même reproché des erreurs de pilotage. Le chef du département militaire, Adolf Ogi, le blanchit. En 1999, il est perçu comme un provocateur avec sa demande d'une douzaine de F/A-18 en plus, peu avant sa retraite. Fernand Carrel, marié à l'aviation, participe encore à la création du musée de l'aviation militaire de Payerne au début des années 2000. Aviation militaire Newsletter «La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Jérôme Cachin est journaliste à la rubrique vaudoise depuis 2019, spécialisé en politique. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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Ces derniers jours, cinq alpinistes sont morts dans les Alpes. Les professionnels appellent à la prudence et rappellent les règles de sécurité. Publié aujourd'hui à 18h07 Le sommet du Cervin culmine à 4478 mètres au-dessus de Zermatt. KEYSTONE En pleine période estivale, les drames s'accumulent en haute montagne. Depuis la fin mai, quinze personnes ont perdu la vie en Valais. Et rien qu'entre le 30 juillet et le 6 août, quatre alpinistes y sont morts. Un cinquième décès a également eu lieu dans le massif du Mont-Blanc. Le dernier drame en date remonte au mardi 5 août: une Suissesse de 46 ans a chuté mortellement à environ 3800 mètres alors qu'elle redescendait par l'arête ouest du Lagginhorn , un sommet de 4010 mètres situé au-dessus de Saas-Grund. La veille, lundi 4 août, un alpiniste, vraisemblablement en solo, est décédé dans une chute au Cervin alors qu'il progressait à environ 4150 mètres par l'arête du Hörnli. Son identité n'a pas été communiquée. 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Les interventions en haute montagne sont particulièrement en hausse: 64 personnes y ont été secourues, soit plus du double qu'à la même période en 2024. Les sauveteurs d'Air Zermatt confirment aussi une activité plus soutenue qu'au cours des années précédentes. Majorité d'accidents à la descente Alors, que faire pour endiguer le phénomène? «On constate une hausse de la fréquentation des sommets célèbres et une désaffection pour des itinéraires moins prestigieux, indépendamment de leur beauté», observe en préambule Oscar Urio, guide de montagne en Suisse romande. Il souligne que «la majorité des accidents surviennent à la descente» et appelle ainsi à davantage de prudence: «Il ne faut pas hésiter à changer son plan en route, à faire demi-tour si l'on ne maîtrise plus les risques.» Certains passages se montrent par exemple abordables à la montée, mais deviennent délicats à redescendre. Il insiste également sur l'importance de bien connaître et d'utiliser son matériel: «Je vois souvent des gens encordés, mais de manière si mal gérée qu'ils prennent plus de risques que s'ils ne l'étaient pas.» Pour lui, il est essentiel de faire appel à un professionnel pour être emmené sur un itinéraire ou se former dans l'objectif d'être plus autonome. Oscar Urio ajoute en outre qu'«il est judicieux de mener systématiquement des enquêtes après les accidents graves, afin d'identifier d'éventuelles pratiques dangereuses». Quatre décès dans le massif du Mont-Blanc Le massif du Mont-Blanc, très fréquenté lui aussi, n'a pas été épargné cet été. Le dimanche 3 août, un alpiniste grec d'une trentaine d'années est mort après une chute de plusieurs centaines de mètres dans le couloir du Goûter, à environ 3835 mètres. Il descendait seul et sans être encordé. Le 18 juillet, un père de 56 ans et sa fille de 24 ans ont été retrouvés morts au pied de l'aiguille de Bionnassay. Et le 12 juin, une alpiniste américaine de 24 ans est également décédée dans le couloir du Goûter, un passage réputé dangereux. Les conseils de la police cantonale valaisanne Planifiez votre itinéraire avec soin; Ne vous surestimez pas; Renseignez-vous; Évitez de partir seul; dans tous les cas, informez quelqu'un de votre randonnée; Partez tôt et rentrez tôt; Ayez une batterie de téléphone pleine et/ou une batterie externe; Évaluez régulièrement les conditions; En cas de doute, renoncez; Faites-vous accompagner d'un professionnel de la montagne. Sécurité en montagne Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Sonia Imseng est journaliste au sein de la rédaction numérique. Elle couvre l'actualité, la société et la culture. Elle a aussi travaillé pour Femina, la RTS, Le Temps, Le Courrier. Plus d'infos @SoniaImseng Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Tensions autour du parking de l'Hôpital Riviera-Chablais
Tensions autour du parking de l'Hôpital Riviera-Chablais

24 Heures

time4 hours ago

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Tensions autour du parking de l'Hôpital Riviera-Chablais

Un courrier anonyme dénonce un «déséquilibre» dans l'attribution des places réservées au personnel. La direction conteste favoriser les travailleurs frontaliers. Patrick Combremont Publié aujourd'hui à 16h46 Fin 2023, le parking de l'Hôpital Riviera-Chablais avait déjà fait parlé de lui, mais pour une autre raison. Une partie de son goudron s'était soulevée. Des travaux avaient été entrepris pour le remettre en état. Chantal Dervey En bref: Les mots sont directs: «Je vous alerte, Madame, si rien n'est fait, cette situation va dégénérer.» Tel est le message d'une lettre anonyme, adressée ces jours à la directrice de la santé vaudoise, Rebecca Ruiz, et rendue publique ce mercredi par Rhône FM. Envoyé par «un collaborateur» de l' Hôpital Riviera-Chablais (HRC), ce courrier s'en prend au nouveau «plan de mobilité» de l'établissement, prévu pour le 1er janvier prochain, qui aurait des conséquences pour certains employés de la région. «Je vais perdre ma place de stationnement, comme tous mes collègues habitant en Suisse dans la Riviera et le Chablais», écrit ce travailleur, «habitant à quarante-cinq minutes à pied de la gare la plus proche et sans bus avant le début de son travail à 6 h du matin». 500 places pour 2000 employés Représentante des syndicats chrétiens du Valais (SCIV), à Monthey, Barbara Pfister souligne que c'est effectivement compliqué pour certains employés: «On ne peut pas demander de faire deux heures en transports publics après douze heures de travail», estime-t-elle. Ce cruel manque de places de parking autour de l'hôpital était déjà connu. Le problème est d'ailleurs confirmé par des chiffres parlants. Alors que le site hospitalier de Rennaz compte actuellement 1965 collaborateurs, pour la plupart en présence simultanée, on dénombre au total 912 places de stationnement, dont 515 sont réservées à ses collaborateurs directs, précise le service communication du HRC. Quelque 297 places sont, elles, destinées au public, tandis qu'une centaine d'autres sont occupées par l'Espace Santé Rennaz, indépendant de l'hôpital. Favoritisme démenti Mais la missive va plus loin. Elle dénonce un «déséquilibre» dans l'attribution des places: ceci «alimente un sentiment d'injustice qui ne cesse de croître et, à terme, risque de nuire gravement au climat social». Selon son auteur, les parkings de l'hôpital sont en effet plus largement occupés par des véhicules immatriculés en France et d'autres collègues frontaliers. Interrogé par la radio valaisanne, Christian Moeckli, le directeur général du HRC, écarte tout favoritisme. Les places sont attribuées sur la base d'une série de critères objectifs, qui tiennent compte de la situation particulière de l'employé, non seulement éloignée ou géographique, mais aussi familiale ou personnelle. Ceux-ci peuvent toujours être réévalués en cas de changement et les collaborateurs ont en outre un droit de recours. Reste que le problème est aigu et que l'hôpital est à la recherche de solutions avec les autres autorités et institutions. Les dernières actus sur l'Hôpital Riviera-Chablais Newsletter «La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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