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Nestlé Waters: Des taux élevés de microplastiques retrouvés dans les eaux Contrex et Hépar

Nestlé Waters: Des taux élevés de microplastiques retrouvés dans les eaux Contrex et Hépar

24 Heures5 days ago
Des taux élevés de microplastiques ont été retrouvés dans les eaux en bouteille Contrex et Hépar. Cette enquête s'inscrit dans le cadre des poursuites engagées contre Nestlé Waters.
Publié aujourd'hui à 21h17
Nestlé Waters est poursuivi pour des décharges sauvages de déchets polluants .
AFP
Des taux de pollution de microplastiques «incommensurables» ont été retrouvés dans les eaux Contrex et Hépar, selon le magistrat chargé de l'enquête préliminaire dans le cadre des poursuites contre Nestlé Waters concernant des décharges sauvages de déchets polluants dans les Vosges, révèle samedi Mediapart.
Nestlé Waters est poursuivi pour avoir stocké des déchets et maintenu quatre décharges sauvages à Contrexéville, They-sous-Montfort, Saint-Ouen-Les-Parey et Crainvilliers, représentant un volume cumulé de 473.700 mètres cubes, l'équivalent de 126 piscines olympiques. Le procès, décidé après une enquête du pôle régional environnement du parquet de Nancy, se tiendra du 24 au 28 novembre.
Nestlé est notamment poursuivi pour avoir, autour de ces décharges, «laissé s'écouler dans les eaux superficielles et souterraines» des «particules de microplastiques» à des concentrations «rendant toute vie aquatique impossible et ayant des effets nuisibles sur la santé, la flore et la faune». Microplastiques retrouvés à la sortie des forages
Les révélations de Mediapart, qui a contribué avec Le Monde et Radio France aux révélations sur les traitements illégaux utilisés par le passé par Nestlé Waters sur ses eaux, indiquent que les décharges de plastique «sont (à) l'origine» de taux élevés de microplastiques retrouvés à la sortie des forages des eaux ensuite embouteillées sous les marques Contrex et Hépar.
Le média s'appuie notamment sur une enquête de l'Office français de la biodiversité (OFB) et de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp).
«Une analyse chiffrée illustre que les proportions sont incommensurables s'agissant de l'introduction de microplastiques dans les sols vosgiens par Nestlé aux lieux des décharges, sur les terres et les eaux situées en aval», indique le magistrat chargé de l'enquête, selon Mediapart, alertant sur «leurs effets nuisibles sur la santé humaine». Des concentrations jusqu'à 1,3 million de fois supérieures
Les taux de microplastiques sont de 515 particules de microplastique par litre (mp/L) pour Contrex, et 2096 pour Hépar, soit des concentrations 51'000 à 1,3 million de fois supérieures à celles retrouvées dans des lacs, fleuves et rivières par deux études sur lesquelles s'appuient les enquêteurs. Et de 5 à 2.952 fois supérieurs aux taux moyens dans les nappes phréatiques du monde, selon d'autres études. Ces taux sont également supérieurs à ceux retrouvés dans d'autres eaux en bouteille par des chercheurs.
«La dégradation est substantielle en ce qu'ils sont fragmentés en micro voire nanoplastiques, imprégnés et diffusés dans les sols et les réseaux d'eaux souterraines, de sorte qu'aucune dépollution n'est envisageable», ajoutent les enquêteurs. Contacté par Mediapart, Nestlé Waters affirme «qu'aucune pollution n'est avérée aux termes des analyses environnementales partagées avec les autorités. Toutes nos eaux peuvent être bues en toute sécurité».
Le média indique avoir consulté une note confidentielle dans laquelle Nestlé affirme en 2022 que les décharges pourraient avoir »un impact sur la qualité des eaux». Selon l'entreprise, les décharges incriminées datent des années 1960, avant qu'elle ne soit propriétaire des terrains pollués.
Les taux de microplastiques dans les eaux minérales naturelles ne sont pas réglementés. Omniprésentes dans l'environnement, ces substances sont au coeur des négociations en cours à Genève pour élaborer un traité contre la pollution plastique.
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Genève, capitale de la pollution plastique Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Pierre-Alexandre Sallier est journaliste à la rubrique Économie depuis 2014. Auparavant il a travaillé pour Le Temps , ainsi que pour le quotidien La Tribune , à Paris. Plus d'infos Caroline Zuercher est journaliste à la rubrique Suisse depuis 2005. Elle couvre en particulier les sujets liés à la santé et à la politique de santé. Auparavant, elle a travaillé pour Swissinfo et Le Matin. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

On Running brave les droits de douane américains et affiche des ventes record
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