
Donald Trump annonce des taxes douanières de 100 % sur les puces et semi-conducteurs
« Nous allons mettre d'importants droits de douane sur les puces et semi-conducteurs », a-t-il déclaré depuis la Maison Blanche, « autour de 100 % ». « Mais c'est une bonne nouvelle pour les entreprises qui les fabriquent aux États-Unis », a-t-il ajouté.
Les puces sont de longue date dans le viseur de Donald Trump, qui avait notamment accusé Taïwan d'avoir « volé » l'industrie américaine des semi-conducteurs.
Cette annonce de Donald Trump a en tout cas bousculé les valeurs technologiques sur les bourses asiatiques. À Séoul, le champion sud-coréen des puces SK Hynix perdait 0,4 % vers 2h30 GMT après avoir lâché près de 3 %. Au Japon, Tokyo Electron, fabricant majeur d'équipements pour la production de puces, chutait de 3,22 %, tandis que le fabricant de semi-conducteurs Renesas cédait 3,44 %.
L'action TSMC s'envole
En revanche, le mastodonte taïwanais du secteur TSMC, qui produit l'essentiel des semi-conducteurs les plus sophistiqués, s'envolait de presque 5 % après l'assurance de Taipei qu'il serait épargné. Étant donné qu'il est « le principal exportateur de Taïwan, et qu'il dispose d'usines aux États-Unis, TSMC est exempté », a déclaré Liu Chin-ching, directeur du Conseil national de développement taïwanais.
L'enjeu est massif : Taïwan a exporté 7,4 milliards de dollars de semi-conducteurs vers les États-Unis en 2024. Soucieux d'amadouer Washington, TSMC - dont les puces sont indispensables aux iPhone d'Apple comme aux équipements d'intelligence artificielle de pointe de Nvidia - avait annoncé début mars investir 100 milliards de dollars aux États-Unis pour y construire des usines.
Apple a également promis mercredi, aux côtés de Donald Trump, 100 milliards de dollars d'investissements supplémentaires dans le pays. De son côté, le sud-coréen Samsung Electronics, associé à Texas Instruments pour construire des usines de puces aux États-Unis, grimpait de 2,4 %.
Alors que les déclarations du président américain restent à préciser, Séoul espère se voir accorder un statut privilégié permettant aux firmes sud-coréennes d'être exemptées. « Que ce soit 100 % ou 200 % (...) on nous a promis le traitement de la nation la plus favorisée dans le secteur des semi-conducteurs », a assuré une porte-parole de la présidence, Kang Yoo-jung. La Corée du Sud a exporté l'an dernier pour 10,7 milliards de dollars de puces aux États-Unis.
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