
États-Unis : une responsable de la Fed favorable à trois baisses des taux d'intérêt d'ici fin décembre
Elle ajoute qu'elle prévoit toujours trois baisses des taux de la Fed pour 2025, sachant qu'aucune n'a encore eu lieu et qu'il reste trois réunions programmées d'ici la fin de l'année. Vice-présidente de la banque centrale des États-Unis, chargée de la régulation bancaire, Michelle Bowman s'est distinguée la semaine dernière en s'opposant à la majorité de ses collègues lors de la réunion de politique monétaire. Le gouverneur Christopher Waller a aussi voté contre la décision de laisser les taux d'intérêt inchangés pour la cinquième fois de suite.
Publicité
Des risques pesant sur l'emploi
Tous deux, qui ont été nommés à la Fed par le président Donald Trump pendant son premier mandat, ont plaidé pour une baisse d'un quart de point de pourcentage pour donner un coup de pouce à l'activité économique. Dans son discours, Michelle Bowman explique qu'elle avait repéré des «signes de fragilité» sur le marché du travail. Ceux-ci se sont depuis «agrandis», selon elle.
Deux jours après la réunion de la Réserve fédérale, le rapport mensuel sur l'emploi aux États-Unis a déclenché une déflagration dans les milieux économiques, avec des créations d'emplois faibles et des révisions de données importantes tendant à montrer que le marché du travail va bien moins bien qu'escompté. Le président Donald Trump a limogé l'économiste supervisant la publication, estimant que les chiffres avaient été «manipulés» à des fins politiques, pour lui nuire.
Michelle Bowman ne va pas sur ce terrain, tout en regrettant que les rapports sur l'emploi soient devenus moins fiables «ces dernières années». Elle considère que les risques pesant sur l'emploi sont désormais plus importants que ceux liés à la hausse du coût de la vie. Elle répète à plusieurs reprises que les nouveaux droits de douane mis en place par l'exécutif américain devraient avoir un impact seulement temporaire sur l'inflation. Elle pense ainsi «que l'inflation reviendra à 2% quand ces effets se dissiperont».
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Parisien
an hour ago
- Le Parisien
Télétravail, shorts et tongs, quels droits pour les travailleurs lors des vagues de chaleur ?
41,6 °C à Bordeaux, 35 à 36 °C attendus ce mercredi à Paris ou encore 40 °C dans la vallée du Rhône et le Grand Est. La vague de chaleur qui touche la France depuis ce lundi pourrait durer jusqu'au week-end. Des températures extrêmes auxquelles les travailleurs sont particulièrement exposés. Mais de quels droits disposent-ils en période de canicule ? Est-il possible de ne pas travailler ? Dans le code du travail, rien n'indique que les employeurs peuvent dispenser un salarié de son travail en cas de canicule, excepté dans le secteur du BTP. Pour ce dernier, un décret gouvernemental permet, depuis l'an passé, de mettre au chômage technique indemnisé les ouvriers du bâtiment quand les trop fortes chaleurs perturbent les conditions de travail. Celui-ci impose aux entreprises du BTP de prévoir la fourniture de vêtements de travail qui couvrent tout le corps et la mise à disposition de trois litres d'eau fraîche pour chaque salarié. Un autre décret, publié le 27 mai 2025, plus général, stipule que toutes les entreprises doivent adapter l'organisation du travail, et notamment les horaires, afin de limiter la durée et l'intensité de l'exposition aux températures caniculaires. Vidéo« C'est insupportable cette chaleur » : le Tarn en alerte rouge canicule En dehors de ce cadre législatif renforcé, l'employé est tenu de travailler. S'il estime que la chaleur engendre des situations dangereuses pour sa sécurité ou sa santé, il peut toutefois activer son droit de retrait. En utilisant ce dispositif, l'employé peut interrompre son activité jusqu'à ce que l'employeur ait mis en place les mesures de protection adaptées ou jusqu'à la fin de la vague de chaleur. Ce droit de retrait, n'occasionnant pas de perte de salaire, peut toutefois être contesté par l'entreprise… Autre méthode pour se protéger de la canicule : avoir recours au télétravail, ce qui est fortement recommandé par le ministère de l'Économie et du travail. Sont particulièrement ciblées par ce dispositif les femmes enceintes ou les personnes souffrant d'autres pathologies. Peut-on s'habiller comme on le souhaite ? Tongs, shorts, débardeurs… En période de forte chaleur, la tentation peut être grande d'enfiler ces vêtements légers pour se protéger. Pour autant, est-ce autorisé ? Le Code du Travail « n'a pas de disposition particulière sur la tenue vestimentaire », nous expliquait en juin Anne-Sophie Lehembre, avocate spécialisée en droit social au sein de cabinet Voltaire Avocats. A priori donc, la liberté vestimentaire est garantie. Mais dans certaines branches de métier, des conventions et des normes internes vont régir la manière de s'habiller. Dans les boucheries, les boulangeries, le BTP ou encore dans la restauration, pour des motifs d'hygiène ou de sécurité, il est impossible de venir travailler en tong et en débardeur même en cas de forte chaleur. Le port du casque, des chaussures de sécurité ou du pantalon long étant imposé. Dans d'autres entreprises, le contact avec le client, comme pour les serveurs dans les bars et restaurants, impose d'avoir une tenue décente et compatible avec la fonction exercée, donc pas de short ni de tong ici aussi. Pour les cadres libéraux, cela peut même aller jusqu'au port du costard cravate même lorsque le thermomètre dépasse les 35 °C. Si les salariés ne respectent pas ces règles internes, ils peuvent s'exposer à des sanctions. Et dans les cas les plus graves à un licenciement.


Le Figaro
2 hours ago
- Le Figaro
Brésil : Lula annonce 5,5 milliards de dollars de crédits pour les entreprises touchées par les droits de douane
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a annoncé mardi 5,5 milliards de dollars de crédits pour les entreprises touchées par les droits de douane américains, dans le cadre d'un plan de soutien. Une surtaxe punitive de 50%, avec de nombreuses exceptions, frappe depuis mercredi des produits brésiliens exportés aux États-Unis. Elle fait office pour Donald Trump de représailles contre les poursuites visant l'ex-président Jair Bolsonaro, son allié d'extrême droite, accusé d'avoir tenté un coup d'État au Brésil après sa défaite à l'élection de 2022. Les secteurs clés du café et de la viande sont particulièrement touchés, alors que le jus d'orange, l'aviation civile, les engrais et les métaux précieux ne sont pas concernés par les droits de douane de 50%. Selon Brasília, 36% des exportations brésiliennes sont impactées. Publicité «Demain (mercredi), je vais signer une mesure provisoire créant une ligne de crédit de 30 milliards de réais (5,5 milliards de dollars) pour les entreprises brésiliennes qui pourraient souffrir de préjudices à cause des droits de douane de Trump», a déclaré Lula sur une radio locale. Les aides iront surtout aux petites entreprises, les grandes ayant de meilleures capacités de «résistance», a ajouté le président.


Le Figaro
13 hours ago
- Le Figaro
«Mdr, préparez-vous à + 27 millions d'emplois dans 2 semaines»: qui est E. J. Antoni, le « M. Statistiques » nommé par Donald Trump ?
Réservé aux abonnés Son arrivée à la tête du département du Bureau des données sur l'emploi intervient dix jours après le limogeage de l'ex-dirigeante accusée sans preuves par le président d'avoir truqué les derniers chiffres. Moins de deux semaines après avoir brutalement évincé la dirigeante du Bureau des statistiques de l'emploi (BLS), Erika McEntarfer, Donald Trump a désigné, ce lundi, un nouveau responsable pour cette institution clé. Le poste revient à E. J. Antoni, économiste affilié à la Heritage Foundation. Ce centre de réflexion conservateur qui avait préparé un programme clé en main pour le candidat républicain, le « Project 2025 », favorable aux droits de douane et relayant périodiquement des thèses complotistes. Sur le réseau Truth Social, le président américain a salué « la compétence » de son nouveau lieutenant et affirmé qu'il garantirait, lui, la publication de données « honnêtes et exactes », là où il accuse, sans preuves concrètes, l'ancienne commissaire d'avoir « truqué les chiffres de l'emploi ». Dans sa dernière publication, l'agence a réduit de 258.000 le nombre de postes créés sur les deux mois précédents, conformément à ses habituels ajustements de données préliminaires…