Les notes de PSG - Real Madrid : Fabian Ruiz impressionnant, Mbappé inexistant
Autant il avait dû s'employer face au Bayern Munich il y a quatre jours, autant il n'a rien eu à faire en première période. Il s'est employé réellement pour la première fois à la 63e en dégageant du poing un centre de Mbappé. Une deuxième parade (87e).
Sa capacité à répéter les efforts une nouvelle fois sous cette chaleur étouffante est bluffante. Des percussions, des frappes (20e), des centres (5e, 24e, 72e, 88e) dont le deuxième est décisif pour Ruiz, protège devant Mbappé (68e). Une seconde période un ton en dessous.
Comme ses partenaires, le capitaine a été bon et attentif pour contrecarrer quelques situations madrilènes (8e, 13e, 23e, 65e). Le patron au sol comme dans les airs.
Titulaire en l'absence de Pacho suspendu, le Brésilien a répondu présent comme il l'avait fait à Liverpool lors de la prolongation ou à l'aller face à Aston Villa. Il contre un tir de Bellingham (63e). Sort une frappe de Valverde (74e). Si l'on doit lui trouver un bémol, ce sera sa relance manquée (76e).
Comme son alter ego de l'aile droite, le latéral portugais a été fort. Vigilant face aux appels en profondeur de Vinicius (21e) ou Mbappé. Deux fois Courtois a repoussé ses frappes (5e, 45e). Remplacé par Kang-in Lee (79e).
Le Portugais délivre sans doute, avec ballon, une prestation moins flamboyante que le duo Vitinha-Fabian Ruiz mais quelle activité, quelle utilité hors possession ! Il est toujours aussi efficient dans le contre effort, a coupé quelques transitions et est apparu comme un rempart efficace dans les rares situations de défense en bloc bas.
La question, sur les six derniers mois, est de savoir dans quel secteur il a encore une marge de progression ? Il éblouit tellement. Le Portugais dégage une telle facilité dans ses prises de décision, une telle sûreté dans ses choix techniques... Confiant, il est un distributeur précis et surtout constant. Il fait vivre le jeu parisien et a parfois fait passer ses homologues madrilènes pour des enfants.
Il y a quelque chose d'assez fascinant à constater la dimension prise par l'Espagnol. Ses deux buts - ses 7e et 8e cette saison - ne traduisent qu'imparfaitement ce qu'on a vu. Des projections, de la disponibilité constante, des courses de compensation : à son poste, en ce moment, il n'a pas d'équivalent. C'est beau et tellement efficace. Il est l'un des symboles de la dimension prise par ce PSG-là. Remplacé par Warren Zaïre-Emery (67e).
Le jeune crack parisien ne laisse pas sur ce match de trace statistique. Présent sur l'action du 3e but, l'ancien Rennais n'a eu qu'une influence intermittente sur le jeu de son équipe. Dommage car face à Fran Garcia, il apparaissait dominant techniquement et physiquement. Auteur d'un but refusé pour hors-jeu (48e). Actif sans ballon. Remplacé par Senny Mayulu (67e) qu'on a déjà vu plus inspiré.
Qui aurait prédit une telle trajectoire cette saison ? Même pas lui sans doute. Un but qui porte à 35 buts son bilan. Le Français va boucler un exercice exceptionnel. Encore du suspense pour le Ballon d'Or ? Vraiment ? Agressif, efficace, inspiré - une-deux sur le 3e but -, « Dembouz » confirme être entré dans la dimension des joueurs qui ne se ratent pas dans les grands matches. Avec un peu plus de réussite, il aurait pu boucler son match avec deux buts et deux ou trois passes décisives. Bluffant. Remplacé par Gonçalo Ramos (59e) qui, sollicité à deux reprises, a semblé manquer de confiance, avant de conclure parfaitement sur un service de Barcola (88e).
Moins flamboyant dans le un-contre-un que sur ses récentes sorties, le Géorgien a été une menace ponctuelle pour le Real Madrid par ses courses intérieures. Il doit cadrer cette frappe sur un service de Dembélé (40e). Toujours aussi précieux par ses retours défensifs. Remplacé par Bradley Barcola (59e), en jambes et auteur de gestes de classe sur le 4e but (4-0, 88e).
4-0 en demi-finales. Il a relancé petit à petit Dembélé pour une réussite sur ce match et lors du quart de finale. Une maîtrise totale des évènements.
Ses deux premiers arrêts énormes, coup sur coup (4e et 5e), auguraient d'une belle soirée. Elle a viré à la catastrophe dans la minute suivante, le Belge ne pouvant rien sur la frappe de Ruiz (6e), ni sur celle de Dembélé (9e). Impuissant sur le troisième but (24e), il a limité la casse ensuite.
Replacé latéral droit en raison de la blessure d'Alexander-Arnold, il a essayé de contenir comme il a pu Kvaratskhelia. Pas au sommet de son art cependant, à l'image de pertes de balle inhabituelles. Repassé au milieu après l'entrée de Carvajal (71e), il a placé une frappe dangereuse.
Une soirée cauchemar un tournoi qui l'est tout autant. Expulsé contre Pachuca (3-1), il commet une erreur de relance incroyable à l'origine de l'ouverture du score (6e). Asencio ne parviendra jamais à se remettre à l'endroit ensuite. Remplacé par Éder Militao (64e), plus solide.
Sa relance déchirée, provoquant le deuxième but parisien, est inimitable (9e). Comme son jeune compère de la charnière, il a sombré dans des proportions étonnantes pour un joueur de son expérience, jamais bien placé, toujours avec un temps de retard et pas inspiré avec le ballon.
Il a pris la marée dans son couloir. Il faut croire que le PSG avait ciblé le côté gauche madrilène, puisque l'essentiel de ses actions partait de là. Le latéral madrilène n'a pas vraiment été aidé par Vinicius, ni Mbappé et, seul face à Doué et/ou Dembélé, c'était trop compliqué.
Attendu au tournant dans ce registre de relayeur, le jeune international turc n'a pas assez pesé au cours de cette demi-finale. À l'exception de cette passe trop appuyée (45e + 3), il n'a jamais réussi à créer le déséquilibre, ni trouver ses attaquants. Remplacé par Lucas Vazquez (83e)
Il a sans doute eu l'impression d'être à la fois partout et nulle part. Le milieu français a cherché à écoper autant qu'il a pu mais sans réussite, au point de s'agacer et de récolter un avertissement pour un tacle en retard (28e). Imprécis dans ses relais, il a vécu une soirée pénible.
Même s'il a été très imprécis par moments, à l'image de ses passes qui ressemblaient à des briques, il a été l'un des rares Madrilènes a surnagé dans les nombreux temps faibles de son équipe. Mais il a aussi réalisé trop de mauvais choix et paru perdu avant son remplacement par Luka Modric (64e).
Dans la lignée de ses précédentes rencontres dans ce tournoi, sa prestation a confiné avec le néant. Pas de différences, pas vraiment de passes dangereuses sinon ce centre-tir que Garcia n'a pas été capable de couper (8e), il est même repris par la vitesse de Nuno Mendes (21e). Remplacé par Brahim Diaz (65e).
Ce n'était pas le même que lors des rencontres précédentes mais il n'était pas non plus utilisé dans le même registre. Le jeune Madrilène n'a pas les qualités d'un pivot pour un 4-3-3 et cela s'est vu. Il avait trop de lacunes techniques pour être utile dos au but et conserver le ballon. Remplacé par Dani Carvajal (71e).
Il n'était pas en jambes et cela s'est vu. Peu de mouvements, trop peu d'appels, il n'est jamais parvenu à prendre l'avantage sur la défense parisienne qui n'a pas eu trop à forcer pour éteindre son influence. À part une frappe trop enlevée (53e), il n'a pas eu une occasion.
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