La Ligue des champions et désormais la Supercoupe d'Europe, plus qu'un palmarès, une oeuvre signée PSG
Jusqu'à une heure avancée de la nuit, dans la touffeur d'Udine, on a longtemps cru que le PSG commencerait sa saison comme il avait terminé la précédente, un mois plus tôt, face à Chelsea (0-3), en Coupe du monde des clubs : par une défaite en finale qui n'aurait pas complètement ébréché sa réputation, considérant les difficultés historiques de calendrier auxquelles il a été confronté, mais qui l'aurait ramené trop rapidement et trop brutalement vers la déception. Mais les grandes équipes sont toujours celles qui refusent le mieux la défaite, et la dimension particulière des Parisiens est apparue quand on aurait juré qu'il était trop tard, alors que Tottenham menait 2-0, quelques minutes à tenir, et n'avait guère été visité par le danger.
Paris n'était pas prêt à jouer un match de ce niveau, mais il était prêt à le gagner, et il l'a renversé au crépuscule, quand des forces nouvelles ont surgi de son banc. Ni l'un ni l'autre des héros de la nuit frioulane ne sont des priorités pour Luis Enrique, et Lee Kang-in a été franchement éloigné du terrain en fin de saison dernière, mais ce sont bien le Coréen et Gonçalo Ramos qui ont changé le sens de cette Supercoupe, dans une course-poursuite soudaine que rien n'avait réellement annoncé, dans le jeu parisien, et qui a renvoyé Tottenham à sa réputation éternelle de perdant, même quand il semble ne pas pouvoir perdre.
Une oeuvre parachevée quasiment jusqu'à la perfection
Après avoir conquis l'Europe au printemps avec onze titulaires intouchables, le PSG a torpillé Tottenham en quelques minutes avec ses joueurs du banc, deux manières dissemblables de repartir avec l'argenterie : à Munich, face à l'Inter (5-0, le 31 mai), c'était le chef-d'oeuvre de planification de Luis Enrique, mais mercredi soir (2-2, 4-3 aux t.a.b.), il n'a fait que gérer l'urgence, tout en devenant l'un des rares entraîneurs de l'histoire sacré après une semaine d'entraînement.
La réalité est qu'à la 85e minute, on s'apprêtait à conclure que cela n'aurait pas de sens de reprocher cette défaite aux Parisiens, qu'il faudra s'interroger, peut-être, sur leur compétitivité en Ligue 1 pendant le mois d'août, vu leur déficit de préparation, et que leur triomphe en Ligue des champions méritait mieux que ces tristes lendemains, de New York à Udine.
Mais la manière dont le PSG a décroché sa première Supercoupe, la première du football français, renverse la perspective : il n'y a pas eu de Grand Chelem, mais en moins de trois mois, Paris a remporté la Ligue des champions, la Supercoupe, et atteint la finale de la Coupe du monde des clubs. C'est plus qu'un palmarès, c'est une oeuvre, dont le dénouement, mercredi soir, fera passer le message que rien ne sera facile, jamais, pour les adversaires qui auront la chance de lui mener la vie dure, cettesaison.
Chevalier, récit d'une sacrée première avec le PSG
Bien sûr, il ne s'est rien passé dans le jeu parisien, ou presque, pendant quatre-vingt minutes, selon la logique absolue de ressources athlétiques trop dissemblables, et Paris a cédé beaucoup trop facilement sur tous les coups de pied arrêtés qui passaient. Un premier but de Micky Van de Ven (39e) sur le deuxième temps d'un coup franc tiré par le gardien Guglielmo Vicario dans le camp parisien, malgré un bel arrêt de Lucas Chevalier sur la tête de Cristian Romero, un second but sur coup franc qui aura vu Romero complètement seul au deuxième poteau, avec une grosse faute de main de Chevalier, cette fois, mal organisé face au rebond (48e).
Il n'est pas certain que la friabilité parisienne sur les coups de pied arrêtés soit liée au manque de préparation, tant elle est constante, mais le PSG, donc, n'a rien fait de bon avant l'entrée des remplaçants, qui ont d'autant mieux réveillé Ousmane Dembélé qu'il est passé à droite où il a instantanément créé du déséquilibre, le pendant de la bonne entrée d'Ibrahim Mbaye à gauche. À l'origine de la belle frappe de Lee (85e), Dembélé a offert l'égalisation à Ramos (90e+ 3), dont les déplacements dans la surface restent un modèle. Avant, dans une finale européenne, c'était le Real Madrid qui égalisait par Ramos dans le temps additionnel.
Il aurait été trop simple, sans doute, que le PSG remporte la séance de tirs au but sans trembler, alors même que les statistiques indiquaient le déficit de réussite de Chevalier dans cet exercice, en regard de Gianluigi Donnarumma. Il lui a fallu mal commencer, donc, voir Vitinha ne pas cadrer la première tentative, Chevalier arrêter la troisième des Spurs, de Van de Ven, et Nuno Mendes boucler l'affaire dans le rôle du cinquième tireur, pour que recommence la sarabande. Longtemps, que le PSG ne fasse rien comme tout le monde semblait une malédiction. C'est désormais son charme et sa signature.
Les notes de PSG-Tottenham : Dembélé n'a pas lâché

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