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Ne pas agir viole le droit international, tranche la Cour internationale de justice

Ne pas agir viole le droit international, tranche la Cour internationale de justice

La Presse6 days ago
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Ne pas agir viole le droit international, tranche la Cour internationale de justice
Les pays qui n'agissent pas suffisamment contre le changement climatique violent le droit international, conclut le plus haut tribunal des Nations unies dans un avis très attendu, qui pourrait marquer un tournant en matière de justice climatique en ouvrant la porte à l'octroi de réparations.
La Cour internationale de justice (CIJ) a statué mercredi que « le droit international coutumier impose aux États des obligations relativement à la protection du système climatique » contre les émissions de gaz à effet de serre (GES) d'origine humaine.
Les pays doivent ainsi utiliser « tous les moyens à leurs dispositions pour empêcher que les activités exercées dans leur juridiction ou sous leur contrôle causent des dommages significatifs » au climat planétaire et à l'environnement.
Ils ont aussi le « devoir de coopérer de bonne foi les uns avec les autres » contre ce que le tribunal qualifie de « menace urgente et existentielle ».
Les 15 juges du plus haut tribunal international concluent aussi à l'unanimité que la violation de ces obligations par un État « constitue un fait internationalement illicite engageant sa responsabilité ».
Une telle violation entraîne une obligation de cesser les actions en question, mais ouvre aussi la porte à « l'octroi d'une réparation intégrale aux États lésés », indique la cour.
La CIJ estime ainsi qu'il n'est pas suffisant pour les États de respecter les traités internationaux pour s'acquitter de leurs responsabilités. Elle ajoute que les conséquences du changement climatique « sont susceptibles de brimer certains droits de l'Homme ».
La lecture des conclusions de la CIJ par son président Yuji Iwasawa a duré plus de deux heures.
D'autres détails suivront.
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Des tanks israéliens le long de la frontière avec la bande de Gaza Israël rejette la pression internationale pour un cessez-le-feu à Gaza (Jérusalem) Le ministre israélien des Affaires étrangères a rejeté mardi ce qu'il a qualifié de « campagne biaisée » de pressions internationales en faveur d'un cessez-le-feu dans la guerre à Gaza et de la reconnaissance d'un État palestinien. Agence France-Presse Gideon Saar a déclaré aux journalistes que si Israël mettait fin au conflit alors que le Hamas est toujours au pouvoir à Gaza et détient toujours des otages, ce serait une « tragédie tant pour les Israéliens que pour les Palestiniens ». « Cela n'arrivera pas, quelle que soit la pression exercée sur Israël », a-t-il déclaré. Israël mène une campagne militaire contre le mouvement islamiste palestinien à Gaza depuis l'attaque perpétrée par le groupe palestinien le 7 octobre 2023 sur le territoire israélien. La pression internationale ne cesse de s'intensifier sur Israël pour mettre fin à la guerre, notamment pour permettre l'acheminement de l'aide dans le territoire palestinien où la catastrophe humanitaire rappelle les famines observées en Éthiopie et au Biafra, au Nigeria, au siècle dernier, selon le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies. M. Saar a affirmé que le Hamas était le seul responsable du conflit et que la pression exercée sur Israël ne ferait qu'encourager le mouvement palestinien à durcir ses positions. « Quand ils exigent la fin de cette guerre, qu'est-ce que cela signifie réellement ? Mettre fin à la guerre et le Hamas reste au pouvoir à Gaza ? » M. Saar a également réagi aux initiatives de certaines capitales occidentales, dont Paris, pour relancer les efforts en faveur d'une solution à deux États au conflit israélo-palestinien. « Le ministre français des Affaires étrangères a déclaré hier à New York que l'Europe devait faire pression sur Israël pour qu'il accepte une solution à deux États », a déclaré le ministre israélien. « Créer un État palestinien aujourd'hui, c'est créer un État du Hamas, un État djihadiste. Cela n'arrivera pas », a-t-il ajouté.

Les trous
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time4 hours ago

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Les trous

« Il n'y a pas que les routes qui soient constellées de trous. Notre mémoire collective est une passoire », écrit notre collaboratrice. Je t'imagine, cher lecteur, au beau milieu de tes vacances d'été. Sur le balcon de ton chalet loué, ou sur le terrain du motel, tu lis ta Presse avec ton deuxième café. En contrebas, ton auto se repose d'avoir été bardassée sur la 40, la 55, la 132 ou la 138. Peut-être es-tu même tombé dans un trou, un de ces nids-de-poule emblématiques du Québec ? Bref, pour te rendre à ton lieu de villégiature, tu as constaté – vécu, même – l'état lamentable des routes du Québec, des autoroutes jusqu'aux petits chemins de gravelle. Les trous dans la chaussée sont une spécialité locale, on s'en rend compte dès qu'on roule un peu en Ontario. Spécificité à tel point que les touristes nous questionnent sur cet état de délabrement, comme si c'était une attraction ! Les trous dans nos routes, dorénavant en toute saison, sont si répandus qu'on devrait modifier la devise du Québec. Nos plaques d'immatriculation parleraient plus vrai avec un pragmatique Québec, trou partout sur fond de rocher Percé, plutôt que le sibyllin Je me souviens. Le trou, ennemi du cycliste et hantise de l'automobiliste, colonise nos esprits, plus encore que l'iconique cône orange, dont il est indissociable. Il est partout. Il nous définit. Il est devenu une métaphore du Québec moderne, d'un Québec dans le trou. Petit exercice de mauvaise foi estivale… Regarde autour de toi, lecteur. Il n'y a pas que les routes qui soient constellées de trous. Notre mémoire collective est une passoire. Stéphane Laporte publiait ici récemment un texte sur la fracture générationnelle qui fait qu'une partie de la population ignore qui était Serge Fiori. On pourrait répéter cet exemple, l'appliquer au monde politique, sportif, à plein de champs de connaissances. Des cohortes entières ne connaissent ni René Lévesque ni Robert Bourassa, pas plus que Wolfe et Montcalm. Ce sont des rues (pleines de trous). Il y a un mouvement de transmission vers les plus jeunes et vers les nouveaux arrivants qui ne se fait pas, ou mal. Ou qui n'est plus désirable. À l'ère de ChatGPT (mais même avant), on se demande à quoi rime l'effort d'apprendre. Qu'est-ce que ça donne, de connaître les noms de politiciens révolus, de faits historiques, l'Histoire en général ? Personne n'est mort de honte d'ignorer la rébellion des Patriotes, ou ce qui grouillait culturellement pendant la Grande Noirceur : on peut donc s'en foutre… À quoi sert d'apprendre ce qui est survenu avant nous quand Google t'explique tout ? À quoi bon la profondeur de champ si elle n'est pas instagrammable ? Nous avançons, bardés de certitudes, mais la tête pleine de trous. Résultat, nous réinventons socialement la roue tous les 15 ans, incapables de miser sur nos acquis, ou d'apprendre de nos erreurs. C'est épuisant, démotivant et improductif. Les trous sont partout. La crise du logement illustre combien notre tissu urbain se délite. On le voit : tous n'arrivent plus à trouver un logement à prix décent. Pendant ce temps, des tours de condos de luxe émergent dans les centres-villes et en banlieue. Des campements d'itinérants côtoient les triples embourgeoisés. L'embourgeoisement tutoie la misère. Les trames de nos villes sont de moins en moins cohérentes. Des pans de plus en plus larges de la société sont laissés pour compte, flirtent avec la précarité. « Habiter un trou » n'aura jamais été une image aussi forte… Il est devenu commun d'affirmer que notre filet social s'étiole : coupes dans les services publics, dans l'aide aux élèves en difficulté. Places de garderie manquantes, accès aléatoire à un médecin de famille. Disponibilité des soins de santé variable selon les régions, temps d'attente sidéraux pour des examens urgents, accès chimérique aux professionnels de la santé mentale, la liste est longue. L'ensemble des services et des moyens mis en place depuis la Révolution tranquille pour assurer le bien commun, ce qu'on appelle le filet social, se détricote année après année. On peut encore dire qu'il existe, que c'est un des traits qui nous distinguent des États-Unis. Mais ne soyons pas naïfs : le filet est de plus en plus lousse. Cette étoffe est rapiécée avec ardeur et dévouement. Dans notre société individualiste, de nombreuses communautés se forment, tiennent à bout de bras des projets dans leurs quartiers, leurs villages. Des initiatives citoyennes fleurissent, redonnent foi, reprisent de petits bouts du filet, défient les trous. Saluons la détermination et la résilience de ces empêcheurs de trouer en rond : ils sont l'espoir. Car les trous du tissu social isolent, nous éloignent les uns des autres. Et du trou à la fracture sociale, il n'y a souvent que quelques fils à tirer… Nous avons déjà été tissés serré – peut-être trop. Un peu d'aération et de légèreté dans notre fibre collective ne font pas de tort. Mais gardons-nous de trop de trous dans notre tissu, comme sur nos routes. Ça ne retiendrait plus rien, ne nous protégerait de rien. Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue

Poilievre affrontera plus de 200 candidats
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time6 hours ago

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Poilievre affrontera plus de 200 candidats

Plus de 200 candidats affronteront Pierre Poilievre lors de l'élection partielle qui devrait lui permettre de se faire réélire à la Chambre des communes. Pierre Poilievre devra affronter plus de 200 adversaires pour se faire réélire à Ottawa, lors d'une élection partielle qui aura lieu le mois prochain en Alberta. Un nombre historique de candidats. Ils sont si nombreux qu'Élections Canada a dû renoncer à imprimer un bulletin de vote comprenant tous leurs noms. La partielle de Battle River–Crowfoot, provoquée par la démission du député conservateur Damien Kurek, devrait permettre à M. Poilievre de retrouver son siège de chef de l'opposition à la Chambre des communes. Celui-ci a échoué à se faire réélire dans son fief ontarien de Carleton lors des dernières élections fédérales. Mais ce qui devait être une formalité se transforme une fois de plus en casse-tête pour les organisateurs du scrutin. À la fermeture de la période de mise en candidature, lundi, le site d'Élections Canada confirmait que 209 candidats brigueront les suffrages dans cette circonscription rurale située au sud-est d'Edmonton. Un record. Résultat : Élections Canada a annoncé lundi des mesures spécifiques pour faciliter la tenue du vote malgré ce grand nombre de candidats. Contrairement à leur habitude, les électeurs n'auront pas à cocher une case à côté d'un nom le jour de l'élection. Leur bulletin de vote comportera plutôt un espace blanc où ils écriront le nom du candidat de leur choix. Et du choix, ils en auront ! Selon une liste préliminaire, le Longest Ballot Committee, ou Comité du bulletin de vote le plus long, a réussi à faire enregistrer officiellement près de 200 candidats indépendants pour le vote, qui aura lieu le 18 août. Ceux-ci s'ajoutent aux candidatures liées à des partis politiques. PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE Jenny Cartwright, une Québécoise qui a décidé de se présenter comme candidate indépendante lors de l'élection partielle dans Battle River–Crowfoot « Le Longest Ballot est à mes yeux la meilleure manière d'attirer l'attention sur les dysfonctionnements de notre mode de scrutin poussiéreux », dit Jenny Cartwright, réalisatrice d'un documentaire qui s'intéresse au parcours électoral de candidats assurés de leur défaite. La Québécoise a décidé de se présenter comme indépendante avec l'aide du Comité. Tout le monde est impacté par les dysfonctionnements de notre mode de scrutin. Jenny Cartwright, candidate avec le Longest Ballot Committee « Aux dernières élections fédérales, le Bloc québécois a reçu 6,29 % des votes, ce qui lui a valu 22 sièges ; le NPD en a eu davantage, soit 6,31 %, et n'a récolté que 7 sièges », plaide-t-elle. Pas le premier rodéo de Pierre Poilievre Le Comité du bulletin de vote le plus long n'en est pas à son premier coup d'éclat. En 2024, il avait mobilisé des dizaines de militants de partout au Canada pour présenter des candidats lors de deux élections partielles, dont celle de LaSalle–Émard–Verdun, à Montréal, l'automne dernier. Le bulletin imprimé présenté aux électeurs y mesurait alors près d'un mètre de long, et comptait 91 noms répartis sur deux colonnes. Le dépouillement des votes s'était terminé au petit matin. Élections Canada avait par la suite indiqué qu'il lui serait difficile de conserver ses bulletins habituels si l'initiative continuait à prendre de l'ampleur. Lors des dernières élections fédérales, le comité avait choisi de cibler Carleton, la circonscription que défendait Pierre Poilievre, en Ontario, pour présenter ses militants. Là encore, le bulletin de vote avait atteint 91 noms. « Il n'a jamais été question de cibler M. Poilievre en particulier, dit David Cherniak, candidat pour la deuxième fois avec le Comité. Quand on veut changer les choses, il faut mettre la pression sur le parti au pouvoir. J'ai bon espoir qu'une réforme du mode de scrutin sera mise en place avant les prochaines élections. » Un autre candidat, Jonathan LeBlanc-Courchaine, est du même avis. « Il faut que la contestation continue : ça n'a pas de bon sens comment ça se passe en ce moment. À cause du découpage, il y a des votes qui valent beaucoup plus cher que d'autres », plaide-t-il. Le Montréalais, qui participe pour la première fois à l'initiative, a répondu à un appel lancé sur les réseaux sociaux. C'est pas compliqué, être candidat, puis c'est une façon de montrer un peu mon insatisfaction par rapport au système électoral. Jonathan LeBlanc-Courchaine, candidat avec le Longest Ballot Committee Pierre Poilievre ne le voit toutefois pas du même œil. La semaine dernière, le chef conservateur a envoyé une lettre au leader parlementaire du gouvernement libéral pour dénoncer les actions du Comité. « Ce n'est pas la démocratie en action. C'est une tentative délibérée de manipuler les règles, de semer la confusion chez les électeurs et de saper la confiance dans nos élections », a-t-il écrit. Son opinion est partagée dans les rangs conservateurs. En juin dernier, le député Ned Kuruc a déposé une pétition à la Chambre des communes, réclamant des modifications à la loi électorale pour éviter que de telles situations ne se reproduisent. À ce moment, la pétition avait récolté plus de 30 000 signatures, principalement en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique.

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