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La pénurie de logements abordables s'aggrave dans le Grand Montréal

La pénurie de logements abordables s'aggrave dans le Grand Montréal

La Presse24-07-2025
La légère hausse du taux d'inoccupation dans le Grand Montréal n'est pas suffisante pour faciliter l'accès à un logement abordable, selon un rapport de la CMM.
La pénurie de logements abordables continue de s'aggraver dans la région montréalaise, et ce, malgré une faible hausse du taux d'inoccupation dans les dernières années, s'inquiète la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).
« L'offre demeure insuffisante pour répondre aux besoins des ménages et les logements abordables deviennent de plus en plus rares », affirme l'organisme regroupant 82 municipalités de la région, dans une analyse publiée jeudi par son Observatoire Grand Montréal, qui documente l'état du marché de l'habitation.
Selon le rapport, le taux d'inoccupation des logements locatifs est passé de 1,5 % en 2023 à 2,1 % en 2024 dans la région métropolitaine. Il s'agit d'une amélioration, qui se situe toutefois « encore sous le seuil d'équilibre historiquement suggéré de 3 % », affirme la CMM, qui vise à atteindre à terme un seuil de 5 %.
Pour le moment, l'accès à un logement abordable « demeure très restreint », concluent les auteurs. Ceux-ci révèlent notamment que pour une troisième année de suite, le taux d'inoccupation des logements dont le loyer est inférieur à la moyenne a reculé, pour atteindre « une disponibilité critique de 0,4 % » l'an dernier.
Quant aux logements à un prix moyen, leur taux d'inoccupation s'est limité à 1,1 %. En fait, seules les unités dont le loyer est supérieur à la moyenne ont vu ce seuil augmenter, oscillant autour de 3,8 % en date de 2024.
« Cette situation confirme que la pénurie touche principalement les ménages à faible et moyen revenu, qui peinent à trouver un logement correspondant à leur capacité financière », lit-on dans la note de la CMM.
Des logements vacants très chers
Les spécialistes insistent au passage sur le fait que « les pressions inflationnistes se transmettent plus facilement aux logements vacants qu'aux logements occupés ».
De 2021 à 2024, le loyer médian des logements vacants a en effet explosé de 46 % pour atteindre plus de 1500 $, pendant que celui des unités occupées n'a augmenté que de 2,8 % et se situe autour de 1000 $.
Résultat : un ménage à la recherche d'un logement vacant « doit désormais débourser un loyer médian qui excède de 60 % celui payé par les locataires déjà établis », déplore-t-on, en précisant que cette situation est particulièrement marquée pour les appartements de deux chambres, qui représentent plus de la moitié du parc ».
Comme l'administration de Valérie Plante, la CMM recommande de multiplier la proportion de logements « hors-marché », qui sont développés par des organismes à but non-lucratif et qui échappent à la spéculation immobilière. Montréal et la CMM visent à ce que ce type d'unités représente 20 % du parc d'ici 2046.
Dans son Plan métropolitain d'aménagement et de développement (PMAD), l'organisme plaide globalement pour une « densité résidentielle accrue à proximité du transport collectif » et encourage « l'intégration de davantage d'unités d'habitation accessoires dans les quartiers existants ».
Le 1er juillet dernier, selon les chiffres de la Société d'habitation du Québec (SHQ), plus de 2000 ménages locataires étaient toujours à la recherche d'un logement et étaient accompagnés par un service d'aide. L'an passé à pareille date, on en comptait 1700.
Une étude publiée dans la foulée par Statistique Canada avait démontré que le loyer moyen pour un appartement de deux chambres à Montréal était de 1930 $ au premier trimestre de 2025. Cela représente une hausse de 71 % par rapport à 2019, année où le loyer moyen d'un tel appartement était de 1130 $. La métropole se trouve actuellement au 17e rang des villes canadiennes où le logement est le plus cher.
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Un charmant dépanneur montréalais est au cœur d'une triste histoire : de nombreux fournisseurs et ex-employés allèguent que le commerce leur doit de l'argent pour factures non payées ou salaires non versés. « Comment peux-tu te vanter d'encourager l'industrie locale quand tu ne payes même pas les producteurs ? », lance Émile Robert, copropriétaire de la cidrerie Le Somnambule, à propos de l'Écodep La Générale, de l'avenue Laurier, à Montréal. L'histoire, qui implique des sommes en apparence négligeables, illustre les obstacles auxquels peuvent faire face de jeunes entreprises en démarrage. Le commerce de quartier établi sur l'avenue Laurier est dans la tourmente. Des petits producteurs se sont tournés vers les tribunaux pour récupérer des sommes que la propriétaire ne leur aurait pas payées ; d'autres disent encore espérer récupérer leur argent pour leurs vins, cidres, hydromels, kimchis et autres produits locaux ou écoresponsables. PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE La propriétaire de l'Écodep, Marie Moubarac, en 2022 Car c'est la vocation de ce dépanneur innovant qui avait bénéficié d'une belle couverture dans la section Affaires de La Presse à ses débuts, en 2022. L'instigatrice du concept, Marie Moubarac, avait alors expliqué qu'elle choisissait toujours le produit le plus durable ou responsable pour ainsi reproduire le dépanneur classique. Le consommateur n'a pas à se poser de questions, il fait son achat en sachant que quelqu'un a fait le travail de recherche pour lui. Marie Moubarac est catégorique : dans une entrevue accordée à La Presse pour donner son point de vue sur cette situation, elle assure qu'elle va payer les sommes dues à tous les fournisseurs qui lui réclament de l'argent. « Mon intention est de payer chaque personne », insiste la détaillante qui précise avoir de bonnes relations avec la majorité de ses fournisseurs. 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Selon les factures consultées par La Presse, l'Écodep a passé une seconde commande durant ce délai. Émile Robert, en confiance, fait une deuxième livraison (valeur de 646 $) sans avoir reçu le paiement de la première. Et les 30 jours arrivent. Et le temps passe. Et les contacts se dissolvent. Plusieurs autres entrepreneurs nous ont raconté des histoires semblables à propos de leur relation avec l'Écodep La Générale qui s'est terminée dans le silence, alors qu'ils étaient en quête de paiement. Au total, pour ce reportage, nous avons discuté avec plus d'une vingtaine de producteurs. Tous avaient eu des problèmes de paiement avec ce commerce ; la plupart attendent encore de l'argent. Ils réclament quelques centaines de dollars ; quelques-uns parlent plutôt de sommes entre 1000 $ et 2000 $. « Pour des petites entreprises, 1000 $, c'est 1000 $. C'est beaucoup d'argent pour nous. Même si ça fait longtemps qu'on est en affaires, nous sommes une entreprise familiale », dit Tamar Panossian, qui a cofondé 57 Végane en 2014 et qui réclame plus de 1000 $ à l'Écodep. La relation s'est aussi détériorée avec plusieurs vignerons, dont certains ont entrepris des démarches devant la justice. Le vigneron Zaché Hall, de l'Espiègle, l'a fait après plusieurs interventions infructueuses, dont des visites au petit dépanneur pour recevoir ses paiements. D'autres vignobles québécois ont aussi décidé de poursuivre aux petites créances et ont obtenu gain de cause : La Seigneurie de Liret de l'île d'Orléans, le Grand St-Charles de Saint-Paul-d'Abbotsford et le Domaine du P'tit Bonheur de Cowansville. Des fournisseurs de tous les horizons Il n'y a pas que des producteurs d'alcool qui réclament de l'argent à l'Écodep La Générale. Le fabricant de wontons Teochew Foodie vient d'obtenir un jugement du tribunal en sa faveur – pour 720 $ plus les intérêts et les frais. 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