
Paris : le dealer interdit de quartier s'est fait interpeller cinq jours après son bannissement
Le jeune homme a été appréhendé à 23h50 par une équipe de la BAC du XVe en patrouille boulevard Pasteur, l'une des zones précisément concernées par la mesure d'interdiction de paraître prononcée à son encontre le 4 août. « Tous les policiers connaissaient la mesure qui avait été prise, son identité et son apparence physique, ce qui a permis son interpellation immédiate », explique Anthony Samama, adjoint à la sécurité du XVe arrondissement.
Cette arrestation constitue la première application concrète de la nouvelle loi contre le narcotrafic promulguée en juin 2025, qui permet notamment aux préfets de prononcer des interdictions administratives de paraître sur les points de deal. Le trafiquant avait fait l'objet d'une mesure inédite dans la capitale, saluée par le maire (LR) du XVe Philippe Goujon comme « une première » dans sa lutte contre le trafic de stupéfiants.
D'une peine avec sursis à de la prison ferme ?
Déjà condamné en juin dernier à 12 mois de prison avec sursis pour sa participation active à un réseau qui générait environ 1 000 euros quotidiens, le jeune homme avait également été expulsé de son logement social. Son réseau approvisionnait grâce à des mobylettes le sud-ouest de Paris, notamment Vanves, Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) et le XVe arrondissement. La mairie du XVe, qui se veut très mobilisée contre le trafic de drogue, avait initié depuis 2020 pas moins de 35 dossiers similaires d'expulsion.
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Le dispositif d'interdiction de paraître, limité à un mois renouvelable une fois, vise à empêcher les trafiquants de revenir sur les lieux de leurs activités illicites. En ignorant délibérément cette mesure administrative, le jeune homme s'expose désormais à une peine de six mois d'emprisonnement et 3 750 euros d'amende.
La sanction pourrait même être bien plus lourde, puisque sa peine de 12 mois avec sursis prononcée en juin risque d'être révoquée et de laisser place à de la prison ferme. « J'espère que la justice fera preuve d'une grande fermeté », insiste Anthony Samama, qui voit dans cette affaire « l'utilité concrète de ce nouvel outil qui porte déjà ses fruits ».
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