
La mission (presque) impossible du nouveau commissaire
Il faut beaucoup aimer les défis pour accepter le poste de commissaire aux personnes en situation d'itinérance à la Ville de Montréal. Julien David-Pelletier en rêvait. « Quand j'en ai parlé à mon entourage, on me disait : ton nom est écrit sur cette job-là. »
J'avoue que j'ai été agréablement surprise quand j'ai appris sa nomination. J'ai rencontré Julien il y a 10 ans, dans le cadre d'un reportage sur les jeunes gens inspirants de moins de 30 ans. Son engagement m'avait impressionnée à l'époque.
À 27 ans, diplômé en droit, il avait déjà cofondé la clinique juridique Juripop avec des collègues. À l'époque, son cœur balançait entre le droit et le journalisme. Il a finalement goûté aux deux puisqu'il a aussi travaillé comme journaliste dans les bureaux de Radio-Canada, à Ottawa, durant trois ans. Son beat ? L'itinérance…
De retour au droit, il a siégé au conseil d'administration d'organismes qui œuvraient aussi dans le milieu de l'itinérance. Bref, c'est vrai que cet emploi de commissaire était taillé sur mesure pour lui.
PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE
Le nouveau commissaire aux personnes en situation d'itinérance à la Ville de Montréal, Julien David-Pelletier
Ce qui ne veut pas dire que ce sera facile. On a beau avoir des idéaux, la bureaucratie d'une grosse ville comme Montréal peut être très lente à faire bouger. Sa mère, l'ex-ministre Hélène David, l'a d'ailleurs averti : « Ne t'en fais pas si tout n'arrive pas tout de suite… » Elle parle d'expérience.
J'ai demandé à Julien David-Pelletier quelles étaient, selon lui, les qualités requises pour occuper son poste.
L'empathie. Savoir être capable de parler d'égal à égal avec des personnes qui sont nos concitoyens. Même si elles sont dans la rue, elles restent des personnes comme les autres. L'autre qualité, c'est la créativité.
Julien David-Pelletier, commissaire aux personnes en situation d'itinérance à la Ville de Montréal
Le nouveau commissaire rêve de mettre sur pied des projets qui vont améliorer la vie des personnes itinérantes. Et se dit agréablement surpris par ce qu'il entend dans les couloirs de l'hôtel de ville, des mots comme « agilité » et « innovation sociale ». « Ça m'inspire », ajoute-t-il, optimiste.
Julien David-Pelletier succède à Serge Lareault, le premier nommé à ce poste sous Denis Coderre. Il œuvrera au sein du Bureau des commissaires, une nouvelle structure qui regroupe aussi le commissaire au racisme et à la discrimination, ainsi que le commissaire aux affaires autochtones.
« Ça nous permet d'avoir une vision qui est transversale et moderne des enjeux sociaux sur le territoire de l'île de Montréal, souligne Julien David-Pelletier. Et comme le bureau relève de la direction générale de la Ville, ça me donne une influence durable sur les politiques et les opérations. On s'attend de moi que j'influence la Ville à l'interne, et que j'améliore les pratiques. »
Parmi ses objectifs : travailler sur la déjudiciarisation des personnes en situation d'itinérance et sur leur retour en société. En poste depuis la mi-juin, il a déjà entrepris une tournée sur le terrain : organismes communautaires, services municipaux, Société de transport de Montréal, etc.
« Il y a des centaines d'organismes à Montréal qui œuvrent en itinérance, dit-il. Je n'ai pas envie d'être celui qui va butiner de réunion en réunion. Je veux être au courant de tout, oui, mais pour pouvoir placer mes interventions de manière stratégique et précise afin qu'elles aient le plus grand impact possible. »
PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE
Le nouveau commissaire aux personnes en situation d'itinérance à la Ville de Montréal, Julien David-Pelletier
Une de ses premières lectures en arrivant en poste : le rapport de l'Office de consultation publique de Montréal (OCPM) sur l'itinérance. « Il y a une citation qui a capté mon attention dans ce rapport, mentionne-t-il, à propos des carences dans les questions de dialogue social. Je vais m'y intéresser de plus près. »
C'est vrai que chaque possible ouverture d'une ressource soulève les passions. Je pense entre autres à la Maison Benoît Labre1, mais ce n'est pas le seul cas où la Ville a dû gérer une crise.
Le nouveau commissaire affirme qu'au sein de la Ville, il y a une vigie constante pour chercher des sites où implanter de nouvelles ressources partout sur le territoire, avec un certain principe d'équité territoriale. On sait que l'itinérance, même si elle s'étend partout à Montréal, est surtout concentrée dans trois arrondissements centraux.
PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE
Campement de personnes sans-abri au centre-ville de Montréal
« On ne peut pas critiquer des citoyens confrontés à la vulnérabilité au quotidien de se sentir impuissants et craintifs. Il ne s'agit pas seulement du syndrome 'pas dans ma cour'. »
Le rapport de l'OCPM dit bien que la majorité des citoyens ont davantage un réflexe d'empathie. Ça n'empêche pas qu'ils se demandent si Montréal ne va pas devenir comme Vancouver…
Julien David-Pelletier, commissaire aux personnes en situation d'itinérance à la Ville de Montréal
« L'implantation de nouvelles ressources doit se faire dans le cadre d'un dialogue social plus grand, poursuit le nouveau commissaire, afin que les ressources soient vues comme quelque chose de positif, quelque chose qu'on veut par solidarité humaine. Ça passe par le dialogue et le respect des droits de tous. »
Julien David-Pelletier sera aux premières loges, quelque part à l'automne, quand les premiers locataires s'installeront (enfin !) dans les unités d'habitation modulaires transitoires érigées sur le site du futur quartier Namur-Hippodrome, ainsi que dans la rue Louvain Ouest, dans Ahuntsic.
« J'ai vu les effets positifs de ce type de projets à Gatineau et j'ai été vraiment impressionné, assure-t-il. C'est un bon exemple de ce que peut faire une ville, une solution pour sortir des personnes de la rue, à condition de leur offrir un soutien psychologique. Ça prend des solutions structurées. »
Julien David-Pelletier souhaite aussi en finir avec le mode « urgence » qui fait en sorte qu'on se réveille à la dernière minute à l'arrivée de la première neige pour ouvrir des haltes-chaleur en catastrophe. « Quand je suis arrivé, il y avait déjà un plan en cours pour faire en sorte que les mesures hivernales ne soient pas à la dernière minute cette année, assure-t-il. Ça fait partie de la nouvelle vision qu'on veut avoir d'être en mode planification plutôt qu'en mode gestion de crise. »
Plein d'espoir et gonflé à bloc, Julien David-Pelletier aimerait qu'un jour, les personnes itinérantes le reconnaissent dans la rue et viennent lui poser des questions ou lui faire part de leurs problèmes. Est-ce réaliste ? Je ne sais pas. Ce que je sais, c'est que les personnes en situation d'itinérance ont un formidable allié à l'hôtel de ville. Espérons que la machine municipale ne le brûle pas.
Qui est Julien David-Pelletier ? A cofondé en 2009 la clinique Juripop, un organisme qui a pour mission d'améliorer l'accès à la justice pour tous, dont les personnes les plus vulnérables ;
Membre du barreau depuis 2015, il a été conseiller pour l'accès à la justice au Barreau du Québec de 2017 à 2019 ;
Journaliste à Radio-Canada, dans la région d'Ottawa-Gatineau, de 2021 à 2024 ;
Nommé commissaire aux personnes en situation d'itinérance à la Ville de Montréal en juin 2025.
1. Lisez la chronique « L'élastique de la tolérance étiré au max »
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Sommes-nous encore capables de cohabiter ?
L'actualité des dernières semaines nous montre à quel point la cohabitation entre les différents acteurs de la ville est mise à rude épreuve, observe notre chroniqueuse. On parle beaucoup de cohabitation sociale en lien avec l'itinérance. Mais la cohabitation sociale ne se limite pas à nos contacts avec les personnes sans logement. Elle évoque aussi une cohabitation harmonieuse entre les différents acteurs de la ville. Or, l'actualité des dernières semaines nous montre à quel point cette cohabitation est mise à rude épreuve. Les conflits urbains se multiplient parce que les usagers de la ville n'ont pas tous les mêmes intérêts. Pour certains, c'est la recherche d'un logement à prix abordable, pour d'autres c'est la quiétude, pour d'autres encore, c'est le profit. Je pense à quelques cas précis. On apprenait, il y a quelques jours, qu'Hydro-Québec lorgnait le site de l'ancien hôpital de la Miséricorde pour construire son fameux poste électrique. 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Les médias rapportent de nombreux cas de gens qui se plaignent du bruit des feux d'artifice dans Verdun, par exemple, ou de voisins qui réussissent à faire fermer un bar parce que la musique est trop forte. Il y a aussi tous ces conflits autour du phénomène de densification, la solution de l'heure pour répondre à la crise du logement. J'en ai parlé avec Catherine Trudelle, professeure titulaire au département de géographie de l'UQAM. Il y a une quinzaine d'années, elle signait une étude avec d'autres chercheurs sur l'implantation de la TOHU dans Saint-Michel, un quartier où la vie communautaire et associative a fait une vraie différence dans le développement du quartier. La professeure Trudelle observe que les conflits urbains se sont multipliés au fil des ans. Sans la participation citoyenne, ce quartier construit près du site de l'ancienne carrière Miron, transformée par la suite en site d'enfouissement, ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui. 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Et quand le dialogue ne fonctionne pas ? « Les gens doivent sortir dans la rue », croit la professeure de l'UQAM. Cette pression sur les processus de consultation, Christian Savard, de l'organisme Vivre en ville, l'observe aussi. Il donne l'exemple de la ville de Québec. « Je ne suis pas de ceux qui disent qu'il faut parler à tout le monde, lance-t-il. Je ne pense pas que tout le monde a le bien commun comme objectif. Mais à Québec, la nouvelle loi 31 sur l'habitation [qui accorde des superpouvoirs aux municipalités] fait en sorte qu'on accélère les projets au détriment de la consultation. » M. Savard note une tension depuis un an ou deux, liée à la crise du logement. « Les promoteurs obtiennent plus facilement des concessions de la part des villes », souligne-t-il. Il cite en exemple les hauteurs autorisées autour du prolongement de la ligne bleue, à Montréal, par exemple. PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE Christian Savard, directeur général de l'organisme Vivre en ville Je comprends que les promoteurs doivent répondre aux coûts de construction, mais malgré tout, je dirais que les villes ont ouvert les vannes au détriment du dialogue. Christian Savard, directeur général de l'organisme Vivre en ville Or, qui perd quand on rogne sur le dialogue ? Ce sont souvent les plus vulnérables d'entre nous. Parce que leur voix pèse moins, parce qu'ils s'expriment peu ou pas. La professeure Catherine Trudelle l'observe. « Les personnes vulnérables sont presque vues comme une nuisance dans notre société, affirme-t-elle. On assiste à un phénomène de déshumanisation. » Comment faire en sorte que toutes les voix comptent sans paralyser les processus de décisions ? Cette question a intéressé des chercheurs de MILA, l'Institut québécois d'intelligence artificielle. 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Le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, tente de se faire élire dans la circonscription de Battle River—Crowfoot, en Alberta. (Camrose) Le vote par anticipation dans le cadre de l'élection partielle historique dans la circonscription fédérale de Battle River—Crowfoot, en Alberta, s'amorce vendredi. Fakiha Baig La Presse Canadienne Pour la toute première fois, Élections Canada indique que les électeurs devront remplir un bulletin de vote vierge. L'agence recense un nombre record de 214 candidats dans cette circonscription rurale, où le scrutin aura lieu le 18 août. La majorité d'entre eux font partie du « Comité du bulletin de vote le plus long », un groupe de protestation qui réclame divers changements au système électoral canadien. Le premier ministre Mark Carney a convoqué cette élection partielle en juin après la démission du conservateur Damien Kurek, qui avait facilement remporté le siège lors des élections générales d'avril. M. Kurek a cédé sa place pour permettre au chef conservateur Pierre Poilievre de se présenter, lui qui n'a pas été réélu dans Carleton ce printemps. Chez les autres partis, Darcy Spady se présente pour les libéraux, Katherine Swampy pour les néo-démocrates et Bonnie Critchley fait campagne comme candidate indépendante. Processus différent En raison du nombre très élevé de candidats, Élections Canada a dû procéder à des modifications dans sa façon de faire pour cette élection partielle. Contrairement à ce qui se fait à l'habitude, les électeurs ne pourront pas simplement cocher le nom du candidat pour qui ils souhaitent voter. En lieu et place, ils devront écrire eux-mêmes à la main le nom du candidat de leur choix dans un espace vierge. « Même s'ils orthographient mal le nom du candidat, leur vote sera compté », a assuré Matthew McKenna, porte-parole d'Élections Canada. « Ils peuvent également ajouter le nom du parti politique. Cependant, s'ils n'écrivent que le nom d'un parti politique, leur bulletin ne pourra pas être compté. Le nom du candidat doit figurer sur le bulletin », a-t-il précisé. Une liste avec les noms de tous les candidats, en gros caractères, sera disponible dans les bureaux de vote pour que les électeurs puissent s'y référer, a-t-il ajouté. Des loupes et des crayons à gros embouts seront aussi mis à la disposition des électeurs. Les agents électoraux ont reçu une formation supplémentaire. Selon M. McKenna, ils disposent de moyens pour aider les électeurs à remplir leur bulletin. Par ailleurs, le processus de dépouillement sera différent. M. Poilievre a réitéré jeudi sa frustration face à cette initiative visant à allonger la liste des candidats. Plus de 90 candidats figuraient sur le bulletin de vote lorsqu'il s'est présenté dans Carleton ce printemps. « Je n'ai aucun problème avec ceux qui veulent se présenter aux élections, même s'ils ne sont pas connus ou riches », a-t-il mentionné lors d'une conférence de presse sur un autre sujet à Calgary. « Mais ce n'est pas ce que font ces gens […] ils veulent simplement inonder le scrutin pour semer la confusion et rendre le vote plus difficile. Les personnes malvoyantes, les personnes âgées et celles qui ont déjà des difficultés auront encore plus de mal à voter », a-t-il déploré.