
La séance de graffitis tourne court : un squelette découvert dans les sous-sols de La Défense
Peu avant 21 heures, ces derniers ont signalé aux forces de l'ordre avoir trouvé une partie de squelette humain dans les sous-sols du quartier d'affaires. « Ils l'ont découvert au 5e niveau du parking souterrain du centre commercial des Quatre-Temps, souffle une source policière. Il s'agit d'un endroit dont certaines parties peuvent être occupées ou squattées par des sans-abri et quelques SDF qui vivent dans le quartier depuis longtemps. » Les ossements ont été transportés à l'institut médico-légal de Paris en vue d'un examen.
Ces derniers avaient échappé aux nombreux groupes de jeunes, qui jouent à se faire peur dans les sous-sols du quartier d'affaires. Des groupes venus de toute l'Île-de-France dont les vidéos expliquant le chemin pour accéder aux entrées souterraines de La Défense essaiment sur le réseau social TikTok.
Des restes humains à La Défense : cette macabre découverte relancera sans doute la légende urbaine, infondée mais très relayée sur les réseaux sociaux,
des rituels sataniques
qui seraient pratiqués dans ces mêmes sous-sols.
Si rien n'est encore établi, l'hypothèse que les restes corps soient ceux d'un SDF semble tenir la corde. En effet, selon différentes estimations, près de 200 sans-abri trouvent refuge, chaque soir, dans le dédale des 160 ha de souterrains du quartier d'affaires.

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Madame Figaro. – Que signifie «prendre soin» – le sous-titre de votre livre, Dominique Méda – d'un monde secoué de crises ? Dominique Méda. – L'écologue Aldo Leopold explique dès le XXe siècle que nous devons sortir de la conquête de la terre pour instaurer une sorte de règle de bonne conduite envers elle. L'aimer, la respecter et l'admirer : voilà les trois mots que je mets derrière «prendre soin.» C'est aussi ce que dit la philosophe Joan Tronto. Publicité Eva Sadoun. – Je m'inspire beaucoup de cette dernière. L'écologie est liée aux perspectives féministes, qui m'ont d'abord animée. Dans mon éducation de femme immigrée d'origine nord-africaine, le rôle féminin de prendre soin m'a toujours donné une forme de pouvoir. Puis, il m'a poussée à travailler dans le care. D. M. – Les éthiques féministes et environnementales se construisent toutes deux autour du soin des autres, ou de la nature. Dès les années 1980, la philosophe Carolyn Merchant, dans La Mort de la nature, démontre comment la révolution scientifique a aussi bien dévalorisé la nature que les femmes. Vous identifiez toutes les deux une bascule dans les comportements, qui remonte aux années 1980, et a pris sa source dans le monde économique. Pourquoi ? D. M. –Parce qu'on a rompu avec le consensus de Philadelphie, construit en 1945, qui reconnaissait notre vulnérabilité en tant que salarié et chargeait l'État de nous protéger et de veiller à l'intérêt général. Cette bascule a affirmé dans les années 1980 le pouvoir du marché comme meilleur moyen de répartir les richesses. Mais les prémices remontent aux débuts de la modernité. La sociologue et philosophe Dominique Méda. Agnès Dherbeys/MYOP E. S. – Absolument, et même encore plus loin. Les théories de l'économiste Adam Smith, qui distingue la sphère productive de celle du soin, reposent sur des fondements philosophiques qui remontent à l'Antiquité. Les femmes, réduites à un rôle procréateur, étaient alors tenues à l'écart de la vie de la cité, et cantonnées à la sphère de la domus (la vie domestique). Cette philosophie s'est cristallisée de différentes manières selon les époques. D. M. – Cette bascule se résume à un désencastrement : nous, humains, nous situons hors de la nature, tout comme l'économie se situe hors de la biodiversité. Publicité Le monde du travail semble aujourd'hui coupé de la notion de soin, celui des autres, de la planète et de soi-même… E. S. – Depuis vingt à trente ans, le travail est moins valorisé que l'actionnariat, avec une incitation à faire fonctionner le secteur financier avant tout. Il s'agirait de remettre le travail au centre du jeu, ce qui pose aussitôt une question : lequel ? On aurait intérêt, pour y répondre, à analyser la contribution du travail à l'intérêt collectif, y compris économique. De nombreuses études prouvent qu'investir dans des politiques de soin fait grimper le PIB ! Je crois, par exemple, qu'une partie de notre temps de travail ne devrait pas être mercantile. Le travail domestique, mais aussi artistique ou culturel, apporte énormément de bienfaits à la société. Sans pour autant payer le travail domestique au Smic, pourquoi ne pas le récompenser, d'un point de vue fiscal ou en lien avec la retraite, par exemple ? Tout cela se heurte à des décisions prises au niveau politique, très instable, et dans un actionnariat déconstruit, décousu. Le tout à une époque qui rechigne à remettre en question le modèle dominant – voyez comme on peine à entendre les jeunes générations qui demandent à réduire le temps de travail, ou qui questionnent son sens. L'économiste et entrepreneure Eva Sadoun. Bruno LEVY/CHALLENGES-REA D. M. – Le Covid-19 a provoqué un choc majeur. Beaucoup de gens ont constaté ou ressenti que leur travail ne servait à rien. À la faveur du changement climatique, d'autres se demandent s'ils contribuent à préserver ou à détruire la planète. 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Il faut inciter le monde économique, par la politique, à protéger la société Eva Sadoun Pourquoi n'est-ce pas déjà le cas ? E. S. – Nos discours ont peut-être été jusqu'ici trop technocrates. Repartons des plus vulnérables qui font fonctionner la société : enseignants, agriculteurs, infirmières et aides-soignantes… Le monde ne tourne pas sans ces travailleurs du soin. Sans les marchés financiers, en revanche, si. Et si le grand public entendait davantage d'économistes, de sociologues ou de philosophes qui s'intéressent à ces métiers du care expliquer combien ils importent, nos idées seraient sans doute plus courantes et mieux entendues. Publicité D. M. – C'est si difficile aussi parce que nous n'avons pas bien montré les avantages de cette transition. Pourtant, nous pourrions créer des emplois, transformer le travail, le rendre moins intense, relocaliser… Depuis le XVIIIe siècle, la consommation est encouragée comme moyen de distinction. 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Le Parisien
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- Le Parisien
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