
La Chine et l'UE s'engagent à «renforcer leurs efforts» pour lutter contre le changement climatique
Publié aujourd'hui à 13h21
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen lors du sommet à Pékin, le 24 juillet 2025.
AFP
La Chine et l'Union européenne se sont engagées jeudi à «renforcer leurs efforts pour lutter contre le changement climatique », dans un communiqué conjoint publié en marge d'un sommet entre les dirigeants européens et chinois à Pékin.
Le réchauffement climatique est historiquement un domaine de convergence entre Bruxelles et Pékin, les deux parties exprimant leur volonté de coopérer pour combattre le changement climatique.
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L'UE vise la neutralité carbone d'ici à 2050, tandis que la Chine, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, s'est engagée à atteindre cet objectif avant 2060. Mais la relation entre les deux puissances est tendue par plusieurs dossiers, depuis la guerre en Ukraine aux questions commerciales. Renforcer la coopération bilatérale
Malgré ces points de crispation, Pékin et Bruxelles se sont engagés jeudi à «renforcer leurs efforts (…) pour accélérer une action rapide à grande échelle et à tous les niveaux» en matière de lutte contre le changement climatique, indique le communiqué conjoint.
Les deux parties souhaitent également renforcer leur coopération bilatérale dans des domaines tels que «la transition énergétique, l'adaptation, la gestion et le contrôle des émissions de méthane, les marchés du carbone ainsi que les technologies vertes et bas carbone», précise le document.
Bruxelles et Pékin souhaitent également accélérer également le déploiement mondial des énergies renouvelables et faciliter l'accès aux technologies vertes – la Chine en est un producteur majeur, des véhicules électriques aux panneaux solaires. Surpasser les tensions entre la Chine et l'UE
Cette déclaration conjointe «envoie un signal important: la coopération climatique peut encore surpasser les tensions géopolitiques», commente dans une note David Waskow, du groupe de réflexion WRI.
Une prise d'initative plus marquée de la part des deux plus gros émetteurs est cruciale pour raviver l'élan mondial après le retrait des États-Unis de l'accord de Paris, ajoute-t-il. Mais les deux parties doivent désormais «passer à la pratique», estime de son côté Yao Zhe, experte chez Greenpeace.
Un haut responsable européen avait déclaré au média «Financial Times» plus tôt dans le mois que Bruxelles ne signerait pas de déclaration conjointe sur le climat avec Pékin sans objectifs plus ambitieux de réduction des émissions.
Un éditorial du journal étatique «China Daily» avait en retour accusé l'UE d'utiliser la «carte climatique» pour forcer la Chine à changer sa position sur la guerre en Ukraine – Pékin, qui se présente comme neutre dans le conflit, est un allié économique et géopolitique clé de Moscou.
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