
Plan d'économies Bayrou: les syndicats de l'AP-HP appellent à préparer une grève
Ces syndicats, qui pèsent 61% aux dernières élections professionnelles, appellent donc «à organiser des assemblées générales dans tous les services, bureaux et ateliers à partir du 25 août», peut-on lire dans un communiqué commun. Il s'agira de «débattre démocratiquement de la situation, pour préparer la grève unie de toute l'AP-HP».
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L'AP-HP, service public de santé d'Île-de-France, représente 38 hôpitaux et 100.000 professionnels au service de huit millions de patients accueillis chaque année. Le plan d'économies de près de 44 milliards d'euros présenté mi-juillet par le Premier ministre, François Bayrou, est «une attaque frontale contre notre système de santé et contre tous les travailleurs», écrivent les syndicats. Ils citent parmi les mesures qui ne passent pas, l'«augmentation de la franchise médicale», c'est-à-dire ce qui reste à charge pour le patient. François Bayrou a annoncé mi-juillet le doublement du plafond des franchises médicales qui passerait de 50 à 100 euros par an. La presse se fait aussi l'écho d'un montant unitaire des franchises qui pourrait doubler, de un à deux euros par boîte de médicaments, de deux à quatre euros par consultation chez le généraliste.
Au niveau national, la CGT a dénoncé vendredi une «nouvelle attaque contre le principe de solidarité qui fonde notre Sécurité sociale depuis 1945», après l'UNSA qui a fustigé jeudi «une odieuse attaque contre les malades». Les quatre syndicats de l'AP-HP disent aussi «non à la suppression des deux jours fériés», piste avancée par le Premier ministre. S'ajoutent à ces griefs d'autres revendications de branche. CGT, FO, CFTC, et UNSA constatent ainsi «une dégradation sans précédent des conditions de travail», comme «le non-respect des plannings imposés dans les services» ou encore les «difficultés croissantes à faire reconnaître les accidents du travail». Le projet d'économies de mi-juillet «vient aggraver cette casse», ajoutent encore les syndicats, qui exigent un «retrait total du plan Bayrou-Macron».

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