logo
«No, merci !» : quelle est cette application qui veut faciliter le boycott des produits américains ?

«No, merci !» : quelle est cette application qui veut faciliter le boycott des produits américains ?

Le Figaroa day ago
L'ancien député centriste Bertrand Pancher a annoncé le lancement dans quelques semaines de cette outil, en réponse à «l'humiliation» infligée à l'UE par Donald Trump sur les droits de douane.
«Reprenez le contrôle de votre consommation.» Bertrand Pancher, député de la Meuse jusqu'en 2024 et ancien président du groupe Liot à l'Assemblée nationale, veut aller plus loin que le simple appel au boycott des produits américains. Se disant «profondément choqué et scandalisé» par «l'humiliation publique infligée» à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen par Donald Trump, qui impose désormais des droits de douane de 15% aux produits européens importés aux États-Unis, l'ancien élu centriste va lancer une application baptisée «No, merci !».
Un jeu de mots avec l'expression en anglais «No mercy», qui signifie «sans pitié». Le but de l'appli : faciliter le boycott des produits américains en supermarché. Bertrand Pancher promet un fonctionnement très simple, à la manière par exemple de l'appli de notation de produits Yuka : il suffira d'ouvrir l'application et de scanner le code-barres d'un produit avec son smartphone. Alors, un point rouge apparaîtra sur l'écran si le produit est importé des États-Unis. Le signal sera vert en revanche si le produit est de fabrication française ou européenne.
Publicité
Pour Bertrand Pancher, invité sur LCI le week-end dernier, face à des responsables politiques qui «ne jouent plus leur rôle», c'est aux citoyens et aux consommateurs de passer «à l'action». Il défend une «arme pacifique, directe et populaire», grâce à laquelle il espère faire plier le chef d'État américain sur ses droits de douane envers l'UE. «Je pense réellement que si les consommateurs européens s'en mêlent, [...] ça peut faire très très mal», a déclaré sur LCI le président du nouveau parti centriste Utiles. «Les marques américaines sont particulièrement fragiles. Dès qu'il y a des menaces de boycott, tout commence à s'écrouler», a-t-il affirmé.
À lire aussi Netflix, Coca-Cola, Google... On a essayé de boycotter les marques américaines pendant une journée
Un lancement «dans quelques semaines»
Il croit possible un impact suffisamment fort pour que les patrons des entreprises américaines finissent par demander à Donald Trump d'infléchir sa politique commerciale. «Tant que nous n'aurons pas un accord commercial équilibré, transparent, discuté devant le Parlement européen et les Parlements nationaux, l'application sera diffusée massivement très prochainement», promet l'ex-député dans un communiqué de presse publié sur X, un réseau social... américain.
L'application n'a en effet pas encore vu le jour. «La mise en œuvre de cette application prend quelques semaines», a précisé Bertrand Pancher sur LCI, disant travailler sur son développement avec une équipe «de bénévoles et de professionnels». Il prévoit donc un lancement «dans quelques semaines», en version française et en version anglaise. L'appli sera gratuite, sans inscription, et disponible sur Android et sur l'Apple Store, la boutique d'applications... d'Apple, encore une entreprise américaine. Dans un second temps, «No, merci !» pourrait être élargie aux produits chinois.
Attention toutefois, ne vous attendez pas à ce que l'application voit rouge au moment de scanner tous les produits de marque américaine, du Coca-Cola aux Oreo en passant par le ketchup Heinz. «L'application se concentre pour le moment uniquement sur les produits importés des États-Unis donc pas ceux qui génèrent de l'emploi en France» en étant fabriqués dans notre pays, précise «No, merci !» sur son compte X.
De quoi exclure nombre de produits américains. Car beaucoup de marques du pays de l'Oncle Sam possèdent des usines en France, à l'image de Coca-Cola, Pepsi, Ariel ou M&M's. Pour ce qui est des vrais produits «made in USA», on retrouve par exemple les pistaches, le beurre de cacahuète, les sauces piquantes Tabasco ou encore le bourbon.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Donald Trump somme les sans-abri de partir « loin » de Washington
Donald Trump somme les sans-abri de partir « loin » de Washington

Le Parisien

timean hour ago

  • Le Parisien

Donald Trump somme les sans-abri de partir « loin » de Washington

Une injonction ferme. Donald Trump a exhorté dimanche les sans-abri à partir « immédiatement » de Washington, assurant que le gouvernement leur fournirait un hébergement mais que celui-ci serait « loin » de la capitale américaine. Le président américain doit donner une conférence de presse lundi sur son projet pour rendre la ville « plus sûre et plus belle qu'elle ne l'a jamais été ». « Les sans-abri doivent partir, IMMÉDIATEMENT. Nous vous donnerons des endroits où dormir, mais LOIN de la capitale », a-t-il écrit sur sa plate-forme Truth Social, avant de s'adresser aux « criminels ». « Vous, vous n'avez pas besoin de partir. Nous allons vous mettre en prison, là où vous devriez vous trouver », a lancé le républicain. Plus de 5 000 sans abris recensés à Washington Selon le rapport annuel du ministère du Logement, Washington se classait en 2024 au 15e rang des grandes villes américaines comptant le plus de sans-abri, avec plus de 5 600 personnes recensées. Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a menacé à plusieurs reprises de replacer Washington sous le contrôle des autorités fédérales. La ville possède en effet un statut particulier aux États-Unis. Établie après la guerre d'Indépendance pour servir de capitale, elle n'est rattachée à aucun État américain, et la Constitution prévoit que le Congrès ait compétence sur ses affaires. Depuis une loi de 1973, les habitants peuvent cependant élire un conseil municipal, même si ses décisions sont toujours contrôlées par le Congrès. « Trop de graffitis, trop de tentes » Fin février, le milliardaire républicain avait assuré qu'il soutenait un projet législatif visant à revenir sur cette loi, notamment pour améliorer la lutte contre la criminalité. « Il y a trop de crimes, de graffitis, trop de tentes (de sans-abri) sur les pelouses, ces magnifiques pelouses », avait-il alors déclaré à la presse, en insistant sur l'importance de l'apparence de la capitale américaine où viennent régulièrement de hauts dignitaires étrangers. Et fin mars, il avait signé un décret pour accroître la supervision de son gouvernement sur la municipalité, notamment en matière de lutte contre l'immigration clandestine. Washington vote historiquement démocrate, et la rivale de Donald Trump lors de l'élection de novembre, Kamala Harris, y avait récolté plus de 90 % des voix. La maire de Washington conteste La maire de Washington, Muriel Bowser, a adopté une stratégie de conciliation avec Donald Trump. L'édile démocrate a notamment décidé en mars d'effacer une fresque peinte en 2020 aux couleurs du mouvement antiraciste « Black Lives Matter », et qui se trouvait dans le viseur des républicains depuis. Interviewée sur la chaîne MSNBC, avant les déclarations de Donald Trump, la maire a affirmé dimanche que la conférence de presse du président le lendemain porterait probablement sur « un afflux des forces de l'ordre fédérales » dans la ville. Muriel Bowser a également démenti une hausse de la criminalité à Washington, soulignant que les statistiques montraient « des tendances dans la bonne direction pour chaque catégorie. » Le ministère de la Justice avait annoncé début janvier que les faits de criminalité violente à Washington avaient atteint en 2024 leur niveau le plus bas en plus de 30 ans.

Les évêques de France invitent à « reconsidérer » la promotion du prêtre Dominique Spina condamné pour viol
Les évêques de France invitent à « reconsidérer » la promotion du prêtre Dominique Spina condamné pour viol

Le Parisien

time2 hours ago

  • Le Parisien

Les évêques de France invitent à « reconsidérer » la promotion du prêtre Dominique Spina condamné pour viol

Leur réaction était attendue par une large partie des catholiques français. Les évêques de France souhaitent que l'archevêque de Toulouse revienne sur sa décision de promouvoir Dominique Spina, un prêtre condamné pour viol sur mineur en 2006, estimant que cette nomination ne peut que « raviver des blessures » et « déconcerter » les fidèles. « Nous avons engagé un dialogue constructif avec Mgr Guy de Kerimel, archevêque de Toulouse, l'invitant à reconsidérer la décision qu'il avait prise quant à la nomination du chancelier de son diocèse » indique dimanche la présidence de la Conférence des évêques de France dans un communiqué. « En effet, une telle nomination à un poste aussi important, canoniquement et symboliquement, ne peut que raviver des blessures, réveiller des soupçons et déconcerter le peuple de Dieu », souligne l'organisation. « Le parti de la miséricorde » Début juin l'archevêque de Toulouse a nommé au poste de chancelier le prêtre Dominique Spina, condamné en 2006 à cinq ans de prison dont un avec sursis pour le viol d'un lycéen de 16 ans en 1993. À voir aussi L'archevêque a expliqué avoir « pris le parti de la miséricorde » pour nommer ce prêtre à qui il n'a « rien à reprocher » dans une « fonction administrative » - le chancelier établit les actes administratifs et endosse un rôle de conseil. Une décision qui a suscité l'incompréhension. En réaction, plusieurs collectifs de victimes d'établissements catholiques dont Notre-Dame de Bétharram ont fait part de leur « colère » face à une situation « inacceptable ».

La rencontre entre Trump et Poutine soulève de nombreuses questions, en voici quelques-unes
La rencontre entre Trump et Poutine soulève de nombreuses questions, en voici quelques-unes

Le HuffPost France

time2 hours ago

  • Le HuffPost France

La rencontre entre Trump et Poutine soulève de nombreuses questions, en voici quelques-unes

INTERNATIONAL - Cela fait plus de six ans qu'ils ne se sont pas rencontrés physiquement. Le président américain Donald Trump va recevoir son homologue russe Vladimir Poutine, vendredi 15 août en Alaska, pour tenter d'avancer sur une fin de la guerre en Ukraine. De ces discussions, peu d'informations très claires ont pour l'instant filtré. Donald Trump a évoqué des échanges de territoires « au bénéfice de chacun » … Une option que Volodymyr Zelensky refuse catégoriquement pour l'instant. Quoi qu'il en soit, le président ukrainien n'est pour l'instant pas convié aux discussions. Le HuffPost fait le point sur les nombreuses zones d'ombre qui entourent cette rencontre très attendue. Volodymyr Zelensky absent… Ou invité surprise ? Jusqu'à présent, la réponse est claire : non, Volodymyr Zelensky ne sera pas présent en Alaska. Le président ukrainien répète pourtant qu'une rencontre entre lui et Vladimir Poutine est une « priorité » et qu'il est « légitime que l'Ukraine participe aux négociations » sur l'avenir de son pays. « Toute décision qui serait prise contre nous, toute décision qui serait prise sans l'Ukraine, serait une décision contre la paix », a martelé Volodymyr Zelensky ce samedi sur ses réseaux sociaux. Mais d'après les dernières tractations, il n'est finalement pas impossible que le président ukrainien soit de la partie. « Ça fait l'objet de discussions », a déclaré au média américain NBC une personne informée des échanges à la Maison Blanche. Un haut responsable de l'administration américaine a quant à lui affirmé que c'était « absolument » possible, et que « tout le monde espère vivement que cela se réalisera ». Mais même si le président ukrainien venait à faire le déplacement aux États-Unis, rien n'indique pour l'instant que cela signifierait l'organisation d'une rencontre tripartite Trump-Poutine-Zelensky. Le leader du Kremlin refuse toujours de rencontrer son homologue ukrainien, affirmant que les « conditions » ne sont pas réunies pour une telle rencontre, qui doit, selon lui, se tenir qu'en phase finale de négociations de paix. Les demandes de Poutine ont-elles évolué ? Difficile à dire tant les versions diffèrent pour l'instant, et témoignent de l'immense chantier qui s'annonce si Russes comme Ukrainiens cherchaient à trouver un terrain d'entente territorial pour mettre fin à la guerre. L'Institut pour l'étude de la guerre (ISW), un think tank américain spécialisé en analyse militaire, a très clairement résumé l'état des discussions. « Depuis le 6 août, l'administration Trump a décrit de quatre manières différentes les exigences du président russe Vladimir Poutine concernant un cessez-le-feu en Ukraine. Les détails exacts de la position de Poutine restent flous », écrivent-ils dans leur bilan quotidien du 9 août. Première version, du quotidien allemand Bild: l'émissaire américain Steve Witkoff aurait bel et bien… « mal interprété » les demandes de Poutine, pensant que la Russie proposait de se retirer des régions de Zaporijjia et Kherson, alors que le président russe exigeait en réalité que ce soit bien l'Ukraine qui se retire de ces zones. En outre, le chef du Kremlin plaiderait pour un cessez-le-feu ciblé sur l'énergie et les frappes à longue distance, tandis que Steve Witkoff pensait à un cessez-le-feu général. Deuxième version, du Wall Street Journal: Donald Trump aurait déclaré aux responsables européens que Poutine acceptait que les troupes russes se retirent des régions de Zaporijjia et Kherson, en échange d'un retrait ukrainien dans la région de Donetsk. Mais Steve Witkoff aurait ensuite corrigé le président américain dans un second appel avec les Européens, en affirmant que la Russie pourrait accepter de « se retirer et de geler » la ligne de front, mais que la seule offre claire venue de Moscou serait celle d'un retrait unilatéral ukrainien de la région de Donetsk en échange d'un cessez-le-feu. Troisième version, du média ukrainien Kyiv Independant: Vladimir Poutine aurait proposé un retrait russe des régions de Kharkiv et Soumy en « signe de bonne volonté », si l'Ukraine acceptait de céder la partie non occupée de Donetsk. Le tout, en acceptant de geler la ligne de front dans les régions de Zaporijjia et Kherson. Enfin, quatrième version, venue de Bloomberg : Poutine réclamerait que l'Ukraine cède définitivement les régions de Donetsk, Louhansk mais aussi la Crimée. Et ce, en échange d'un gel des combats à Kherson et Zaporijjia… Et le début des négociations pour un cessez-le-feu. Pour résumer, on semble encore bien loin d'une proposition très claire. Mais malgré ces différentes versions, une demande semble constante du côté de Vladimir Poutine : le retrait ukrainien de la région de Donetsk. Un détail loin d'être négligeable, car si l'Ukraine a perdu très large partie de cette région, elle conserve quelques bastions fortifiés qui font vivre un cauchemar aux assauts russes. Donald Trump va-t-il défendre l'Ukraine ? Volodymyr Zelensky le répète : « les Ukrainiens n'abandonneront pas leur terre aux occupants ». Donald Trump, quant à lui, semble avoir mis de côté ses menaces de sanctions sur la Russie pour de nouveau s'exprimer dans un vocabulaire plus proche des revendications de Poutine. Un règlement du conflit comprendra des échanges de territoires « au bénéfice de chacun », a ainsi assuré le président américain ce vendredi, sans donner plus de détails. Mais cette démarche unilatérale de Donald Trump suscite de nombreux doutes outre-Atlantique. « Si vous vous présentez à la réunion sans être préparé, vous risquez d'être pris au dépourvu par Poutine », a déclaré Michael McFaul, ancien ambassadeur des États-Unis en Russie sous l'administration Obama, auprès de NBC News. « Les sommets ont pour but d'atteindre un objectif qui sert les intérêts nationaux américains. Ils sont un moyen d'arriver à une fin, et j'ai parfois l'impression que Trump considère la réunion comme une fin en soi », a-t-il affirmé. L'Europe servira-t-elle à quelque chose ? Une fois de plus, l'Europe est mise de côté des discussions par Donald Trump, et ne sera pas présente en Alaska. Dans la nuit de samedi à dimanche, les principaux dirigeants européens, dont Emmanuel Macron, Friedrich Merz ou Keir Starmer, se sont dit convaincus que « seule une approche combinant une diplomatie active, un soutien à l'Ukraine et une pression sur la Fédération de Russie » pouvait parvenir à une paix durable. La cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, Kaja Kallas, a par ailleurs annoncé la convocation d'une « réunion extraordinaire » ce lundi des ministres des Affaires étrangères de l'UE. « Tout accord entre les États-Unis et la Russie doit inclure l'Ukraine et l'UE, car c'est une question de sécurité pour l'Ukraine et pour l'ensemble de l'Europe, » a-t-elle insisté, affirmant que « tous les territoires temporairement occupés appartiennent à l'Ukraine ». Bien loin des propos de Donald Trump, donc. Mais l'avis des Européens semble bien peu compter à la Maison Blanche.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store