
La hausse des loyers « n'a pas de bon sens », dit Valérie Plante
Mardi le 1er juillet dernier, la ministre France-Elaine Duranceau a semblé pointer du doigt les locataires pour leurs problèmes de logement. « Quand les gens appellent avec un enjeu de logement, il y a une situation sous-jacente souvent », avait-elle affirmé à Radio-Canada. « Alors parfois, ça prend de l'aide psychosociale, des fois ça prend un peu de coaching pour se présenter devant un propriétaire et lui inspirer confiance et le convaincre de nous louer le logement. »
Des organismes ont dénoncé des propos « méprisants », plaidant que les locataires n'ont souvent pas d'autre problèmes que celui de faire face à des prix trop élevés.
Questionnée sur les propos de Mme Duranceau, Valérie Plante a clairement pointé du doigt les propriétaires pour expliquer les actuels problèmes de logement.
« À Montréal, il y a eu une augmentation d'à peu près 70 % du coût des loyers. C'est majeur. Ça veut dire qu'il y a des propriétaires qui augmentent le prix des loyers et ça entraîne cette mouvance-là », a-t-elle affirmé, en marge d'une annonce dans Villeray. « Moi, je suis propriétaire. Mes 4 1/2 sont en bas de 1000 $, mais il n'y en a pas beaucoup. »
« Pour moi, ça sonne l'alarme que les propriétaires, on fait partie de la solution aussi », a-t-elle continué. « Il faut qu'il y ait une responsabilisation, une compréhension des propriétaires comme quoi d'augmenter les prix de cette façon-là, ça n'a pas de bon sens. C'est inacceptable. Inacceptable. »
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


La Presse
19 hours ago
- La Presse
Ottawa discute avec Rio Tinto d'une aide pour les liquidités
Rio Tinto dit employer quelque 4000 personnes dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean et prévoit y construire une nouvelle aluminerie de 1,4 milliard. (Ottawa) La ministre de l'Industrie, Mélanie Joly, affirme que le gouvernement fédéral discute avec le géant des mines et des métaux Rio Tinto pour l'aider à surmonter ses problèmes de liquidités causés par les droits de douane américains sur l'acier et l'aluminium. Craig Lord La Presse Canadienne Lors d'une visite à Saguenay, jeudi, pour rencontrer des entreprises du secteur crucial de l'aluminium dans la province, Mme Joly a déclaré aux journalistes qu'Ottawa avait entamé des discussions avec l'entreprise plus tôt cette semaine. Le mois dernier, le président américain Donald Trump a doublé les droits de douane mondiaux de son administration sur l'acier et l'aluminium, les portant à 50 %. Le premier ministre Mark Carney a indiqué que le Canada présenterait sa réponse à cette dernière salve dans la guerre commerciale le 21 juillet, en fonction de l'état d'avancement des négociations entre les deux pays à cette date. Rio Tinto dit employer quelque 4000 personnes dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean et prévoit y construire une nouvelle aluminerie de 1,4 milliard. L'Aluminerie Alouette a annoncé vendredi qu'elle investira jusqu'à 1,5 milliard dans ses installations à Sept-Îles au cours des 20 prochaines années. Le producteur d'aluminium s'est engagé à investir 750 millions d'ici 2030 pour un total d'au moins 1,5 milliard d'ici 2045, dans le cadre d'une entente entre l'entreprise, le gouvernement du Québec et Hydro-Québec.


La Presse
20 hours ago
- La Presse
La hausse des loyers « n'a pas de bon sens », dit Valérie Plante
L'augmentation des prix des loyers à Montréal « n'a pas de bon sens » et les propriétaires doivent se responsabiliser, a plaidé vendredi la mairesse Valérie Plante en réponse aux récentes déclarations controversées de la ministre de l'Habitation. Mardi le 1er juillet dernier, la ministre France-Elaine Duranceau a semblé pointer du doigt les locataires pour leurs problèmes de logement. « Quand les gens appellent avec un enjeu de logement, il y a une situation sous-jacente souvent », avait-elle affirmé à Radio-Canada. « Alors parfois, ça prend de l'aide psychosociale, des fois ça prend un peu de coaching pour se présenter devant un propriétaire et lui inspirer confiance et le convaincre de nous louer le logement. » Des organismes ont dénoncé des propos « méprisants », plaidant que les locataires n'ont souvent pas d'autre problèmes que celui de faire face à des prix trop élevés. Questionnée sur les propos de Mme Duranceau, Valérie Plante a clairement pointé du doigt les propriétaires pour expliquer les actuels problèmes de logement. « À Montréal, il y a eu une augmentation d'à peu près 70 % du coût des loyers. C'est majeur. Ça veut dire qu'il y a des propriétaires qui augmentent le prix des loyers et ça entraîne cette mouvance-là », a-t-elle affirmé, en marge d'une annonce dans Villeray. « Moi, je suis propriétaire. Mes 4 1/2 sont en bas de 1000 $, mais il n'y en a pas beaucoup. » « Pour moi, ça sonne l'alarme que les propriétaires, on fait partie de la solution aussi », a-t-elle continué. « Il faut qu'il y ait une responsabilisation, une compréhension des propriétaires comme quoi d'augmenter les prix de cette façon-là, ça n'a pas de bon sens. C'est inacceptable. Inacceptable. »


La Presse
2 days ago
- La Presse
Québec réduit ses cibles de ventes
Le gouvernement du Québec réduit ses cibles de ventes de véhicules électriques, en raison des « nouvelles réalités » du marché automobile durement frappé par la guerre tarifaire. Un « recul » qui inquiète le milieu environnemental. Dans un communiqué diffusé en fin de journée jeudi, le ministère de l'Environnement a annoncé qu'il modifiera la norme véhicules zéro émission (norme VZE), qui encourage la vente de véhicules électriques et hybrides grâce à un système de quotas. La nouvelle disposition augmente la valeur associée aux véhicules hybrides dans ce système. Ainsi, les hybrides branchables ayant plus de 80 kilomètres d'autonomie se verront reconnaître un point entier dans le calcul des crédits. Les véhicules électriques correspondent déjà à un point. Les hybrides de moins de 80 kilomètres d'autonomie et les hybrides non branchables, eux, verront leur valeur augmenter à un demi-point. « Nous avons toujours abordé la question de l'électrification des transports de manière pragmatique et la conjoncture actuelle nous amène à revoir notre approche. Nous sommes sensibles aux perturbations que vivent les entreprises et c'est pourquoi notre gouvernement souhaite les aider à s'adapter aux nombreuses contraintes auxquelles elles sont confrontées », a commenté le ministre de l'Environnement Benoit Charette. PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE Le ministre de l'Environnement Benoit Charette L'annonce est un « recul réel » aux yeux d'Andréanne Brazeau, porte-parole de la Fondation David Suzuki. « Ça met sur un pied d'égalité les véhicules hybrides branchables de plus de 80 km d'autonomie et les véhicules électriques, aux yeux des constructeurs, alors que ce sont deux véhicules qui performent vraiment différemment d'un point de vue environnemental. Il y en a un qui consomme de l'essence et l'autre qui en consomme zéro », résume-t-elle. Le président-directeur général de Mobilité Électrique Canada, Daniel Breton, se montre un brin moins inquiet. « Avec ce qui se passe avec Donald Trump, je comprends que le gouvernement veuille s'adapter temporairement à la nouvelle réalité économique », explique-t-il. Qui plus est, il n'existe que deux modèles de véhicules hybrides de 80 km d'autonomie sur le marché québécois, ajoute-t-il. Daniel Breton dénonce toutefois que la norme accorde désormais un demi-point aux véhicules hybrides non branchables. « Si le véhicule n'a pas de plafond d'émissions de gaz à effet de serre, là, à mes yeux, c'est un recul », affirme-t-il. « Il y a 25 ans, un hybride non rechargeable, c'était extrêmement innovateur, comme les DVDs étaient extrêmement innovateurs. Mais est-ce qu'aujourd'hui je m'achèterais un DVD ? Non, parce qu'on est rendus ailleurs », illustre-t-il. La modification de la norme pourrait mener le Québec à rater son objectif d'interdire la vente de véhicules à essence à partir de 2035, d'après Andréanne Brazeau. « Le Québec s'est toujours distingué par son audace et son avant-gardisme en matière d'électrification des transports, mais là on ouvre la porte officiellement au recul environnemental », estime-t-elle.