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Guerre en Ukraine : « plus rapide, plus puissant mais plus cher », c'est quoi le Geran-3, le nouveau drone russe qui effraie Kiev ?

Guerre en Ukraine : « plus rapide, plus puissant mais plus cher », c'est quoi le Geran-3, le nouveau drone russe qui effraie Kiev ?

Le Parisien2 days ago
La Russie n'arrêtera pas
ses attaques aériennes sur l'Ukraine
. Pire, Moscou veut frapper encore plus fort. C'est en tout cas ce que laisse penser l'apparition sur le front d'une nouvelle version de drones, le Geran-3, relayée par plusieurs médias spécialisés dont
Defense Express
.
La direction générale du renseignement du ministère de la Défense de l'
Ukraine
avait déjà alerté sur sa mise en production en février dernier, évoquant « une série de changements importants » dans l'armée russe.
Comme le Geran-2 était une version analogue du drone iranien Shahed-136, le Geran-3 devient, lui,
la version russe du Shahed-238
, présenté par l'Iran pour la première fois à l'automne 2023. « La Russie met en place la production d'un analogue du missile
Shahed-238
», expliquait le ministère de la Défense ukrainien en février.
Depuis, il aurait été retrouvé sur le front grâce à l'analyse des débris des
drones interceptés par Kiev
. Principale différence avec sa version antérieure, le Geran-3 est propulsé avec un petit moteur turboréacteur à double flux Tolou-10/13. De quoi lui permettre d'atteindre 550-600 km/h, jusqu'à 700 km/h même en phase d'attaque. Bien mieux que le Geran-2 qui se traîne, à peine, à plus de 200 km/h à cause de son système d'hélices propulsives.
Sans que cela soit confirmé sur le Geran-3, le Shahed-238 iranien était en plus équipé d'un système de guidage optique par infrarouges afin d'atteindre des cibles à contraste thermique.
Autres avantages non négligeables de ce nouveau drone : il peut transporter
jusqu'à six fois plus d'explosifs
pour une autonomie de 2 500 kilomètres. Là encore des performances bien supérieures au Geran-2 pourtant déjà efficace sur le front ukrainien.
Inconvénient inévitable de ce drone de 500 kg, la présence de carburant pour le moteur rend l'appareil plus facilement détectable par les radars thermiques. Décrit comme « plus puissant et plus rapide » par le média spécialisé United24, le Geran-3,
fabriqué en Russie mais avec des composants iraniens
, est aussi « plus cher ». La facture par appareil s'élève à près de 80 000 dollars, contre près de 20 000 pour le Geran-2.
Un prix qui ne refroidirait pas les ardeurs de Moscou. D'après Kirill Budanov, chef de la direction principale du renseignement ukrainien (HUR), dans une interview accordée à The War Zone, la Russie aurait demandé à la Corée du Nord d'installer une usine de fabrication de drones Geran, pour pousser son objectif de production à plus de 2 000 par mois.
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Le Parisien

time34 minutes ago

  • Le Parisien

Guerre en Ukraine : Geran-2, jeunes ouvriers… Ce que l'on sait de la plus grande usine de drones au monde en Russie

Des ouvriers au visage flouté, des dizaines de chaînes de production et des centaines de drones kamikazes prêts à frapper l'Ukraine… Les images de l'usine de Yelabuga, en Russie, sont inédites. Elles ont été diffusées sur la chaîne de télévision du ministère de la Défense russe, Zvezda. Cette usine de drones serait la plus grande au monde, selon le journal britannique The Telegraph . Dans la vidéo, on y distingue par exemple un atelier de forge et des fonderies de métaux. Inaugurée en 2016, l'usine a doublé de superficie entre janvier 2023 et avril 2025, assure TF 1 . Preuve que la Russie mène une course effrénée à la production de drones. Elle produirait désormais plus de 5 000 drones longue portée par mois, avec jusqu'à 18 000 unités fabriquées à l'usine de Yelabuga au cours du seul premier semestre 2025, précise le média britannique. « Les Russes cherchent encore à augmenter leur capacité de production de drones. Ils veulent étendre leurs attaques. L'ambition est de disposer de 2 000 drones pouvant être utilisés simultanément », expliquait samedi 19 juillet Christian Freuding, major général de l'armée allemande. C'est en partie grâce à cette usine, située au Tatarstan, à 1 000 km à l'est de Moscou et à 1 700 km de la frontière ukrainienne, que la Russie espère satisfaire cette ambition : ici, des petites mains assemblent les drones Geran-2, une adaptation du modèle iranien Shahed-136 . Ces engins peuvent porter une charge explosive de 50 kilogrammes, voler jusqu'à 200 km/h et avoir une autonomie de 1 700 km, pour un prix évalué à 20 000 dollars l'unité. La Russie a déjà amélioré son modèle, avec le Geran-3 . S'il est plus lourd (500 kgs), il peut aussi transporter bien plus d'explosifs (300 kgs) et voler trois fois plus vite. Son prix est toutefois quatre fois plus élevé que le Geran-2. Pour maintenir une cadence élevée, la Russie miserait sur le travail de toute la population, y compris des plus jeunes. Selon The Telegraph, des adolescents de plus de 15 ans des régions environnantes sont invités à venir travailler dans cette usine. Le 9 juillet, la Russie a mené sa plus grande attaque à ce jour, avec 741 missiles et drones lancés sur des villes ukrainiennes. Vladimir Poutine espère qu'avec des attaques répétées, il parviendra à saper le moral de la population ukrainienne, à affaiblir les défenses de Kiev et à saper la volonté de l'Occident de conserver son soutien.

Accusations d'ingérence étrangère en France : visé par une enquête, le réseau X dénonce un « agenda politique »
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X dénonce un « agenda politique ». Le réseau social réagit ce lundi à l'ouverture par la section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris le 9 juillet d'une enquête le visant, lui, et ses dirigeants. Ils sont suspectés par la justice française d'avoir biaisé l'algorithme de la plate-forme à des fins d' ingérence étrangère . Après deux signalements reçus en janvier, qui « faisaient état de l'utilisation supposée de l'algorithme de X (ex-Twitter) à des fins d'ingérence étrangère », une enquête a été confiée à la gendarmerie nationale contre le réseau X, en tant que personne morale, et contre les « personnes physiques » qui la dirigent, indique Laure Beccuau dans un communiqué, sans citer le nom de son patron, Elon Musk . Cela intervient après deux signalements reçus le 12 janvier, qui « faisaient état de l'utilisation supposée de l'algorithme de X (ex-Twitter) à des fins d'ingérence étrangère », détaille le ministère public. >> Plus d'informations à venir

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Le réseau social se défend, après l'ouverture en France d'une enquête à la suite de signalements faisant état de l'utilisation supposée de l'algorithme de X (ex-Twitter) à des fins d'ingérence étrangère. Alors que la section cybercriminalité du parquet de Paris vient d'ouvrir une enquête pénale visant la plateforme X (ex-Twitter), propriété d'Elon Musk, après des accusations d'ingérence étrangère, cette dernière s'est défendue ce lundi d'avoir commis le moindre crime. Le réseau social a-t-il volontairement biaisé son algorithme, au point d'altérer le débat démocratique en France ? «Les autorités françaises ont ouvert une enquête pénale, motivée par des considérations politiques, concernant la prétendue manipulation de l'algorithme de X et une prétendue extraction frauduleuse de données. X nie catégoriquement ces allégations», a fait savoir le département des affaires internationales de la plateforme. À découvrir PODCAST - Écoutez le dernier épisode de notre série Questions Tech L'ouverture de cette enquête intervient après deux signalements reçus le 12 janvier, qui «faisaient état de l'utilisation supposée de l'algorithme de X (ex-Twitter) à des fins d'ingérence étrangère», détaille le ministère public. Le premier provenait du député macroniste des Côtes-d'Armor spécialiste de ces questions, Éric Bothorel. Il alertait le parquet sur «les récents changements d'algorithme de X, ainsi que les ingérences apparentes dans sa gestion depuis son acquisition par Elon Musk» en 2022. Une enquête qui «porte gravement atteinte au droit fondamental de X d'avoir accès à une procédure équitable et menace le droit à la vie privée de nos utilisateurs tout comme leur liberté d'expression», peut-on lire encore dans cette déclaration sous forme de communiqué de presse. Publicité Par voie de conséquence, la plateforme X a annoncé qu'elle refusait d'accéder aux demandes formulées par la justice française d'avoir accès à un certain nombre de données internes au réseau social. Une décision qu'elle n'a «pas pris à la légère», assure-t-on encore chez X, «déterminé à défendre ses droits fondamentaux, à protéger les données de ses utilisateurs et à résister à la censure politique». X dénonce également l'intervention dans cette enquête d'experts français ouvertement opposés à Elon Musk. X regrette par exemple que David Chavalarias soit partie prenante dans ce dossier, alors même qu'«il a dirigé la campagne 'Escape X' - anciennement connue sous le nom de 'HelloQuitteX' - ayant pour but d'encourager les utilisateurs de X à quitter la plateforme». «L'implication de ces personnes soulève de sérieuses inquiétudes quant à l'impartialité, l'équité et les motivations politiques de cette enquête», écrit encore le département des affaires internationales de la plateforme, protestant qu'«une enquête dont le résultat est prédéterminé n'est pas équitable». Confiée à la Direction générale de la gendarmerie nationale, celle-ci porte «notamment» sur les infractions suivantes : altération du fonctionnement d'un système de traitement automatisé de données en bande organisée, ainsi qu'extraction frauduleuse de données d'un système de traitement automatisé de données en bande organisée. À ce stade, la qualification pénale évoquée dans le communiqué ne comporte pas la circonstance aggravante d'ingérence étrangère, pourtant prévue par une loi promulguée en juillet 2024, mais cela peut évoluer en cours d'enquête.

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