De « coureur lambda » à celui qu'on « ne pouvait plus suivre » : Pogacar sort-il de nulle part ?
Son nom est apparu pour la première fois dans nos pages, chez nos amis de Vélo Magazine, en juin 2016. Tadej Pogacar n'avait pas encore 18 ans (il les aurait trois mois plus tard) et il venait de remporter en mai une demi-étape de la Course de la Paix juniors, quelques heures après qu'Alexys Brunel eut pris le maillot jaune lors d'un petit chrono : « On s'était retrouvé avec lui et Alexys au contrôle antidopage, note Julien Thollet, sélectionneur de l'équipe de France Juniors. C'est mon premier souvenir de lui. »
Le Slovène, qui n'était pas un précoce chez les tout-petits (dernier de sa toute première course ; 15e, meilleur résultat de sa première saison), n'est pas alors le cador du peloton - un argument de ses détracteurs pour dénoncer sa progression beaucoup trop explosive pour être honnête - mais il évolue tout de même dans des sphères assez élevées se rappelle Pierre-Yves Chatelon, sélectionneur des Espoirs français : « Chez nous, Brunel marchait fort, il y avait aussi Marc Hirschi, Tanguy Turgis, Felix Gall, Brandon McNulty, Stefan Bissegger, Joao Almeida, Alessandro Covi... Mais ce n'était pas Remco Evenepoel qui, en 2018, était un phénomène et avait écrasé la saison. »
« Pogacar se situait parmi les dix meilleurs mondiaux chez les juniors sans être dominateur »
Pierre-Yves Chatelon, sélectionneur des Espoirs français
Le premier fait d'armes de celui qui n'est pas encore « Pogi » se déroule à Plumelec, en 2016, quand il prend la 3e place du Championnat d'Europe de la catégorie, battu par deux Français, le surprenant Louis Malle et Émilien Jeannière, aujourd'hui chez TotalEnergies. Pour Chatelon, « Pogacar se situait parmi les dix meilleurs mondiaux chez les juniors sans être dominateur ». Il est même régulièrement battu par son compatriote, Jaka Primozic qui, aujourd'hui nuance sa propre supériorité : « Nous étions trois ou quatre coureurs avec Tadej et Jerman (Ziga, vainqueur de Gand-Wevelgem Espoirs en 2018, aujourd'hui dans le staff d'UAE). Lors de la Course de la Paix, on avait compris que Tadej était vraiment fort quand il était parti à une dizaine de kilomètres de l'arrivée. »
La jeunesse de Tadej Pogacar, le lutin glouton
En 2015, junior 1re année, il n'avait pourtant remporté aucune course selon le décompte de ProCyclingStats, et cumulé seulement cinq top 10. Mais Primozic rappelle sa croissance tardive : « Il était vraiment petit et fin. Il s'est développé plus tard. Quand vous avez 16-17 ans, il y a des différences si vous naissez en janvier ou en décembre, des gars peuvent être beaucoup plus forts physiquement. »
« Il n'était pas sérieux, il ne s'entraînait pas beaucoup, mais dans sa dernière année de juniors, il a vraiment explosé. Chez les Espoirs, il a commencé à voler »
Jaka Primozic, coureur slovène de la génération de Pogacar (Hrinkow Advarics)
Et le coureur de chez Hrinkow Advarics (continentale autrichienne) de se remémorer la première fois qu'il a été bluffé par « Tamau Pogi » (petit Pogi) : « Je l'avais trouvé incroyable sur Paris-Roubaix juniors en 2015, il n'était pas du tout fait pour cette course avec ses 55 kg mais il s'était retrouvé devant (30e). » Avec son équipe de Radenska, il lui a fallu une année pour assimiler les codes d'un sport découvert à neuf ans dans le sillage de Tilen, son frère aîné.
Les souvenirs de ceux qui ont croisé Pogacar sur Paris-Roubaix juniors en 2015 et 2016
Andrej Hauptman, aujourd'hui un de ses directeurs sportifs chez UAE, l'a alors pris sous son aile, embarqué sur des courses, principalement en Italie, au cours desquelles il a pris des tôles, aussi parce qu'il n'évoluait pas dans des conditions optimales : « Il n'était pas sérieux, sourit Primozic. Il ne s'entraînait pas beaucoup, il n'avait pas de plan d'entraînement comme d'autres. Mais dans sa dernière année de juniors, il a vraiment explosé, il était plus fort que nous, on ne pouvait plus le suivre. Chez les Espoirs, il a commencé à voler car son corps s'est développé. »
« Un coureur lambda dans le peloton. On parlait très peu de lui »
Damien Touzé, qui l'a croisé sur des courses de jeunes
Chaque année, il est allé chercher des accessits (13 top 10 en 2016, 14 en 2017, 20 en 2018), devenu, chez les Espoirs, champion du chrono de son pays en 2016 et, surtout, s'est imposé sur le très réputé Giro della Lunigiana. Pas assez pour faire peur aux coureurs français. Damien Touzé, plus âgé de deux ans, l'a affronté quelques fois et se souvient d'un coureur « lambda dans le peloton. On parlait très peu de lui. » Le coureur de Cofidis avait fini sixième des Mondiaux Espoirs gagnés par Benoît Cosnefroy en 2017, Pogacar seulement 20e. « C'est dur de comparer chez les jeunes, on n'a pas tous les mêmes moyens, poursuit-il. Grâce à la fédération, nous faisions des stages de préparation, on avait de l'avance par rapport à la Slovénie. »
« Il n'était pas sous les radars non plus, comme pouvait l'être (Jonas) Vingegaard, souligne Châtelon. Il ne sortait pas de nulle part et sa victoire lors du Tour de l'Avenir en 2018 situe sa performance, d'autant qu'il avait chuté dans le Col du Chaussy avant de combler le trou tout seul. Il avait gagné à la pédale, sans équipe. » Cette saison-là, il avait levé les bras à trois reprises (dont la Course de la Paix Espoirs). La suivante, il s'engageait avec UAE et remportait le Tour d'Algarve, celui de Californie, trois étapes de la Vuelta (3e du général)... La suite, on la connaît.
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