
Ça finit quand, toujours ? Agnès Gruda en lice pour le Prix du Roman Fnac
Publié aux Éditions des Équateurs, en France, le roman est paru au Québec en mars dernier, aux Éditions du Boréal. L'ancienne journaliste à La Presse y raconte l'exil de trois familles juives polonaises à la fin des années 1960 – un récit inspiré de l'histoire de sa propre famille – et suit sur plus de 50 ans leurs destins croisés au Canada, aux États-Unis et en Israël.
Le jury formé de libraires et de lecteurs l'a choisi au côté de grands titres de la rentrée littéraire en France, comme La nuit au cœur, de Nathacha Appanah (Gallimard), ou encore Le livre de Kells, de Sorj Chalandon (Grasset). « Une saga impressionnante sur cinq générations et trois continents. Une écriture élégante, des personnages intimes et vrais. L'exil, l'identité, la loyauté… tout est subtil, porté par la force des femmes », a souligné l'une des membres du jury.
Le roman d'Éric Chacour, Ce que je sais de toi (Alto), s'était notamment retrouvé parmi les finalistes du prix il y a deux ans. L'an dernier, c'était Marie Vingtras qui l'avait remporté pour Les âmes féroces (De L'Olivier).
(Re)lisez notre entrevue avec Agnès Gruda
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


La Presse
6 hours ago
- La Presse
Favorables à la reconnaissance de la Palestine
Un merci qui vient du cœur Le témoignage « Merci de m'avoir appris à sacrer avec style »1, de Thélyson Orélien, a beaucoup fait réagir les lecteurs2. Son auteur, qui a été touché par les mots qu'il a reçus à la suite de la publication du texte, a tenu à remercier les Québécois qui lui ont tendu la main.


La Presse
7 hours ago
- La Presse
Stingray espère profiter du déclin de la télévision traditionnelle
(Montréal) Avec le déclin de la télévision traditionnelle, les chaînes musicales attirent les annonceurs qui cherchent une solution de rechange, a fait miroiter le patron de Stingray. Stéphane Rolland La Presse Canadienne Le président et chef de la direction, Eric Boyko, a comparé ce marché potentiel à « un profond lac », lors d'une conférence avec les analystes, mercredi, visant à discuter des plus récents résultats trimestriels de la société montréalaise. Les partenaires de Stingray vendaient près de 40 % de l'espace publicitaire disponible sur ses chaînes. Le cofondateur du fournisseur de services musicaux croit que l'entreprise peut aller chercher davantage d'annonceurs en les courtisant de son propre chef. Stingray a commencé ses démarches en avril et M. Boyko a affirmé que les résultats s'améliorent « de semaine en semaine ». Les revenus de Stingray ont progressé de 7,4 %, à 95,6 millions, au premier trimestre clos le 30 juin, par rapport à 89,1 millions à la même période l'an dernier. Les produits ont augmenté de 6,5 millions, ou 7,4 %, pour atteindre 95,6 millions au premier trimestre de l'exercice 2026, comparativement à 89,1 millions lors du même trimestre de l'exercice précédent. Le bénéfice net a plus que doublé, passant de 7,3 millions à 16,8 millions. Le bénéfice ajusté par action s'est chiffré à 0,31 $. Avant la publication des résultats, les analystes anticipaient des revenus de 96,49 millions et un bénéfice par action de 0,28 $, selon la firme de données financières Refinitiv. L'action de Stingray perdait 0,15 $, ou 1,38 %, à 10,69 $ à la Bourse de Toronto, mercredi matin.


La Presse
7 hours ago
- La Presse
Bar St-Denis : l'évidence tranquille
Il n'y a pas plus frais que ce plat de pétoncles, concombres et céleri. Étoiles montantes de la restauration, institutions qui résistent à l'épreuve du temps, perles cachées… Nos critiques y plongent leur fourchette et vous aident à faire des choix avisés. Cette semaine, on visite le Bar St-Denis, joyau discret de la gastronomie montréalaise. Un lundi soir de juin, sur un coup de tête, nous nous sommes installés au comptoir du Bar St-Denis, sans ambition critique. Juste pour le plaisir de manger. Mais après quatre plats dévorés à deux, une évidence s'est imposée : il fallait revenir, puis témoigner. Car plus de six ans après son ouverture, l'établissement est au sommet de son art. Tous deux « diplômés » des cuisines d'Au pied de cochon, David Gauthier et Emily Homsy ont d'abord voulu ouvrir un bar où on mangerait bien, avec des vins d'artisans, mais un certain dédain d'une création de cocktails affectée. Progressivement, la grande salle à boire est devenue une véritable salle à manger et le Bar St-Denis s'est assumé à titre de restaurant. Aujourd'hui, une table peut même demander d'être prise en charge par l'équipe, qui composera un menu en cinq services pour 85 $ par personne. PHOTO ÉDOUARD DESROCHES, COLLABORATION SPÉCIALE Emily Homsy et David Gauthier sont copropriétaires du Bar St-Denis. Avec le temps, les deux chefs ont décidé d'optimiser leur fonctionnement en se répartissant les rôles : l'un à la cuisine, l'autre au service. Emily est donc allée en salle. Elle alimente également la carte des vins et à ce chapitre, elle excelle ! Les choix au verre – trop souvent d'une très ennuyante prudence – sont particulièrement jouissifs ici. Enfin des belles quilles ouvertes pour ceux et celles qui n'ont pas envie d'une bouteille au complet. J'ai fini par choisir – et apprécier – un blanc élaboré par la Low Life Barrel House de Winnipeg à partir de raisins ontariens (cépage acadie blanc). Dans le verre d'à côté, il y avait le toujours agréable Waiting for Tom, un rosé soutenu de Rennersistas en Autriche. À ma deuxième visite, un excellent riesling des Langhe, de la maison Cascina Corte, a accompagné à merveille un plat bien frais et chlorophyllé de pétoncles à peine cuits. Only Zull, un assemblage de pinot gris et de gewurztraminer en macération (vin « orange », oui !), s'est pour sa part trouvé plutôt en désaccord avec mes plats, mais en accord avec mes papilles. PHOTO ÉDOUARD DESROCHES, COLLABORATION SPÉCIALE À la bouteille ou au verre, on boit bien. Aujourd'hui, il y a une courte carte de cocktails, dont certains un brin plus élaborés que ceux des tout débuts, mais j'ai constaté, surtout à mon passage à quelques jours de la fête du Canada et du 4 juillet, que la bartender préparait beaucoup de martinis. Il y a une forte clientèle anglophone, qu'elle soit canadienne ou américaine, confirme Emily, et ces derniers semblent aimer leur gin à l'apéro. Si ces touristes sont au rendez-vous, c'est entre autres parce qu'ils consultent le palmarès Canada's 100 Best, sur lequel le Bar St-Denis fait bonne figure (il est présentement au 27e rang), croit la copropriétaire. Depuis quelques années déjà, le compte Instagram du Bar St-Denis fait saliver, avec ses superbes photos de plats colorés prises par le polyvalent artiste Mathieu Goyer. En juin, la palette était au vert. La teinte a dominé mes deux repas. Les dernières asperges de la saison avaient été blanchies à la perfection. Une sauce gribiche ultracrémeuse avec de gros morceaux d'œuf et des boutons d'hémérocalles marinés (à la place des câpres) les enrobait. Les concombres croquants baignaient dans un gaspacho vert herbacé, relevé d'ail des bois mariné et dynamisé par une feta friable au goût salin et légèrement piquant. La savoureuse saucisse à l'agneau en spirale reposait sur des gourganes rehaussées d'herbes salées grossièrement hachées. Même le spaghetti alla chitarra était d'un vert émeraude éclatant, avec une burrata fondante au centre et de la chapelure croustillante. Un équilibre réussi entre fraîcheur, onctuosité et texture. Mais tout n'était pas vert sur ce menu de début d'été. Il y avait aussi une superbe tranche de tomate jaune nichée sous un lit de labneh crémeux parsemé d'olives, de pistaches, d'herbes fraîches et de sumac acidulé. Dans un registre plus opulent, nous avons commandé les dodues morilles farcies d'un hachis de porc savoureux, nappées d'une sauce au xérès bien réduite. Quelques feuilles d'orpin ajoutaient une touche végétale et subtilement acidulée en finition. En dessert, le gâteau au fromage était une véritable œuvre d'art, paré d'un délicat assortiment de fleurs comestibles aux teintes variées. Lors de ma visite, il était nappé d'un glaçage à la camerise et agrémenté de ces petits fruits à la chair aigre-douce. Certes, la salle du Bar St-Denis est plutôt vaste, mais rien ne justifie qu'elle ne soit pas pleine tous les soirs – remplie d'un beau mélange de gens du quartier, de travailleurs de la restauration (qui savent, eux, que cette adresse est une valeur sûre) et de touristes gourmands. C'est un joyau discret de la scène culinaire montréalaise.