
Aéroport d'Orly : un couvre-feu plus strict instauré pour réduire les nuisances sonores
Le gouvernement a annoncé jeudi 10 juillet avoir durci les conditions d'exploitation des vols nocturnes à l'aéroport de Paris-Orly pour réduire les nuisances sonores, sans aller jusqu'à abaisser leur nombre, comme le demandaient des écologistes et des riverains.
Parmi les nouvelles mesures, «la mise en place d'un couvre-feu partiel, dès 22 heures, pour les aéronefs les plus bruyants - seuls les aéronefs les plus vertueux pourront atterrir et décoller après 22 heures», a expliqué le ministère chargé des Transports dans un communiqué. Le gouvernement a également décidé une «limitation stricte des dérogations au couvre-feu, désormais limitées aux cas relevant de la sécurité, de la sûreté ou de l'ordre public». Il a par ailleurs précisé que le couvre-feu nocturne serait «désormais fondé sur l'heure de départ du poste de stationnement (23h15), et non plus de l'heure de décollage (23h30)». «Cette mesure, plus contraignante, tient compte du faible écart entre les deux horaires, généralement inférieur à 10 minutes et crée un référentiel plus clair», selon le ministère.
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Strict couvre-feu entre 23h30 et 6h du matin
L'aéroport, le deuxième de France par la fréquentation après Charles-de-Gaulle, a accueilli 33,1 millions de passagers en 2024, soit 106,8% de son niveau de 2019, avant la crise sanitaire. Inauguré en 1961 et désormais enclavé dans un tissu urbain très dense, à une dizaine de kilomètres au sud de Paris, il a vu son nombre de décollages et atterrissages plafonné à 250.000 par an depuis 1994. Pour préserver le sommeil des riverains, il est en outre soumis à un strict couvre-feu entre 23h30 et 6h du matin.
Son gestionnaire, le groupe ADP, prévoit d'ici à 2035 une hausse de 16% du nombre de voyageurs, mais une «stabilisation» du nombre de mouvements, à 229.000, fruit d'avions plus grands et mieux remplis. Selon le ministère, les mesures annoncées jeudi «constitue(nt) un compromis équilibré entre l'amélioration de la qualité de vie des riverains et le maintien des conditions d'activité de l'aéroport, structurant pour le développement économique et l'emploi sur le territoire». En mars 2024, des centaines de militants écologistes et membres d'associations de riverains, notamment de la commune d'Orly (Val-de-Marne), s'étaient mobilisés dans toute la France contre les nuisances du trafic aérien, appelant à le plafonner.
Outre les conséquences du secteur aérien sur le climat, ils avaient fait valoir, études sanitaires à l'appui, que le bruit des aéronefs affectait «directement et gravement la santé des populations survolées». Jeudi, le gouvernement a promis «un plan national destiné à accroître le recours aux aides à l'insonorisation autour des grands aéroports français, aujourd'hui sous-utilisées».
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