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La Presse
8 hours ago
- La Presse
La diversité des caractéristiques sexuées est bien réelle
Manifestation pour les droits des personnes trans et non binaires à Montréal, en 2023. « La biologie fonctionne souvent par spectres, et non pas nécessairement en mode binaire », écrivent les auteurs. Les auteurs souhaitent apporter des nuances à certaines conclusions du Comité des sages sur l'identité de genre, en particulier en ce qui a trait à une vision strictement binaire du sexe qui serait appuyée par la biologie, une approche trop simpliste, selon eux. Guillaume Cyr Professeur de didactique des sciences et technologie, Université du Québec en Outaouais François Lorenzetti Professeur de biologie, Université du Québec en Outaouais et 21 autres signataires* Dans son rapport sur l'identité de genre, le Comité des sages affirme que la biologie justifie une vision strictement binaire du sexe. En tant que biologistes, didacticiennes et didacticiens des sciences, nous jugeons nécessaire de corriger cette lecture erronée. Si la reproduction sexuée repose sur deux gamètes, les caractéristiques sexuées des corps humains présentent une diversité bien documentée. L'identité de genre, pour sa part, est une réalité vécue qui, tout en n'étant pas complètement indépendante de la biologie, dépasse largement ce cadre. Son analyse relève d'autres disciplines et expériences que nous respectons. La diversité des caractéristiques sexuées Tout au long de son développement, le corps humain est l'objet d'un processus de sexuation aux niveaux chromosomique, génétique, hormonal et environnemental. Comme la diversité biologique est l'un des principes de base de toute reproduction sexuée, les corps présentent une panoplie de possibilités et d'interactions génétiques, anatomiques et physiologiques, comme en témoigne, par exemple, la variété de couleurs des yeux. Autrement dit, la biologie fonctionne souvent par spectres, et non pas nécessairement en mode binaire. Il en va de même pour nos caractéristiques sexuées. Celles-ci sont nombreuses. Par exemple, les gonades primordiales peuvent se développer en ovaires, en ovotestis ou en testicules ; les corps érectiles peuvent se développer en clitoris, en pénis ou en un organe intermédiaire ; et les tissus labioscrotaux peuvent se développer en grandes lèvres, en scrotum ou en des tissus partiellement fusionnés. Même au niveau chromosomique, la réalité sexuée est loin d'être binaire, même si certaines combinaisons, nous le reconnaissons, sont largement plus fréquentes. La 23e combinaison de chromosomes peut en effet présenter des variations (XX, XY, XXY, XXX, etc.), mais des gènes sur d'autres combinaisons participent également au développement sexué du corps humain. Le terme « sexe » a fait l'objet de plusieurs définitions, et l'une d'elles renvoie à une caractéristique effectivement binaire : ce sont les gamètes que nous produisons. Pour la fécondation, un exemplaire de chacun des gamètes est nécessaire, soit un ovule et un spermatozoïde. Nous ne nions pas le caractère binaire de la reproduction sexuée au niveau de la complémentarité des gamètes. Cependant, dans le règne animal dont l'humain fait partie, cette binarité des gamètes ne se traduit pas systématiquement par une binarité fixe et immuable des individus ni par une unique façon d'être prototypiquement « mâle » ou « femelle ». La notion de sexe englobe des variations profondes dans la physiologie, le comportement et le cycle de vie des organismes, dont plusieurs se retrouvent chez les humains. La médicalisation Affirmer que le sexe est nécessairement binaire, comme le Comité des sages le préconise, suppose de considérer les variations qui dérogent des normes binaires comme étant des maladies. C'est ce qui a conduit à des décennies d'interventions médicales non consenties et non nécessaires, voire nuisibles, auprès des personnes intersexes. Celles-ci ont d'ailleurs encore lieu au Québec. Nous vous invitons à consulter les témoignages et les avis éclairés des personnes expertes intersexes1. Tout comme l'homosexualité et la transidentité ne sont plus considérées comme des maladies par le milieu médical, il est possible de considérer les variations intersexes comme n'étant que l'expression de la diversité des caractéristiques des corps humains. Réalité ou vulgarisation ? Le Comité fait part de ses craintes quant à la négation de la réalité. Or, cette vision réductrice du sexe comme étant binaire correspond à une manière de simplifier la réalité, plutôt qu'à la réalité elle-même. Si, dans la majorité des cas, la production des gamètes suit en effet une logique binaire, cette classification n'est pas neutre et peut avoir des répercussions négatives sur les minorités sexuelles. D'autres options existent pour conceptualiser et vulgariser cette réalité, mais l'idée de l'existence d'un « troisième sexe » n'en est pas une. Le Comité des sages présente à tort les critiques de la binarité du sexe comme prônant une « troisième catégorie » unique. Or, le document qu'il cite n'impose ni nouvelle case ni rejet des repères traditionnels2. Il reconnaît simplement que certaines trajectoires ne s'y inscrivent pas aisément. Cela n'empêche en rien qu'une personne s'identifie comme femme ou homme. C'est l'admission de la variabilité comme principe qui compte, pas l'existence d'un nombre, quel qu'il soit, de casiers étiquetés dans lesquels il apparaîtrait nécessaire, par réflexe essentialiste, d'enfermer les personnes. Il en va de même pour l'acceptation de la diversité des orientations sexuelles ; elle ne remet pas en cause l'hétérosexualité. La biologie n'est pas contredite ; elle est simplement mieux comprise. L'idée de simplement considérer que les caractéristiques sexuées des corps humains puissent présenter de la variabilité est une voie intéressante et capable de rendre compte d'un plus grand nombre d'observations et de réalités. De manière simplifiée, l'idée d'un ou de plusieurs spectres constitue une vulgarisation intéressante qui ne manque d'aucune rigueur, et qui ne nie aucune réalité biologique observable. De plus, elle permet de ne pas médicaliser des variations anatomiques qui n'entraînent pas de problèmes de santé, et se montre donc plus inclusive des réalités des personnes intersexes. * Cosignataires : Dominique Dubuc, enseignante de biologie, cégep de Sherbrooke, Patrice Babeux, professeur de biologie, cégep de Lévis, Yannick Skelling-Desmeules, chargé de cours en didactique des sciences, Université du Québec à Montréal, Patrice Potvin, professeur de didactique des sciences, Université du Québec à Montréal, Geneviève Allaire-Duquette, professeure de didactique des sciences et technologies, Université du Québec en Outaouais, Pierre Chastenay, professeur de didactique des sciences, Université du Québec à Montréal, Maeva Badré, doctorante en sciences biomédicales, faculté de médecine de l'Université de Genève, Isabelle Arseneau, professeure d'éducation spécialisée en didactique des sciences, Université du Québec à Rimouski, Yann Surget-Groba, professeur de biologie, Université du Québec en Outaouais, Catherine Mounier, professeure de sciences biologiques, Université du Québec à Montréal, Karine Dufresne, professeure de sciences biologiques, Université du Québec à Montréal, Claire Bénard, professeure de sciences biologiques, Université du Québec à Montréal, Alain Paquette, professeur de sciences biologiques, Université du Québec à Montréal, Daniel Kneeshaw, professeur de sciences biologiques, Université du Québec à Montréal, Vanessa Poirier, candidate au doctorat en sciences biologiques, Université du Québec à Montréal, Morgane Urli, professeure de sciences biologiques, Université du Québec à Montréal, Karine Pedneault, professeure de biochimie, Université du Québec en Outaouais, Laura Schillé, postdoctorante en sciences biologiques, Université du Québec à Montréal, Maxime Corriveau, chargé de cours en didactique des sciences, Université Laval, Simon Duguay, chargé de cours en didactique des sciences, Université Laval, Audrey Groleau, professeure de didactique des sciences et de la technologie, Université du Québec à Trois-Rivières 1. Lisez la lettre « La création des personnes intersexes » 2. Consultez la page sur l'identité de genre de la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue


La Presse
11 hours ago
- La Presse
L'Agence de la santé publique du Canada s'attend à signaler d'autres cas de salmonellose
L'Agence de la santé publique du Canada s'attend à signaler d'autres cas de salmonellose (Toronto) L'Agence de la santé publique du Canada s'attend à signaler d'autres cas de salmonellose liés à certaines marques de pistaches et de produits contenant des pistaches au cours des prochains mois, s'ajoutant aux dizaines d'infections déjà confirmées dans quatre provinces. Hannah Alberga La Presse Canadienne Mardi, l'agence fédérale a indiqué que 52 personnes avaient été malades après avoir consommé des pistaches et des produits de boulangerie contaminés contenant cette noix. Ces cas incluent 39 personnes au Québec, neuf en Ontario, trois en Colombie-Britannique et une au Manitoba. Neuf personnes ont été hospitalisées. L'Agence canadienne d'inspection des aliments a rappelé des produits des marques Habibi, Al Mokhtar Food Centre et Dubai, distribués en Ontario, au Québec et vendus en ligne aux consommateurs partout au Canada. Ces produits incluent le chocolat Dubai, une friandise devenue virale grâce à sa combinaison décadente de chocolat au lait, de crème de pistache fondante et de knafeh croustillant, une pâtisserie sucrée. La barre chocolatée est devenue célèbre sur TikTok en 2023, lorsque des influenceurs se sont filmés en train de goûter cette confiserie, initialement créée aux Émirats arabes unis. Cette popularité a donné naissance à des produits similaires et a suscité de nombreux avis et recettes sur les blogues culinaires. April Hexemer, directrice de la gestion des épidémies à l'agence de santé publique, a dit s'attendre à une augmentation des signalements de cas de salmonelle en raison du délai entre le signalement d'une maladie et sa confirmation par les autorités sanitaires. Elle a précisé qu'il faut entre 15 et 55 jours pour identifier un cas, car le patient doit consulter un médecin et subir un test pour déterminer si son infection est liée à l'épidémie. « Il faudra un certain temps avant que nous puissions déclarer la fin de cette épidémie », a prévenu la directrice lors d'une entrevue mercredi. Elle a ajouté que les autorités estiment qu'il y a 26 cas supplémentaires pour chaque infection confirmée. « Certaines personnes souffrent d'une maladie plus bénigne et ne consultent pas de médecin. Ou, si elles le font, elles peuvent ne pas être soumises à un test de laboratoire », a expliqué Mme Hexemer. Elle a déclaré qu'il était trop tôt pour dire si d'autres produits contenant des pistaches seraient rappelés, ou si les enquêteurs pourraient déterminer l'origine de l'épidémie. Il est également trop tôt pour expliquer pourquoi 75 % des cas concernaient des femmes âgées de 2 à 89 ans. La salmonelle est une maladie bactérienne d'origine alimentaire qui peut se propager plusieurs jours, voire plusieurs semaines, après l'infection, même en l'absence de symptômes. Elle peut entraîner des infections graves et potentiellement mortelles, en particulier chez les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées et les personnes dont le système immunitaire est affaibli. Les personnes en bonne santé peuvent présenter des symptômes à court terme, tels que fièvre, maux de tête, vomissements, nausées, crampes et diarrhée. Ces symptômes apparaissent généralement de six à 72 heures après l'exposition et disparaissent en une semaine. L'Agence d'inspection des aliments encourage les consommateurs à vérifier la marque et les codes produits figurant sur l'avis de rappel et à se débarrasser ou à retourner les produits correspondant à la description. Consultez l'avis du gouvernement du Canada La couverture médicale de La Presse Canadienne est soutenue par un partenariat avec l'Association médicale canadienne. La PC est seule responsable de ce contenu.


La Presse
16 hours ago
- La Presse
Plus de dépistage du cancer colorectal, mais moins de tests Pap
Le cancer du côlon est le troisième type de cancer le plus courant au Canada. Les tests de dépistage sont habituellement proposés aux personnes âgées de 50 à 74 ans, mais les lignes directrices varient selon les provinces. Davantage de personnes ont eu recours à des tests de dépistage du cancer colorectal, mais moins de femmes déclarent avoir passé un test Pap tandis que le taux de mammographie est resté stable, selon des données publiées mercredi par Statistique Canada. Katrine Desautels La Presse Canadienne Les données sont issues de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2024. Elles montrent que l'an dernier, 49 % des personnes âgées de 50 à 74 ans (excluant les territoires) ont déclaré avoir eu une analyse de selles au cours des deux années précédentes ou avoir passé une sigmoïdoscopie dans les 10 dernières années, ce qui représente une hausse de six points de pourcentage par rapport à 2017. Le cancer du côlon est le troisième type de cancer le plus courant au Canada. Les tests de dépistage sont habituellement proposés aux personnes âgées de 50 à 74 ans, mais les lignes directrices varient selon les provinces. Au Québec, une coloscopie est recommandée tous les deux ans pour les personnes âgées entre 50 et 74 ans sans symptômes. Par rapport aux mammographies, qui permettent de détecter le cancer du sein — le cancer le plus courant chez les femmes — la proportion de Canadiennes de 50 à 74 ans ayant déclaré avoir récemment passé une mammographie était comparable à celle enregistrée en 2017. L'an dernier, 79 % des 50-74 ans ont dit avoir passé une mammographie au cours des trois dernières années, cette proportion s'élevant à 78 % en 2017. L'Alberta et l'Ontario sont les provinces les plus performantes avec un taux respectif de 84 % et 81 % des femmes qui vont faire une mammographie. La Belle Province arrive au troisième rang avec 79 %. Les lignes directrices pour la mammographie peuvent varier quelque peu d'une province à l'autre. Au Québec, lorsqu'elles atteignent 50 ans, les femmes reçoivent une lettre les invitant à passer une mammographie. Les femmes de 50 à 74 ans sont admissibles au Programme québécois de dépistage du cancer du sein, et les femmes de 70 à 74 ans ont été incluses dans le programme en 2024. La raison la plus courante évoquée par les femmes qui n'ont pas passé de mammographie était parce qu'elles ne croyaient pas que c'était nécessaire. Plusieurs ont aussi mentionné que leur médecin ne pensait pas que c'était nécessaire ou ne leur en avait pas parlé, et 12 % ont dit ne pas avoir de fournisseur de soins de santé, une proportion égale à celles qui ont peur de l'inconfort de ce test. Le cancer, toujours la principale cause de décès Quant au cancer du col de l'utérus, les plus récentes données indiquent que 69 % des femmes âgées de 25 à 69 ans ont passé un test Pap au cours des trois années précédentes, ce qui est moindre que la proportion de 74 % enregistrée en 2017. Les femmes plus âgées étaient moins propices à se faire dépister que chez les plus jeunes (25 à 49 ans). Au Canada, les tests de dépistage du virus du papillome humain (VPH) remplacent de plus en plus les tests Pap. Au Québec, cette transition est déjà bien entamée, et, d'ici 2026, toutes les régions devraient avoir remplacé le test Pap par le test VPH, qui est plus précis pour détecter le cancer du col de l'utérus. En 2024, le tiers des Canadiennes de 25 à 69 ans ont dit avoir bénéficié du test VPH au cours de leur vie. Au Québec, ce taux s'élève à 39 %, ce qui est supérieur à la moyenne nationale, au contraire de la Nouvelle-Écosse (27 %) et l'Ontario (31 %) qui arrive au bas du classement. Tous types confondus, le cancer demeure la principale cause de décès au Canada. En 2023, un peu plus du quart des décès au pays étaient attribuables au cancer. On estime qu'environ deux Canadiens sur cinq seront atteints d'un cancer au cours de leur vie. Le contenu en santé de La Presse Canadienne obtient du financement grâce à un partenariat avec l'Association médicale canadienne. La Presse Canadienne est l'unique responsable des choix éditoriaux.