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L'Iran affirme avoir fait face à un destroyer américain

L'Iran affirme avoir fait face à un destroyer américain

La Presse23-07-2025
(Téhéran) Les forces iraniennes ont affronté mercredi un destroyer américain dans le golfe d'Oman, le sommant de rester à l'écart des eaux revendiquées par Téhéran, a rapporté jeudi la télévision publique, un mois après des bombardements américains sur la République islamique.
Agence France-Presse
Un hélicoptère de l'armée iranienne a survolé l'USS Fitzgerald vers 10 h (2 h 30 heure de l'Est), alors que le navire « tentait d'approcher les eaux placées sous supervision iranienne », selon la télévision iranienne.
Le destroyer a lui aussi émis des menaces, a ajouté la télévision, précisant toutefois que « le pilote iranien avait poursuivi fermement sa mission et réitéré son avertissement de s'éloigner des eaux iraniennes ».
Les forces iraniennes ont ensuite sommé le navire américain de « modifier sa trajectoire vers le sud », le contraignant à « céder » et à faire demi-tour.
La marine américaine n'a pas réagi dans l'immédiat.
Les forces iraniennes ont déjà fait face par le passé aux forces américaines dans les eaux bordant le sud du pays, notamment dans le golfe d'Oman.
En 2023, Téhéran avait dit avoir contraint un sous-marin américain à faire surface, alors qu'il franchissait le détroit stratégique d'Ormuz, une affirmation démentie par Washington.
Ce dernier incident intervient après les bombardements américains menés le 22 juin contre des sites nucléaires iraniens, après le déclenchement par Israël le 13 juin d'une guerre avec l'Iran qui a duré 12 jours.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a qualifié les dégâts de « très graves », tout en assurant que l'Iran ne renoncerait pas à l'enrichissement d'uranium dans le cadre de son programme nucléaire.
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Cette chronique a été publiée le dimanche 23 janvier 2000, en page A1. Nous la republions sans altérer les mots que l'auteur a utilisés à l'époque. Les premiers jours, Bagdad n'apparaît pas différente des autres grandes villes du Moyen-Orient, on pourrait se croire à Istanbul ou à Damas. On ne voit pas d'autres flics que ceux qui règlent la circulation aux carrefours. Les passants vont à leurs affaires, apparemment libres de leurs mouvements. Les taxis conduisent le visiteur étranger où il veut. Où ça, un État policier ? Le doute vient avec les premiers contacts avec les locaux. Échanges chaleureux, mais extrêmement frileux, lisses de tout sous-entendu, de toute allusion politique, de tout humour, surtout, surtout pas de blagues sur Saddam. Jamais un clin d'œil pour dire qu'on n'en pense pas moins, même si on ne peut pas parler. Un soir, comme je rentrais, j'ai croisé les deux serveurs du restaurant de l'hôtel. Des jeunes gens dans la vingtaine. L'un étudiant en journalisme justement, l'autre presque avocat. Ils étaient ravis que je leur fasse un brin de conduite, jusqu'au moment où je leur ai demandé ce qu'ils pensaient de Saddam. C'est comme si je leur avais introduit un fer rougi dans le cul. Bonsoir, monsieur. Ils sont partis au galop. Parlant de Saddam, on s'habitue vite à voir son gigantesque portrait placardé partout, dans toutes les poses et toutes les tenues. Mais tout à coup on s'étonne : comment cela, pas un seul de ces portraits maculé de quelques tomates pourries ? C'est pourtant vite lancé, une tomate, la nuit. Comment cela, pas un seul graffiti ? On commence à mesurer la terreur qui règne ici. À Bassora, la grande ville du sud de l'Irak, je suis tombé sur un pédiatre qui, m'avait-il semblé, était au bord de hurler son écœurement. Je suis retourné le voir en soirée avec un médecin de notre délégation. Le plus loin qu'est allé le pédiatre écœuré, en deux heures d'entretien, c'est d'émettre le souhait que Saddam et Clinton règlent leur différend « entre hommes » et qu'on en finisse. Juste ça, juste de suggérer, par la bande, que Saddam ne valait peut-être pas mieux que Clinton, lui avait donné des suées. Cela aussi donne la mesure de la répression qui étouffe ce pays. On se croyait libre de nos mouvements, et voilà qu'on découvrait qu'il fallait une autorisation de circuler pour aller à seulement 20 kilomètres du centre-ville. Voilà que les gens des ONG qui travaillent à Bagdad nous rapportent qu'ils sont flanqués toute la journée d'un ange gardien uniquement chargé de faire rapport de leurs activités, ce qui s'est fait, ce qui s'est dit, qui est venu. Voilà que nous allons à Bassora et que nous avons à passer une bonne douzaine de contrôles militaires. Voilà que trois membres de notre délégation se font « sortir » manu militari de Saddam City, le quartier le plus rebelle de Bagdad. Voilà qu'en pleine ville de Bassora, un militaire m'interdit l'accès à un pont. Nos minuscules embarras de visiteurs privilégiés, pilotés par deux flics qui nous ouvraient toutes les portes, laissent à penser ce que le citoyen ordinaire a à endurer dans son quotidien. Saignés de l'extérieur par l'embargo, les Irakiens sont étranglés de l'intérieur par le plus glauque, le plus stalinien des États policiers légué justement par les Soviétiques qui ont déjà été très influents en Irak. Pour vous dire, les Irakiens sont si terrifiés par leurs innombrables polices qu'on n'en trouvera aucun pour oser nous le confirmer ! Ce n'est qu'à Amman, au retour, que des exilés irakiens en Jordanie, accepteront de nous expliquer comment s'exerce cette terreur au quotidien. Un demi-million d'Irakiens vivent à Amman de petits trafics qu'alimentent ceux qui font la route vers Bagdad, cigarettes, bijoux, dates, vêtements. Ils vivent entre la crainte des rafles et le vague espoir d'être acceptés comme réfugiés. Mais comme nous a dit Nasser, avec un pauvre sourire : « Nos passeports verts ne sont pas à la mode ! » Ils sont cinq dans la petite pièce glacée où ils nous ont invités à entrer. Je suis accompagné de Josée, la photographe de la délégation. Ils ne voulaient rien savoir d'une photo, ils accepteront finalement de poser de dos. Même ici, ils ont peur de la police secrète. Celui-ci a fait un an de prison et a été torturé. Celui-là est venu avec le passeport de son frère assassiné en plein Saddam City, au début de l'année, dans la vague de révoltes qui a suivi le meurtre politique de l'ayatollah Sadek Al Sadr. Ils sont de la majorité chiite, soupçonnée par le pouvoir (sunnite) de vouloir renverser le régime. Celui-ci, professeur de physique, s'est exilé pour des raisons économiques : « Nous étions en train de crever littéralement de faim. Ma femme et mes trois enfants sont restés à Bagdad, je leur envoie de l'argent tous les mois. » D'entrée de jeu, tous refusent de parler de Saddam : « Cela nous exposerait inutilement. » Mais ils en parleront quand même un peu. – Comment s'organise la répression en Irak ? – Police municipale. Police criminelle. Sécurité civile. Sécurité militaire. Renseignements généraux. Cela vous suffit ? Et il en est une autre, la pire : la sécurité interne qui quadrille les quartiers en nommant « un responsable de la moralité » pour chaque îlot de 20 maisons. Ce responsable tient des fiches sur chaque famille. En fait, tout le monde surveille tout le monde, tout le monde dénonce tout le monde. Quotidiennement des gens disparaissent. Un fils ne rentre pas de l'université. Un père ne revient pas du souk. On n'en entend plus jamais plus parler. 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Naufrage de migrants au large du Yémen
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Naufrage de migrants au large du Yémen

Selon les deux sources, 94 corps ont été repêchés jusqu'à présent et la plupart ont été enterrés. Le responsable local a précisé que des cadavres continuaient de s'échouer sur la côte. (Zinjibar) Plus de 90 personnes ont péri dans le naufrage d'un bateau de migrants au large du Yémen, selon un nouveau bilan fourni mardi à l'AFP par une source de sécurité et un responsable de la province méridionale d'Abyan, où le drame est survenu dimanche. Agence France-Presse L'embarcation, qui transportait principalement des ressortissants éthiopiens, faisait route vers le gouvernorat d'Abyan, une destination fréquente pour les bateaux de passeurs convoyant des migrants africains vers les riches pays du Golfe. Selon les deux sources, 94 corps ont été repêchés jusqu'à présent et la plupart ont été enterrés. Le responsable local a précisé que des cadavres continuaient de s'échouer sur la côte. Un journaliste collaborant avec l'AFP a vu au moins un corps échoué sur la plage, près du lieu du naufrage. Il a également observé des tentes délabrées dans cette zone reculée, utilisée par les réseaux de passeurs. Les autorités ont affirmé que les forces de sécurité et leurs alliés progouvernementaux avaient mené une opération de ratissage contre des campements de migrants installés par les passeurs sur la côte. Plus tôt mardi, le général Ali Nasser Buzaid, directeur général de la sécurité d'Abyan, avait fait état d'un bilan de « 90 morts, hommes et femmes confondus. » Les autorités locales et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont estimé que l'embarcation transportait environ 200 personnes. Lundi, deux responsables yéménites avaient indiqué à l'AFP qu'au moins 76 personnes étaient mortes, 32 rescapées et des dizaines d'autres portées disparues. Malgré la guerre civile qui ravage le Yémen depuis 2014, ce pays parmi les plus pauvres du monde reste une étape clé des routes migratoires irrégulières, notamment depuis l'Éthiopie, elle-même secouée par un conflit.

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